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Si vous êtes cam model, vous avez reçu le 9 avril un mail plutôt inquiétant. Il vous signale que votre carte FirstChoice Pay ne pourra plus recevoir de paiements. Comment donc allez-vous récupérer l’argent durement gagné sur Chaturbate, Cam4 et autres plateformes utilisant ce service ? Ne paniquez pas, mais en premier lieu : retirez la totalité de ce qui se trouve sur cette carte. En effet, Choice Bank Ltd., la banque derrière cette plateforme de paiement connaît des difficultés de « liquidity-constrained position” et ne peut plus assurer de nouvelles transactions vers vos comptes. Cette contrainte de liquidité explique l’arrêt des transferts. Grosso modo, le système bancaire ne souhaite plus leur prêter l’argent pour garantir la disponibilité des fonds. C’est la fin. Cependant, ils se disent confiants pour couvrir les fonds déposés sur les comptes. Ne tardez pas trop tout de même à vider le vôtre.
Le payout et ses commissionsIl y a un monde moins fabuleux qui se cache derrière la façade glamour des belles camgirls qui nous rendent fous. Celui du payout (paiement), de ses frais et autres commissions. Eh oui, une fois les tokens ramassés que faire du montant en dollars ? Les plateformes ont plusieurs moyens de reverser l’argent, mais la plupart ne conviennent véritablement qu’aux résidents américains. Le chèque coûte trop cher en devises étrangères, le virement bancaire aussi, quand il n’est pas impossible. Alors, il y a des entreprises qui proposent l’ouverture d’un compte avec carte de paiement prépayée et accessible pour les citoyens du monde.
Auparavant, Payoneer était le service de référence pour celles et ceux qui gagnent leur vie en ligne. Ce ne sont d’ailleurs pas que des cam models ou des travailleurs du sexe. Il y a aussi la communauté des webmasters, celles des propriétaires de AirBnB (jusqu’à l’automne dernier) et bien d’autres. Ces cartes génèrent moins de frais lors des transferts et elles sont utilisables partout, dans les commerces et les distributeurs automatiques de billets. Elles fonctionnent avec Visa ou Mastercard. Un flash boobs : 5 tokens, un foot job : 100 tokens. Pour le reste, il y avait Payoneer.
Cette solution idéale devait déraper à un moment. En février 2017, Payoneer gagne en succès et scinde son service en deux. D’un côté leur activité classique qui reste sur Payoneer, de l’autre ceux dont le business est adulte (porno, webcam, rencontre, etc.), avec la création d’un nouveau service : FirstChoice Pay (dont la banque est Choice Bank). Habile pour éviter de couler toute l’activité si jamais des mesures répressives venaient à condamner le porno ou ce genre d’activités. L’assainissement a fonctionné. Les gens de l’adulte n’ayant pas vraiment d’autres choix ont reçu leur nouvelle carte. Ce second choix ne semble plus être le bon, puisque FirstChoice vient de plonger.
Et maintenant, on le met où notre argent ?Les plateformes de cam comme les autres sociétés qui utilisaient FirstChoice pour leurs partenaires et utilisateurs sont en quête d’une solution de repli. Paxum, une société similaire, mais plus orientée B2B (c’est-à-dire qui intéresse avant tout les entreprises entre elles), a gagné les faveurs du milieu. Elle permet de la même manière de recevoir les paiements de sociétés tierces et de les déposer sur un compte. C’est d’ailleurs la solution avec laquelle nous fonctionnons au Tag Parfait depuis des années. De là, vous pouvez soit virer les sommes vers votre compte bancaire national, soit utiliser une carte bancaire prépayée associée. De Chaturbate à Cam4, jusqu’au leader de l’affiliation CrakRevenue, tout le monde voit dans Paxum, le sauveur dans cette situation de crise. Mais est-ce bien raisonnable ?
Paxum communique directement sur cette inquiétude, car l’entreprise travaillait avec cette banque. « Paxum est juste un client de Choice Bank« , nous rassurent-ils. Leurs cartes bancaires prépayées sont donc aussi affectées. Ils cherchent une solution et certaines sources disent qu’il faudra entre 3 et 4 semaines (peut-être davantage) pour récupérer une nouvelle carte Paxum qui fonctionne. Cependant, vous pouvez toujours utiliser votre compte Paxum qui n’est pas bloqué (contrairement à celui de FirstChoice Pay, inutilisable). Dans l’attente, pour celles et ceux qui vivent vraiment sur les revenus de la cam, il reste les virements. Chez Paxum, pour les résidents européens, la commission est actuellement de 5 dollars pour un virement EFT (transfert de fonds électroniques), quel que soit le montant viré. Une solution moins souple que le système de carte de paiement prépayée, mais qui vous permettra de rapatrier pour le moment votre argent en toute sécurité. Il y aussi la possibilité de transférer l’argent directement sur une carte, c’est un peu technique, mais on vous invite à vous y intéresser de plus près.
Lorsque des hommes décident qu'ils veulent entrer dans les espaces réservés aux femmes, le mot "femme" ne signifie plus qu'une "identité".
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, sexisme, stéréotypesLa boutique Dèmonia organise sa traditionnelle soirée fétichiste, la plus grande de France, ce samedi 14 avril. Ils nous ont fait le plaisir de nous accueillir et Miguel, le responsable de la boutique, a pris le temps de répondre à nos questions. Au passage, on espère lever les doutes et rassurer les plus timides.
On avait eu l’occasion de vous poser quelques questions il y a déjà deux ans. Mais pour rappel, peux-tu nous parler de la boutique ?Alors Dèmonia c’est la plus grande boutique fétichiste en France, vraiment différente des autres boutiques pour adultes.… Lire la suite
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S’il y a bien une situation que je trouve diablement sexy et décalée c’est quand une femme porte un harnais. Aujourd’hui je vous offre le test du harnais Ooh! de la marque Faire Hommage. Mais un harnais ça sert à quoi ? Hé bien le harnais est un … comment dire ? … euh ……
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Deux ans après l'adoption de la loi visant au renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel et à l'accompagnement des personnes prostituées, les 60 associations de lutte contre les violences sexistes et sexuelles du collectif Abolition 2012 lancent une mobilisation nationale, avec les personnes prostituées, pour l'accès aux droits et la sortie de la prostitution. Des rassemblements se dérouleront dans plusieurs villes de France les 12 et 13 avril (voir liste ci-dessous).
Deux ans après le 13 avril 2016, l'heure ne peut être qu'à un bilan d'étape : à plusieurs égards, cette loi-cadre commence seulement à être mise en œuvre. 55 personnes bénéficient aujourd'hui d'un parcours de sortie de la prostitution, assorti le cas échéant d'un titre de séjour permettant de travailler et d'une allocation financière. Tous les acteurs réunis au niveau départemental dans les commissions de lutte contre la prostitution, le proxénétisme et la traite des êtres humains se retrouvent engagés à leurs côtés pour les soutenir dans ces parcours. Par ailleurs, plus de 2000 « clients » ont été verbalisés et des stages de responsabilisation ont été organisés dans 4 départements (voir communiqué Abolition 2012 du 29 mars ci-dessous).
C'est un début prometteur qui montre que la loi est un outil qui fonctionne. Nous demandons que le Gouvernement et le Président de la République s'engagent à présent à aller plus loin dans la mise en œuvre de la loi, pour que les milliers de personnes qui souhaitent avoir accès à ces nouveaux droits le puissent.
En se mobilisant pendant près de sept années en soutien de l'adoption de la loi du 13 avril 2016, les associations abolitionnistes et féministes ont permis que s'ouvrent de nouveaux droits pour les personnes prostituées et victimes de la traite des êtres humains :
Avec le mouvement #MeToo et l'engagement du Président de la République qui a décidé de faire de l'égalité femmes-hommes la grande cause du quinquennat, il est inimaginable que la voix des personnes prostituées ne soit pas entendue, que tous les moyens ne soient pas mis en oeuvre pour l'application effective de la loi.
Si nous continuons à nous mobiliser aujourd'hui, c'est que nous voulons qu'un maximum de personnes puissent avoir accès à ces nouveaux droits.
De leur côté, ceux qui s'opposent de façon dogmatique à la loi au nom de la reconnaissance idéologique du « travail du sexe » n'ont rien obtenu pour les droits des personnes. Aujourd'hui, au lieu de s'emparer de la loi et de se mobiliser pour que les personnes en prostitution puissent obtenir ces droits, ils se contentent d'empêcher qu'elle puisse produire des effets. A leurs yeux, ce serait à cause de la loi et depuis sa mise en œuvre (très partielle par ailleurs) que la prostitution serait soudainement devenue un monde de violences, d'exploitation et d'abus par les clients de la prostitution.
Ce qu'ils proposent –légalisation ou dépénalisation du travail du sexe, ce qui revient au même- a pourtant fait la preuve à travers le monde de son échec. Les législations allemande et néerlandaise de dépénalisation du proxénétisme et d'impunité pour les acheteurs de sexe, au nom de la « légalisation du travail du sexe » ont lourdement échoué à mieux protéger les personnes prostituées, et ont contraire favorisé l'exploitation sexuelle des êtres humains.
Face à cette attitude, nous affirmons aujourd'hui que la loi est bonne, et qu'il faut qu'elle soit mise en œuvre pleinement.
C'est pourquoi nous réitérons notre appel au Gouvernement en faveur d' une mise en œuvre pleine et entière, et sur tout le territoire, de l'ensemble des dispositions prévues par la loi française, et notamment :
LISTE DES MOBILISATIONS D'ORES ET DÉJÀ PRÉVUES
12 avril : Paris, Strasbourg
13 avril : Nantes, Metz, Nice
Merci de nous contacter pour plus de renseignements (lieux, horaires, etc.)
Contact presse : Sandrine GOLDSCHMIDT
06 62 53 63 51
Les associations du collectif parlent de la prostitution et de la loi du 13 avril :
Raphaëlle Rémy-Leleu, Osez le féminisme
« Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c'est masquer que les hommes ont le droit de les acheter" F.Héritier. La prostitution est du viol tarifé. »
Muriel Salmona, Association Mémoire traumatique et victimologie :
« Grâce à la loi de 2016, les conséquences graves psychotraumatiques de la prostitution sont enfin reconnues et mieux prises en charge »
Christine Blec, Mouvement du Nid :
« 2 ans après, ce n'est encore que le début d'une transformation profonde : pour les personnes prostituées, qui sont désormais soutenues, et pour l'ensemble de la société, qui ne peut plus considérer les rapports entre les femmes et les hommes de la même manière. »
Marie-Hélène Franjou, Amicale du Nid
« La prostitution a des effets dévastateurs sur la santé physique, psychique et sexuelle des personnes qui la subissent, il convient de continuer à agir pour son abolition et notamment par la pénalisation des clients prostitueurs. »
Marion Duquesne, Les Effronté·es
« Tant que les États ne soutiendront pas de façon volontaireet empathique les personnes en situation de prostitution, leur vulnérabilité les exposera aux pires systèmes de prédation et d'exploitation. »
Nelly Martin, Marche Mondiale des femmes
« La loi de 2016 encourage les femmes étrangères victimes de la traite des êtres humains à sortir de la prostitution en leur donnant une protection, un parcours d'insertion sociale et professionnelle, une autorisation de séjour provisoire renouvelable et une aide financière. »
Michèle Vianès, Regards de femmes :
Poser l'interdit, par la loi, de l'achat d'un acte sexuel, est le fondement de toute
« éducation non sexiste pour que les enfants, filles et garçons, se construisent en adultes respectueux de leur corps et de celui de l'autre. »
Françoise Brié, Fédération nationale solidarité femmes (FNSF)
« Violences conjugales et prostitution peuvent être liées. Ainsi au 3919, parmi les violences sexuelles relevées, des femmes victimes de violence par leur conjoint ou ex-conjoint révèlent avoir été forcées à la prostitution. La violence conjugale précarise : des femmes peuvent devoir échanger des services contre des actes sexuels du fait de l'absence de ressources ou deviolenceséconomiques.La prostitutionestunedesformes de violence à l'encontre des femmes »
Yves Charpenel, Fondation Scelles
« La loi 2016 est historique pour les droits humains, elle est une réponse globale à un phénomène criminel global : elle consacre le statut de victimes pour les personnes prostituées pour mieux les protéger et les accompagner, renforce la lutte contre les trafiquants en les dissuadant d'investir sur des territoires devenus hostiles, et impulse un changement des mentalités en posant l'interdit de l'achat du corps d'autrui et la responsabilité des ‘clients' »
Elda Carly, Equipes d'action contre le proxénétisme :
« Sans client, pas de proxénète. La lutte contre l'achat d'acte sexuel fait partie intégrante de la lutte contre le proxénétisme. »
Sabine Salmon, Femmes Solidaires
« Femmes solidaires a accompagné des victimes de la prostitution souhaitant sortir du système prostitutionnel. Nous constatons que la place des associations est importante aux cotés de ces femmes car leurs démarches sont parfois complexes et la solidarité indispensable dans ce chemin parfois difficile. Il faut continuer d'accompagner les associations pour qu'elles accompagnent à leur tour les femmes. Cette chaîne humaine est la clé de la réussite de cette loi. »
Florence Montreynaud, Encore féministes :
« C'est très important d'avoir cette loi en France. Enfin elle considère la prostitution comme une violence, dont les prostituées sont les victimes, et dont les agents, ceux qui exercent cette violence, sont proxénètes et surtout les prostitueurs »
Gérard Biard, Zeromacho
« Nous sommes des hommes de tous âges, origines et conditions, et nous refusons le système prostitueur car nous souhaitons construire un monde ou personne n'imaginera d'acheter le corps d'autrui et où les plaisirs du sexe ne seront liés ni à l'argent ni à la violenc »e. »
Carmelina de Pablo, Elu.e.s Contre les Violences faites aux Femmes (ECVF) « Les élu.e.s et les collectivités territoriales ont un rôle primordial à jouer pour l'application de chaque volet de la loi du 13avril 2016. »
Françoise Morvan, La CLEF
« NON à l'accès libre ou marchand des corps des femmes, en France, en Europe et dans le monde entier ! La loi du 13 avril 2016, la loi qui fait réellement progresser l'égalité femmes/hommes et les droits des femmes ! »
Collectif Abolition 2012
Liste des associations appelant aux rassemblements sur l'ensemble du territoire :
Amicale du Nid, Mouvement du Nid, Fondation Scelles, Elues contre les violences faites aux femmes, Regards de femmes, la CLEF, Osez le féminisme, FDFA (femmes pour le dire, femmes pour agir), CNFF, Choisir la cause des femmes, L'égalité c'est pas sorcier, Femmes solidaires, Clara Magazine, Coalition against Trafficking in Women, Réseau féministe Ruptures, Mémoire traumatique et victimologie, Résistances de femmes, Fédération nationale solidarité femmes, Commission genre et mondialisation d'Attac, Le monde à travers un regard, CRIFIP, AFCJ, EACP, Collectif féministe contre le viol, L'escale, MJF, ACPE, CNDF, Cadac, SOS les mamans, CNIDFF, Le CRI, Zonta club de France, Fit une femme un toit, Chiennes de garde, CPL, Zeromacho, Marche Mondiale des femmes, CLF, SOS sexisme, Encore féministes, les moutons noirs, Les Effronté.es, Rajfire, Fédération nationale GAMS, Maison des femmes de Paris, Planning familial 75, Zero impunity, l'Assemblée de Femmes, La ligue du droit international des femmes, Réussir l'égalité femmes hommes, Libres MarianneS, Femmes migrantes debout, Efi-Ife, Collectif lesbiennes féministes Ba-ham, collectif fièr·e·s et révolutionnaires du PCF, Les trois quarts du monde, Lobby européen des femmes, Espace Simone de Beauvoir, Collectif alouette, Mue
On apprend tant de choses en regardant du porno. La manière dont il est pensé, tourné, consommé, les scénarios fréquemment utilisés ou encore les chorégraphies des acteurs nous renseignent sur les normes des masculinités hétérosexuelles et homosexuelles.
Dans cet épisode, il est question du fantasme de “masculinité brute”, du rôle que joue le porno dans les sociabilités gays, mais aussi du passé colonial français, à travers les stéréotypes raciaux fréquents. Car nos fantasmes sont à la fois intimes… et politiques.
Florian Vörös est enseignant-chercheur en études culturelles, il a soutenu en 2015 sa thèse sur les usages sociaux de la pornographie en ligne et les constructions de la masculinité.
RÉFÉRENCES
Florian Vörös, Cultures pornographiques - Anthologie des porn studies (Amsterdam), 2015
Florian Vörös, “Les usages sociaux de la pornographie en ligne et les constructions de la masculinité : une sociologie matérialiste de la réception des médias” - Thèse de doctorat en sociologie, sous la direction de Michel Bozon, soutenue en 2015 à l’EHESS
Mathieu Trachman, Le travail pornographique - Enquête sur la production de fantasmes (La Découverte) 2013
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CRÉDITS
Les couilles sur la table est un podcast de Victoire Tuaillon, produit par Binge Audio. Production : Joël Ronez. Rédaction en chef : David Carzon. Réalisation : Quentin Bresson. Chargée d’édition et production : Camille Regache. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles. Direction artistique : Julien Cernobori. Éditrice : Albane Fily. Générique : Théo Boulenger.
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