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Il y a une semaine, avec le Mari, nous sommes allés voir La La Land, le 3e long métrage de Damien Chazelle. S’il divise dans mon entourage, entre ceux qui le trouvent incohérent ou mensonger face à l’histoire d’amour annoncée, ceux qui le trouvent mièvre à cause de son enrobage de comédie musicale, ceux qui le trouvent trop long dans sa première partie et ceux qui comme moi le trouvent jouissif de bout en bout, ce film fait parler.
En vérité, ce long-métrage a une grande logique : celle de jouer avec les codifications artistiques les plus séduisantes des comédies musicales (les contes de fées, le Hollywood Golden Age, les films de Jacques Demy, etc.) pour mieux les démonter par la suite.
Non, une histoire d’amour qui correspond à tous les signaux de la relation amoureuse n’est pas vouée à être successful. Oui, on peut faire une chanson mièvre sur un mouvement de cynisme. Non, l’amour n’est pas forcément voué à réaliser tous les rêves.
Oui, certains rêves ne sont l’affaire que de la personne qui les rêve et l’autre ne doit pas peser de tout son poids dans la réalisation de ce rêve.
Ce film interroge le spectateur à son rapport aux jolies histoires que l’on lui raconte enfant. Que se passe-t-il quand la vie ne se passe pas comme dans les contes de fées ? Parmi les détracteurs de La La Land, je pense que beaucoup de spectateurs lui reprochant de casser la dimension rêvée des relations. Je trouve au contraire qu’une histoire dont la dimension du rêve occulte les malentendus sur lesquels elle peut se fonder est vouée à l’échec.
En gros, à Hollywood, il est encore difficile de montrer les dessous peu glorieux d’une relation qui avait tout pour être montrée en exemple.
Force est de constater que ça fait le deuxième film que je regarde de Damien Chazelle, et le deuxième film avec lequel je reste sur le cul. En effet, j’étais moyen convaincue au départ pour regarder Whiplash, mais vu comment il a rendu mon mestre obsessionnel, j’en ai acheté le DVD et ne l’ai jamais regretté. Et à la fin de La La Land, j’ai tremblé sous le poids de l’émotion de ce qui se passait.
Je suis devenue fana du cinéma de Chazelle pour deux raisons. La première est que, contrairement à Stanley Kubrick ou Sofia Coppola qui ont tendance à « merder » leur final, Damien Chazelle sait finir ses films. J’en veux pour preuve la scène finale de Whiplash qui restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Miles Miles Miles <3 <3 <3
La deuxième est que je partage avec Damien Chazelle son obsession pour le jazz. Andrew est prêt à littéralement mourir pour s’imposer dans l’un des bands de jazz les plus prestigieux de New-York, quitte à entrer dans une relation d’amour/haine avec le chef d’orchestre. Sebastian est prêt dans un premier temps à ne jamais se compromettre pour ouvrir sa boîte de jazz où il jouera les meilleurs classiques qui soient, bien qu’il doive au final en passer par la compromission pour se donner les moyens financiers de l’ouvrir.
Ce que je reprocherais à cette vision du jazz apportée par Damien Chazelle, c’est justement ce qui fait tout le sel et tout le charme de ses films : une vision du jazz très figée entre les années 1930 et les années 1960, sans volonté de compromission avec d’autres styles musicaux, tels qu’on peut le rencontrer dans les époques postérieures.
Tant Andrew que Sebastian en paraissent anachroniques, bien qu’ancrés dans la temporalité technologique du début du XXIe siècle, du fait de leur obsession envers cette forme classique du jazz.
Cela en fait des personnages bancals, inadaptés, certes élégants sur un plan stylistique, mais totalement étrangers au milieu dans lequel ils sont censés évoluer, ce qui crée une rupture relationnelle avec leurs proches.
À titre personnel, c’est avec cette typologie du jazz que le paternel et la nounou m’ont éduquée et je les en remercie. J’ai également bien vécu la temporalité des années 1990, quand beaucoup de projets de musiques urbaines intégraient dans leurs samples les différentes typologies du jazz – entre le classic, le doo-wop, le funk et le free. Arrivée à l’âge adulte, j’ai été initiée aux différentes fusions avec les musiques latines, africaines et moyen-orientales, ainsi qu’aux interprétations françaises.
Bref, je pense que bloquer le jazz dans sa forme première est au mieux un leurre, au pire, une forme de snobisme fort déplacé.
Certes, j’ai longtemps mal vécu le fait d’aimer le jazz, car je me sentais très isolée dans cette passion – d’où l’accusation patentée de snobisme envers les personnages masculins de Chazelle. Heureusement que je me suis mise à rencontrer des personnes qui, d’une part, aimaient aussi différentes formes de jazz, et d’autre part, si elles n’aimaient pas le jazz en soi, savaient en mesurer l’indéniable apport dans les musiques qu’elles aimaient. Mais encore aujourd’hui, ma mère est persuadée que c’est mon mari le plus passionné de jazz dans le couple *soupir*.
Si Damien Chazelle aime raconter l’anachronisme que provoque l’obsession pour les premières formes de jazz, bien lui en prend : personnellement, j’aime bien. Mais j’ai peur qu’il soit gagné par l’effet Douglas Kennedy : raconter toujours la même histoire, avec la même typologie de personnages, mais juste avec un cadre ajustable.
Pour l’instant, tant Whiplash que La La Land m’ont séduite, mais j’ai justement peur que ses obsessions stylistiques en viennent à me lasser.
Pour l’instant, ses films me stimulent dans l’idée d’écouter TSF et stimulent le Mari dans l’idée de reprendre la basse et d’y développer sa technique. Le jazz dans sa forme première est l’une des splendeurs musicales du XXe siècle, et Damien Chazelle l’a bien compris. Qu’il en parsème ses films, pourquoi pas. Mais qu’il fasse bien attention à ne pas se laisser enfermer dans une forme d’anachronisme qui finira par lasser.
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Ambiance chaude sur fond de peur bleue avec Call me a ghost, le dernier court-métrage de Noel Alejandro. Entre Barcelone et Bruxelles, le réalisateur s’émancipe du porno gay gonzo en posant un regard neuf et scénarisé sur le genre.
Inspiré par Erika Lust, pour qui il a travaillé, Noel Alejandro s’empare de la pornographie pour briser les tabous autour d’un genre souvent mal compris : “C’est curieux de voir que le porno est le genre le plus exploité, tout en étant celui qui est le moins exploré ». Motivé par l’idée « d’effacer les lignes entre l’art et le porno », le réalisateur propose une plongée dans sa vision du cinéma gay indépendant.
Call me a ghost nous fait entrer dans l’univers mélancolique d’un personnage en proie à la dépression. Au sein de sa trop grande maison qu’il n’arrive pas à quitter, le personnage principal s’éprend d’une présence surnaturelle vers laquelle il est étrangement attiré. Y-a-t-il de la place pour le désir dans la tristesse ? Est-ce que le plaisir peut devenir une arme contre la solitude ? Voilà ce à quoi Noel Alejandro nous confronte dans son premier drame-psychologique. Faisant suite à 6 autres films tels que Eloi & Biel (2012), Bad Medicine (2015) ou encore, Doing Elliot (2016), Call me a ghost est plus mélo que dramatique. Entre tristesse passagère et solitude, Noel Alejandro nous fait le portrait d’une mélancolie humaine mise à l’épreuve par un Casper à la sauce gay.
Loin de toutes contraintes terrestres, le personnage fantomatique a surtout permis au réalisateur de proposer une approche à base d’éléments surnaturels et mystérieux pour expérimenter un pan encore peu exploiter dans la pornographie : « la tristesse, parler de ça, ou en faire le portrait est une manière de passer au dessus – même quand il s’agit de films pour adulte »
Call me a ghost sera disponible en téléchargement à partir du 17 février prochain sur le site du réalisateur. En attendant, voilà de quoi vous mettre l’eau à la bouche.
Call me a ghost, 18 minutes, 2017
J’ai 30 ans, je suis en couple depuis 4 ans, j’ai une jolie maison et pas d’enfants. Il a toujours été évident pour moi qu’un jour j’aurai des enfants. A ma mère qui garde des vêtements de bébé pour le jour où j’en aurai besoin, à ma copine qui me laisse sa fille en garde...
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J’ai 30 ans, je suis en couple depuis 4 ans, j’ai une jolie maison et pas d’enfants. Il a toujours été évident pour moi qu’un jour j’aurai des enfants. A ma mère qui garde des vêtements de bébé pour le jour où j’en aurai besoin, à ma copine qui me laisse sa fille en garde...
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J’avais déjà parlé d’un grand nombre de #Fail dans le sexe comme, l’éjaculation trop rapide, se tromper de trou, l’aspirateur infernal, la sodo mikado dans le premier article (qui se trouve ici), voici la suite des #FAILs qui nous arrivent à tous et qu’il faut prendre avec humour. Il me reste à traiter les #Fails…
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