Vu sur Fantasmes et réalités sur les sex-addicts
Le Dr Jean-Claude Matysiak est l’auteur, avec Marc Valleur, de plusieurs ouvrages sur l’addiction, dont…
Cet article provient de Littérature érotique
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Vu sur Fantasmes et réalités sur les sex-addicts
Le Dr Jean-Claude Matysiak est l’auteur, avec Marc Valleur, de plusieurs ouvrages sur l’addiction, dont…
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Ce matin une femme politique qualifiait un homme, accusé d'agressions et de harcèlements sexuels, de "dragueur réputé lourd".
Nous avons énormément de mal à bien nommer les choses en matière d'agressions sexuelles parce que nos définitions ne prennent jamais en compte une chose ; le fait de ne pas tenir compte du consentement de la victime.
Pour beaucoup d'entre nous, dépasser ses limites, insister, pousser un peu fait partie du "jeu de la séduction" et de l'attitude de certains hommes. Nous avons intégré que certains hommes insistent, c'est comme ça. Et certains hommes ont intégré qu'à force d'insister, ils obtiendront parfois ce qu'ils veulent. On perd toujours à ce "jeu" là ; prenez à la rigolade l'agression pensant ainsi apaiser les choses, vous serez une salope. Repoussez vivement l'agresseur, vous savez une mal baisée qui ne connait pas la rigolade. L'agression sexuelle est, dans l'esprit de beaucoup, ce qu'est une agression physique, un acte forcément violent, impliquant des poings ou un couteau, qui se passe davantage sur un parvis de cathédrale allemande que dans le salon feutré d'un parti politique. L'agression sexuelle du racisé pauvre contre la drague lourde du chefaillon de parti politique.
Les hommes sont un peu lourds, nous apprend-on ; comme si l'insistance en matière sexuelle venait avec la socialisation masculine. "Si on ne peut plus rigoler" entend-on souvent.
Rigoler, drague lourde, les mots sont légions pour qualifier les agressions sexuelles. Le consentement féminin ne compte pas. Il suffisait de dire non, va-t-on entendre, sans penser qu'on n'a déjà pas à entendre ce genre de phrases dites, répétées et insistantes qui non, n'ont pas à faire partie d'une relation entre hommes et femmes. On me répondra que je veux interdire la drague, ce qui fera une énième fois, l'amalgame entre drague et agressions sexuelle. Insister pour obtenir ce qu'on veut d'une femme est une plaisanterie connue de tous, un jeu masculin qui se joue seul.
Beaucoup vont ainsi nommer les agressions sexuelle, de la drague lourde. On nous expliquera qu'il ne faut pas rester seule avec untel ou qu'il ne faut pas mettre de décolleté devant Machin. On nous préviendra que Truc est un peu lourd, et qu'il "aime beaucoup les femmes". Jamais on ne nous dira qu'il est un agresseur sexuel et surtout jamais on ne le lui dira. On ne le stoppera que rarement, y compris quand cela se sait dans son entourage amical, familial et professionnel. Le tout Paris médiatique a ainsi longtemps discuté du cas DSK, beaucoup de gens ont témoigné "qu'en effet il était un peu lourd" "en effet il ne fallait pas se retrouver seule avec lui" "que c'était un grand séducteur" mais personne, jamais n'a rien fait. On utilisera des euphémismes en continu parce qu'on est tout bonnement incapable de voir une agression sexuelle.
On fait beaucoup de cas des agressions sexuelles et des viols subis par les femmes en théorie. Lorsque personne n'est nommé, les hommes vont jusqu'à se mettre du rouge à lèvres pour dénoncer ce qu'on subit ou écrire des textes où ils montrent combien ils ont été héroïques pour nous défendre. Lorsqu'une femme relate son agression sans rien dire de l'agresseur, beaucoup font des tourniquets avec leurs bras pour expliquer ce qu'ils aimeraient faire aux agresseurs.
Lorsque l'agresseur est connu - et qu'il ne correspond pas au profil d'un agresseur sexuel - les choses sont bien différentes. Du troussage de domestique à la chance de sa vie, à celle qui faisait plus que son âge, les coupables ont toutes les excuses, toujours.
Les agresseurs sexuels sont souvent connus de leurs cercles parce qu'ils ont souvent un tel sentiment d'impunité qu'ils ne s'emmerdent plus à se cacher. Pourquoi le feraient-ils ? Ils savent qu'ils ne risquent rien. Il suffit de voir d'ailleurs ce qui se passe aujourd'hui ; la femme de l'agresseur présumé est plus accusée que lui pour mille et une raisons ; la meilleure étant encore que son physique qui serait disgracieux a du pousser son mari à en agresser d'autres. Les femmes entourant un agresseur sexuel sont d'ailleurs souvent accusées de ses délits. La mère ? une femme étouffante à cause de qui le coupable a un Oedipe mal soigné qu'il règle en agressant des femmes. La femme ? Une mocheté qui lui refuse de coucher avec lui, le pauvre. Encore une fois, le viol et les agressions sexuelles sont les seuls crimes et délits où la victime devient coupable et par extension, toutes les femmes ayant traversé la vie de l'accusé, voire même toutes les femmes qui ont rendu la vie de ce pauvre homme impossible. On se souviendra encore de certains violeurs en série dont on expliquait que toute la rage venait du fait qu'aucune femme n'avait voulu coucher avec eux.
Nous sommes dans une impasse face à la lutte contre les agressions sexuelles et le viol car nous refusons de voir ce qui se passe. Nous refusons d'admettre que c'est notre façon d'envisager la sexualité masculine (irrépressible, lourdingue, pulsionnelle) qui nous empêche de lutter contre le viol. Beaucoup d'hommes sont tellement plus préoccupés par des mythes sur le viol, comme l'idée que les femmes passent leur temps libre à porter faussement plainte pour viol ou que les féministes voient en tout homme un violeur, qu'ils n'entament pas le début du commencement d'une réflexion sur le sujet des agressions sexuelles.
Collectivement, nous avons beaucoup de travail pour comprendre qu'un supérieur hiérarchique qui drague une subordonnée se met d'office dans une position de harcèlement puisqu'elle ne peut que difficilement lui dire non sans risquer des ennuis professionnels.
Collectivement, nous devons bannir les mots "drague lourde". Soit on drague, en arrêtant au moindre geste, mot, attitude signalant un refus soit on insiste, agresse, harcèle. On ne peut prendre le risque de la zone grise, on ne peut continuer des centaines d'année à louvoyer et à permettre que des centaines de milliers de femmes soient harcelées, agressées et violées chaque année.
Collectivement, on doit cesser d'amadouer, rassurer, excuser, les fameux hommes qui n'ont rien fait. Pourquoi tiennent-ils autant à se mettre en avant ? Est-ce le sujet ? A parler de ceux qui n'ont rien fait, on ne parle plus de ceux qui ont fait et de celles qui ont subi.
La drague lourde n'existe pas.
La drague lourde est du harcèlement, de l'agression, de la violence. Nommons la comme telle afin de ne pas donner l'impression qu'on la tolère, qu'on l'admet, qu'on la considère comme licite.
Vos amis "draguent lourdement" ? Stoppez-les. Il n'y a pas de si, il n'y a pas de mais. On a tous et toutes connu de ces gens qu'on nomme dragueurs lourds car on n'ose penser que nos potes ou collègues sont des agresseurs sexuels.
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http://www.lesinrocks.com/2016/05/08/actualite/comedie-us-a-t-probleme-dhomophobie-11824765/|Hollywood, grand pourvoyeur de stéréotypes et d’homophobie. C’est ce que démontre une nouvelle enquête de l’organisation américaine GLAAD. Comme chaque année depuis 4 ans, la Gay & Lesbian Alliance Against Defamation évalue la visibilité des personnages LGBT au cinéma et publie ses résultats dans un rapport. Il pointe du doigt le penchant de la comédie américaine à faire marrer au détriment des personnages LGBT, comme dans «Le Spa à remonter dans le temps 2» ou «En taule mode d’emploi»… Une tendance lourde.
Connaissez-vous Pujol, le pétomane ? Il fait ses débuts à l’époque dite «belle». Sa carrière se termine lorsque ses bruitages sont recouverts par les canons de la grande guerre. L’occasion de se demander s’il existe un lien entre l’atmosphère politique et celle du corps.
Il peut sembler douteux d’écrire sur un pétomane alors que, partout, des bombes humaines explosent. Mais le sujet s’impose, et cela pour deux raisons. La première raison, c’est que le dernier des pétomanes a cessé de se «produire» en 1914, comme si la guerre était incompatible avec l’expression libérée du corps. Puisque nous sommes, semble-t-il, entrés dans un nouveau conflit, il est intéressant de poser la question. Quand certains sèment la foire, ose-t-on encore péter ? Sous état d’urgence, les concerts «alternatifs» peuvent-ils encore exister ?
La seconde raison, ainsi qu’Antoine de Baecque le souligne dans Le Club des péteurs – publié le 27 avril 2016 chez Payot – c’est qu’il y a «là une forme de civilisation» : parler ou produire du pet (pour peu qu’on le fasse avec talent), c’est substituer à la merde humaine quelque chose de plus léger. Le pet peut faire rire. Déjà ça de gagné : «Faire du sale, du vent, du pet, le ressort d’une expérience du beau, voici le paradoxe de ces textes érudits et brillants», explique Antoine de Baecque qui n’hésite pas à encenser le pet, allant jusqu’à évoquer sa charge de jouissance : «la jouissance de la langue est d’autant plus grande que l’objet de la langue est bas, vil, inconsistant». Son anthologie regroupe une centaine de textes. Parmi les meilleurs, il y a celui qui relate l’extraordinaire et véritable aventure de Joseph Pujol, le plus célèbre pétomane de France. Morceau choisi.
Yvette Guilbert raconte :
«C’est au Moulin Rouge que j’ai entendu les plus longs spasmes du rire, les crises les plus hystériques de l’hilarité. Zidler reçu un jour la visite d’un monsieur à visage maigre, triste et pâle, qui lui confia, qu’étant un «phénomène», il voulait vivre de sa particularité.
- Et en quoi consiste-t-elle, votre particularité, Monsieur ?
- Monsieur, expliqua l’autre en toute gravité, figurez-vous que j’ai l’anus aspirateur...
Zidler, froidement blagueur, fit :
- Bon, ça !
L’autre continua, d’un ton de professeur :
- Oui, Monsieur, mon anus est d’une telle élasticité que je l’ouvre et le ferme à volonté.
- Et alors qu’est--ce qui arrive ?
- Il arrive, Monsieur, que par cette ponction providentielle (sic)... j’absorbe la quantité de liquide qu’on veut bien me confier...
- Comment ? Vous buvez par le derrière ? dit Zigler effaré et aguiché. - Qu’est-ce que je puis vous offrir ?
- Une grande cuvette d’eau, Monsieur, si vous le voulez bien...
- Minérale, Monsieur ?
- Non merci, naturelle, Monsieur.
Quand la cuvette fut apportée, l’homme, enlevant son pantalon, fit voir que son caleçon avait un trou à l’endroit nécessaire. S’asseyant alors sur la cuvette remplie jusqu’au bord, il la vida en un rien de temps et la remplit de même. - Zidler constata alors qu’une petite odeur de souffre se répandait dans la chambre :
- Tiens, vous fabriquez de l’eau d’Enghien !
L’homme sourit à peine :
- Ce n’est pas tout, Monsieur... Une fois ainsi rincé, si j’ose dire, je puis - et c’est là toute ma force, expulser à l’infini des gaz inodorants... car le principe de l’intoxication...
- Quoi ?... Quoi ?... interrompit Zidler, parlez plus simplement... vous voulez dire que vous pétez ?...
- Heu... si vous voulez, concéda l’autre, mais mon procédé, Monsieur, consiste en la variété sonore des bruits produits.
- Alors quoi ? Vous chantez aussi du derrière ?
- Heu... oui, Monsieur.
- Eh bien, allez-y, je vous écoute !
- Voici le ténor... un ! voici le baryton... deux ! voici la basse... trois ! la chanteuse légère... quatre ! celle à vocalises... cinq !
Zidler, affolé, lui cria :
- Et la belle-mère ?
- La voilà, dit le «Pétomane».
Et, sur ce, Zidler l’engagea. Sur les affiches, on lisait :
Tous les soirs, de 8 heures à 9 heures
LE PÉTOMANE
Le seul qui ne paie pas des droits d’auteur.»
(Yvette Gilbert : La chanson de ma vie, 1927)
A LIRE : Le club des péteurs, une anthologie malicieuse, d’Antoine de Baecque, éditions Payot, avril 2016.
A 71 ans, il incarne l’espoir pour des millions de Philippins qui votent aujourd’hui pour la présidentielle. Rodrigo Duterte est l’ultrafavori du scrutin qui se joue en un tour dans ce pays majoritairement catholique de 103 millions d’habitants. Maire de la grande ville de Davao, Duterte s’est forgé la réputation de populiste musclé, qui fait de la lutte contre la criminalité sa priorité numéro 1. Les groupes de droits de l’homme l’accusent d’avoir favorisé l’essor d’escadrons de la mort auxquels ils prêtent des centaines d’exécutions extrajudiciaires.
Sa campagne présidentielle a été parsemée de déclarations tonitruantes contre la pègre («bonne à nourrir les poissons de la baie de Manille») ou sur les toxicomanes (si ses enfants l’étaient, il «les tuerait»)… Sans parler du tollé provoqué par sa blague sur une missionnaire australienne violée et massacrée dans sa ville, en 1989. Elle était si belle, avait-il dit, qu’il l’aurait bien violée lui-même. On connaît aussi sa fameuse tirade sur le pape, le «fils de pute» dont la visite à Manille avait provoqué des embouteillages monstres.
«J’ai été gay, mais je me suis reconverti»
Macho impénitent, homme à femmes, Duterte a su paradoxalement séduire la communauté LGBT, dont une partie mène une campagne enthousiaste pour lui, avec force t-shirts, casquettes et drapeaux arc-en-ciel. Il faut dire que le politicien sait parler à cette minorité. Dans sa ville de Davao, il a fait passer en 2012 une loi antidiscrimination qui cite les minorités sexuelles. Invité dans le show télévisé de Vice Ganda, humoriste transgenre, en 2015 il avait fait rire l’assistance en disant: «J’ai été gay, mais je me suis reconverti.» Il avait expliqué que dans sa jeunesse, il se faisait passer pour homosexuel… afin de plaire aux filles. Duterte a rebondi en s’exprimant contre le harcèlement homophobe à l’école, au nom de la «haine de l’oppression».
Plus récemment, «Rody» comme l’appellent ses fans, a critiqué le boxeur Manny Pacquiao – un véritable héros national – qui avait dit des gays qu’ils étaient «pires que les animaux». «On respecte la vraie femme et le vrai homme. Et si [mon fils ou ma fille] est au milieu… il est aussi une créature de Dieu», avait déclaré Duterte. Sans trop s’avancer, il a répété lors de meetings qu’il était favorable à un débat sur l’ouverture du mariage à tous les couples, une position qu’il partage avec une de ses principales rivales à la présidentielle, Grace Poe.
Évolution positive
«Duterte reste respectueux du choix des individus – hétéros ou gay, résume le militant gay Pidot Villocino. Nous saluons ses positions fermes contre les mesures et les lois qui nous discriminent nous-mêmes ou d’autres secteurs marginalisés.» Comparées aux pays voisins d’Asie du sud-est, les Philippines sont relativement libérales sur les questions LGBT. En 2014, 73% des Philippins pensaient que l’homosexualité devrait être acceptée par la société, selon l’étude de l’institut Pew, une hausse de 9% par rapport à 2002. Toutefois, le pays n’a pas encore de lois protégeant les minorités sexuelles ou reconnaissant les couples et les familles LGBT.