Silvio Berlusconi fait quelques exemples, mais il propose à la majorité des fraudeurs un retour des capitaux en échange de faibles pénalités.
La saison de la lutte contre l’évasion fiscale bat son plein en Italie, pays où chaque année plusieurs dizaines de milliards d’euros échappent au fisc. Souvent soupçonné de laxisme, le gouvernement de Silvio Berlusconi – qui a lui-même mis à l’abri certains des revenus de ses entreprises grâce à une myriade de sociétés offshore – se déploie sur deux fronts : fermeté pour quelques-uns et clémence pour tous les autres. Le premier étant censé faire oublier le second.
La fermeté a rattrapé deux stars transalpines : l’acteur de films pornographiques aux 1 400 « œuvres », Rocco Siffredi, et le footballeur argentin ex-vedette du FC Naples dans les années 1980, Diego Maradona. Le premier est soupçonné d’avoir, en compagnie de son épouse, soustrait environ 200 000 euros au fisc italien en déclarant résider en Hongrie, où il a basé ses activités professionnelles. Or, il possède une somptueuse villa à Rome, ville dans laquelle il a aussi acheté, récemment, une moto de grosse cylindrée et une voiture de luxe. Le fisc italien le soupçonne d’avoir monté plusieurs sociétés écrans pour dissimuler ses revenus, qui ont été saisis. « En croisant les dates de tous ses achats et autres services domestiques, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il vivait en Italie au moins la moitié de l’année », affirme le chef de la brigade des finances de Chieti (Abruzzes), qui mène l’enquête.
En passant une petite vidéo humoristique joué par Rocco Siffredi, réalisé par Jean-Paul Rouve pour Halte au Long, le nouveau festival de films courts en série. (halteaulong.com)
Halte au Long Rocco Siffredi
par halteaulong
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