Pedro Zerolo a succombé mardi matin à un cancer du pancréas, entouré de son mari, de sa famille et de ses amis, chez lui à Madrid. Immédiatement, les hommages à ce militant LGBT et politicien socialiste «qui a sorti l’Espagne du placard» ont afflué. «C’était un homme libre qui nous a tous rendus plus libres», a commenté l’ancien Premier ministre socialiste José Luis Zapatero, tandis qu’un rassemblement spontané se tenait dans le quartier de Chueca.
Né au Venezuela en 1960, Zerolo était avocat de formation. Reconnaissable par sa tignasse bouclée, le militant était devenu, dès les années 1990, la figure centrale du mouvement LGBT espagnol. C’est à ce titre qu’il a été un des principaux artisans du mariage pour tous, institué en 2005 par le gouvernement Zapatero. Au même moment, il s’était engagé en politique à Madrid. En 2007, il avait tenté d’entrer en lice pour conquérir la mairie de la capitale. Mais son parti, le PSOE, lui avait préféré un autre candidat, finalement battu.
Pedro Zerolo avait révélé sa maladie en janvier 2014. «Une punition divine», avait commenté publiquement un prêtre catholique…