Avec plus de 18 morts sur les routes pour 100’000 habitants (six fois plus qu’en Suisse), la Russie n’est pas vraiment un paradis pour les conducteurs. Le Kremlin a décidé de se trouver quelques boucs-émissaires pour ce triste résultat. Hormis la vodka, bien sûr.
C’est ainsi que toute une série de «désordres mentaux» ont été placés sur une liste noire autorisant le refus du permis de conduire, rapporte la BBC. Le précieux document sera notamment refusé d’office aux personnes transsexuelles et transgenre, voire aux adeptes du travestisme. Les kleptomanes et les joueurs «pathologiques» subiront le même sort, ainsi que les «fétichistes». Ce dernier terme est défini comme l’ «utilisation d’objets inanimés comme stimuli pour l’excitation sexuelle». Il suffira donc de posséder un godemiché pour se faire interdire de volant. Idem pour quiconque avouera un penchant pour le SM. On ne sait jamais, il y en a peut-être qui utilisent leur voiture pour assouvir de dangereux fantasmes.
Atteinte aux droits de l’homme
Plusieurs ONG ont dénoncé les nouvelles régulations, entrées en vigueur mardi, comme une atteinte aux droits de l’homme. Pour Valery Evtushenk, de l’Association russe de psychiatrie, la mesure est, en outre, susceptible de dissuader des personnes de solliciter l’aide d’un psychiatre, de peur de perdre leur permis de conduire.