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Retrouvez-nous ce soir, mercredi 8 avril à 20h, sur Super 8 radio, en direct pour la première émission radio du Cabinet de Curiosité Féminine. On parlera de masturbation féminine, un sujet que l’on aime particulièrement évoquer vous l’aurez compris!
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Les vibromasseurs sont souvent accusés de créer des conflits dans les couples. Pour combattre cette mauvaise image, la marque de sex-toys Lelo vient de produire un film dont des extraits et des passages inédits ne peuvent être découverts… qu’à deux.
En 2014, la marque suédoise de gadgets sexuels Lelo lance un stimulateur de clitoris et de point G appelé l’Ina™ Wave. De nombreuses utilisatrices soulignent ses qualités en expliquant qu’elles n’ont désormais «plus besoin de partenaire»… Les responsables de Lelo s’affolent. «Ce constat certes flatteur a cependant pointé du doigt l’importance de la responsabilité qu’avait Lelo de rappeler combien le plaisir est plus puissant et plus essentiel lorsqu’il est partagé… ». Il s’agit de remettre les utilisatrices au pas et de faire passer le message : les produits Lelo ne sont pas conçus pour séparer les hommes des femmes !
Le 10 février 2015, la firme Lelo annonce qu’elle est en train de tourner un film de science fiction avec Casper van Dien (Starship Troopers, Sleepy Hollow). La bande annonce, dévoilée le jour-même, est proposée à travers «une expérience interactive qui rapproche physiquement les couples.» L’annonce de presse indique : «C’est la première fois qu’une entreprise de sex-toys produit un film de cette envergure et, non, ce n’est pas un film pornographique. En fait, à aucun moment le film ne montre d’accessoire de plaisir Lelo».
S’il faut en croire le dossier de presse, ce film – intitulée « Au-delà de la vague » (Beyond the Wave) – est «une intervention créative qui vise à montrer aux couples combien il est important d’être physiquement ensemble l’un avec l’autre. Le film raconte l’expérience d’un homme dans un monde post-apocalyptique où les hommes et les femmes ont décidé de vivre séparément. La rencontre imprévue avec la jeune Noria va entrainer le héros dans un périple qui lui enseignera l’importance de comprendre la vision de l’autre. A première vue, il s’agit d’une histoire d’amour, mais en regardant plus loin, c’est surtout un rappel sur comment enrichir sa relation dans un monde de plus en plus individualiste et divisé».
Dès le 14 février, pour la St Valentin, tous les couples se voient proposer un jeu en exclusivité. Pour voir le film – ou plutôt sa mise en bouche, agrémentée de scènes inédites – il est obligatoire d’être à deux, plus précisément deux téléphones avec écran ou deux tablettes numériques. Ce que le dossier de presse appelle l’expérience «JouerEnsemble » (playtogether) se déroule en trois étapes :
Etape 1:
Votre et votre partenaire devez vous asseoir côte à côte, munis chacun de votre appareil connecté à Internet.
Etape 2:
Vous devez cliquer sur le site http://www.beyondthewavemovie.com/#PlayTogether puis partager ce lien sur votre compte facebook ou twitter. Cela vous permettra de recevoir un code secret que vous pourrez transmettre à votre partenaire.
Etape 3:
Une fois que vous aurez entré chacun le code secret, suivez les instructions : le film pourra commencer. Au cours du film, comme dans un jeu vidéo, vous aurez à faire des choix. Faites-les à deux (c’est l’occasion, semble-t-il, de resserrer des liens affectifs).
L’expérience du visionnage est proche de celle d’un jeu vidéo : au total 12 choix sont proposés, mais chaque séance de visionnage, qui dure 8 minutes, n’en propose que 4. Il faut donc, pour voir toutes les images, rejouer à nouveau la partie en faisant d’autres choix. Le fait de négocier chaque choix justifie que les deux « joueurs » soient côte à côte : il est toujours plus amusant de discuter de vive voix pour savoir si l’on va prendre le chemin de gauche ou celui de droite.
Mais l’expérience PlayTogether doit se faire côte à côte pour une autre raison : certaines scènes, coupées en deux, se déroulent séparément sur les deux écrans.
Il faut donc joindre les deux écrans l’un contre l’autre pour regarder la scène en entier… La technologie mise à contribution par Lelo est assez pointue, ce qui justifie que les joueurs «se rapprochent physiquement» pour regarder les images, façon subtile de désamorcer l’accusation qui frappe souvent les smartphone et les tablettes : il est possible d’utiliser ces objets sans s’enfermer dans une bulle. De la même manière, certainement, il est possible d’utiliser des sex-toys à deux, n’est-ce pas ?
L’usage des gadgets sexuels est souvent associé à l’image d’une personne seule, d’une épouse égoïste qui s’enferme avec son gode ou d’un célibataire frustré souffrant de misère sexuelle. C’est cette image très négative des sex-toys que la plupart des utilisateurs-ices relaient, influencés peut-être par une forme de culpabilité larvée qui consiste à croire que si un jouet vous donne du plaisir, cela en fait un rival du compagnon et un ennemi du genre humain. Rappelez-vous Sex and the city : dans cette série TV, lorsqu’une des héroïnes découvre le vibromasseur «rabbit», elle en est tellement accro qu’il devient impossible de la faire sortir. Elle s’enferme avec lui, comme une toxicomane. L’image du sex-toy est si négative que lorsque certains sexologues affirment qu’il s’agit d’un objet «segmentant» (entendez par là qu’il segmente le couple), leurs propos sont repris par la presse sans une ombre de protestation. Les sex-toys sont jugés coupables, à l’unanimité.
Comment lutter contre ce préjugé rampant ? Il ronge l’imaginaire occidental depuis au moins les années 60. Ceci expliquant peut-être cela, lorsque la firme Lelo s’attaque à ce discours, elle le fait de façon biaisée, avec un luxe de formules bien-pensantes (1) qui entrent quelque peu en contradiction avec les moyens même mis en oeuvre pour le film. Est-il, par exemple, pertinent de dire – comme le fait l’acteur principal du film – que nous vivons «déconnectés les uns des autres» alors que l’expérience implique de posséder non seulement un mobile, une connexion et un compte facebook ou twitter mais un partenaire possédant le même arsenal technologique ? Il faut finalement être terriblement connecté pour vivre cette expérience pour les personnes souffrant soi-disant d’être déconnectées.
Est-il également pertinent, comme le font les multiples personnes impliquées dans le projet (elles s’expriment ici, YouTube), de dire que dans notre société (sous-entendu consumériste) les gens ne s’accordent plus d’attention ? «Ils se parlent tout en relevant leurs messages sur leur I-Phone», explique Zabrina Law, spécialiste des politiques de ventes, en pointant du doigt un coupable avec la même air de certitude que les sexologues lorsqu’ils parlent d’«objet segmentant». Tegan Smith, responsable du projet, abonde dans le même sens : «Surtout dans les grandes villes, même dans une salle remplie de gens nous pouvons nous sentir incroyablement solitaires», dit-elle. «Nous ne nous connectons pas vraiment», ajoute Steve Thompson, responsable des stratégies à l’internationale, qui affirme que le film met justement cette solitude en scène, cette solitude dont il affirme que tellement d’hommes et de femmes souffrent actuellement. Le but de Lelo, «n’est pas seulement d’améliorer sa vie sexuelle», conclut Kathryn Catney directrice de la communication à l’internationale. Lelo a des valeurs supérieures. Lelo croit en la «relation» (sous-entendu amoureuse).
Bien qu’il paraisse très séduisant (l’amour, c’est indéniablement chouette), ce discours me paraît déplacé car il s’appuie sur une «idée rebattue selon laquelle nos relations aux choses prendraient le dessus sur nos relations aux autres personnes, du fait de la frénésie consumériste et du déluge d’objets qui nous rendraient de plus en plus matérialistes.» Je cite ici Thierry Bonnot, chercheur au CNRS, auteur d’un livre bouleversant sur L’Attachement aux choses. Dans ce livre, Thierry Bonnot pose surtout des questions. A quoi servent les objets ? Pourquoi avons-nous besoin d’eux ? Pourquoi certains idéologues accusent-ils les objets de nous pervertir ou de nous aliéner ? Nous vivons actuellement dans une société qui leur voue un culte en même temps qu’une haine farouche. Les objets sont des boucs émissaires faciles à sacrifier… On les jette, après les avoir accusé de tous nos maux. Et puis après ? Est-ce qu’on se sent mieux ? Moins seul ? Thierry Bonnot est sceptique. Son livre retrace d’ailleurs toute l’histoire des théories relatives aux objets, pointant du doigt les idéologies qui les sous-tendent…
Le dernier concept idéologique à la mode consiste à dire que les objets sont des «prothèses affectives» qui participent au délitement des liens sociaux, dans le contexte d’une société industrielle marquée par l’urbanisation et la perte de réalité. De cette vulgate qui fait des produits sexuels (par exemple) le symptôme d’un «malaise dans la civilisation» dérive l’idée selon laquelle la popularisation des vibromasseurs correspond à une forme de contagion frappant tous les pays ayant succombé à un mode de vie hédoniste, visant la simple satisfaction des plaisirs. Il est curieux d’entendre, peu ou prou, le même discours dans la bouche des membres de la firme Lelo, lorsqu’ils affirment «l’importance d’entretenir et enrichir les relations dans un monde de plus en plus individualiste et divisé». Est-il judicieux d’utiliser les mêmes mots et les mêmes arguments que les pourfendeurs de sex-toys ? Cela me semble maladroit, un peu comme se tirer une balle dans le pied.
A LIRE : L’Attachement aux choses, de Thierry Bonnot, éditions CNRS.
Le film Beyond the wave sortira au cinéma à une date pour l’instant secrète.
(1) Sur son site, la firme Lelo proclame : «l’amour, l’harmonie et le bien vivre ensemble triompheront toujours !». Je trouve ce mélange sirupeux de bons sentiments et de vocabulaire politiquement correct déplacé, malséant. Il est désolant de constater que la novlangue de George Orwell (1984) soit mise eu service d’une stratégie de vente d’objets par ailleurs si utiles et si «attachants».
Les vibromasseurs sont souvent accusés de créer des conflits dans les couples. Pour combattre cette mauvaise image, la marque de sex-toys Lelo vient de produire un film dont des extraits et des passages inédits ne peuvent être découverts… qu’à deux.
En 2014, la marque suédoise de gadgets sexuels Lelo lance un stimulateur de clitoris et de point G appelé l’Ina™ Wave. De nombreuses utilisatrices soulignent ses qualités en expliquant qu’elles n’ont désormais «plus besoin de partenaire»… Les responsables de Lelo s’affolent. «Ce constat certes flatteur a cependant pointé du doigt l’importance de la responsabilité qu’avait Lelo de rappeler combien le plaisir est plus puissant et plus essentiel lorsqu’il est partagé… ». Il s’agit de remettre les utilisatrices au pas et de faire passer le message : les produits Lelo ne sont pas conçus pour séparer les hommes des femmes !
Le 10 février 2015, la firme Lelo annonce qu’elle est en train de tourner un film de science fiction avec Casper van Dien (Starship Troopers, Sleepy Hollow). La bande annonce, dévoilée le jour-même, est proposée à travers «une expérience interactive qui rapproche physiquement les couples.» L’annonce de presse indique : «C’est la première fois qu’une entreprise de sex-toys produit un film de cette envergure et, non, ce n’est pas un film pornographique. En fait, à aucun moment le film ne montre d’accessoire de plaisir Lelo».
S’il faut en croire le dossier de presse, ce film – intitulée « Au-delà de la vague » (Beyond the Wave) – est «une intervention créative qui vise à montrer aux couples combien il est important d’être physiquement ensemble l’un avec l’autre. Le film raconte l’expérience d’un homme dans un monde post-apocalyptique où les hommes et les femmes ont décidé de vivre séparément. La rencontre imprévue avec la jeune Noria va entrainer le héros dans un périple qui lui enseignera l’importance de comprendre la vision de l’autre. A première vue, il s’agit d’une histoire d’amour, mais en regardant plus loin, c’est surtout un rappel sur comment enrichir sa relation dans un monde de plus en plus individualiste et divisé».
Dès le 14 février, pour la St Valentin, tous les couples se voient proposer un jeu en exclusivité. Pour voir le film – ou plutôt sa mise en bouche, agrémentée de scènes inédites – il est obligatoire d’être à deux, plus précisément deux téléphones avec écran ou deux tablettes numériques. Ce que le dossier de presse appelle l’expérience «JouerEnsemble » (playtogether) se déroule en trois étapes :
Etape 1:
Votre et votre partenaire devez vous asseoir côte à côte, munis chacun de votre appareil connecté à Internet.
Etape 2:
Vous devez cliquer sur le site http://www.beyondthewavemovie.com/#PlayTogether puis partager ce lien sur votre compte facebook ou twitter. Cela vous permettra de recevoir un code secret que vous pourrez transmettre à votre partenaire.
Etape 3:
Une fois que vous aurez entré chacun le code secret, suivez les instructions : le film pourra commencer. Au cours du film, comme dans un jeu vidéo, vous aurez à faire des choix. Faites-les à deux (c’est l’occasion, semble-t-il, de resserrer des liens affectifs).
L’expérience du visionnage est proche de celle d’un jeu vidéo : au total 12 choix sont proposés, mais chaque séance de visionnage, qui dure 8 minutes, n’en propose que 4. Il faut donc, pour voir toutes les images, rejouer à nouveau la partie en faisant d’autres choix. Le fait de négocier chaque choix justifie que les deux « joueurs » soient côte à côte : il est toujours plus amusant de discuter de vive voix pour savoir si l’on va prendre le chemin de gauche ou celui de droite.
Mais l’expérience PlayTogether doit se faire côte à côte pour une autre raison : certaines scènes, coupées en deux, se déroulent séparément sur les deux écrans.
Il faut donc joindre les deux écrans l’un contre l’autre pour regarder la scène en entier… La technologie mise à contribution par Lelo est assez pointue, ce qui justifie que les joueurs «se rapprochent physiquement» pour regarder les images, façon subtile de désamorcer l’accusation qui frappe souvent les smartphone et les tablettes : il est possible d’utiliser ces objets sans s’enfermer dans une bulle. De la même manière, certainement, il est possible d’utiliser des sex-toys à deux, n’est-ce pas ?
L’usage des gadgets sexuels est souvent associé à l’image d’une personne seule, d’une épouse égoïste qui s’enferme avec son gode ou d’un célibataire frustré souffrant de misère sexuelle. C’est cette image très négative des sex-toys que la plupart des utilisateurs-ices relaient, influencés peut-être par une forme de culpabilité larvée qui consiste à croire que si un jouet vous donne du plaisir, cela en fait un rival du compagnon et un ennemi du genre humain. Rappelez-vous Sex and the city : dans cette série TV, lorsqu’une des héroïnes découvre le vibromasseur «rabbit», elle en est tellement accro qu’il devient impossible de la faire sortir. Elle s’enferme avec lui, comme une toxicomane. L’image du sex-toy est si négative que lorsque certains sexologues affirment qu’il s’agit d’un objet «segmentant» (entendez par là qu’il segmente le couple), leurs propos sont repris par la presse sans une ombre de protestation. Les sex-toys sont jugés coupables, à l’unanimité.
Comment lutter contre ce préjugé rampant ? Il ronge l’imaginaire occidental depuis au moins les années 60. Ceci expliquant peut-être cela, lorsque la firme Lelo s’attaque à ce discours, elle le fait de façon biaisée, avec un luxe de formules bien-pensantes (1) qui entrent quelque peu en contradiction avec les moyens même mis en oeuvre pour le film. Est-il, par exemple, pertinent de dire – comme le fait l’acteur principal du film – que nous vivons «déconnectés les uns des autres» alors que l’expérience implique de posséder non seulement un mobile, une connexion et un compte facebook ou twitter mais un partenaire possédant le même arsenal technologique ? Il faut finalement être terriblement connecté pour vivre cette expérience pour les personnes souffrant soi-disant d’être déconnectées.
Est-il également pertinent, comme le font les multiples personnes impliquées dans le projet (elles s’expriment ici, YouTube), de dire que dans notre société (sous-entendu consumériste) les gens ne s’accordent plus d’attention ? «Ils se parlent tout en relevant leurs messages sur leur I-Phone», explique Zabrina Law, spécialiste des politiques de ventes, en pointant du doigt un coupable avec la même air de certitude que les sexologues lorsqu’ils parlent d’«objet segmentant». Tegan Smith, responsable du projet, abonde dans le même sens : «Surtout dans les grandes villes, même dans une salle remplie de gens nous pouvons nous sentir incroyablement solitaires», dit-elle. «Nous ne nous connectons pas vraiment», ajoute Steve Thompson, responsable des stratégies à l’internationale, qui affirme que le film met justement cette solitude en scène, cette solitude dont il affirme que tellement d’hommes et de femmes souffrent actuellement. Le but de Lelo, «n’est pas seulement d’améliorer sa vie sexuelle», conclut Kathryn Catney directrice de la communication à l’internationale. Lelo a des valeurs supérieures. Lelo croit en la «relation» (sous-entendu amoureuse).
Bien qu’il paraisse très séduisant (l’amour, c’est indéniablement chouette), ce discours me paraît déplacé car il s’appuie sur une «idée rebattue selon laquelle nos relations aux choses prendraient le dessus sur nos relations aux autres personnes, du fait de la frénésie consumériste et du déluge d’objets qui nous rendraient de plus en plus matérialistes.» Je cite ici Thierry Bonnot, chercheur au CNRS, auteur d’un livre bouleversant sur L’Attachement aux choses. Dans ce livre, Thierry Bonnot pose surtout des questions. A quoi servent les objets ? Pourquoi avons-nous besoin d’eux ? Pourquoi certains idéologues accusent-ils les objets de nous pervertir ou de nous aliéner ? Nous vivons actuellement dans une société qui leur voue un culte en même temps qu’une haine farouche. Les objets sont des boucs émissaires faciles à sacrifier… On les jette, après les avoir accusé de tous nos maux. Et puis après ? Est-ce qu’on se sent mieux ? Moins seul ? Thierry Bonnot est sceptique. Son livre retrace d’ailleurs toute l’histoire des théories relatives aux objets, pointant du doigt les idéologies qui les sous-tendent…
Le dernier concept idéologique à la mode consiste à dire que les objets sont des «prothèses affectives» qui participent au délitement des liens sociaux, dans le contexte d’une société industrielle marquée par l’urbanisation et la perte de réalité. De cette vulgate qui fait des produits sexuels (par exemple) le symptôme d’un «malaise dans la civilisation» dérive l’idée selon laquelle la popularisation des vibromasseurs correspond à une forme de contagion frappant tous les pays ayant succombé à un mode de vie hédoniste, visant la simple satisfaction des plaisirs. Il est curieux d’entendre, peu ou prou, le même discours dans la bouche des membres de la firme Lelo, lorsqu’ils affirment «l’importance d’entretenir et enrichir les relations dans un monde de plus en plus individualiste et divisé». Est-il judicieux d’utiliser les mêmes mots et les mêmes arguments que les pourfendeurs de sex-toys ? Cela me semble maladroit, un peu comme se tirer une balle dans le pied.
A LIRE : L’Attachement aux choses, de Thierry Bonnot, éditions CNRS.
Le film Beyond the wave sortira au cinéma à une date pour l’instant secrète.
(1) Sur son site, la firme Lelo proclame : «l’amour, l’harmonie et le bien vivre ensemble triompheront toujours !». Je trouve ce mélange sirupeux de bons sentiments et de vocabulaire politiquement correct déplacé, malséant. Il est désolant de constater que la novlangue de George Orwell (1984) soit mise eu service d’une stratégie de vente d’objets par ailleurs si utiles et si «attachants».
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Pour les rencontres internationales des travailleuses du sexe organisées cette année à Lyon, nous attendons avec impatience vos propositions !
Des rencontres pour qui ?
Pour les travailleur-se-s du sexe, les prostitué-e-s, les putes, les escortEs, les acteur-ices pornos, les hôtesses de bar, les masseuses, animatrices téléphone ou webcam rose…
Des rencontres pour parler de quoi ?
Le travail du sexe a connu ces dernières années des transformations notables :
répression croissante, développement du travail par internet, évolution des moyens de prévention, etc.
Les rencontres auront pour objectif de discuter ces nouvelles pratiques, et de favoriser le partage d’expériences et d’informations autour des différentes formes de travail sexuel :
Nos métiers et nos pratiques : l’évolution du travail du sexe, et comment fait-on pour s’adapter à ces changements.
Nos parcours et nos identités : quelles difficultés rencontre-t-on en tant que femmes, gays, personnes trans ; en tant que migrant-e-s ; en tant que travailleur-se-s du sexe ?
Les lois et de la répression qu’on subit : pénalisation des clients, arrêtés anti prostitution, pétitions de riverains, arrestations arbitraires, dénis de justice…
Notre organisation politique : quelle lutte contre la répression et la stigmatisation ? Quels outils et perspectives politiques ? L’approche syndicale.
Des rencontres comment ?
Des rencontres de deux jours les dimanche 31 mai et lundi 1er juin : état des lieux, ateliers, conférence de presse.
Une manifestation le 2 Juin, parce que 40 ans après l’occupation de l’Eglise Saint Nizier, nous nous battons toujours pour nos droits.
Cet appel à communication est ouvert aux travailleur-se-s du sexe, et privilégiera les propositions de ces dernier-e-s
Toutes les personnes qui exercent ou ont exercé le travail du sexe peuvent proposer un atelier ou une autre intervention.
L’appel est notamment ouvert aux travailleur-se-s vivant ou travaillant a l’étranger. Nous encourageons vivement les travailleur-se-s du sexe impliquées dans le militantisme et/ou dans des organisations de travailleur-se-s du sexe a venir présenter la situation dans leur pays, leur luttes et leurs revendications.
Nous espérons en effet organiser un panel de représentant-e-s d’organisations européennes.
Les ateliers pourront avoir pour objet toute forme de travail sexuel: travail du sexe de rue ou indoor (escorting, bars à hôtesses, salons de massage, lieux de sociabilité gays…), pornographie, échanges économico-sexuels informels…
Thèmes suggérés :
- sécurité au travail (auto-défense, conseils et astuces pour travailler en sécurité)
- Atelier sur nos pratiques Bdsm-domination
- Atelier pour une communauté solidaire et inclusive (aborder le problème des conflits entre Tds et les besoins d’organisation des tds)
- les alliances
- Santé (information sur les IST et les stratégies de prévention)
- Répression : pénalisation des clients, arrêtés municipaux, pénalisation du racolage ; quelle stratégie collective de lutte ?
- problématiques des migrant-e-s
- travail sur internet
- Travailleurs du sexe masculins
- questions administratives, se déclarer
- l’organisation syndicale et la lutte politique
les propositions d’atelier seront la base du programme des rencontres merci de nous faire part de vos idées avant le 30 avril à l’adresse suivante :
si nous recevons plus de propositions qu’il n’est possible d’en présenter nous nous appliquerons a choisir celle qui se compléteront et s’articuleront le mieux.
Cet article APPEL À PROPOSITION D’ATELIERS POUR LES RENCONTRES INTERNATIONALES DES TRAVAILLEUSES DU SEXE (LYON, 31 MAI – 1ER ET 2 JUIN) est apparu en premier sur Strass Syndicat du travail sexuel.
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Cet article Bâillon O Ring de Spartacus le test de Céline Messine est apparu en premier sur Mlle-blog de Céline Messine.
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Picture by George Pitts
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La France n’a plus d’ambassadeur au Vatican. Le poste est vacant depuis le 1er mars dernier. Pourtant Paris y a nommé un diplomate au début du mois de janvier. Mais sa désignation ne serait pas du goût du Vatican, qui n’a toujours pas validé la nomination.
Pour certaines sources, la Curie prendrait pour une provocation l’homosexualité présumée («notoire» selon divers médias) de cet énarque, ancien chef du protocole de l’Elysée, âgé de 55 ans. La présidente de la Manif pour tous, Ludivine de la Rochère, aurait notamment manifesté ses réserves auprès du nonce apostolique.
Le diplomate a néanmoins été recommandé par l’archevêque de Paris, Mgr Vingt-Trois.