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— Myles Jackman (@ObscenityLawyer) December 9, 2014
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Sur le site de la chaine de love-shops Passage du Désir, le message est clair:
le Père Noël distribue aussi menottes, vibro et string. En cette grand messe de la consommation, voici mes idées pour créer la surprise. Je décline toute responsabilité si vous trouvez dans cette sélection le cadeau idéal pour belle-maman ou beau-papa.
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À la place du houx près de la crèche, préférez « Les couilles du pape » ou arghel, arbrisseau exotique parfois en vente chez les fleuristes parisiens.
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Pour terminer, pourquoi, quand on tape « mère noël » dans Google Image, on tombe sur ça direct ? Et quand on rentre « père noël », vlà ce qui sort ? Quelle arnaque Noël ! Allez, joyeuses fêtes quand même.
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Selon une information du Washington Post reprise par Le Figaro le 13 novembre dernier, les forces armées turques auraient interdit la diffusion de films ou de spectacles mettant en scène « l'exploitation sexuelle, la pornographie, l'exhibitionnisme, l'abus, le harcèlement et les comportements négatifs » au sein des écoles militaires pour protéger les étudiants parfois mineurs, en citant comme exemple la série Game of Thrones produite par HBO. Une série américaine déjà vilipendée par les autorités chinoises - comme nous vous le rapportions sur ce blog en mai dernier - celles-ci ayant déjà très lourdement censuré sa diffusion sur la chaîne CCTV, au point de faire dire cette semaine à Elena Brunet sur le site de L'Obs, que la version diffusée ressemblait dorénavant à un « documentaire sur les châteaux médiévaux européens ». Malheureusement pour les spectateurs chinois qui espéraient une diffusion intégrale sur les sites légaux de téléchargement et de streaming, le gouvernement a également imposé le respect de la censure d'État aux éditeurs et hébergeurs sous peine de sanctions : « Les sites Internet sont désormais tenus de surveiller le contenu des programmes avant leur diffusion, en employant des censeurs approuvés par le régime. Et les contrevenants s'exposent à des sanctions allant de l'interdiction de diffuser jusqu'à des peines d'emprisonnement. En septembre, une ultime injonction aux opérateurs vise spécifiquement les programmes étrangers qui devront être intégralement validés. »
L'Obs s'est amusé à comparer quelques épisodes de Game of Thrones dans leurs versions originales et censurées :
Selon une information du Washington Post reprise par Le Figaro le 13 novembre dernier, les forces armées turques auraient interdit la diffusion de films ou de spectacles mettant en scène « l'exploitation sexuelle, la pornographie, l'exhibitionnisme, l'abus, le harcèlement et les comportements négatifs » au sein des écoles militaires pour protéger les étudiants parfois mineurs, en citant comme exemple la série Game of Thrones produite par HBO. Une série américaine déjà vilipendée par les autorités chinoises - comme nous vous le rapportions sur ce blog en mai dernier - celles-ci ayant déjà très lourdement censuré sa diffusion sur la chaîne CCTV, au point de faire dire cette semaine à Elena Brunet sur le site de L'Obs, que la version diffusée ressemblait dorénavant à un « documentaire sur les châteaux médiévaux européens ». Malheureusement pour les spectateurs chinois qui espéraient une diffusion intégrale sur les sites légaux de téléchargement et de streaming, le gouvernement a également imposé le respect de la censure d'État aux éditeurs et hébergeurs sous peine de sanctions : « Les sites Internet sont désormais tenus de surveiller le contenu des programmes avant leur diffusion, en employant des censeurs approuvés par le régime. Et les contrevenants s'exposent à des sanctions allant de l'interdiction de diffuser jusqu'à des peines d'emprisonnement. En septembre, une ultime injonction aux opérateurs vise spécifiquement les programmes étrangers qui devront être intégralement validés. »
L'Obs s'est amusé à comparer quelques épisodes de Game of Thrones dans leurs versions originales et censurées :
Hier soir, France 2 diffusait, dans sa case Infrarouge, un documentaire coécrit par Éric Guéret et Philippe Besson : Homos, la haine. Depuis quelques jours, cette œuvre télévisuelle de soixante-dix minutes bénéficiait d’une bonne promotion des associations LGBT sur les réseaux sociaux ainsi que d’excellentes critiques (trois «T» sur Télérama, par exemple) dans des médias qui se sont sans doute sentis concernés par ce sujet de société qui ne peut provoquer que l’indignation.
Le principe du documentaire est très simple : neuf hommes et femmes homosexuel(le)s témoignent, à visage découvert, des discriminations, du rejet voire des agressions homophobes qu’ils ont subis. Leurs témoignages sont entrecoupés de propos violents entendus dans les médias ces derniers mois, assimilant l’homosexualité à une abomination, une anormalité, une déviance, un péché, etc.
Les deux coauteurs de Homos, la haine, s’appuient sur ces témoignages émouvants (et qui, à n’en pas douter, correspondent à une partie de la réalité vécue par les gays et les lesbiennes en France, réalité que le service public s’honore évidemment à montrer) pour soutenir une thèse, énoncée très clairement dès le préambule du documentaire et confirmée dans les interviews qu’ils ont données dans le cadre de sa promotion. Ils affirment qu’en 2014, l’homophobie est toujours là, parfois extrêmement violente, et qu’elle a été ravivée par le mouvement de contestation du «mariage pour tous».
C’est une thèse tout à fait valide, ou du moins parfaitement défendable : il suffit, pour s’en convaincre, de lire les chiffres du Rapport annuel de SOS Homophobie pour 2014, qui montrent une explosion du nombre de propos et d’actes homophobes recensés.
Mais c’est aussi une une thèse terriblement mal défendue par ce documentaire, qui ne pourra convaincre que les convaincus. Pourquoi, par exemple, avoir choisi, pour illustrer les ravages causés par La Manif pour tous, des exemples de faits remontant parfois à plusieurs années avant même l’apparition de ce mouvement ? Homos, la haine, s’ouvre ainsi par un témoignant particulièrement éprouvant (et, du reste, toujours utile à entendre) de Bruno Wiel, tabassé et laissé pour mort en 2006, bien avant la première « Manif pour tous ». On ne verra donc pas ce que l’irruption de ce mouvement sur le devant de la scène médiatique et politique a entraîné comme bouleversements pour les personnes homosexuelles.
Au-delà de ce casting peu judicieux (même si, par ailleurs, chaque intervenant a des paroles fortes et intéressantes), si Homos, la haine a tant de mal à démontrer le lien de cause à effet (pourtant bien réel) entre les manifestations anti-mariage pour tous et l’explosion de la violence homophobe, c’est qu’il donne de cette dernière une définition beaucoup trop restrictive. Si l’on ne se basait que sur ce documentaire, on pourrait facilement croire que l’homophobie se limite aux agressions physiques, aux insultes et au rejet exprimé de la manière la plus crue. Par facilité ou sensationnalisme, Homos, la haine fait presque totalement l’impasse sur les formes plus insidieuses de l’homophobie, celles auquel les médias et les responsables politiques accordent de la légitimité et qu’il faudrait donc déconstruire en priorité. Si on en perçoit parfois des échos éloignés, on n’entend quasiment jamais, dans ce documentaire, ce discours homophobe plus élaboré qui a pourtant saturé les médias pendant des mois. Celui qui affirme qu' »un père et une mère, c’est élémentaire« , qu’un enfant a impérativement besoin de deux parents de sexes différents pour s’épanouir ; celui qui sanctuarise « l’ordre naturel » et la complémentarité des sexes ; celui qui défend un modèle familial à l’exclusion de tous les autres.
Ce discours, pourtant, produit lui aussi chez les gays et les lesbiennes, jeunes et moins jeunes, du mal-être, du déni, de la mésestime de soi-même qui peuvent conduire au suicide. Il représente lui aussi une violence dont les victimes sont bien plus nombreuses que celles d’agressions physiques, de rejet ou même d’insultes. Mais comme cette violence n’est pas montrée, le téléspectateur de France 2 qui n’est pas déjà convaincu par la justesse du propos ne pourra qu’en déduire qu’elle n’a pas existé – et que les agressions présentées dans Homos, la haine ne sont que les dommages collatéraux d’un mouvement majoritairement non-violent et pacifique.
La raison de cet oubli surprenant de la part des deux co-auteurs, c’est probablement une mauvaise compréhension du phénomène « Manif pour tous ». Parmi les opposants au « mariage pour tous » qui ont battu le pavé à plusieurs reprises depuis 2012, il n’y avait pas que des skinheads casseurs de pédés et des gens frustres incapables de penser l’amour entre deux personnes de même sexe (même si ces deux composantes étaient bel et bien présentes dans le mouvement). Il y avait aussi (et peut-être même surtout) ces pères et ses mères de famille bien propres pour eux, qui n’ont jamais levé la main sur une personne homosexuelle et qui répugnent même à salir leur bouche en proférant des gros mots comme « tarlouze », « sale gouine » ou « pédale ». Leur violence n’est pas physique, elle est beaucoup plus tortueuse et sournoise ; elle est d’ailleurs souvent invisible à leurs propres yeux et c’est en toute sincérité qu’ils peuvent jurer leurs grands dieux qu’ils ne sont pas homophobes. Ils le sont, pourtant, mais leur homophobie s’énonce d’une voix douce et calme, loin des éructations caricaturales que l’on entend dans Homos, la haine.
À cause de cette présentation tronquée de ce mouvement, La Manif pour tous n’aura aucun mal à se dédouaner de toute responsabilité dans les cas d’homophobie qui nous sont ainsi présentés. Elle pourra continuer à répéter qu’elle rejette la violence, que celle-ci n’est pas de son fait mais d’éléments incontrôlés et qu’elle n’a fait que porter sur la place publique un débat de société nécessaire. En voulant faire son procès mais en échouant à montrer que sa violence est multiforme, Homos, la haine dédouane paradoxalement La Manif pour tous d’une grande partie de ses responsabilités dans la vague actuelle d’homophobie.
Dans Le Mai 68 conservateur. Que restera-t-il de La Manif pour tous ?, le politologue Gaël Brustier souligne à raison que la gauche, si elle a remporté une bataille politique, a perdu la bataille culturelle du mariage pour tous parce qu’elle n’a pas réussi à identifier correctement ses adversaires. Ce documentaire coécrit par deux hommes de gauche apporte malheureusement une preuve éclatante à sa démonstration.
Homos, la haine
À voir jusqu’au 9 janvier sur www.france2.fr/emissions/infrarouge/videos/113711773
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Incroyable histoire que celle de Stavros Louca. Fatigué d’être célibataire et constamment rabaissé pour son obésité – y compris au sein de la scène gay – ce Britannique a un jour décidé de frapper un grand coup: poser sa candidature pour le titre de Mr Gay UK. C’était en 2012. «Tout le monde a droit à un petit moment de bonheur», explique le jovial trentenaire.
Malgré ses 190 kilos, Stavros s’était retrouvé sélectionné pour la finale londonienne du concours, dans une boîte de Camden. «Je voulais choquer. Les autres mecs étaient tous musclés, grands, sexy. Je pensais que les gens allaient se moquer de moi, me huer, m’insulter», a-t-il raconté à «The Guardian», qui vient de lui consacrer un reportage vidéo. C’est tout le contraire qui s’est produit: le jeune homme a volé la vedette aux autres participants, avant d’être élu vainqueur par acclamation du public… en délire. «J’avais l’impression d’être sur la scène de l’O2 Arena», raconte-t-il.
«Comme si je n’existais pas»
Mais il y a un hic. Quelques jours plus tard, en découvrant un article sur la soirée dans un magazine gay, le jeune homme a découvert que ce n’était pas lui, mais son dauphin qui avait reçu le titre. Stavros n’était même pas nommé dans l’article, qui montrait l’autre participant avec son trophée. Un coup de téléphone des organisateurs lui a appris, deux jours plus tard, qu’il avait été disqualifié à son insu. Le motif? Il n’avait pas participé au défilé de sous-vêtements. En fait, Stavros ne rentrait pas dans le maillot fourni par les organisateurs, qui lui avaient donné le choix entre un modèle M ou S. Il avait défilé avec le slip sur sa tête. «Ils ont essayé de faire comme si je n’existais pas», résume-t-il. Après notre combat pour l’égalité, il semble que ce soit les membres de la communauté gay qui se retournent contre un des leurs», se désole Tony Maudsley, un des jurés de la soirée.
Quand on entre dans les locaux de la rédaction de 360° Magazine, ce ne sont pas des salutations classiques ou des bises qui sont de rigueurs pour l’accueil, mais des aboiements constants. Voici donc Oudini et Léon, les chiens de Philippe et Rolan, tous quatre toujours présents. Une fois calmés à coup de croquettes ou des caresses, le travail peut reprendre.
Deux calmants
«C’est bien d’avoir des bêtes dans les bureaux», confie Philippe, responsable pub du magazine, «ça humanise, on en a besoin, surtout dans ces moments difficiles.» Pour Rolan, son homologue pour les soirées 360 Fever, son chien Léon est source de sérénité, un Xanax avec du poil autour: «Il m’aide à être en paix, à faire abstraction des bêtises qui se disent parfois autour.»
Léon et son maître Rolan. Véritable regard tendre, sourire serein en regardant son brave toutou.
Oudini et Léon ont la même maman, deux frères calmants âgés de huit ans. Souvent couchés dans les fauteuils de la rédaction, ils accourent lorsque que quelqu’un à le malheur d’ouvrir un emballage de nourriture. Et les suppliques commencent. Irrésistibles yeux tendres vous fixant pour quémander un bout du jambon de votre sandwich.
Pas de chats à l’horizon. Ô grand jamais! Le maître de Léon, Rolan, n’y pas va avec le dos de la cuillère: «Je n’aurais jamais de chat, définitivement. C’est visqueux et putassier.» Pour Philippe, c’est la caisse à chat qui le répugne: «L’odeur dans l’appart’… ça pue.» Et vous, plutôt chien ou plutôt chat? Désormais, vous pouvez nous le faire savoir en postant des photos en nous taguant sur nous tout nouveau tout beau compte Instagram @magazine360 ! Et qui sait, peut-être qu’un jour votre chat/chien/panda roux aura les honneurs sur notre site!
Au Mans, la sensibilisation de l'opinion publique se vit sur un mode convivial, et ça marche ! Nos militantEs de la Sarthe ont rencontré un vif intérêt avec deux initiatives pour échanger et débattre sur la prostitution et les actions à mettre en œuvre pour aider les personnes qui en sont victimes.
Dans le cadre paisible du square des Ursulines, nos militantEs, très désireux d'échanger et partager leurs convictions, ont tenu un stand d'information apprécié. Les thermos de thé et de café servaient de prétexte pour entamer la discussion autour de ce sujet qui passionne tout autant qu'il intimide : les violences faites aux femmes et particulièrement le système prostitueur.
Le courant est passé puisque pas moins d'une vingtaine de personnes ont accepté d'être contactées par la délégation et d'être tenues informées de ses futures actions.
La plupart ont participé, avec d'autres, à la soirée de débat organisée le 10 décembre 2015 dans les locaux de la délégation. Le même esprit de partage et d'échange a prévalu au cours des discussions ; loin d'un "débat d'experts" entre spécialistes, cette soirée a été le théâtre d'une réflexion citoyenne et informée.
Infos pratiquesMercredi 26 novembre 2015, de 14h30 à 17h30, au Square des Ursulines, Le Mans.
Il y a quelques semaines, l’Etat Islamique revendiquait l’assassinat de plusieurs homosexuels. En plus d’étendre son territoire et s’en prendre aux soi-disants impies, les terroristes continuent de se vanter de tuer des hommes soupçonnés d’être gay, tout en n’oubliant pas de prendre des images de l’horreur. Dernier acte de barbarie en date: le groupe a jeté un homme du haut d’un immeuble. Une fois à terre, ils l’ont lapidé à mort.
Endroit inconnu
Les photos, publiées ce mardi, étaient accompagnées de «l’explication» d’un tel acte: «La cour islamique du wilaya de l’Euphrate [région s’étendant entre la frontière syrienne et irakienne, ndlr.] a décidé que l’homme ayant pratiqué la sodomie devait être jeté du plus haut endroit de la cité et lapidé à mort.»
L’endroit exact où a eu lieu le meurtre n’est pas communiqué. Sur les autres photos postées par l’Etat Islamique, on peut voir l’homme gisant à terre, mort.
(via Pink News)
Vu sur Infernal n°8
Infernal n°8, newsletter de la librairie Enfer, est en ligne depuis hier. Au programme : une petite sélection de Noël et quelques nouveaux titres (Macabres Cambrures de Jip dans la collection e-ros, Osez… 20 histoires de sexe aux sports d’hiver) ainsi que l‘interview de Pédro Torres, éditeur chez Textes gais, pour la parution des deux […]
Cet article provient de Littérature érotique
Je viens de terminer la lecture du roman Le Concierge de Jean Michel Jarvis aux éditions Tabou. L’histoire se passe dans un immeuble, le concierge, Jacques Marette, est un ours mal leché et sans manière. Un être un peu crade et bourru voire inadapté à la vie en société. Avec un profil comme celui ci, […]
Cet article Critique du roman érotique « Le concierge » est apparu en premier sur NXPL.
Il y a celles qui demandent des compliments et ceux qui demandent à être rassuré. «Dis, tu m’aimes ?». «Dis, tu me trompes ?», «Franchement, il faut qu’on parle», «Dis-moi la vérité»… Comme s’il était possible de la dire. Alors qu’au fond on ne sait pas.
- Dis moi un mensonge
- Je t’aime
(La Mécanique des femmes, de Louis Calaferte, 1992, Gallimard)
Aveu
Forme vulgaire et/ou juridique de confession, laquelle est réservée aux registres noble et sacré. Dans la vie de couple, il est toujours sollicité par le même partenaire. “Pierre, dis-moi la vérité” (Prévert). Son obtention, ou extorsion, fait d’ailleurs partie des missions principales de toutes les polices, même autres que domestiques, qui renouvellent régulièrement leurs méthodes d’interrogatoire.
Spontané, l’aveu cache une faute majeure, par essence inavouable, ou un intérêt masqué. Forcé, le plus souvent grâce à des tortures adaptées, l’aveu est sujet à caution et discrédite son auteur.(Dictionnaire de la rature, de Lyonel trouillot, Alain Sancerni et Geneviève de Maupéou, Actes sud. Sortie en janvier 2015)
Rue de Seine dix heures et demie
le soir
au coin d’une autre rue
un homme titube… un homme jeune
avec un chapeau
un imperméable
une femme le secoue…
elle le secoue
et elle lui parle
et il secoue la tête
son chapeau est tout de travers
et le chapeau de la femme s’apprête à tomber en arrière
ils sont très pâles tous les deux
l’homme certainement a envie de partir…
de disparaître… de mourir…
mais la femme a une furieuse envie de vivre
et sa voix
sa voix qui chuchote
on ne peut pas ne pas l’entendre
[…] une phrase
répétée…
sans arrêt
sans réponse…
l’homme la regarde ses yeux tournent
il fait des gestes avec les bras
comme un noyé
et la phrase revient
rue de Seine au coin d’une autre rue
la femme continue
sans se lasser…
continue sa question inquiète
plaie impossible à panser
Pierre dis-moi la vérité
Pierre dis-moi la vérité
je veux tout savoir
dis-moi la vérité…
le chapeau de la femme tombe
Pierre je veux tout savoir
dis-moi la vérité…
question stupide et grandiose
Pierre ne sait que répondre
il est perdu
celui qui s’appelle Pierre…
il a un sourire que peut-être il voudrait tendre
et répète
Voyons calme toi tu es folle
[…] en face de lui…
une machine à compter
une machine à écrire des lettres d’amour
une machine à souffrir
le saisit…
s’accroche à lui…
Pierre dis-moi la vérité
(Paroles, de Jacques Prévert, 1946, Gallimard)
Aveu d’impuissance
Expression glissante, elle masque souvent des choix, et l’impuissance ne s’avoue jamais. Sert dans ce cas à discréditer les autres.
(Dictionnaire de la rature, ibid.)
Il y a celles qui demandent des compliments et ceux qui demandent à être rassuré. «Dis, tu m’aimes ?». «Dis, tu me trompes ?», «Franchement, il faut qu’on parle», «Dis-moi la vérité»… Comme s’il était possible de la dire. Alors qu’au fond on ne sait pas.
- Dis moi un mensonge
- Je t’aime
(La Mécanique des femmes, de Louis Calaferte, 1992, Gallimard)
Aveu
Forme vulgaire et/ou juridique de confession, laquelle est réservée aux registres noble et sacré. Dans la vie de couple, il est toujours sollicité par le même partenaire. “Pierre, dis-moi la vérité” (Prévert). Son obtention, ou extorsion, fait d’ailleurs partie des missions principales de toutes les polices, même autres que domestiques, qui renouvellent régulièrement leurs méthodes d’interrogatoire.
Spontané, l’aveu cache une faute majeure, par essence inavouable, ou un intérêt masqué. Forcé, le plus souvent grâce à des tortures adaptées, l’aveu est sujet à caution et discrédite son auteur.(Dictionnaire de la rature, de Lyonel trouillot, Alain Sancerni et Geneviève de Maupéou, Actes sud. Sortie en janvier 2015)
Rue de Seine dix heures et demie
le soir
au coin d’une autre rue
un homme titube… un homme jeune
avec un chapeau
un imperméable
une femme le secoue…
elle le secoue
et elle lui parle
et il secoue la tête
son chapeau est tout de travers
et le chapeau de la femme s’apprête à tomber en arrière
ils sont très pâles tous les deux
l’homme certainement a envie de partir…
de disparaître… de mourir…
mais la femme a une furieuse envie de vivre
et sa voix
sa voix qui chuchote
on ne peut pas ne pas l’entendre
[…] une phrase
répétée…
sans arrêt
sans réponse…
l’homme la regarde ses yeux tournent
il fait des gestes avec les bras
comme un noyé
et la phrase revient
rue de Seine au coin d’une autre rue
la femme continue
sans se lasser…
continue sa question inquiète
plaie impossible à panser
Pierre dis-moi la vérité
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Pierre je veux tout savoir
dis-moi la vérité…
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Pierre ne sait que répondre
il est perdu
celui qui s’appelle Pierre…
il a un sourire que peut-être il voudrait tendre
et répète
Voyons calme toi tu es folle
[…] en face de lui…
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une machine à écrire des lettres d’amour
une machine à souffrir
le saisit…
s’accroche à lui…
Pierre dis-moi la vérité
(Paroles, de Jacques Prévert, 1946, Gallimard)
Aveu d’impuissance
Expression glissante, elle masque souvent des choix, et l’impuissance ne s’avoue jamais. Sert dans ce cas à discréditer les autres.
(Dictionnaire de la rature, ibid.)