Je t'écris ce message afin de t'aider à réfléchir car je doute que tu en sois capable par toi-même. Facebook est un splendide espace récréatif où se croisent de très nombreux univers. Bien des sites y sont répertoriés. Beaucoup d'entre eux publient des images de toutes sortes et souvent à caractère pornographique. Je t'imagine bien t'en délecter avant de cliquer sur le fameux "signaler un abus" qui met un point d'orgue à ta délectation perverse. Te rends-tu compte de ta frustration ? Crois-tu franchement que tu vas devenir un homme bien dans ton petit univers de geek, coincé dans cet espace qui te sépare de ton écran ? Sais-tu que la vraie vie est ailleurs que dans ce petit monde étroit. Il y a autour de nous tellement d'êtres à aimer, de vie à observer, de beauté à mettre en valeur. Rien de tout cela ne peut s'effacer d'un simple mouvement de poignet sur une souris d'ordinateur! mais rien de tout ce fabuleux univers ne te sera accessible tant ta frustration confine à la plus complète médiocrité...
Mais peut-être n'es tu pas jaloux. Tu n'es peut-être qu'un petit commercial défendant les intérêts mercantiles d'une société spécialisée dans le domaine du X et qui ne supporte pas un site qui a du succès gratuitement. Peut-être es-tu aussi un pauvre et médiocre puritain rempli d'un esprit de croisade... une sorte de justicier masqué à la solde d'intérêts obscurs, d'églises occultes, croyant que la nudité est une incitation à la débauche. De ces prêcheurs, donneurs de leçons de tout poil, et dont on apprend un jour qu'ils étaient en fait infiniment plus pervers que ce qu'ils dénonçaient. Je n'envie pas ta vie triste et confinée. Moi j'aime les grands espaces et la liberté. Je pense que la foi éveille davantage qu'elle n'enferme. Je crois que les êtres créés sont faits pour s'aimer. je crois aussi que l'âme participe à toute œuvre. Il faut pour cela aimer la vie. Je doute que la tienne soit aimable!
Alors, vois-tu, tu m'as touché en me faisant ce "cadeau". Tu m'as aussi appris à être libre de cette contingence qu'est Facebook. Comme Guibert et son "ami qui ne lui a pas sauvé la vie", tu m'as instillé un poison dans les veines. Rien n'est bien grave, et surtout pas mortel! J'imagine que mon courroux n'est rien au regard des souffrances des habitants du Nord du Japon... Ma colère a quelque chose de futile. Alors, rien que pour le bonheur de te voir pâlir un peu plus, non seulement je vais continuer mais je vais amplifier mon activité. Mes lecteurs ont été si nombreux, et si sympathiques, en m'encourageant, m'écrivant, commentant, que jamais je ne baisserai les bras pour le bonheur de quelques sous-produits de ton espèce. Je t'invite à remettre une glace dans ta salle de bain pour contempler le triste paysage qui s'offre à toi. Tu y verras une conscience jaune à l'angle de tes yeux, des rides tristes et tombantes à force de te crisper, une solitude bien méritée à force de t'observer le gras nombril qui surplombe le triste paysage de ta virilité de lâche. Je te hais mon ami, et pour te le montrer je poursuis mon œuvre!