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Noé (Noah, 2014), le dernier film de Darren Aronofsky, contesté aux États-Unis et interdit dans de nombreux pays arabes, ne sera finalement pas diffusé dans les cinémas chinois. Si peu d'informations filtrent sur les raisons de cette interdiction, et bien que le Hollywood Reporter évoque la méfiance du régime communiste pour les sujets religieux, il semble plus vraisemblablement que le film soit une victime de la politique des quotas mise en place par la Chine depuis quelques années. Dans un article publié le 9 mai 2014 sur le site du Figaro, Violaine Morin nous rappelle en effet que "l'Occident avait crié à la censure lorsque le film Skyfall avait tardé à sortir en Chine en 2013. [...] sa sortie tardive s'explique aussi par le respect des quotas d'importations. Et c'est probablement ce qui se passe pour Noé car les productions américaines se bousculent au portillon".
A partir de dimanche, France 5 lance une semaine thématique dédiée à la sexualité. En écho à la série Sex & Music actuellement diffusée par Arte, la chaîne préférée de vos après-midis léthargiques dégaine cinq documentaires et une édition spéciale du magazine d’actualité culturelle Entrée Libre. Ça commence dimanche soir avec Infidélité : mode d’emploi, une enquête sur le business bien baveux de l’adultère. Des sites de rencontres extra-conjugales aux agences d’alibis, le marché est en pleine explosion depuis maintenant près de dix ans ; il était temps d’aller y jeter un œil journalistique. En deuxième partie de soirée, on enchaîne avec L’empire du sexe, une autre enquête sur l’industrie du zizi. On y croisera Katsuni, des Allemands, des artisans de la poupée gonflable et des stakhanovistes chinois du vibromasseur. Un jour du Seigneur bien chargé.
Le lundi, Entrée Libre s’intéressera au Marquis de Sade et au retour du manuscrit des 120 Journées de Sodome dans la capitale. Après avoir parlé du biopic Lovelace, qui sort la semaine prochaine en DVD, le pétulant Laurent Goumarre rencontrera Brigitte Lahaie pour discuter culture. Il y aura aussi un petit reportage sur les pin-ups. Le lendemain, fini de rigoler, on parle médecine avec le sympathique Michel Cymes (sauf quand il répond par mail, mais passons…). Après la diffusion du documentaire Jouissance sur ordonnance, qui s’interroge sur le rôle de la médecine dans le culte de la performance sexuelle, Marina Carrère d’Encausse, Benoît Thévenet et le grand méchant préféré des Français animeront un débat sur le sujet. Nota Bene : Michel Cymes n’aime pas vraiment l’industrie pharmaceutique et l’émission sera diffusée en direct.
Les bonobos iront tous au paradis. Pacifiques, égalitaires et pansexuels, ils consacrent l’essentiel de leur temps à glander et à entretenir une vie sexuelle idéale. Il semblait naturel que France 5 fasse honneur à ces nobles créatures pendant sa semaine de la sexualité ; Au pays des bonobos sera diffusé mercredi prochain, on espère que vous aimez avoir le seum devant la télé. Vendredi, le documentaire Spermatozoïdes : que le meilleur gagne sonnera la fin du bal en nous racontant la course à l’ovule des gamètes mâles, façon Marche ou Crève. On espère sincèrement que cette programmation, plutôt inhabituelle sur une chaîne du service public, rencontrera le succès qu’elle mérite. Pour une fois que le petit écran nous parle de sexe avec pédagogie…
La semaine de la sexualité sur France 5, du dimanche 11 au vendredi 16 mai :
Infidélité : mode d’emploi - Dimanche 11 à 20h35
L’empire du sexe - Dimanche 11 à 21h30
Jouissance sur ordonnance - Mardi 13 à 20h35
Au pays des bonobos - Mercredi 14 à 16h30
Spermatozoïdes : que le meilleur gagne - Vendredi 16 à 15h35
Un nouveau rassemblement est prévu le 12 mai devant l'ambassade du Nigeria à Paris a 19 heures.
Venez. Diffusez.
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En 1998, au moment des négociations pour son entrée dans l’Union, Chypre dépénalisait enfin l’homosexualité. L’Etat est tout de même en queue du peloton européen au regard de la reconnaissance des droits LGBT.
Quand soudain, le pays fait un bond en avant! Le comité chargé des affaires légales veut introduire une loi pénalisant les «comportements homophobes». Et la sentence peut être lourde pour les contrevenants: 5000 euros d’amende et jusqu’à 3 ans de prison.
Terme vague, large flexibilité
Membre de ce comité, Aristos Damianou a annoncé à la presse qu’il «était temps d’agir en ce sens, depuis que les actes racistes et xénophobes sont aussi punis». Quant au flou autour du terme «comportements homophobes», l’homme précise qu’il est nécessaire, «pour donner une flexibilité pour juger ce genre de cas.»
En début d’année, la République turque de Chypre du Nord (non reconnue par la communauté internationale) avait abrogé la loi criminalisant les actes homosexuels.
A quelques jours de la toute première gay pride à Chypre, le 31 mai, la nouvelle loi tombe à pic, même si le président de ce comité gay-friendly jure que l’annonce est sans rapport avec cet événement historique. Mais on va pas chyprioter.
via GayStarNews
En Lituanie, pas question que Cendrillon épouse Blanche Neige! C’est ainsi qu’un album pour la jeunesse fait l’objet d’une véritable levée de boucliers dans le pays balte. L’office de l’inspecteur de la déontologie a conclu qu’il viole la loi sur la protection des mineurs en «encourageant le concept de l’entrée dans un mariage et la création d’une famille autre que stipulé dans la Constitution [...] et le Code civil de la République de Lituanie ». Du fait du caractère «nuisible» de l’ouvrage, il a été suggéré qu’il soit marqué d’un avertissement qui le mette hors d’atteinte des moins de 14 ans… pour lesquels il a pourtant été écrit.
«Propagande homosexuelle»
Dans le collimateur des autorités: «Gintarine širdis» («Cœur d’ambre»), un recueil d’histoires mettant en scène des personnages handicapés, des couples de même sexe ou encore des Roms et d’autres groupes minoritaires. Le «contenu négatif» du livre a été dénoncé au Ministère de la Culture par des parents inquiets de découvrir dans l’ouvrage qu’un garçon puisse tomber amoureux d’un jeune couturier - noir qui plus est – ou qu’une princesse puisse s’éprendre de la jolie fille du cordonnier.
A la suite de ces plaintes, l’éditeur, l’Université lituanienne de sciences de l’éducation (LEU), a reconnu que l’ouvrage constituait «une propagande homosexuelle nuisible, primitive et délibérée» et l’a fait retirer de la vente.
Décision infondée
L’organisation LGBT nationale LGL dénoncé la décision de l’office de l’inspecteur de la déontologie comme infondée. En 2011, rappelle la LGL, la Cour constitutionnelle lituanienne avait reconnu que le concept de famille ne pouvait pas être seulement basé sur l’institution du mariage. Elle a précisé que le fait que ces deux éléments soient traités dans le même paragraphe de la Constitution ne faisait qu’indiquer une connexion entre les deux notions. Le concept constitutionnel de famille est fondé sur la responsabilité mutuelle, la compréhension, l’attachement émotionnel et le soutien entre ses membres – le mariage n’étant dès lors qu’un des nombreux modèles de famille possibles.
Ce n’est pas la première fois que les experts exercent une censure sur des productions ayant trait à la communauté LGBT. En Septembre 2013, ils avaient qualifié une vidéo promotionnelle de la Baltic Pride de «dangereuse» pour les têtes blondes lituaniennes.
Totalement discréditées et même jugées dangereuses, les thérapies qui prétendent guérir de l’homosexualité n’en demeurent pas moins pratiquées par des médecins… aux frais des cotisants aux caisses maladie privées. C’est ce que vient de démontrer, pour l’Allemagne, un reportage de la chaîne régionale NDR.
Le journaliste Christian Deker, lui-même ouvertement gay, s’est fait passer pour un homo mal dans sa peau auprès de toubibs ayant pignon sur rue à Dresde, dans l’est du pays. Le premier, un diabéticien rencontré dans une communauté évangélique, l’a soumis à une séance d’exorcisme express dans son cabinet afin d’extirper de lui «l’esprit de l’homosexualité». La séance s’est achevée par un «alléluia» pas très scientifique. Un autre praticien, un généraliste, a proposé au journaliste de signer un formulaire pour une «psychothérapie» de 30 séances. Le tout après lui avoir assuré que tous ses maux physiques seraient soulagés au terme de la cure qui rétablirait une orientation sexuelle «saine».
Homosexualité, cancer: même diagnostic
Dans un cas, le médecin a diagnostiqué des «troubles psychiques» et dans l’autre «suspicion d’une maladie ayant un impact sur la vie» – une formulation standard qui s’applique actuellement à des conditions graves tel que le cancer.
A la Fédération des médecins catholiques, le Dr Gero Winkelmann, fervent défenseur des «thérapies de conversion» vers l’hétérosexualité, a admis que les médecins devaient un peu «bidouiller» leurs diagnostics pour faire rembourser ces prestations par les caisses maladie privées. Un devoir, selon lui: «Je vois dans les homosexuels des gens qui portent un lourd fardeau. Alors nous, médecins, nous devrions le leur enlever, de manière ce qu’ils ne soient plus sous pression de se comporter comme cela.» Il y a quelques années, le Dr Winkelmann avait déjà fait glousser la communauté médicale en vantant les vertus de l’homéopathie pour modifier l’orientation sexuelle. Il préconisait des microdoses de platine pour remettre ses patients dans le droit chemin.
Dépression et suicide
Le reportage rappelle qu’il y a belle lurette que les autorités sanitaires allemandes, tout comme les associations officielles de médecins, nationales et internationales, et l’OMS rejettent la définition de l’homosexualité comme une maladie. Les «thérapies de conversion» sont considérées, au mieux, comme inefficace. Le plus souvent, elles sont susceptibles de mener un patient fragilisé à la dépression et au suicide. Toutefois un représentant des assurances assure ne rien pouvoir faire contre ces faux diagnostics: le détail des traitements n’est pas accessible aux caisses maladies.