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Je vous vois déjà sortir les griffes, les armes, les répliques. Je vous entends déjà dégainer l’insulte suprême : féministe ! Je sens déjà que vous êtes prêt.es à twitter, commenter et déverser votre colère, vos convictions, votre acrimonie, et votre agressivité. Pourtant, je n’ai rien écrit encore… Si ce n’est un titre : Adresse aux hommes et...
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Cher(e)s ami(e)s qui aimez la littérature érotique, un petit article pour vous dire que le salon de la littérature érotique 2017 va se dérouler le Dimanche 26 Novembre. C’est un évènement à ne pas manquer, l’occasion rare de rencontrer les auteurs et de se faire dédicacer des livres 🙂 Bref, prenez vos places, moi je…
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A l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et des 80 ans de l'origine du Mouvement du Nid, notre équipe de Lille a le plaisir de vous inviter à la 400è représentation de la pièce de théatre "Au bout de la nuit", à la Halle au sucre
C'est une histoire vraie. A 20 ans, Nicole tombe dans le double enfer de la drogue et la prostitution. Sa rage de vivre lui permet, au fil du temps, de se reconstruire une vie et un avenir. Nicole est devenue juge et députée au Parlement de Genève.
Humour, fantaisie, pudeur et gravité font passer ce spectacle des larmes aux rires. Une suite d'émotions fortes vécues par une femme ordinaire qui ressemble à des milliers d'autres femmes "d'exception".
Un spectacle théâtrale adaptée du livre autobiographique de Nicole Castioni "Le soleil au bout de la nuit" édité chez Albin Michel.
Le 21 novembre 2017 à 20h00
Halle au sucre, 1 Rue de l'Entrepôt, LILLE
Entrée gratuite et participation libre
Places limitées et uniquement sur réservation.
RESERVER ICI
Sélectionnez Réserver ici et mettre le lien suivant :
renseignements au 06 85 21 89 71
nordpasdecalais-59@mouvementdunid.org
Très belle initiative de notre délégation du Doubs et d'Osez le féminisme 25 et 90, le 25 novembre à Besançon sur l'esplanade des droits de l'Homme : collecter des produits d'hygiène pour les femmes migrantes et sans domicile fixe. Venez nombreuses et nombreux les soutenir !
Cette collecte de produits hygiéniques pour les femmes vivant dans la rue. est un acte solidaire, qui doit aussi mettre le projecteur sur les diverses violences que vivent ces dernières. Pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous tenons à dénoncer les violences économiques et physiques que vivent les femmes sans domicile. Elles subissent quotidiennement des vols, des insultes à caractère sexistes, des agressions sexuelles et parfois des viols. Elles établissement malgré elles, des stratégies d'évitement de certain espace public pour échapper au pire. Ces violences méritent d'être dénoncées et combattues.
Les violences économiques que subissent les femmes ( inégalité de salaire, plafond de verre, taxe rose, métier dit “féminins” à forte précarité ) où la fuite d'un pays en guerre, les poussent parfois à faire de leur domicile la rue. Ces femmes vivent dans une extrême pauvreté et ne peuvent s'offrir des produits aussi simples que des serviettes hygiéniques. Pourtant, on ne cesse pas d'être une femme quand on est sans domicile ou réfugiée. Des problèmes de santé apparaissent lorsque des femmes sont contraintes d'utiliser du papier journal, des tissus ou du papier toilette, provoquant souvent des infections. Ce manque d'hygiène atteint la santé des femmes, leur dignité et les handicape dans leur quotidien. Chaque femme doit pouvoir vivre ses règles dans les meilleures conditions possibles.
Le sang des femmes reste aujourd'hui dans toutes les sociétés un véritable tabou, or il s'agit du seul sang non issus de la violence. Les menstruations sont une inégalité à la fois biologiques et financières. Faisons de cette collecte un acte solidaire envers toutes les femmes et faisons de ce sang tabou, un lien unissant chacune d'entre nous.
Vous pouvez apporter vos dons le 25 novembre 2017 au stand d'Osez le féminisme 25 qui se tiendra sur la place de l'esplanade des droits de l'Homme en face de la mairie de Besançon.
Venez nombreuses et nombreux assister au vernissage de cette exposition qui aura lieu le 20 novembre à 14h30, 17 Place Perraud. Elle est organisée en partenariat avec SIDA Solidarité Jura et se déroulera jusqu'au 1er décembre, journée mondiale contre le SIDA.
L'exposition propose 30 panneaux présentant soit des textes et des témoignages de personnes prostituées soit des visuels de campagnes créés par le Mouvement du Nid.
Les premiers panneaux présentent notre Mouvement et ses
missions puis donnent une définition du système prostitutionnel et de ses 3 protagonistes : les clients de la prostitution, les proxénètes et enfin les personnes prostituées.
L'exposition continue en s'attardant sur les préjugés entourant la prostitution tout en les mettant en face de la réalité, bien plus violente. Puis, elle nous donne à voir de quelle manière ces femmes et ces hommes sont entrainé-es dans la prostitution.
Au travers de témoignages, l'exposition nous fait vivre les violences physiques et psychologiques vécues quotidiennement par ces personnes. Puis évoque les conséquences désastreuses de celles-ci sur leur santé et les nombreux obstacles, presque infranchissables, pour quitter enfin ce milieu et bâtir une nouvelle vie.
Enfin, comme un soulagement, l'exposition nous donne des pistes pour la reconstruction de ces personnes et fait un rappel sur la loi du 13 avril 2016.
Pensée comme un support de réflexion et d'animation, cette exposition est destinée à ouvrir le débat. Elle s'adresse à des publics jeune et adulte. A tous les citoyens qui s'interrogent sur les enjeux de la prostitution et qui sont désireux de réfléchir ensemble aux moyens de faire reculer une forme de plus en plus banalisée "d'esclavage moderne".
En tant que citoyennes de toutes origines, en solidarité avec les femmes de culture ou de foi musulmane, nous nous sentons trahies par les féministes qui s'opposent à l'interdiction du voile intégral (niqab et burqa) et nous leur demandons de revoir leur position à la lumière des enjeux globaux sous-jacents.
- Laïcité, démocratie, droits, égalité des sexes, intégrismeCroyez-le ou non, mais les dingos de WoodRocket n’ont pas le monopole de la parodie porn aux entournures geek. La preuve : TransAngels lance cette semaine sur le marché son pastiche personnalisé de Wonder Woman. Ou quand une boîte de prods trans s’approprie la mythologie d’une super-héroïne féministe et dominatrix sur les bords. Alléchant, non ?
Wonder Woman: A XXX Trans Parody : c’est le nom plutôt sobre de ce détournement obscène déjà historique, puisqu’il s’agit de la première parodie estampillée TransAngels. Des spécialistes du shemale porn (un tag désapprouvé par les acteurs/actrices mais encore employé pour de sombres raisons de référencement Google), qui se jouent de nos fantasmes, en entremêlant tags parfaits et genres entrelacés. Le but de ces productions n’est pas seulement de proposer des « beautés trans », dixit le topo du site. Non, il s’agit avant tout de conférer à ces pornstars pas toujours bien dirigées des rôles plus conséquents et respectueux au sein de l’industrie. Du porno de qualité ? On aime à le croire quand on sait que c’est l’irrésistible Chanel Santini, alias CC Santini, qui porte sur elle les oripeaux de l’amazone. Dans le premier teaser mis en ligne, la supergirl, face à l’immensité de l’ailleurs, nous parle en off de son « burning desire » et secoue son lasso d’une manière plutôt suggestive. Hâte.
« L’action, les costumes, tout cela est encore plus excitant que le sexe ! » nous tease la jeune Santini, accompagnée dans l’aventure par Lance Hart, créateur du site Sweetfemdom, féministe autoproclamé, défendeur du porno éthique et iconique réalisateur de prods bi et femdom. Voilà qui pourrait épicer ce Wonder Woman XXX d’une touche d’empowerment bienvenue. Hart a toujours insisté sur la nécessité de mettre au goût du jour l’éternel schéma du dominant/soumis, de proposer un pepping plus « positif », de shooter du fétichisme moins cliché, de redorer le blason d’un type de porno trop malmené au sein de l’autre Hollywood. On est curieux de constater son influence sur ce pastiche potache qu’on n’espère pas trop kitsch.
Capture d’écran YouTube – Chaîne TrendZZ : « TransAngels Presents: Wonder Woman: A XXX Trans Parody (OFFICIAL TRAILER) »
C’est encore chez Orphée Privé que l’on a accueilli une quinzaine de participantes pour l’atelier Drag Kings du 21 octobre dernier. Le lieu est vraiment beau et nous met d’office dans l’ambiance. Comme à son habitude Louis alias Louise de Ville mène l’atelier avec vivacité et humour. Les participantes deviennent physiquement de véritables bonshommes au...
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Le harcèlement de rue fortement décrié en ce moment est bien loin d’être une exclusivité française. A Lima, capitale du Pérou, 7 femmes sur 10 en sont victimes tous les jours. La marque Everlast et le premier observatoire sud-américain contre le harcèlement de rue Paremos el Acoso Callejero, ont lancé la campagne vidéo Drague Ta Mère (en espagnol : Silbale A Tu Madre) pour dénoncer ce phénomène. Cette vidéo prend la forme d’une fausse émission télévisée où des hommes habitués à balancer des commentaires dégradants aux femmes qui passent devant eux dans la rue sont piégés afin de dénoncer leur comportement.… Lire la suite
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Pendant la messe, le prêtre brandit une coupe et prononce la formule rituelle : «Buvez, ceci est mon sang». Chose curieuse : en 2007, des chercheurs ont trouvé des cellules souches dans le sang des menstrues : des cellules dotées d’un pouvoir de régénération inouïe.
On a pu lui reprocher d’être une sorcière ou une vampire car Paola aime le sang. Celui de ses règles, surtout, Paola Daniele l’aime au point qu’elle en conserve la moindre goutte : il sert de matière vivante dans ses créations, en souvenir de son enfance dit-elle, lorsqu’à la messe, toute petite, elle attendait avec ferveur le moment de l’eucharistie : «le moment où le prêtre lèverait le calice vers le ciel afin de voir ce qu’il contenait, persuadée que c’était du véritable sang et non du vin comme on voulait le lui faire croire.» En 2013, la chorégraphe Paola Daniele créé le collectif Hic est sanguis meus (Ceci est mon sang) pour faire passer le message : le sang, c’est beau et c’est la vie… Elle en fait couler sur des robes, sur des fruits, sur des fleurs avec lesquels elle danse (1). Il se pourrait bientôt que Paola ne soit pas la seule à recueillir précieusement ses règles afin d’en faire un «sang de la vie». Des banques de sang menstruel ont même été créées, afin d’encourager les femmes à faire chaque mois leur stock… Vous voulez en savoir plus ? Lisez Ceci est mon sang.
Entre le lancement de l’I-Phone et une éclipse lunaire…
Publié en 2017 (aux éditions La Découverte) par la journaliste et féministe Elise Thiébaut, ce livre à la fois très documenté et très narquois apporte au mouvement de réhabilitation des règles des éléments nouveaux et troublants. Elise Thiébaut raconte : «L’année 2007, souvenez-vous, commence en fanfare avec la présentation, le 9 janvier, de l’I-Phone aux Etats-Unis par Steve Jobs.» Cette même année, entre une éclipse totale lunaire, l’invention par Ségolène du mot «bravitude» et les émeutes de Villiers-le-Bel, un court article non sourcé et non signé paraît sur le site du «Vulgaris Médical qui fait état de la découverte de cellules souches dans l’endomètre. De mystérieux chercheurs américains ont eu, poursuit l’article, “la curiosité d’analyser le sang des règles, et ils y ont découvert des cellules capables de se multiplier beaucoup plus vite que les autres cellules souches. Elles se divisent toutes les vingt heures, et fabriquent des taux de croissance 100 000 fois plus élevés que les cellules souches issues du cordon ombilical”.»
Cryo Cell : une banque de sang menstruel
Comme le mentionne l’article, 5 ml de sang menstruel ont fourni, en deux semaines, suffisamment de cellules pour obtenir des cellules musculaires cardiaques pulsatives : un nouveau coeur !? «Ces nouvelles cellules souches, baptisées cellules régénératives endométriales, pourront être une alternative à celles issues de la moelle osseuse ou du cordon ombilical.» Elise Thiébaut mène l’enquête. Elle découvre que cette étude, financée par un laboratoire privé (Medistem), a semblé si prometteuse qu’un autre laboratoire (Cryo-Cell) a ouvert dès 2008 une banque de sang menstruel. Les femmes sont invitées à fournir leur sang, mais… c’est payant. «Pour la coquette somme de 499 dollars, assorti d’un coût mensuel de 90 dollars, la femme menstruée se voit ouvrir des perspectives quasi-fabuleuses : elle pourra utiliser ses propres cellules menstruelles pour soigner les maladies qu’elle et/ou ses enfants n’ont pas encore […]. Une assurance sur la mort proposée à grand renfort de publicités alléchantes.»
«Merci mon dieu de m’avoir donné les règles»
Pour Cryo-Cell, le sang des règles est appelé «miracle mensuel». Aux Etats-Unis, la machine s’emballe. Le potentiel thérapeutique in vitro des cellules endométriales – appelées tantôt MenSC (menstruel stem cells) tantôt ERCs (endometrial regenerative cells)– fait l’objet de plusieurs études qui semblent confirmer leur immense potentiel. Même Sciences et Avenir s’y met, avec un article «au titre révolutionnaire», se moque Elise Thiébaut : certains scientifiques ont pu rétablir la circulation sanguine de souris souffrant de pathologies vasculaires avancées en injectant des ERCs au niveau des liaisons. Ciel ! Suffirait-il de faire un piqure pour soigner aussi les humains ? Des études portant sur des souris atteintes de diabète et de la maladie de Parkinson laissent entrevoir un avenir radieux : l’humanité sauvée par le sang des règles. Ce «Bloody Mary menstruel» serait-il la panacée médicale à venir, voire «l’élixir d’immortalité que les alchimistes ont cherché durant tant d’années ?»
«Le petit souci avec les cellules souches…»
Elise Thiébaut met un bémol : «le petit souci avec les cellules souches, c’est qu’elles se multiplient à une telle vitesse et avec un tel entrain qu’elles ont tendance à s’emballer quand on les injecte dans un organisme vivant, et à produire des tératomes, un genre de tumeur embryonnaire très agressif qui peut par exemple produire des dents ou des poils dans l’ovaire, ce qui n’est guère pratique pour se coiffer ou se laver les dents., mais aussi des formes de cancer mortel.» De fait, tandis que certains savants paradent avec leurs souris miraculeusement guéries grâce aux ERCs, d’autres soulignent que les traitements à l’aide des cellules souches aboutissent parfois à de véritables désastres. Moins de dix ans après la publication de l’article, la firme Cryo-Cell disparaît. Que sont devenus les échantillons ? Pas de réponse. C’est une filiale de Cryo-Cell (Life Cell) qui continue d’opérer, mais en Inde. Sur le site de Life Cell, une brochure en ligne affirme que grâce à leurs règles, les femmes pourront soigner Alzheiner, l’autisme, le cirrhose du foie, le lupus et l’arthrite. Evidemment, c’est payant.
Avoir ses coquelicots
Elise Thiébaut s’amuse de ces promesses d’éternité. Elle érafle au passage les transhumanistes, fervents défenseurs d’un avenir rendu radieux par la grâce de la perpétuelle régénération cellulaire… Cette croyance-là ne lui plait pas. Elise Thiébaut préfère les vieux rituels magiques et sacrés. Dans d’innombrables civilisations, les règles semblent avoir été considérées comme l’ingrédient principal des liqueurs d’immortalité, dit-elle. «La formule “Buvez, ceci est mon sang” ne prendrait-elle pas sa source dans d’anciens mystères impliquant le sang menstruel ?» Elle ajoute que le nom Adam lui-même signifie non pas «fait d’argile rouge», mais «fait de terre et de sang» : «Le terme hébreu pour sang est dam, qui veut dire dans les langues indo-européennes mère ou femme.» De façon quelque peu téméraire, Elise Thiébaut va plus loin encore : il se peut que le mot hébreu sang (dam) ait donné en français dame ou madame, dit-elle, «comme dans la chanson traditionnelle française J’ai descendu dans mon jardin qui a pour refrain : “Gentil coquelicot Mesdames, gentil coquelicot nouveau”.» Peut-on voir dans ces paroles une allusion au sang ?
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A LIRE : Ceci est mon sang, d’Elise Thiébaut, éd. La Découverte, 2017.
NOTE 1 : pour en savoir plus sur Paola Daniele, il y a son portrait dans l’ Encyclopédie pratique des Mauvais Genres, Céline du Chéné, éditions Nada, sortie le 12 octobre 2017.
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES REGLES : «Pourquoi les femmes indisposées ratent la mayonnaise» ; «Pardon chéri, je suis souillée» ; «Saint Janvier, patron des menstrues ?» ; «Retard des règles : peur et tremblements» ; «Pour ou contre le congé menstruel»; «Est-il normal d’avoir mal ?»