Le Centre Pompidou organise une rétrospective de David Hockney jusqu’au 23 octobre 2017, à l’occasion des 80 ans de l’artiste. Hormis le tableau A Bigger Splash (1967), je ne connaissais pas l’oeuvre de Hockney.
En cette période estivale, quel plaisir de se laisser éclabousser par les couleurs édulcorées, végétales, aquatiques, éclatantes d’une œuvre qui détonne ! Des teintes vives et vivaces, des esquisses aux croquis, des dessins aux peintures, David Hockney semble avoir exploré et joué avec les techniques, les perspectives. Des proportions inversées, déformées, jusqu’à la distorsion. Des jeux de lumières parfois éblouissantes. J’y ai vu le portrait d’une Amérique excentrique, extravertie, libre, vivante.
Bleu aquatique. Bleu du ciel. Bleu de la piscine. Une couleur qui réapparaît comme un leitmotiv tout au long de l’exposition. Il enveloppe, rafraîchit, invite à la rêverie, permet l’évasion. Le bleu chez Hockney m’intrigue, m’interroge, m’apaise.
La végétation dans les toiles. Des scènes extérieures riches et luxuriantes. Une nature généreuse, des plantes, parfois au milieu de la vie urbaine. Comme des bouffées d’oxygène.
Plus intimiste, une partie de cette rétrospective dévoile des esquisses, des portraits des membres de sa famille. Tranches d’une vie ordinaire. Des silhouettes, des sourires, des regards tendres… Le cocon familial en quelques coups de crayon. On aurait dit les pages d’un carnet de croquis qu’on aurait dérobées pour les insérer discrètement à cette exposition. Des esquisses intimistes de la vie de famille, loin des grandes peintures aux couleurs chatoyantes des scènes excentriques d’une vie plus mondaine en société.
Et des autoportraits. Travail de répétition. Au crayon, au fusain, à l’encre. Dessinés devant un miroir, sans coup d’essai, à la volée. Des humeurs, des traits tirés ou reposés, loin des peintures édulcorées. L’artiste nu devant son miroir, face à son propre regard, au nôtre. Des brouillons. Des dessins.
J’ai aimé aussi découvrir le travail photographique de David Hockney. Ses Polaroids comme toile de fond à des collages de la vie quotidienne. La scène du Scrabble en famille. Un concept. Une atmosphère particulière. Et toujours des portraits. Des scènes de vie.
D’autres salles, d’autres peintures mériteraient de s’y arrêter plus longtemps, comme les scènes plus contemplatives grandeur nature. C’est beau.
Et si vous profitiez de l’été pour les découvrir ? J’ai adoré ses esquisses, ses grandes toiles de piscine, de végétations, pour m’y rafraîchir, faire le plein d’une énergie vitale, même dans les scènes urbaines. Et ses photos sont tout autant passionnantes.
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