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Voilà 4 ans que le porno s’aventure dans la réalité virtuelle, mais est-ce vraiment de la réalité virtuelle ? La grande majorité du contenu VR XXX qui sort depuis 2013 reste de la vidéo. Qu’il soit en 180° / 3D ou 360°/3D, ce format n’est en fait pas vraiment de la réalité virtuelle, mais plutôt de la vidéo immersive puisque aucune véritable interaction ou déplacement n’est possible en l’état. Le spectateur est totalement passif, tributaire de la position de la caméra et du scénario, contrairement à un jeu vidéo ou dans un métavers où il peut se déplacer librement et interagir avec les éléments.
Une industrie encore à la traîne faute de moyensIl existe pourtant quelques univers pornos accessibles avec des casques de réalité virtuelle, mais ils restent encore marginaux et surtout trop pixellisés pour être vraiment excitants. L’industrie du porno étant confinée dans un espace économique restreint (contrairement aux fantasmes qu’on projette sur ce secteur), aucune boîte n’a encore les moyens d’investir dans ce domaine. De plus, le marché étant encore une petite niche, les producteurs préfèrent investir dans des vidéos pornos 3D/180° à moindre coût que de se lancer dans de la coûteuse animation.
Il existe pourtant un format qui mélange le réel et le virtuel et peut également s’adapter au porno, c’est la technique de la motion capture, qui existe déjà dans la réalité virtuelle. Utilisée dans la VR mainstream, depuis au moins deux ans, sa version porno n’existe pas vraiment. La société de production Holo Films aurait pourtant bien caressée l’ambition de traverser cette nouvelle frontière avec leur concept d’hologramme, mais leur opération de crowdfunding s’étant soldé par un incroyable bide, cette bonne idée est restée dans les cartons faute de financement.
L’industrie audiovisuelle maîtrise pourtant cette technique depuis 25 ans. Elle consiste à réaliser un scan 3D d’une personne, puis d’animer en postproduction ses mouvements et ses expressions. Elle n’existe pas non plus dans le porno classique, pour des raisons de coûts et de marché (rappelons que le porno n’a pas le droit de citer sur les canaux de distribution classique). Mais les choses pourraient peut-être changer avec l’arrivée sur ce terrain de la jeune société CamasutraVR.
CamasutraVR nous promet enfin du cybersexeLe journal américain NYPost est allé à la rencontre de cette petite équipe qui emploie seulement quatre personnes aux États-Unis et dix aux Philippines. Encore en phase de développement, la startup n’a même pas de site officiel, mais partage sur les réseaux sociaux les avancées de leur technologie dont les premiers essais accessibles pour grand public semblent imminents.
Derrière CamasutraVR, on retrouve deux vétérans de cette technologie passés par le mainstream. Ils cherchent à reproduire le plus fidèlement possible le corps humain pour lui donner vie dans un univers virtuel. Le porno par son souci de réalisme est tombé comme une évidence pour eux. À l’inverse du jeu vidéo où la narration peut se passer du réel, le porno a besoin le plus possible de la réalité pour nous exciter. À moins d’avoir beaucoup d’imagination, les personnages à la Sims ne sont pas encore des supports de masturbation. Le défi est donc d’amener l’ultra-réalisme du porno en vidéo dans un univers totalement virtuel.
Chez les rares concurrents comme Red Light Center ou 3Dsexvilla, l’animation des corps ressemble encore à ce qu’on faisait il y a 20 ans à l’époque de Second Life. On est loin de La Planète des singes : L’Affrontement. L’ambition de CamasutraVR est d’envoyer valser ces expérimentations pour ramener vraiment la réalité virtuelle au coeur du porno.
Devenir un avatar porno : un processus long et compliquéDu réel au virtuel
Dans un premier temps, ils s’efforcent de scanner au mieux des actrices comme Anikka Albrite ou Krissy Lynn avec une batterie de 136 appareils photo qui les photographient sous tous les angles possibles. Ensuite, ils enregistrent des expressions de leur visage à l’aide d’une caméra. Enfin, la phase la plus compliquée consiste à animer en postproduction ces actrices pornos réelles devenues des avatars modulables par l’intermédiaire de l’ordinateur, puis de les intégrer dans un univers virtuel qu’on pourra explorer à l’aide d’un casque.
Enregistrement des expressions du visage
La société compte bien dépasser l’interaction basique que nous pouvons avoir dans les univers virtuels et souhaite de donner vie à ces avatars pour qu’ils puissent devenir nos petites amies virtuelles, le tout contrôlé par l’intermédiaire d’une interface logicielle. C’est-à-dire ouvrir en grand les portes du cybersexe qu’on nous promet depuis la science-fiction.
L’idée de pouvoir se connecter et interagir avec l’avatar de Krissy Lynn me fait clairement tourner de l’oeil à l’heure où le porno immersif commence à tourner en rond. Cependant, il est difficile de se faire une idée précise du résultat que propose CamasutraVR. J’ai envie d’y croire, mais je sais aussi que les promesses de ce milieu se heurtent souvent à une terrible réalité : l’argent des investisseurs s’évaporent dès qu’une société traverse le mainstream pour s’aventurer en terre porno.
Capter l’univers de Krissy Lynn
Puis l’animer pour lui redonner vie
Photos : © CamasutraVR
Le Hump! Film Festival continue sa tournée en Amérique du Nord pour vous proposer toujours plus de porno alternatif. Attention, ici pas de professionnels mais que des amateurs avec leurs court-métrages de 5 minutes sous le bras. Intense, brulant et kinky, on vous propose un second focus sur l’unique festival de porno amateur itinérant du monde.
Depuis 2005, l’initiateur du projet et directeur du festival Dan Savage se plie en quatre pour apporter une audience nouvelle à un autre porno. La meilleure façon d’y parvenir ? Y participer. Hump! vous propose donc, le temps d’un week-end, de vous transformer en réalisateur et acteur porno. Tout le monde peut y participer à condition que la vidéo réalisée et projetée lors du festival fasse moins de 5 minutes. Ainsi, « les réalisateurs et acteurs nous montrent ce qu’ils pensent être hot et sexy, créatif et excitant, ils expriment leurs fantasmes les plus fous et ce qui les rend dingue » comme l’explique Dan Savage.
Hump! est en réalité « une célébration des expressions sexuelles créatives » comme le présente le projet. En d’autres termes, c’est une palette de sexualité, de genre, d’âge et de couleur que vous expose le festival. Eclectique et exclusive, la programmation promets des larmes, de la peur, de l’humour et une bonne dose d’excitation afin d’opposer un cinéma nouveau et sexe-positif à la face de la machine mainstream américaine.
Pour ceux qui auront la chance d’être au Canada ou aux Etats-Unis, vous pouvez retrouver les dates de la tournée ici. Pour les Européens qui devront attendre que le projet traverse un jour l’Atlantique, voici leur dernier teaser :
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Le racisme existe au Québec comme dans toutes les sociétés. Il doit être combattu par l'éducation, des campagnes de sensibilisation et des politiques d'intégration. Il faut cependant éviter de le banaliser en l'invoquant à tout bout de champ. Il est surtout inquiétant de constater que certains l'utilisent pour « racialiser » les rapports sociaux en pointant les « Blancs » comme dominants, et tous les autres comme « racisés », soit des victimes du racisme et de la « suprématie blanche ».
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeEmmanuel Macron vient d’être élu président de la république.
Il a déclaré vouloir «faire de l’égalité femmes hommes [la] grande cause nationale de son quinquennat ».
Cela doit se traduire dès demain par la création d’un ministère aux droits des femmes de plein d’exercice avec des moyens nécessaires qui garantisse l’accès aux droits fondamentaux pour toutes les personnes, la lutte contre les discriminations et les violences liées au genre ou à l’orientation sexuelle.
Lundi 08 Mai 2017 CP - Election MacronEn septembre 2014 était animé le premier atelier dans la ville rose, par Alexia Bacouël, fondatrice du CCF, et Capucine Moreau, créatrice de l’antenne toulousaine. Une douzaine de femmes, dans les locaux du collectif Bakélite, pour parler de leur… plaisir solitaire. Depuis, 25 ateliers ont eu lieu, ils sont devenus mixtes pour certains, et même...
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Imaginez un mâle qui sent l’huile de vidange, le torse balafré de cambouis… Ce fantasme qui flirte avec l’uro-scato traverse l’art d’un peintre –Bastille– dont le travail sort enfin de l’ombre. Une exposition et un livre lui sont consacrés : “Schwein”.
Bastille, alias Frank Webber (1929-1990) reste un artiste injustement méconnu du grand public. «Sans doute à cause du caractère extrême de certains de ses tableaux, la reconnaissance de son talent –indéniable– est entachée de préjugés.» Quand il meurt du sida, sa famille détruit une grande partie de son oeuvre. Trop sale. Trop jouissive. Dans un ouvrage consacré à l’art de Bastille –constitué d’inédits dévoilées par des collectionneurs et de documents rares cédés par les archives Revolt Press de Stockholm– un cercle d’amis témoigne : des passionnés, des initiés, des proches et des chercheurs qui souhaitent faire apprécier l’art de Bastille à sa juste valeur. Didier Lestrade (fondateur d’Act Up) livre des clefs : il a été l’un des seuls à publier une interview de fond sur le travail de l’artiste. «Joël Boussenot, son ami fidèle, raconte l’homme secret qu’il était. Ad Shuring lui dédie un essai. Les créateurs de Recoil.557, Projet X, IEM (1) témoignent de l’influence du dessinateur sur leur parcours. L’ethnologue Rudi Bleys le décrypte et Russell Harris s’irrigue de ses ambiances.» Le livre qui rassemble ces oeuvres et ces textes s’intitule Schwein («Cochon», en allemand), par allusion à la bauge des pourceaux, parfois tapissée d’excréments (2) et à ces cuvettes de boue appelées «souille» où les sangliers s’enlisent avec extase.
Hard-crad : une esthétique de la patine, des couches, des strates et du dépôt
Il en est de ce livre comme d’une plongée dans «les eaux troubles d’une atmosphère interlope». Ainsi que l’explique Marc Martin –photographe et maître d’oeuvre de ce projet–, tout est question de demi-jour. Avec Bastille, on baigne dans une lumière aquatique comme filtrée par la tourbe, dans l’ambiance feutrée d’une eau stagnante où se dépose, très lentement, mille particules suspendues de matière organique. C’est «entre chien et loup», dans cette lumière sourde et tamisée que l’art de Frank Webber, alias Bastille, «prend tout son sens», dit Marc Martin dont les photos témoignent, bien mieux encore qu’en mots, de l’impact artistique que Bastille a eu sur toute une génération de déviants. Il aurait dû devenir aussi connu que Tom of Finland (dont il était par ailleurs proche), mais hélas, Bastille n’est jamais sorti de l’underground qu’il hantait. Ses images sentent le mythique club Keller qu’il fréquentait. Elles puent les semelles de caoutchouc, les cathéters, les T-shirts trempés de sueur et les mélanges de fluide visqueux –salive, lubrifiant, sperme, urine…– recyclés à l’aide de tubes qui relient des corps enlacés d’amants. Ses images sécrètent un poison violent.
L’obscénité d’un corps d’homme maculé après l’abattage
«Il y a une chose que j’aime beaucoup dans les accessoires, dit Bastille. C’est quand ils ont déjà servi…» Les choses qui gisent en exsudant, les hommes groggy après l’usage, les pénis en détumescence, les glands qui dégorgent : l’esthétique de Bastille repose autant sur les demi-teintes que sur ces zones intermédiaires de la sexualité, dans l’après qui est le moment le plus aphrodisiaque de l’avant… lorsque, malgré l’épuisement, malgré la crasse, le désir sexuel ressuscite, comme dopé par ses miasmes. Bastille n’aurait pas su trouver meilleur nom que celui de cette prison fantasmatique. Il est né en 1929 dans une banlieue new yorkaise. Après le lycée, il étudie le dessin puis se rend à Paris pour apprendre la gravure dans l’atelier de John Friedlander. En 1959, il devient illustrateur pour la presse de mode française puis entame une carrière de graphiste en publicité. Ses premières oeuvres érotiques sont publiées dans des revues d’athlétisme pour homme puis dans le magazine porno danois Toy et dans des numéros édités par Revolt Press. Il expose à Amsterdam, Paris et New York. ll prend le nom d’artiste Bastille parce qu’il habite là, pas loin de la gare de Lyon, et qu’il est né le 14 juillet. Lorsqu’il meurt en 1990, il laisse une génération en deuil.
Dans une société qui s’évertue à refouler ses excréments… certains jouissent d’être à contre-courant
Les fils maudits de Bastille, ce sont les adeptes de «la domination par l’épuisement et l’usure» (Joël Hladynink, Projet X), qui se rasent le crâne parce que le style skinhead renvoie à l’idée d’un conditionnement. Ce sont les adeptes des backrooms hardcore, celles avec des urinoirs conçus pour les jeux sales, des baignoires pour les plans pisse et des pièces au sol carrelé le long duquel des rigoles facilitent l’évacuation des eaux sales : elles se nettoient au jet, à l’aide de tuyaux sur lesquels il est possible de fixer des embouts… C’est dans cet univers suffocant de promiscuité cloacale que Bastille place ses héros, des mâles qui ont «perdu le contrôle», comme il dit, et dont les yeux sont devenus blancs. «Tous ces mecs rasés, noués, pantelants, des sondes les pénétrant, les queues toujours prises, ne sont pas uniquement SM, un ingrédient inconnu les pousse encore plus loin, presque dans la science fiction», commente Didier Lestrade. La puissance des images peintes par Bastille tient certainement à ce jusqu’au-boutisme qui lui fait dessiner des créatures asservies mais inassouvies, dont le regard devenu fixe n’a plus rien d’humain. Dépossédées par la jouissance, ces machines à gicler –mises en circuit par les orifices– expriment par tous les trous leur bonheur –intensément palpable– de vivre dans ce corps d’argile.
«Bastille coule dans mes veines, dans mes couleurs, dans mon inconscient photographique. Il a nourri mon imaginaire. Ses personnages, sales et souvent solitaires, avec leur demi-molle, sont dans l’avant ou dans l’après jouissance. C’est toute cette dimension porno-poétique que j’aime à montrer dans mes propres photos.» (Marc Martin)
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A LIRE : Schwein - Bastille Traces, produit par Pig-Prod & IEM, édité par Agua, 25 euros. Mis en vente chez IEM + Les Mots à la Bouche + sur le site de Marc Martin. Sortie le 10 mai 2017.
A LIRE AUSSI : «Qu’est-ce qu’un homme ?» ; «Vous aimez jouer avec votre zizi ?»
A VOIR : Schwein - Bastille Traces, exposition chez IEM du 10 mai au 4 juin 2017. Vernissage le 11 mai.
Exposition de photos Marc Martin, Pig-Prod et des reproductions de tableaux de Bastille (extraits de la collection IEM + trois originaux qui seront exposés). IEM : 16, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, 75004 Paris
Schwein a lieu pendant la 4ème PARIS FETISH, l’annuel week-end gay fetichiste à Paris.
NOTES
(1) Le créateur du célèbre sexshop gay IEM – Michel Ghougassian, ami et collectionneur de l’artiste – avait déjà consacré deux expositions à Bastille chez IEM, en 1991 et en 2004. Il avait édité une série de 12 cartes postales en 1998. Il a été le seul en France à promouvoir l’art de Bastille.
(2) Les cochons sont en réalité des animaux très propres. Le mot bauge s’applique au refuge sec, tapissé de feuilles mortes, où le sanglier se repose. Pour le cochon, on parle de «loge». Le mot bauge (tout comme «porcherie») est devenu synonyme de taudis insalubre parce que beaucoup d’éleveurs font vivre les animaux dans des conditions… inhumaines.