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J’ai trouvé il y a peu de temps LA réponse aux questions que je me posais depuis de nombreuses années, au détour d’une conversation par textos imposés avec un de mes amis. Soudainement, j’ai réalisé qu’un des travaux d’introspection que j’avais démarré il y a quinze ans venait tout juste de se terminer. Comme ça, sans crier gare.
Pour vous remettre dans le contexte, il n’existe pas un seul jour de ma vie au cours duquel je ne remets pas en cause qui ou ce que je suis, pas tant pour la forme, mais pour l’amour de la quête perpétuelle.
Est-ce que ce ne serait pas une conquête, d’ailleurs ? Une lutte sans merci pour essayer de saisir mon moi idéalisé… pour être finalement rattrapée par le pragmatisme du moi quotidien ?
Dans tous les cas, j’ai la sensation que les résultats de cette très longue étude sur moi-même, je vous les dois. Cette étude, je l’appellerai modestement “Traité sur une égotiste tonique”. N’hésitez pas à m’appeler comme ça à partir de maintenant : j’hésite d’ailleurs à en faire un bouquin qui, je l’espère, aura plus de succès que celui de Beigbeder. (L’égoïste romantique… vous l’aviez ?)
Égotiste tonique mise à part, si j’écris dans ces lignes aujourd’hui, c’est parce qu’il s’agit là d’une partie de ma vie que j’ai eu à coeur de conter ici de nombreuses années durant. Le premier volet datait de la fin 2009, et à l’époque, j’effleurais du bout des doigts quelque chose qui me posait question depuis déjà sept ou huit ans. Puis le second volet en 2013 : à ce moment-là, j’étais persuadée d’être enfin dans le vrai. En théorie, j’avais trouvé la réponse à mes questions. Dans la pratique, c’était tout autre chose…
Cet article est donc le troisième et dernier volet de l’histoire de ma bisexualité. Spoiler : j’arrêterais d’en parler quand cette orientation sexuelle sera ENFIN intégrée par le plus grand nombre comme n’étant ni une phase ni une mascarade. Merci pour votre compréhension.
Prenons une individue, appelons-la XX. XX se pose beaucoup de questions. XX n’est pas la personne la plus équilibrée du monde mais a conscience que sur 7 milliards d’individus, ça lui laisse quand même pas mal de marge et lui permet de relativiser dans le même temps un certain nombre de ses angoisses.
XX n’a pas toujours les pieds sur Terre, mais fait preuve d’une rationalité à toute épreuve, malgré ses lacunes certaines en arithmétique. XX passe donc beaucoup de son temps libre à s’auto-diagnostiquer. La démarche lui plaît : le raisonnement titille son intellect. De plus, l’auto-diagnostic est ce qui se rapproche le plus, à son niveau, d’une équation à plusieurs inconnues.
Ponctuellement, XX est rattrapée par la réalité, comme cette fois où de très nombreux souvenirs lui sont revenus en mémoire suite à un auto-diagnostic. Pour en avoir le coeur net, XX est allée voir une psychologue puis ses parents, qui lui ont confirmé la véracité de son auto-diagnostic (et rafraîchi la mémoire par la même occasion). Depuis, XX croit dur comme fer qu’elle se connaît mieux que personne, notamment parce qu’elle sait parfaitement ce qu’elle n’est pas.
Un nouvel auto-diagnostic a alors révélé chez XX une affection dont elle n’avait jamais entendu parler : l’orientation sexuelle égodystonique. Ce que ça signifie ? Tiens, un petit coup de Wikipédia, parce que qu’est-ce qu’on ferait sans elle, putain :
L’orientation sexuelle égodystonique est une affection caractérisée par une perception de l’orientation sexuelle ou par l’expérience d’une attirance étrange qui ne correspondent pas à l’image de soi idéalisée, causant une anxiété et un désir pour l’individu de changer ou modifier sa préférence sexuelle.
Je pense qu’on peut laisser XX là où elle est parce que vous aurez bien compris que c’est de moi dont il s’agit. À partir du moment où j’ai réalisé que je n’étais peut-être pas hétérosexuelle, j’ai peu à peu basculé, certaine de mon homosexualité – et fière, aussi et surtout, d’avoir su parcourir ce chemin avec bienveillance. Malheureusement, tout ce travail d’introspection a finalement été couronné par cinq ans de relation amoureuse en perpétuelle dissonance cognitive.
Attitude : J’aime les filles, j’aime les filles, j’aime les filles, j’aime les filles, j’aime les filles… *fredonnant constamment la chanson de Dutronc*
Comportement : Qu’est-ce que je fous avec ce garçon ?
Peut-être que XX aurait dû retourner voir un-e psychologue à ce stade. Mais mon moi du quotidien a repris le dessus et cette affection, qu’elle soit avérée ou non, a fait de sacrés dégâts dans mon couple. En théorie, j’étais folle amoureuse, et je le suis encore aujourd’hui. Mais il y avait quelque chose en moi d’imperceptible qui refusait formellement de croire à cette histoire ; pire encore, j’étais aux commandes d’un sabotage mené tambour battant par mon cerveau malade.
À chaque prise de bec, aussitôt suivie par la menace de la séparation ou d’une séparation effective, je me sentais comme soulagée, délestée d’un poids, ravie de pouvoir renouer avec mon identité propre.
Sauf que cette sensation de légèreté se transformait au bout de quelques jours en nausée, et au bout de quelques semaines, c’était la traversée du désert : je ne ressentais plus rien pour personne, sauf lui. Le pire dans ces situations, c’était cette impression sans cesse renouvelée de m’amputer, d’avoir été mon propre bourreau.
Quand je pense que j’appelais la bisexualité de manière candide “le choix du non-choix” il y a huit ans… Croyez-moi : ça n’a rien d’une solution de repli reposante, d’un status quo satisfaisant, ou juste d’un état de faits. Pas dans ma vie, en tout cas.
Je me souviens encore très vivement de ce qu’on me disait à l’époque, et qu’on me dit encore aujourd’hui : l’orientation sexuelle de quelqu’un n’a finalement que peu d’importance. Or c’est la question de l’identité qui me taraude… notamment parce qu’elle n’est jamais posée.
Être bisexuel.le, “identitairement”, je ne sais pas ce que cela veut dire. Je n’ai pas la certitude que ce soit une identité reconnue, au même titre que le fait d’être homosexuel.le… Ou hétérosexuel.le d’ailleurs, sauf que cette orientation sexuelle étant globalement considérée comme celle dont on diverge, la question de l’identité, donc de l’identification et de la différenciation, ne se pose pas vraiment.
Quelles recherches m’ont conduite à découvrir l’affection de l’orientation sexuelle égo-dystonique ? Aucune idée. Peut-être que je cherchais ce que pourrait être le pur produit du système binaire auquel on est tant habitué.e.s : être soit l’un soit l’autre, jamais (ou si rarement) les deux.
Si la bisexualité était vécue et reconnue par tou.te.s comme une identité à part entière, aurai-je été aussi perturbée de retomber dans un schéma hétérosexuel ? Est-ce que les bisexuel.le.s ne sont d’ailleurs pas les patients les plus assujettis à cette affection égodystonique ?
Un jour viendra, peut-être même qu’il est déjà arrivé, où se multiplieront les cas d’individus tellement formatés à leur homosexualité que de se savoir attiré.e par une personne d’un genre opposé les troublera un peu, mais jamais suffisamment pour se priver d’une belle histoire. Comme ça arrive déjà à tout plein de mes camarades bisexuel.le.s voire pansexuel.le.s qui acceptent et embrassent pleinement leur identité et orientation sexuelle. Love is love, people : on ne le dira jamais assez !
Tout ça pour dire que si quelqu’un, quelque part, comme moi, se sent en inadéquation avec son orientation sexuelle, quelle qu’elle soit, que cette personne sache qu’elle n’est pas seule. Non seulement ça a un nom psychiatrique (je ne sais pas si c’est rassurant mais au moins ça n’est pas une création de l’esprit) mais surtout, en vrai, ça s’arrange. En tout cas, il me plaît de le croire (et je fais tout pour). Avec de la patience, de l’indulgence, de la reconnaissance, et beaucoup d’amour.
(cc) ram.
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L’été a pointé le bout de ses rayons et c’est l’occasion pour moi de faire mon premier test lingerie. J’ai donc choisi d’essayer l’ensemble soutien gorge et string dentelle transparente de Leg Avenue, photos à l’appui. C’est un joli ensemble, peu coûteux et sexy qui devrait vous plaire.
Un ensemble sexy, léger et facile à porterCet ensemble soutien gorge et string dentelle de Leg Avenue existe en deux coloris, noir et turquoise. J’ai opté pour le noir, car je trouve vraiment que cette couleur est généralement la moins risquée et pourtant toujours très efficace.… Lire la suite
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« I would have done anything for you. » Susurrés par Annie (Sophie Kennedy Clark), les premiers mots du court-métrage The Silent Man (Nowness) nous rappellent ces amours irraisonnés à la fin inévitablement tragique. L’héroïne de Charlotte Colbert, réalisatrice britannique prometteuse, vient de se faire larguer. L’absence de celui qu’elle aime encore est insupportable. Elle se réveille seule dans une vie en noir et blanc et réceptionne un gros colis : une sex doll à l’effigie de son ex.
Ce drame amoureux magnifie l’absurdité du chagrin, unissant le romantisme d’hier aux outils contemporains. Annie se pomponne pour son premier rendez-vous avec la poupée en silicone, comme si de rien n’était, pendant qu’un voisin de son âge (Simon Amstell), tout aussi isolé, l’épie à travers ses jumelles entre deux branlettes. S’ensuit des scènes intimes à la fois drôles et tristes, avec cette playlist enivrante qui souligne le grotesque des situations – pouce levé pour l’insert sur le vibromasseur échoué par terre.
The Silent Man cerne avec finesse et humour des problématiques qui font frémir les anti-transhumanistes : la baise avec les machines, le deuil version digitale. Dans le même esprit, il y a l’épisode Be Right Back de la série Black Mirror, qui raconte comment Martha en vient à commander un clone de son défunt mari… Alors, l’avenir des cœurs brisés (et du marché qu’il sous-tend) passera-t-il par ces nouveaux artifices ?
Chaturbate grignote du terrain dans la culture mainstream. Une comédie musicale consacrée à la plate-forme de cam est programmée en avant-première dans le cadre du Hollywood Fringe Festival de L.A en juin.
« Aussi drôle que scandaleuse » (si on en croit son community manager), Chaturbate: The Musical! raconte les aventures de Laura London, une jeune artiste qui rêve de conquérir Broadway, mais qui dissimule un sale petit secret… Pour arrondir ses fins de mois, chaque soir, elle s’expose aux yeux gourmands des amateurs de cam. Quand le producteur du musical pour lequel elle auditionne découvre sa double-vie, sa carrière est dangereusement menacée.
Si vous êtes de passage à Hollywood ce mois-ci (sait-on jamais), rendez-vous au Sacred Fools Theater pour un show à l’américaine signé Dan Margules (livret), David Jayden Anthony (musique) et Chris Edgar (paroles).
Vu sur Université X, BD pornographique de Manolo Carot
Après La Déesse, je viens de lire Université X 1, une autre BD des éditions…
Cet article provient de Littérature érotique
Vu sur La Déesse, BD érotique de Katia Even et Nephyla
La Déesse est une BD érotique réalisée par deux femmes, Katia Even (pour le scénario)…
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