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Si écrire un bon texte, avec du rythme, du vocabulaire, et un contenu intéressant, est difficile, ça l’est encore plus lorsqu’il s’agit de s’attaquer à l’écriture érotique/pornographique. Qu’on ne me parle pas de 50 Nuances ou je vous jette mon iPhone dans la figure.
L’écriture de textes érotiques est un exercice périlleux, car au delà de la simple (mais essentielle) qualité littéraire, cela appelle à notre intime, nos fantasmes, notre conscience et notre sensibilité profonde, stimulée simplement par la suggestion. Loin des codes du porno filmé qui exhibe en mettant trop souvent de côté l’esthétisme, ce point me semble primordial si ce n’est fondamental lorsqu’on parle d’éveiller et susciter le désir par des mots. Il s’agit de trouver – et conserver – cet équilibre fragile entre vulgarité et ridicule, ligne ténue qui n’est pas la même pour tout le monde.
Lorsqu’il s’agit d’excitation par un matériel porno ou érotique, je suis pourtant plus sensible au bruissement du papier qu’aux grognements simulés d’acteurs de seconde zone en mode sodomite. Je suis donc à la recherche constante de textes, blogs, romans, et j’en passe, qui puissent allumer les chatouilles au creux de mon ventre (et plus si aff). Sans en faire non plus un support masturbatoire (vous avez déjà essayé de vous toucher avec un bouquin dans une main… ?), j’aime le son des mots, et j’apprécie d’autant plus la qualité de textes lorsqu’ils abordent cet art délicat.
Sans même aller jusqu’à la littérature érotique en tant qu’objectif, il est toujours intéressant de voir la manière dont les écrivains intègrent le sexe dans leurs histoires – bien souvent de la manière la plus sobre qui soit : en évitant le sujet. On est pourtant loin des interdictions -16 à l’écran des cinémas, et c’est ainsi que j’ai connu mes premiers émois BDSM lors de la découverte de l’art du shibari chez Djian (Vers chez les blancs, roman érotique assumé mais qui n’a pourtant pas été publié comme tel), dont j’ai lu une grosse partie des écrits à l’adolescence. Despentes, dans des romans drama-trash féministes, amène aussi une sexualité saphique brutale (et parfois critiquée). Enfin, on retrouve une forme d’érotisme qu’on a tendance à mettre de côté dans certains romans comme l’ovni de Suskind, Le Parfum. Une histoire entièrement basée sur l’odeur, et cette quête insensée de l’amour (malgré son contexte légèrement pervers et meurtrier), n’est-elle pas la quintessence de l’érotisme ?
J’aimerais vous parler un peu plus de mes lectures et émois littéraires – ainsi qu’entamé par Louise avec sa critique de Pornoterrorisme, nous inaugurons donc ici une nouvelle rubrique dans notre Quête : les culottes de Papier.
Les 30 et 31 mars prochains, le Sénat discutera la proposition de loi de « lutte contre le système prostitutionnel » déjà votée par l’Assemblée en décembre 2013. Si la commission spéciale du Sénat chargée d’examiner la loi avant sa discussion a retiré les articles 16 et 17 visant à pénaliser les clients de prostituées, cette mesure pourrait notamment revenir lors de la discussion via des amendements.
Nous rappelons donc que toute mesure de pénalisation, directe ou indirecte, de l’exercice de la prostitution, ne fait que fragiliser les prostituées et n’apporte aucune réponse aux problèmes qu’elles peuvent rencontrer (précarité, exploitation, violences, traite). La pénalisation des clients est notamment dénoncée par l’ONUSIDA, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Commission Nationale Consultative pour les Droits de l’Homme (CNCDH), et l’ensemble des organisations de prostituées, de santé communautaire avec les prostituées, ou de lutte contre le sida, parce qu’elle les isole, les précarise, accroit leur insécurité, et augmente les risques sanitaires auxquels elles et ils font face. Le débat sur la pénalisation des clients, de plus, détourne l’attention de ce qui devrait pourtant rassembler toutes les forces progressistes et féministes, à savoir aider les prostituées à améliorer leurs conditions de vie et de travail, impliquant la possibilité d’arrêter la prostitution pour celles et ceux qui le souhaitent.
La vulnérabilité des prostituées aux violences et à l’exploitation ne sera pas combattue par des mesures punitives et policières, mais par des mesures sociales, lesquelles sont justement les grandes absentes de cette proposition de loi. Plutôt qu’un conditionnement des (maigres) aides sociales à l’arrêt de la prostitution, plutôt qu’un conditionnement de l’abrogation du délit de racolage à la pénalisation des clients, et plutôt que des titres de séjour précaires, nous défendons l’accès aux droits dans le respect du parcours et des décisions des personnes, des régularisations qui permettent l’accès à la justice pour les victimes de violences ou d’exploitation, et l’abrogation immédiate du délit de racolage et des arrêtés municipaux interdisant l’espace public aux prostituées.
Nous appelons donc à manifester contre cette proposition de loi, contre la pénalisation des clients, et pour le respect des droits des prostituées.
À PARIS : Samedi 28 mars, 14H à PIGALLE.
À TOULOUSE : Vendredi 27 mars, 17H Place Belfort
Premiers signataires : Acceptess-T, Action Radicale Feministe (collectif feministe de l’ENS Ulm), Act up- Paris, Act up-Sud Ouest, AIDES, Les Amis du Bus des Femmes, Arc en Ciel, Cabiria, La Case de santé, La Clique : Le Collectif Féministe & Djendeur de l’EHESS, Collectif 8 mars pour touTEs, Collectif des Femmes de Strasbourg-Saint Denis, Djendeur Terroristas, Entr’actes, Femmes en Lutte 93, Les Flamands Roses, Grisélidis, I.P.P.O.,J’En Suis, J’Y Reste, centre LGBTQIF de Lille NPDC, NPA Jeunes, OCML Voie Prolétarienne, Planning Familial 31, Riposte Radicale, Roses d’Acier, Santé Active et Solidaire, Soeurs de la Perpétuelle Indulgence – Couvent de Paname, Solidaires étudiant-e-s, STRASS-Syndicat du Travail Sexuel, Support Transgenre Strasbourg, Syndicat de la Magistrature.
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LE PLUS. Le 5 mars, Nana annonçait le lancement d’un nouveau produit : le « ShredPad », « premier destructeur de serviettes hygiéniques ». C’était en fait un canular pour booster la communication de la marque. Entre ça et le lancement récent de SOS Ragnagna, « premier service de livraison intime dans l’heure », Alexia Bacouël se dit que le business des règles...
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Sur la place du Martroi, le 7 mars à partir de 14h30, soyons nombreux à proclamer le mot d'ordre de la manifestation : "l'égalité femmes – hommes est une chance pour la société toute entière !"
La délégation du Mouvement du Nid du Loiret espère vous rencontrer lors de rassemblement organisé par le Collectif orléanais des droits des femmes. Toujours dans le cadre de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous participons le 10 mars aux Écrans d'idées, projection débat autour du film Les Bureaux de Dieu aux côtés d'autres associations.
Infos pratiquesMerci à celles et ceux qui nous ont rendu visite sur notre stand et accompagnés lors de la manifestation !
Intervenants : Vincent RAYNAUD, Animateur salarié du Planning Familial, Marielle RONDEPIERRE et Emmanuel POPOT, militantEs du Mouvement du Nid, Sébastien GARCIA, Éducateur spécialisé, chargé de prévention à la délégation du Loiret du Mouvement du Nid, Martine LECONTE, infirmière du lycée Maurice Genevoix d'Ingré.
Dans le hall, le Mouvement du Nid et le Planning tiennent des stands à votre disposition.
La photographie en haut à gauche provient du blog de Circé.
Les autres photographies ont été faites par notre délégation du Loiret.
La honte et son cortège de malheurs - frein au changement, isolement, détresse... - tient une place fondamentale dans notre société, et joue un rôle crucial dans la prostitution. A l'invitation de la délégation du Mouvement du Nid de Loire-Atlantique et de l'Espace Simone de Beauvoir de Nantes, Laurence Noelle, survivante de la prostitution, écrivaine et formatrice, offre une conférence pour échanger sur ce sujet incontournable de la lutte contre les violences sexistes et dusoutien aux victimes.
Infos pratiquesConférence : « Honte, résilience et prostitution »
Mardi 10 mars 2015 à 19h30
à l'Espace Simone de Beauvoir, 25 quai de Versailles, Nantes.
Entrée libre. Contact et information : 06 32 57 66 41 / paysdeloire@mouvementdunid.org
Laurence Noëlle, formatrice professionnelle et survivante de la prostitution, est une fine connaisseuse des mécanismes de la honte, qui peut agir comme une véritable prison pour les victimes. Elle est aussi experte des chemins de la résilience, la capacité à surmonter des chocs traumatiques.
A partir de sa pratique professionnelle et de son vécu, Laurence Noelle invite à la compréhension de la place fondamentale de la honte dans notre société. Le prisme de la prostitution en souligne les mécanismes destructeurs. Cette conférence a pour ambition d'aider à la prévention et réhabiliter le droit à la dignité pour les personnes en situation prostitutionnelle.
A cette occasion, Laurence Noelle présentera son ouvrage, Renaître de ses hontes. Nous en avons parlé sur le site de notre revue trimestrielle.
Suite et fin de ma série sur le Pony Play grâce à Melissa Tofton. Après le premier article sur les accessoires indispensables pour pratiquer et le second article sur le Pony Play dans l’histoire, de l’antiquité à nos jours, voici le dernier article sur les liens entre le Pony Play, l’art et la mode. En…
Cet article Le Pony Play, un art fetish méconnu (Partie 3) est apparu en premier sur NXPL.
http://www.huffingtonpost.fr/2015/03/09/star-wars-moff-mors-premier-personnage-lgbt-roman-lors-of-the-sith_n_6830826.html|La Force non plus ne fait pas de discrimination. L’univers de Star Wars va bientôt s’enrichir d’un personnage LGBT. Une information relayée par le site Big Shiny Robot, qui dévoile la présence dans le prochain roman de Paul S. Kemp (Lords of the Sith) d’une gradée lesbienne de l’armée impériale.
Du 15 au 21 juin Riga, capitale de la Lettonie accueillera l’Europride 2015. Depuis janvier, le pays exerce la présidence tournante du Conseil de l’UE et se sait par conséquent, sous les yeux attentifs des médias occidentaux. Organisatrice de la manifestation, Mozaika, seule organisation LGBTI de Lettonie, compte bien mettre à profit cet élément afin de garantir la bonne tenue et la sécurité de cet événement. Elle attend de nombreux participants étrangers et les principaux sponsors sont l’Ambassade des Etats-Unis et celle des Pays-Bas…
Houspillés
Les précédentes prides de Riga ont été passablement houspillées par des opposants à leur déroulement. Lors de la première, en 2005, le défilé a été spontanément agressé par des passants et le cortège a dû, comble du sort, se réfugier dans une église avant que la police n’intervienne. Les suivantes ont simplement été soit interdites, soit se sont déroulées à huis clos, au sein d’hôtels ou encore de parcs fermés au public… Ces précédents ont provoqué un schisme dans le mouvement LGBTI, notamment en ce qui a trait aux revendications des droits ainsi que de l’attitude à tenir à l’égard des autorités du pays.
Edgars Rinkēvičs
Rappelons justement les déclarations du président, Andris Bērziņš, en janvier, que l’homosexualité ne «devait pas s’afficher ni s’imposer» et que cela consisterait «à mener nulle part». En revanche, le ministre des Affaires étrangères letton, Edgars Rinkēvičs, a fait courageusement son coming-out sur Twitter, en novembre dernier. Une première dans l’espace post-soviétique! Néanmoins, et si l’on se réfère au dernier Eurobaromètre portant sur la matière (EBS 393-2012), la Lettonie plonge au dernier rang de la cohorte européenne quant à la perception des personnes LGBTI.Sous occupation
Il est important de rappeler – sans pour autant le défendre – que le pays a subi une occupation soviétique lourde et douloureuse pendant plus de cinquante ans et que dans la tradition de l’URSS, gays, lesbiennes & co. n’existaient simplement pas. Un des effets de cette période a été l’absence de constitution d’une communauté de destin LGBTI. Les stigmates de cette occupation ont tendance à saigner de temps à autres et déchirent encore le pays, surtout dans sa population. Quelque 26% de celle-ci est russophone et un tiers de ceux-ci sont privés de nationalité. Malgré tout, il est intéressant à noter que les Lettons nationalistes et les Russophones kremlinistes qui, en temps de paix, au mieux s’ignorent, au pire s’insultent, ont lors des précédentes prides, trouvé une certaine unité contre les «piderasts», une forme de front commun national dans la haine.
La cristallisation des médias locaux à l’endroit des prides a mené à des contre-manifestations monstrueuses (jets d’excréments) ou cocasses (bigotes en furie arrosant d’eau bénite les voitures des participants) qui n’ont pas laissé l’opinion publique – surtout étrangère – indifférente. Le pays a été plusieurs fois rappelé à l’ordre par le Conseil de l’Europe et son commissaire aux Droits humains, lui-même letton…
Il arrive souvent d’entendre dans ces contrées baltes un discours qui va comme suit: «Tu sais, moi je déteste les pédés. Je trouve ça répugnant. Moi, je suis un mec, un vrai. Ah, t’es pédé?! Mais non, pas toi !? Ah, mais toi, c’est différent, t’es mon pote.» Ce propos peut faire bondir nombre de personnes hors de leurs gonds en Europe occidentale, mais lorsque l’on connaît l’histoire de ces pays, il s’agit presque d’un progrès… Toute l’Europe ne vit pas sur le même fuseau horaire historique et sensible. C’est pour cela que lorsque la tenue d’une pride en Europe occidentale s’apparente, si l’on force le trait, davantage à une douce fête de joyeux drilles où les grand-mères amènent leurs petits enfants au carnaval. Toutefois, en Europe centrale et orientale, une pride est un véritable acte de militantisme, de sensibilisation et de combat pour les droits LGBTI. De ce fait, il est plus que jamais nécessaire de participer massivement à cette Europride en soutien à la communauté, pour la sensibilisation de la population ainsi que pour découvrir cette magnifique ville et ses habitants qui, loin d’êtres tous des rétrogrades, comptent également des individus tolérants, créatifs, dynamiques et sincères. Bref, Laipni lūdzam uz Rigu!
Jean-François Delangre est chercheur invité à l’Université de Lettonie
Des bâtons dans les rouesDes embûches se dressent sur la route de la marche des fiertés européenne dans la capitale lettone, rapporte Yagg. Des associations tentent ainsi d’occuper la rue sous les prétextes les plus divers. Ainsi un groupe nommé Antiglobalisti a réussi à inscrire auprès des autorités un pseudo événement «de promotion des drogues et des perversions» quelques jours avant que le festival LGBT dépose sa propre demande. Un autre mouvement veut installer un rassemblement consacré à la défense des valeurs familiales pendant le week-end. Objectif: couper l’herbe sous le pied des organisateurs de l’Europride, qui ont saisi le Conseil municipal. A.G.