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Bad news. Finalement, la séquence sexy tournée vendredi dernier par Paris Dernière et organisée par Paris Derrière ne sera pas diffusée samedi soir sur...
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Ca va sans doute vous mettre un sacré coup de vieux, mais c’est la vérité : Je veux te voir, l’inoubliable charge qui a lancé la carrière de Yelle, a eu dix ans le 22 septembre dernier. Pour fêter ça, la chanteuse sera au Casino de Paris ce samedi 10 octobre. Le Tag Parfait vous propose de gagner deux paires de places pour ce concert.
L’année dernière, Yelle a sorti son troisième album, Complètement fou. Le single éponyme et l’énorme épi de maïs on ne peut plus imagé de son clip ont tellement tourné que vous l’avez nécessairement vu passer. Du coup, histoire de vous mettre en jambe, on vous propose le clip de Ba$$in, moins célèbre mais tout aussi bien.
Pour tenter votre chance, envoyez-nous un petit message à l’adresse concours@letagparfait.com. Dépêchez-vous : nous tirerons les gagnants au sort demain à 18 heures.
La foi fait frissonner les eaux Les seins se gonflent d’or Toutes les gouttes s’épanouissent Champ de mystère et de langueur Tandis qu’au loin s’évanouissent En grand fracas de rouge Les lentes traînées de désespoir Je t’aimerai encore demain Dans le soleil levant
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Une drôle de polémique avait entouré, en mars dernier, la projection parisienne du documentaire de la sociologue Sylvie Tissot, Je ne suis pas féministe mais…. Initialement prévue à la mairie du XXème, elle avait finalement eu lieu dans une autre salle, moins prestigieuse, suite au refus de la maire (socialiste) de l’arrondissement de l’accueillir. L’édile estimait que le documentaire et les intervenant-e-s du débat qui devaient accompagner sa projection étaient «antagonique[s] avec les combats de [sa] municipalité». Le moyen-métrage (52 mn) dresse le portrait de Christine Delphy, militante féministe et lesbienne, qui a participé à la création du Mouvement de Libération des Femmes et des Gouines rouges. Delphy (et c’est ce qui n’a pas plu à la maire du XXème arrondissement) reproche depuis plusieurs années à une partie du mouvement féministe français à la fois de s’être institutionnalisée et de s’être ralliée à la thèse néoconservatrice du «choc des civilisations» en se focalisant de façon obsessive sur l’islam et notamment sur la question du voile. Des accusations graves qui méritent assurément un débat, mais pas une exclusion, d’autant que la pensée de Delphy, qu’on soit ou non d’accord avec elle, suscite toujours la réflexion. Il faut donc se réjouir que Je ne suis pas féministe mais… soit projeté deux fois dans la région ce mois-ci dans le cadre de la Quinzaine pour l’égalité femmes-hommes : samedi 10 octobre à 15h à Grenoble (41 rue Abbé Grégoire) et jeudi 15 octobre à 18h à Lyon (à l’Université Lyon 2, 4 rue de l’Université-Lyon 7). La première de ces deux projections est d’ailleurs organisée par Osez le féminisme 38, dont les analyses du voile sont très éloignées de celles de Delphy, ce qui promet des échanges intéressants…
Last but not least ?
La double projection de Je ne suis pas féministe mais… n’est qu’un des très nombreux rendez-vous regroupés dans le cadre de la Quinzaine pour l’égalité femmes-hommes, un événement annuel organisé par la Région Rhône-Alpes chaque mois d’octobre depuis 2011. Derrière un intitulé délibérément fourre-tout (« la liberté a-t-elle un sexe ? »), une pléthore d’associations propose ainsi des rencontres, des ateliers, des débats, des conférences, des expositions, des spectacles… disséminés un peu partout dans les huit départements du territoire rhônalpin, autour de la question de la lutte contre le sexisme. Mais cette année, une incertitude pèsera au-dessus des participant-e-s : cette cinquième édition sera-t-elle la dernière ? La Quinzaine pour l’égalité femmes-hommes a en effet été initiée par la majorité de gauche sortante au Conseil régional, donnée par les sondages battue lors des élections des 6 et 13 décembre prochains. Si les pronostics se confirment et si la droite l’emporte, son candidat, Laurent Wauquiez poursuivra-t-il l’expérience ? Ce n’est pas impossible, mais on peut légitimement craindre que non lorsqu’on se souvient des très fortes accointances du député-maire Les Républicains du Puy-en-Velay avec La Manif pour tous et avec le mouvement «anti-gender»…
Quinzaine pour l’égalité femmes-hommes en Rhône-Alpes, jusqu’au 17 octobre / www.egalite.rhonealpes.fr
Photos : Sylvie Tissot et Christine Delphy dans Je ne suis pas féministe mais…
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Retrouvez-nous le mercredi 21 coctobre de 20h à 21h15, sur Super 8 radio, en direct pour l’émission radio du Cabinet de Curiosité Féminine. L’ode à l’anus. Retrouvez Joe, Alexia BACOUËL, Cécile MARTIN et leur bonne humeur! Invité(e) : Capucine Moreau (Antenne CCF Toulouse) un homme mystère pour la chronique « Ce qu’ils en pensent »
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Thème : La bisexualité Par : Joe, Alexia BACOUËL et Cécile MARTIN Invité : Vincent Strobel, président de l’association Bi’Cause. Références : Culture Q : Etude de Fesses, Xavier Gallais et Projet Bloom. Théâtre le lucernaire Paris 6ème jusqu’au 16 octobre du mardi au samedi à 21h. La lecture qui fait du bien : Hombres, de Verlaine. Musiques :...
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Brigitte Lahaie : égérie des années 1970, icône érotique, patriarche de l’éveil sexuel des ados de l’époque. En 2015 les jeunes fappeurs peuvent ne pas la connaître, au grand dam de Cédric et Guillaume qui s’en font les preux défenseurs. Pour eux, il est grand temps de rendre à Brigitte ce qui appartient à Brigitte.
Fans de l’actrice depuis ses débuts, les deux compères se sont lancés dans un projet décalé : faire sa « nymphographie » (genre du bouquin baptisé par eux), à mi-chemin entre biographie et livre de cinéma. Leur ambition est de rendre compte d’une époque de « liberté sexuelle absolue » à travers cette actrice qui en est devenue le symbole.
Depuis plus d’un an Cédric et Guillaume fouillent, récoltent et ordonnent toutes les archives qu’ils trouvent sur Brigitte. Bien qu’elle ait tourné dans plusieurs films X et érotiques, de nombreuses pellicules sont encore inconnues du public. Le DVD bonus qui accompagne le livre rassemble « des interviews réalisées pour l’occasion de Brigitte et des différents intervenants du livre, des bandes-annonces numérisées à cet effet, et trois pièces de choix avec Brigitte Lahaie » dont des court-métrages qui rendent hommage au X des années 70.
Car c’est aussi comme ça que le projet est né : les crowdfunders ont remarqué qu’en plus d’être peu connue par les jeunes générations, l’ombre de Brigitte Lahaie et l’aura qu’elle dégageait ne se retrouvent plus dans le porno actuel. Ils cherchent par ce bouquin et avec ce DVD à redonner ses lettres de noblesse à un genre qui se perd aujourd’hui. « C’est l’occasion de découvrir qu’un authentique cinéma pour adultes a bel et bien existé, pour ceux qui croient que le sexe à l’écran a toujours été comme chez J&M ». Par exemple.
Cédric et Guillaume semblent regretter cette époque de « salles confidentielles qui passaient des films de cul en 35mm », où tourner un porno relevait aussi bien de la technicité que de l’inventivité et de l’humour, où « les gens de cinéma s’éclataient à mettre en scène des fantasmes sur grand écran »… Tout autant qu’ils déployaient des moyens importants pour détourner « réglementation et contraintes, formes de censure économique ».
Si cette ambiance est plus rare de nos jours, les difficultés sont restées les mêmes. Cédric et Guillaume font appel au crowdfunding pour financer leur projet et ne peuvent lui donner qu’une visibilité relative, rapport à la pudeur légendaire des réseaux sociaux. « Cachez-moi ces seins que je ne saurais voir » : la vidéo que vous trouverez sur Facebook censure ce à quoi les deux potes veulent – en partie – rendre hommage.
Parce qu’ici on est avides de ce genre de perle, forcément on diffuse uncensored. La campagne de crowdfunding a commencé cette semaine ; faites du bruit.
Auto-stoppeuses en chaleur – Claude Bernard-Aubert
Belles d’un soir – Frédéric Lansac
Couple cherche esclave sexuel – Jean-claude Roy
Couple cherche esclave sexuel – Jean-claude Roy
Je suis à prendre – Francis Leroi
Je suis à prendre – Francis Leroi
Je suis à prendre – Francis Leroi
La Maison des phantasmes – Burd Tranbaree
Les petites écolières – Frédéric Lansac
L’amour c’est mon métier – José Bénazéraf
De plus en plus de femmes témoignent sur leur blog ou les réseaux sociaux, des agressions sexuelles, attouchements, exhibitions sexuelles, tentatives de viol ou viols qu'elles subissent.
C'est un phénomène assez récent car la plupart des femmes n'osaient pas en parler parce qu'elles en avaient honte ou parce qu'elles n'étaient pas sûres d'avoir vraiment vécu une agression.
Les féministes ont largement contribué à cette libéralisation de la parole des femmes en parlant beaucoup des violences sexuelles et en déconstruisant les stéréotypes autour d'elles.
On constate que, chaque fois qu'une femme témoigne d'une agression subie, les réactions de beaucoup d'hommes sont de deux ordres :
- ils expliquent à la victime ce qu'elle aurait du faire
- ils expliquent ce qu'ils auraient fait si ils avaient été présents.
Ces réactions suscitent beaucoup de tensions sans que les hommes ne comprennent réellement pourquoi ils sont mal accueillis alors qu'ils pensent bien faire. Essayons donc d'analyser ces réactions.
Expliquer à la victime ce qu'elle aurait du faire
"Là aussi, pour que les femmes puissent se penser capables de se défendre, il faudrait des images de femmes décidées, sachant dire non, capables de poser leurs limites et de répondre efficacement aux agressions verbales ou physiques." Irène Zeilinger NON C’EST NON Petit manuel d’autodéfense à l’usage de toutes les femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire.
Très souvent, la victime témoigne de ce qu'elle aurait aimé faire ou du faire selon elle. On a tendance après une agression, quelle qu'elle soit, à retourner en tout sens la situation pour voir comment on aurait pu agir. Ainsi on se dit, lors d'une tentative de vol à l'arraché, qu'on a eu tort de s'accrocher comme un damné à son téléphone, ca ne valait peut-être pas le coup de se faire casser le nez. A contrario, si le téléphone nous a été arraché, on se dit qu'on aurait pu davantage résister, qu'on a été lâche, nul, qu'on n'a pas été vigilant ou qu'on a réagi trop tard.
Cette impression d'avoir mal agi, quelle que soit la façon dont on l'a fait, est démultiplié dans les cas d'une agression à caractère sexuel. Ce sentiment de culpabilisation de la victime existe quel que soit le genre de la victime ; si c'est une femme, on lui expliquera que le risque de viol est grand surtout si elle "se conduit mal". On ne parlera que très rarement du risque du viol aux hommes (peut-être quand ils sont très jeunes) mais nombreux estimeront que si cela arrive à un homme c'est qu'il ne s'est pas assez défendu. Les victimes d'agressions sexuelles portent donc très souvent une culpabilité due aux discours extrêmement accusateurs qu'on entend à peu près partout.
Une victime qui témoigne est donc souvent en plus du choc de l'agression, en pleine incertitude. Il n'est pas rare qu'elle témoigne de sa culpabilité et de ses regrets de n'avoir pas agi si elle ne l'a pas fait.
Très souvent des hommes lui expliquent donc ce qu'elle aurait du faire et comment elle devra agir la prochaine fois (ce qui est assez maladroit, une victime n'a aucune envie de penser à "la prochaine fois").
Il importe de comprendre qu'hommes et femmes ne sont pas socialisés de la même manière. J'avais écrit il y a quelques années ce texte Tu seras violée ma fille qui avait suscité beaucoup de partages chez des femmes (y compris des femmes peu sujettes à partager des textes féministes) et beaucoup d'incompréhension chez les hommes. Beaucoup de femmes se retrouvaient dans cette description où je démontrais combien les femmes sont éduquées à avoir peur de l'agression sexuelle.
Le texte Le trottoirgate ou comment la peur vint aux femmes suscita lui aussi le même type de réaction. Il était difficile pour les hommes de comprendre deux choses ; que les femmes aient peur et qu'elles aient peur d'eux. L'idée que les femmes sont éduquées à avoir peur est une idée difficile à faire passer tant on inculque le contraire aux hommes ; les hommes sont éduqués dans l'idée qu'ils ne doivent avoir peur de rien sinon ils ne seront pas virils. Un homme est poussé à prendre des risques, à dépasser les limites, à ne jamais montrer sa peur. Une femme au contraire est davantage censée faire attention, se méfier des inconnus, se méfier de ce qu'elle fait, de ce qu'elle porte, de ses attitudes ; bref à avoir peur.
Beaucoup de femmes sont élevées dans la peur ; on leur enseigne jour après jour que si elles se conduisent mal (sans vraiment expliquer ce que le "mal" signifie. ca peut commencer par "sortir le soir seule") elles sont violées. Pour autant, on n'apprend pas aux femmes à se défendre. Dans le texte Les avantages à naître et grandir homme en France, je montrais combien on apprend aux femmes à être douces et calmes. Ainsi dés à l'âge de 5 ans, les filles commencent à inhiber leur agressivité tant cela n'est pas considéré comme une attitude féminine. Au contraire, on encourage fortement l'agressivité chez les petits garçons ; c'est assimilé au fait d'avoir "du tempérament" de la "testostérone" ; celui qui sera jugé comme trop doux sera souvent malmené, insulté, harcelé.
Dans ce contexte-là il est extrêmement difficile pour un homme de comprendre ce que vit une femme, au regard de leurs socialisations extrêmement différentes. Là où lui a été poussé, tiré pour savoir se battre, elle a été inhibée et contrainte jusqu'à ce que la violence, y compris pour se défendre, lui apparaisse comme un comportement impossible à avoir. J'en parlais dans ce billet Les mensonges faits aux femmes où je démontrais qu'on ne cesse de dire aux femmes qu'elles risquent d'être violées, que c'est ce qui peut leur arriver de pire dans la vie, que c'est presque pire que la mort mais on ne leur donne aucun moyen de se défendre. Pire on leur ment en leur disant que ne rien faire est mieux que se défendre.
Les hommes ne sont pas élevés dans la peur de l'agression sexuelle et du viol (ils sont davantage élevés dans la terreur qu'on pense qu'ils ne sont pas assez virils), ils ne connaissent donc pas ce sentiment diffus, complexe à expliquer que connaissent beaucoup de femmes. Le viol et les agressions sexuelles sont vues par beaucoup de femmes comme quelque chose d'atroce, une salissure extrême, qui cause une peur panique d'où le fait que beaucoup de victimes de viol soient en état de sidération pendant l'acte. C'est ce qu'explique Virginie Despentes au sujet de son viol ; elle était armée, aurait pu se défendre et pense d'ailleurs que si elle avait subi un autre type d'agression (pour la voler par exemple), elle aurait réagi. Mais face à cette menace de viol, qui constitue pour beaucoup de femmes, une peur absolue et panique d'être tuée, elle n'a pas réagi.
Les hommes sont au contraire éduqués à réagir à toute agression envers eux (quitte à de mettre en danger) et ne sont pas éduqués dans la crainte du viol ; il leur est donc extrêmement difficile, voire impossible de comprendre les peurs et inhibitions des femmes à ce sujet. J'ai coutume de citer l'anecdote d'un homme féministe que j'estime et qui avait choisi de donner des cours de self defense aux femmes puisqu'il était prof d'art martial. Il a vite compris qu'il n'arriverait pas à comprendre et travailler sur les peurs des participantes et leur inhibition de la violence. Il a donc passé la main à une enseignante avec qui cela s'est beaucoup mieux passé.
Il est donc vraiment inutile - sauf si cela vous est demandé expressément - de donner des conseils aux femmes en matière de défense face aux agressions sexuelles. Ce ne sont pas des situations que vous appréhendez de la même manière (j'avais d'ailleurs un jour fait un bref sondage sur twitter au sujet des agressions sexuelles dans le metro ; les hommes agressés avaient ressenti de la surprise dans leur grande majorité et les femmes de la peur) ; vos conseils ne sont pas utiles. Lisez et écoutez plutôt ce que les femmes disent sur le sujet.
Expliquer ce que eux auraient fait
On assiste également très souvent lors de ces moments où les femmes témoignent de leurs agressions à des démonstrations viriles où les hommes témoignent de ce qu'ils auraient fait. En clair, à les entendre, si nous avions eu la chance qu'ils soient là, l'agresseur aurait passé une sale quart d'heure. Et ces réactions virilistes sont évidemment présentes à grand nombre à chaque témoignage.
Mais le fait est que l'immense majorité des femmes agressées dans l'espace public sait que les chose ne se passent pas ainsi. On connait déjà l'effet du témoin : plus un grand nombre de personnes assistent à une agression, moins la probabilité d'aide est élevée.
Très peu de femmes ont pu bénéficier d'aide lorsqu'elles ont été agressées ; c'est malheureusement un constat récurrent, nous avons du nous débrouiller.
Constatons en plus que nous sommes déjà face à une situation sexiste et violente puisqu'une femme raconte son agression. Pour celles qui lisent, cela rappelle souvent des souvenirs d'agressions passées. Est-il bien nécessaire et utile de rajouter de la violence verbale en expliquant ce que vous auriez fait à l'agresseur ? On sait tous et toutes qu'il y a un très petit nombre de gens qui réagissent face à une agression. Pourtant le nombre d'hommes (car il ne s'agit que d'hommes) à expliquer ce qu'ils auraient fait est toujours très élevé. Quel en est l'intérêt ? Nous faire regretter de ne pas nous être promené avec un homme ? De nous être promenée seule ? de ne pas vous connaître ? D'avoir l'impression que vous avez quelque chose à dire sur le sujet ? D'instituer une atmosphère violente où les hommes méchants agressent les femmes et où les hommes gentils les défendent ?
Posons nous simplement la question de l'anormalité de l'agression sexuelle. Il n'y a pas à la voir comme quelque chose de normal, d'ancré dans les mœurs ou selon un cycle bien établi les femmes sont agressées et ou les chevaliers blancs fantasment sur ce qu'ils auraient fait.
En clair, il est important - je le répète depuis assez longtemps - d'écouter les femmes lorsqu'elles témoignent d'une agression et de leur témoigner votre soutien. Et cela sera déjà largement suffisant et nécessaire.
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Fais ci. Fais ça. Parle. Tais-toi. Reste assise. Lève-toi. Rentre. Ne sors pas. Ne souris pas. Réserve-toi. Fais attention. Sois belle. Sois polie. Sois forte. Sois discrète. Reste à ta place. Sois féminine. Ne rêve pas. Oublie. Pleure. Fais semblant. Sois gentille. Sois normale. Sois extraordinaire. Souffre. Sois utile. Ne pense pas. Fais ci. Fais ça. Cache-toi. Parle. Tais-toi. Range. Nettoie. Couvre-toi. Va dans ta chambre. Oublie. Ne mets pas ça. Fais semblant. Sois belle. Tais-toi.
Les filles sont bêtes. Les filles sont naïves. Les filles sont folles. Les filles sont dangereuses. Les filles sont inutiles. Les filles n’ont rien dans la tête. Les filles sont trop sensibles. Les filles sont bizarres. Les filles font semblant. Les filles sont faibles. Les filles sont douces.
Les filles rêvent. Les filles aiment. Les filles sont hautaines. Les filles sont belles. Les filles sont créatives. Les filles sont bizarres. Les filles ne pensent qu’aux garçons. Les filles se fâchent. Les filles sont fades. Les filles sont drôles. Les filles sont bruyantes. Les filles sont superficielles. Les filles ont peur. Les filles sont froides.
Les filles ne savent pas garder un secret. Les filles parlent trop. Les filles sont inférieures. Les filles n’aiment pas les araignées. Les filles sont nulles. Les filles sont faibles. Les filles sont douces. Les filles sont amoureuses. Les filles sont bêtes. Les filles n’aiment pas les maths.Les filles sont supérieures. Les filles sont des romans. Les filles n’ont pas d’ambition.
Les filles veulent des enfants. Les filles jouent à la poupée. Les filles ne sont pas sportives. Les filles sont prétentieuses. Les filles sont minces. Les filles sont moches. Les filles sont blondes. Les filles ont des fortes poitrines. Les filles sont vides. Les filles sont mesquines. Les filles ont des formes. Les filles sont meilleures. Les filles n’ont pas honte.
Les filles sont étranges. Les filles viennent d’ailleurs. Les filles sont intéressantes. Les filles sont uniques. Les filles font mal à la tête. Les filles sont folles. Les filles regardent les étoiles. Les filles sont chiantes. Les filles allument. Les filles sont coupables. Les filles mentent. Les filles pleurent.
Les filles ont peur. Les filles aiment la mode. Les filles aiment les légumes. Les filles sont petites. Les filles sont trop sensibles. Les filles n’ont pas de cœur. Les filles abandonnent. Les filles sont superficielles. Les filles veulent maigrir.
Les filles sont jalouses. Les filles sont bruyantes. Les filles ne servent à rien. Les filles ne savent pas conduire. Les filles sont lentes. Les filles sont cachées. Les filles sont exubérantes. Les filles sont des boulets. Les filles se maquillent. Les filles font semblant. Les filles sont mystérieuses. Les filles sont fortes. Les filles sont loin. Les filles sont supérieures.
(cc) Jose Antonio
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Le 14 octobre 2015, le Sénat discutera la proposition de loi « de lutte contre le système prostitutionnel », qui prévoit notamment la pénalisation des clients des travailleurSEs du sexe.
OpposéEs à l’adoption de ce projet de loi, nous rappelons que toute mesure de pénalisation, directe ou indirecte, de l’exercice de la prostitution, ne fait que nous fragiliser et n’apporte aucune réponse aux problèmes que nous pouvons rencontrer (précarité, exploitation, violences, traite). La vulnérabilité des travailleurSEs du sexe aux violences et à l’exploitation ne sera pas combattue par des mesures punitives et policières, mais par la décriminalisation du travail sexuel. Plutôt qu’un conditionnement des (maigres) aides sociales à l’arrêt de la prostitution, plutôt qu’un tour de passe-passe entre l’abrogation du délit de racolage et la pénalisation des clients, et plutôt que des titres de séjour précaires, nous défendons l’accès aux droits pour touTEs, des régularisations qui permettent l’accès à la justice pour les victimes de violences ou d’exploitation, et l’abrogation immédiate du délit de racolage et des arrêtés municipaux interdisant l’espace public aux travailleurSEs du sexe.
A l’heure où une partie de la gauche se dit solidaire des migrants, cette proposition de loi soutenue par une majorité des forces politiques vise à expulser les travailleurSEs du sexe migrantes du territoire français, à renforcer notre contrôle, tout en s’appuyant sur un biais moral qui fait de nous des victimes.
Mais si nous sommes victimes, c’est bien d’une répression quotidienne favorisant notre exploitation. Malgré la stigmatisation croissante, nous prenons la parole pour dénoncer les violences que nous subissons, au premier rang desquelles les violences policières et étatiques. Nous nous organisons et nous luttons pour nos droits de travailleurSEs !
C’est pourquoi, nous appelons à un rassemblement contre l’adoption de ce projet de loi qui aura des conséquences désastreuses sur nos vies et nous vous invitons à nous rejoindre en solidarité avec touTEs les travailleurSEs du sexe.
Rassemblements le 14 octobre à 14h
à Paris devant le Sénat
à Toulouse Esplanade François Mitterrand (Métro Jean Jaurès)
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