Suis-je une bonne soumise. Voilà la question posée par une soumise débutante sur son blog. Cela peut sembler stupide comme question mais pourtant cette interrogation est fondamentale. Mais qui peut répondre à cette question ? Le Maître et la soumise !
C’est le Maître qui fait les règles et c’est lui qui peut dire ce que doit être une bonne soumise selon lui. Il est donc indispensable que le Maître sache exactement ce qu’il attend de celle qui va tout sacrifier pour lui. Il va s’en dire que la question doit être posée bien en amont. Ce n’est pas le jour où l’on se retrouve devant une soumise qu’il faudra se lancer dans une introspection intensive. Le Maître est comme un joueur d’échecs. Il doit être capable d’anticiper la situation sur plusieurs coups à l’avance. Dans la pratique, cela veut dire qu’il soit être en mesure de reprendre a quasiment toute les questions qu’une soumise peut poser, ou du moins à toutes celles qui sont prévisibles. Il est clair que l’une des premières questions sera qu’attendez-vous de moi. Quelles règles courantes devrais-je respecter ? Si vous ne pouvez pas répondre à ces questions élémentaires alors prenez votre pèle et votre seau et retournez jouer dans le bac à sable avec les autres enfants.
Pour la soumise, il faut faire preuve de vigilance à ce stade. Elle doit être capable de faire très vite la différence entre un maître qui sait ce qu’il veut et un qui est là en touriste. On ne peut pas confier sa vie à quelqu’un qui ne sait pas où il va ni même ce qu’il fait là. Se soumettre ne veut pas dire prendre tous les risques. Il faut savoir raison garder et ne pas se laisser entraîner par les sirènes de la soumission. Un soumise en quête de collier ne cherche pas uniquement quelqu’un pour la baiser, mais une personne capable de la guider, de lui apporter la sérénité. Il y a donc des points simples à vérifier dès le début de la relation.
C’est facile à dire mais beaucoup plus difficile à faire car la soumise, forcément, est toujours dans le doute. Elle ne veut pas décevoir, faire mauvaise impression, bref elle veut plaire. Mais elle ne doit pas oublier qu’ici nous sommes dans une relation de transfert de pouvoir et que la décision finale c’est elle qui la prendra et elle seule. Il est donc inutile de se torturer l’esprit, tant que le choix n’est pas fait, c’est la soumise qui contrôle sa vie. La relation ne démarre vraiment que lorsque le transfert du pouvoir a eu lieu.
Alors me direz-vous c’est quoi une bonne soumise ? Et bien fait c’est une soumise qui réussira à se projeter dans le projet du maître prétendant. Si la relation vous apaise, si le fait de discuter avec le maître vous remplit de bonheur, si vos questions obtiennent des réponses claires alors c’est que vous avez les critères pour être une bonne soumise. La confirmation dépendra alors autant de votre motivation que de la compétence du maître. Par contre, si vos discussions avec le prétendant vous plongent dans le doute, la perplexité, si vous ne comprenez pas ou il veut en venir, si vous vous retrouvez seule face l’inconnu et aux méandres du BDSM, alors c’est que vous ferez une mauvaise soumise.
Une soumise est « bonne » si le Maître est bon. Le Maître est bon si la soumise est capable d’avoir une confiance totale en lui. Beaucoup de maîtres diront que leur soumise était mauvaise, pas motivée, pas docile, mais il ne faut pas se laisser aveugler. Une soumise qui a confiance en son maître le suivra jusqu’au bout du monde telle une chienne fidèle et indéfectible. Mais encore faut-il que le maître soit capable de construire cette confiance et de la préserver.