Miel
Ses yeux. Ce mélange indéfinissable entre le vert, le jaune et le brun qu’on ne retrouve que dans de trop rares paires d’yeux. Ces yeux qui prennent si bien la lumière qu’on ne peut qu’être ébloui par son regard. Et pour être éblouie… je l’étais. Elle n’a eu qu’à sourire en ma direction pour me dire que je voulais, de toute façon, la posséder.
Miel aussi ses cheveux, évidemment longs. Tout en elle est miel : sa peau dorée en cette fin septembre, son sourire… Mais attention, ce miel n’est pas brut. Elle porte en elle, malgré son allure naturelle, tout le raffinement des miels de fleurs rares, lentement distillés pour en livrer la quintessence.
Framboise
Sa bouche. Sa langue. Ce mélange entre le sucre et l’acide quand, enfin, je me décide après quelques heures de discussion à boire du thé, à me fondre sur elle. Sa bouche est douce, bien entretenue à l’aide de différents baumes. Sa langue porte encore le goût des pâtisseries que nous avons partagées : des macarons tout roses. De framboise, elle devient framboisier : j’ai l’impression que ses baisers se diffusent dans tout mon être au point de faire mûrir en moi des milliers de baies pourpres. Je m’attache à sa langue exquise comme une framboise à sa ronce.
Lait
Sa peau. Elle aime entretenir ses parties non exposées au soleil avec du lait végétal. D’où la blancheur de ses seins qui tranchent avec l’or de ses bras. Et ses mamelles de nullipare sont déjà promptes à la lactation. Je goûte, je tète ces pis pourtant vides, mais qui portent déjà le goût de la substance nutritive.
Et je découvre que son corps entier est une étendue lactée. Serait-ce le goût naturel de sa peau ou alors les sucs qui exhalent d’elle-même ? Toujours est-il que, tel un nourrisson, je me délecte de cette peau si fragile, si sucrée…
Rhum-Coco
Son sexe. Le goût, mais surtout la consistance de sa moiteur m’évoque le suc de ce fruit de paradis. Quand elle se liquéfie sous mes assauts amoureux, j’ai l’impression de boire un cocktail enivrant fait d’alcool de canne et de fruits plus exotiques les uns que les autres. Son sexe distille mille et une liqueurs dont je ne pourrais cesser de m’enivrer.
Ce sexe qui m’évoque aussi toutes les pâtisseries fondantes et savoureuses dont je la sais friande. Quand elle s’ouvre sous mes caresses, elle est le sucre, le fruit, le chocolat, et je ne saurais que dévorer ma poupée de chair. Ma maîtresse est non seulement une femme délicieuse, mais surtout, elle est à croquer.
(cc) buttersweet