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Vous passez sans doute plusieurs heures par jour devant des caméras. Elles sont éteintes, mais quand même : du capteur frontal de votre smartphone à la webcam intégrée à votre ordinateur portable, elles sont là, avec vous. Vous pourriez retransmettre toute votre vie en direct et en haute définition sur Internet si vous en décidiez ainsi. D’ailleurs, les grands réseaux sociaux font tout leur possible pour vous convaincre de vous lancer. Avec le soutien de Facebook Live et de Periscope, l’immédiat et le soi sont les concepts préférées des années 2010. Certains s’en félicitent, d’autres s’en inquiètent. Est-ce bien raisonnable de s’exposer ainsi sur le réseau informatique mondial ? Il y a vingt ans, JenniCam, la toute première camgirl, se posait déjà la question.
L’histoire commence le 3 avril 1996. Jennifer Ringley a 19 ans, elle est en première année de licence d’économie à l’Université Dickinson de Pennsylvanie. Par pure passion de l’informatique, elle vient d’investir une belle somme dans une webcam. “Je me suis assez vite rendu compte que je n’avais pas grand-chose à faire avec, a-t-elle expliqué au podcast Reply All en 2014. Du coup, je me suis lancée un genre de défi de programmation, je voulais voir si j’arriverais à créer un script qui prendrait des photos et les mettrait en ligne sur mon site automatiquement.” Ce site, c’est JenniCam. Le code de l’étudiante fonctionne, sa webcam est programmée pour mettre un nouveau cliché en ligne tous les quarts d’heures. Quelques amis sont mis au courant. La nouvelle se répand.
En général, Jennifer ne fait rien de bien intéressant quand elle est devant sa caméra. Elle rentre de ses cours et fait ses devoirs, mange, se brosse les dents, passe un peu de temps sur l’ordinateur et se met au lit. A chaque mise à jour ennuyeuse, le suspense s’effondre et recommence immédiatement à gonfler. Beaucoup de spectateurs s’accrochent en espérant que la prochaine image dévoilera un peu de peau. JenniCam est gentiment exhibitionniste, il lui arrive de traîner sans soutien-gorge, de se lancer dans des strip-tease ou de se masturber. Quand elle ramène un garçon, c’est la bousculade : « La première fois qu’un ami et moi avons commencé à nous embrasser, le site est tombé immédiatement », se souvient-elle pour Reply All. Ses ébats explicites lui valent d’être mentionnée comme actrice amateur par certains annuaires pornographiques.
Quelques mois suffisent pour que les captures d’écran de ces moments intimes inondent Internet. Les voyeurs affluent, la fréquentation de JenniCam gonfle sans relâche. En 1998, la jeune femme s’équipe de quatre caméras en couleur et lance une offre payante qui permet d’obtenir de nouvelles images toutes les trois minutes. Les médias ont finalement vent du phénomène. Les plus grands quotidiens anglophones consacrent des articles parfois paternalistes à Jennifer, qui répond bien volontiers aux invitations des talk-shows. 500 000 personnes visitent son site chaque jour et l’hébergeur réclame 3 000 dollars par mois. Leo Hindery Jr., le président d’un service de télévision câblée, se désole : « Ca peut sembler pathétique, mais les gens se sentent vraiment liés à Jenni. Dans le monde entier, des hommes considèrent Jenni comme leur petite amie virtuelle. »
En 1999, Jennifer reçoit quelques 700 emails par jour. Certains lui déconseillent de dormir dans cette position, c’est mauvais pour le dos, d’autres soutiennent que sa marque de dentifrice est nulle. « Tu es superbe », « tu es grosse et moche » : les avis sur son physique ne manquent pas. Ses parents n’aiment pas beaucoup la voir nue sur Internet. « J’ai appris tellement de choses sur moi grâce à ce site que je ne me soucie plus du tout de ce que les gens pensent », confie-t-elle à CNN. En toute confiance, elle affirme aussi qu’elle a bien l’intention de faire tourner JenniCam pour toujours : « Je ne vois pas ce qui pourrait m’amener à ne pas le faire. »
Le succès JenniCam enfante d’un phénomène. Des admiratrices venues des quatre coins du pays s’achètent des webcams dans l’espoir de devenir des stars, elles aussi. Au début de l’année 2000, Jennifer rencontre l’une de ces imitatrices, Pamela Courtney, pendant un voyage sur la côte ouest. Les deux jeunes femmes s’entendent bien. Quand sa modèle lui révèle qu’elle a décidé de s’installer dans le même banlieue de Sacramento qu’elle, la gentille Pamela n’hésite pas une seconde : elle traverse les Etats-Unis pour l’aider à transporter ses meubles. Leurs maisons ne sont séparées que par une clôture. Une nuit de juillet, Jennifer décide de s’envoyer en l’air avec le fiancé de sa disciple, un certain Dex. Les internautes n’en ratent rien et ils réagissent mal. Les forums dédiés à la première camgirl se remplissent de condamnations.
Pamela et Dex devaient se marier au mois de novembre suivant. Les fans accusent Jennifer d’être une briseuse de couple et résilient leur abonnement annuel en masse. L’émotion et les pertes sèches sont considérables. Libby Copeland, une journaliste du Washington Post, grince : « Comment as-tu pu faire une chose pareille, Jenni ? Petite friponne rousse ! Croqueuse d’homme amorale ! Voler le fiancé de ton amie et lui faire l’amour devant des milliers de personnes ! Ho, Jenni, tu es tellement mauvaise, nous ne pouvons pas arrêter de regarder. »
Malgré le scandale, Jennifer décide de continuer JenniCam. Elle se lance dans une relation sérieuse avec Dex, Courtney déménage à San Francisco. L’âge d’or n’a malheureusement pas résisté à la coucherie. Le nombre de visiteurs ne grandit plus ; bien vite, il se met même à décroitre. L’argent manque, la star est contrainte de délaisser ses fidèles pour aller travailler de 9h à 18h. La vie ralentit et les 25 ans approchent. La routine des gens matures en profite pour fondre sur elle. 2001 passe, 2002. Son histoire d’amour s’essouffle. A la fin de l’année 2003, le compte PayPal qu’elle utilisait pour vendre ses abonnement annuels est clôturé au motif que le service de paiement ne tolère pas la nudité. Jennifer annonce la fermeture de JenniCam peu de temps après. L’aventure prend fin le 31 décembre. Elle aura duré sept ans.
Jennifer Ringley a complètement disparu du web pendant plus de dix ans après la fin de JenniCam. Malgré son passage dans Reply All, sa présence numérique reste minime aujourd’hui. Pas de réseaux sociaux, pas de site officiel. On sait qu’elle s’est mariée avec un homme nommé Johnson, qu’elle est devenue développeuse web et qu’elle habite toujours à Sacramento, mais c’est à peu près tout. La grande discrétion après la célébrité : beaucoup d’icônes féminines du web ont fait ce choix.
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Le 12 janvier un projet de loi sur le rallongement de la prescription des crimes et délits sexuels sur mineur.es portée par le Sénat va être présenté en deuxième lecture à l’Assemblée Nationale.
S’il peut être contesté pour diverses raisons par les parlementaires ou des juristes, notamment pour la possibilité de disparition des preuves à long terme ou encore un problème de cohérence dans l’échelle de répression, Le Planning Familial soutient néanmoins ce projet de loi d’allongement des délais de prescription.
Nous le voyons au quotidien dans nos centres, les démarches pour porter plaintes sont encore longues et difficiles, le tabou sur le viol encore présent, et les plaintes classées sans suite trop nombreuses.
Jeudi 12 Janvier 2017Le 12 janvier un projet de loi sur le rallongement de la prescription des crimes et délits sexuels sur mineur.es portée par le Sénat va être présenté en deuxième lecture à l’Assemblée Nationale.
S’il peut être contesté pour diverses raisons par les parlementaires ou des juristes, notamment pour la possibilité de disparition des preuves à long terme ou encore un problème de cohérence dans l’échelle de répression, Le Planning Familial soutient néanmoins ce projet de loi d’allongement des délais de prescription.
Nous le voyons au quotidien dans nos centres, les démarches pour porter plaintes sont encore longues et difficiles, le tabou sur le viol encore présent, et les plaintes classées sans suite trop nombreuses.
Jeudi 12 Janvier 2017