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Le fantasme de la soumission n’est pas une rareté chez les femmes (ou chez les hommes). Je dirais même que c’est l’un des plus répandus. Mais ce rêve n’est pas le même chez toutes les femmes. Certaines veulent juste un peu de soumission de temps en temps, d’autre au contraire chercherons à être soumise en permanence. Ce besoin de s’abandonner totalement ou partiellement à l’autre peut rester longtemps au stade du fantasme car la mise en pratique est souvent laborieuse et chaotique. Je ne parlerais pas des femmes qui ne veulent se soumettre que de temps en temps, cet article est dédié aux autres, celles pour qui la soumission à vocation à devenir un mode de vie permanent ou presque que ce soit en réel ou en virtuel.
La première étape de ce processus est la prise de conscience. Elle peut être rapide mais peut aussi prendre des années. L’esprit humain est ainsi fait. Il faut parfois longtemps avant qu’une névrose arrive à la surface du conscient. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Au départ, nous sommes tous porteurs de névroses. Certaines sont conscientes et d’autres restent dans le domaine de l’inconscient. La soumission n’est que la partie visible d’une névrose qui arrive dans le champ de perception du notre conscience. A partir de là, peut commencer le travail de réflexion sur ce que l’on est et sur ce que l’ont veut. Cette introspection peut prendre un certain temps voir même un temps certain. Mais certaines femmes savent dès leur plus jeune âge qu’elles seront soumises. D’autres tenteront de lutter contre pour tout un tas de raisons, convictions religieuses, éducation, environnement social peu propice à ce type de relation. Pour ces femmes là, la vie sera une lutte permanente contre leurs pulsions mais le bonheur authentique, la plénitude de l’esprit ne sont jamais à l’arrivée. Cela vaut aussi pour les dominants ceci dit en passant. Pour celles qui décideront de laisser parler leurs envies, la quête peut alors commencer.
Que l’on ne s’y trompe pas, qu’il s’agisse d’un couple vanille ou chocolat, l’homme propose et la femme dispose. En clair, cela veut dire qu’au final, c’est la soumise qui choisit le Maître, Son Maître. La soumise peut aussi rendre son collier à tout moment si elle estime que son dominant n’est plus apte à s’occuper d’elle. Certains faux maîtres tenteront alors de chercher à faire culpabiliser la soumise pour la faire changer d’avis mais ceci n’est qu’une réaction de défense primaire et stupide. Un vrai Maître aurait établi un dialogue dès le début et si séparation il doit y avoir, c’est dans le consensus qu’elle doit se faire. Pour trouver son Maître il n’y pas de recette miracle. Tout au plus pouvons-nous donner des conseils.
Après, pour le reste, c’est surtout une question d’atomes crochus. Il faut laisser le temps agir un peu.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut bien comprendre qu’être soumise en rêve et l’être en réel sont deux choses bien différentes. Etre une soumise, c’est s’offrir corps et âme à un Maître, celui que l’on a choisi. Cela veut dire que l’on devient sa chose, son jouet. Si l’envie lui prend de vous sodomiser à 3h00 du matin, vous ne pourrez rien faire d’autre que de lui offrir votre cul et de ne pas oublier de le remercier une fois qu’il aura fini. Il faut bien avoir présent à l’esprit que votre corps ne vous appartient plus. Et généralement, il n’y a pas que le corps, l’âme aussi devient sa propriété. La soumission, c’est se mettre au service de l’autre dans le cadre des limites fixées.
Le chemin d’une soumise est tout sauf facile. Votre Maître vous demandera de faire un certain nombre de choses qui vont sembler insurmontables mais avec son aide, vous franchirez tous ces obstacles. La progression doit se faire à la bonne vitesse. Il ne faut pas chercher à bruler les étapes. Il ne faut pas nom plus faire de fixation sur tel ou tel aspect du BDSM. C’est le Maître qui fixe le cap et c’est lui de vous devez suivre et non vos démons. Au début de ma relation avec Thysminia, elle voulait à tout prix rivaliser avec les autres soumises qui réussissaient à encaisser des dizaines de coups de cravache. Elle pensait que c’était ça être une bonne soumise. Alors elle faisait tout pour que je la punisse et qu’elle prenne ainsi de l’endurance. Il a fallu que je lui fasse comprendre qu’une bonne soumise, ce n’est pas un soumise qui peut prendre 50 coups de cravache. Une bonne soumise, c’est une soumise que l’on n’a pas besoin de punir parce qu’elle obéît à son Maître. C’est un exemple de travers dans lesquels une soumise peut facilement tomber. Le Maître est là pour veiller à ce que cela n’arrive pas.
C’est là que l’on voit tout l’intérêt d’une relation fusionnelle soumise/Maître. Elle permet à la soumise de s’en remettre totalement à son guide ce qui selon moi est indispensable pour qu’elle puisse progresser. Par contre, le Maître doit être capable de garder un minimum de distance ce qui est très dur dans le cadre d’une relation de couple. Mais la soumise doit bien comprendre qu’elle ne peut pas jouer sur les sentiments pour pousser son dominant à faire une chose qu’il n’aurait pas faite autrement. Cela ne veut pas dire qu’il est interdit de faire plaisir à sa soumise, cela veut simplement dire qu’il faut que la hiérarchie reste stable et que si nécessaire, d’un simple regard, d’un simple geste, la soumise doit être capable de tenir son rang.
Les 12 règles de la soumise ont été écrites il y fort longtemps, par un jeune couple BDSM, Mastermind et Salomé. Ces lois ont été par la suite modifiées à maintes reprises. Aujourd’hui, les intéressés reconnaissent ne plus les appliquer du tout. Pourtant, partout sur le net, on retrouve ces fameuses 12 règles. Elles ont été reprises par un grand nombre de soi-disant Maîtres. Les auteurs ont eux-mêmes reconnus qu’elles étaient inapplicables en l’état mais rien n’y fait.
Pourquoi ces lois ont-elles la vie dure ? La raison en est simple. Elles sont utilisées par des gens dont le seul but est de réduire les femmes en esclavage et de pouvoir donner libre court à tous leurs fantasmes et délires. Les soumises sont des proies faciles. Beaucoup d’entre elles sont prêtes à tous les sacrifices pour avoir un Maître. Les hommes l’on bien comprit et utilisent ces règles pour museler les femmes, les rendre totalement malléables. Si vous lisez attentivement ces règles, vous vous rendrez très vite compte que la soumise n’a que des devoirs et des obligations mais que le Maître lui, n’a aucun compte à rendre à qui que ce soit. Si la plus part de ces règles peuvent parfaitement s’appliquer dans le cadre d’une séance, il va s’en dire que dans le cas d’une vie en 24/7, cela serait totalement destructeur pour la femme. Je rappelle quand même que le rôle du Maître est de protéger la soumise et de la faire progresser dans sa soumission et non de la détruire.
Beaucoup d’hommes, issus du monde vanille se savent faibles, voir minables, il se retranche derrière ce dogme pour se donner du courage. Mais tout ceci n’est qu’illusoire. On ne construit pas une relation durable sur le mépris et l’intolérance.
L’argument fort de ces pseudos maîtres c’est de faire croire à la soumise que si elle n’est pas capable de respecter ces lois, c’est qu’elle est une mauvaise soumise. Beaucoup de femmes tombent dans ce piège mortel pour l’esprit et parfois le corps. En effet, il faut savoir déjouer le processus. Le maître exige que la soumise fasse ses preuves mais à aucun moment il n’est envisagé que le Maître fasse lui aussi les preuves de sa compétence. Il est tout puissant, il n’a rien à prouver. Il peut être le dernier des cons ce n’est pas grave car dans tous les cas, lorsque l’échec deviendra inéluctable, c’est la soumise qui en portera seule l’entière responsabilité. Ce n’était pas une bonne soumise, elle manquait de volonté et d’endurance. C’est tant pis pour elle et passons à la prochaine victime.
Il faut aussi voir le discours sous-jacent. Il dit que pour être une bonne soumise, il n’y a que ces douze règles et que tout comportement différent fait de vous une mauvaise soumise. Cela implique donc que toutes les soumises sont identiques, tant sur le plan psychologique, que sur le plan physique. On considère qu’elles ont toutes eu le même vécu, et surtout qu’elles ont toutes les mêmes névroses et donc les mêmes réactions. Si toutes les femmes soumises étaient identiques, ça se saurait. Transposons ce concept à d’autres aspects de la vie. Imaginons que l’on vous dise que pour éduquer vos enfants, il n’y ait que tant de règles bien précises à respecter et que si vous ne le faites pas, vous serez considérée par tout le monde comme une mauvaise mère. Imaginez que l’on décrète que pour être une bonne épouse, il faudrait obligatoirement respecter un certains nombres de règles et que si vous ne le faites pas vous seriez considérée comme une mauvais épouse. On voit de suite toute l’absurdité de cette logique. Les humains sont tous différents et ce qui marche avec un peut très bien ne pas marcher avec l’autre car l’autre est par nature même différent. Comment peut-on alors vouloir emprisonner toutes les soumises dans 12 règles totalement figées ? On comprend mieux alors tout l’intérêt de ces règles pour des hommes, qui sont faibles, qui manquent d’assurance, qui ont peur des femmes mais dans le même temps, qui aimerait bien jouer le rôle du supra méchant, dur et impitoyable.
J’ai moi-même appliqué ces 12 règles. Je n’ai pas essayé de les imposer à Thysminia car c’est elle qui a voulu les prendre. A l’époque je ne connaissais rien des habitudes du monde BDSM. Nous avons donc fait l’essai et nous nous sommes très vite rendu compte que ce n’était pas jouable. Nous avons alors modifié ces lois pour finalement comprendre que le seul moyen de s’en sortir était de faire nous-même nos propres règles. Ces lois doivent être le fruit d’un consensus et non le fait du maître. Elles ne doivent pas restées figées mais doivent évoluer avec le temps afin de toujours être en adéquation avec le contexte.
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1. Les yeux baissés en ma présence, tu conserveras.
La soumise s’efforcera de ne jamais croiser le regard de son Maître, celle-ci étant indigne de porter le regard sur lui. Les exceptions autorisées par le Maître devront être perçues par la soumise comme une récompense dont elle n’est pas digne. Elle s’imposera donc de conserver les yeux à terre sitôt le Maître en sa présence. Cette disposition aura pour effet de lui rappeler, si besoin en était, son statut intrinsèque de soumise.
La femme n’a pas le droit de regarder son Maître en face. Les yeux sont portant la partie la plus expressive du visage. C’est du reste pour cette raison que les personnages manga ont de grands yeux. C’est pourtant bien dans son regard que l’on peut voir sa joie, ses doutes, ses angoisses. En l’obligeant à baisser les yeux, le Maître dit en substance qu’il ne veut pas savoir ce qu’il se passe dans la tête de sa soumise.
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2. Jamais mes décisions tu ne contesteras.
La soumise ayant toute confiance en son Maître s’en remet donc intégralement à lui et en son jugement. Ce qu’il fait ou dit est vérité universelle. Dans le cas d’incompréhension d’une intention du Maître, la soumise acceptera sans rechigner ni tergiverser de se prêter aux exigences du Maître. Puisque la soumise à confiance en son Maître, ce qu’il entreprend ne peut l’être que pour le bien de la Soumise et son plaisir à lui.
Il est vrai qu’une soumise ne peut contester une décision du Maître. Mais cet article est clair. Si la soumise ne comprend la décision, elle ferme sa gueule et elle obéît. Il ne faut pas être dupe, le Maître est là pour guider la soumise. Comment peut-il le faire correctement si la soumise ne comprend pas et n’a droit à aucune explication. Elle n’a même pas le droit de dire qu’elle ne comprend pas. Nous entrons ici de plein pied dans l’esclavage pur et simple.
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3. Jamais les jambes tu ne croiseras.
De façon à être ouverte en permanence, la soumise s’interdira de se tenir les genoux serrés et à plus forte raison, les jambes croisées. Dans le même esprit, la soumise tiendra son sexe, son anus et ses aisselles, exempts de toute pilosité incongrue, sauf si le Maître apprécie une toison à l’un ou l’autre de ces endroits. De même le port de sous-vêtements sera proscrit sauf si le Maître en exprime le désir. Il pourra à loisir autoriser le port de soutien-gorge et culotte, ou l’un des deux, ou aucun.
On reconnait bien là l’expression de la libido masculine qui cherche à se débarrasser de la volonté de la femme ne pas s’offrir à tout moment. Il va s’en dire que les soumises doivent être en jupe. Cela ne pose pas de problème dans le cadre d’une séance. Mais dans la vie de tous les jours, le pantalon peut s’avérer beaucoup approprié dans de nombreuses situations. Il y a un moment où il faut savoir faire avec son environnement et faire preuve de pragmatisme.
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4. Une attitude humble et respectueuse tu conserveras.
Pour bien manifester sa soumission, l’esclave adoptera constamment un ton et un comportement respectueux pour s’adresser au Maître. Ainsi les paroles seront judicieusement choisies, ne seront jamais agressives, et encore moins ne manifesteront à aucun moment un quelconque énervement ou signe d’impatience. Il est évident que le mode impératif pour s’adresser au Maître, est proscrit. Dans le même esprit, le port de bijoux se fera de manière non ostentatoire. La soumise s’efforcera de se positionner en permanence en retrait de son Maître. Elle observera aussi d’être toujours à niveau inférieur à lui, sur le plan physique. Ainsi lorsque le Maître est assis, la soumise s’assoira à ses pieds, et ainsi de suite.
Encore une fois, nous ne pouvons que constater la volonté de l’homme de réduire la femme en esclavage. Non content de la dominer dans l’esprit, il veut aussi la dominer par la taille. Elle ne peut non plus marcher fièrement à côté de son Maître, mais uniquement en retrait. Cela peut très bien se faire dans une séance, mais certainement pas en dehors. De nos jours, exiger que sa femme marche en retrait risque de poser des problèmes sur le plan de la vie sociale. Ce type de comportement étant de moins en moins accepté.
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5. A chaque infraction, ta punition toi-même tu fixeras.
Bien évidemment le Maître conservera un œil critique et attentif aux faits et gestes de sa soumise. Il peut arriver qu’une faute ou erreur de comportement liée à son statut soit commise par la soumise. Mais le Maître peut aussi volontairement laisser croire à sa soumise que la faute n’a pas été relevée, afin de vérifier l’intégrité du respect de cette règle. La soumise devra donc dans les plus brefs délais, informer son Maître de toute inconduite dont elle aurait pu se rendre coupable, et en réclamer la juste punition.
Cette règle ne n’inspire pas de remarques particulières hormis le fait que par expérience avec ma chienne, je pense que laisser la soumise fixer elle-même la sentence est une stratégie un peu hasardeuse. Mais je pense que cela est surtout une affaire de personnalité.
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6. Ton temps libre à mon plaisir et mon bien-être tu consacreras.
L’esclave devra consacrer l’essentiel de son temps à se dévouer comme il se doit à son Maître. Elle s’inquiétera en permanence du bien être de son Elu, s’attachant à servir celui-ci comme son statut de servante l’y oblige. Ainsi, à table par exemple, elle devra veiller à ce que le Maître ait toujours son verre plein, du pain à disposition. Elle le servira des meilleurs morceaux, ne conservant pour elle que les restes que celui-ci consent à lui laisser. Si l’envie lui en prend, le Maître fera prendre sa pitance à son esclave, dans une gamelle, à genoux à ses pieds. Voire même lui jeter de temps à autre un os à ronger, le plaisir d’une soumise étant d’être avilie, rabaissée au rang d’animal de compagnie que le Maître peut indifféremment caresser ou repousser d’un coup de pied.
Nous revoilà parti dans l’esclavage pur et dur. La soumise n’a plus de temps libre pour elle. Tout ce temps doit être accordé au Maître. C’est une hérésie totale surtout quand on vie en 24/7. Personnellement, j’aime bien avoir mes moments de solitude, sans ma chienne, sans les enfants, moi tout seul. La soumise a elle aussi besoin de tels moments, sinon elle finit par claquer un plomb ce qui n’est pas le but recherché. Si l’on lit bien cet article, tout est pour le Maître. Le texte en dit long aussi sur toute la considération qu’ils ont du monde animal. Dans cette article, la soumise n’est plus une soumise ou une esclave, elle devient moins qu’un chien. Hors, je suis au regret de dire que même si une femme décide de sa propre initiative de devenir une esclave, ce qui est son droit, on ne peut à aucun moment lui retirer son statut d’être humain et le respect minimal qui va avec. D’autre part, je rappelle que même les animaux ont droit au respect car la maltraitance animale est punie par la loi.
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7. Irréprochable et parée toujours tu seras.
L’esclave veillera à être en permanence désirable pour son Maître. De ce fait elle s’abstiendra de se présenter à Lui en tenue négligée, mais au contraire s’efforcera de paraître toujours sous son meilleur jour. Dans le cas où les obligations familiales s’opposent à ce précepte, l’esclave s’en excusera immédiatement auprès du Maître, et fera en sorte de remédier très rapidement à cette situation inacceptable.
Encore une fois, le plaisir du Maître prime sur tout. La soumise en vient maintenant à s’excuser d’être une femme ou une mère de famille. Nous sommes en plein délire. Soyons sérieux. Si la soumise a des enfants, soit elle les a eu avant la relation et dans ce cas le Maître n’avait qu’à choisir une soumise plus disponible, sois elle les a eu pendant la relation et dans ce cas, cela en dit long sur la mentalité du père.
Quand ma chienne est venue vivre chez moi, elle avait deux enfants et il ne me viendrait jamais à l’esprit de lui demander de s’excuser d’avoir eu deux enfants.
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8. Par mensonge ou omission, la vérité tu ne travestiras.
Il est hors de question de tolérer tout manquement à cette règle. En aucun cas, la soumise ne devra dissimuler, ou travestir la pure vérité à son Maître. Quelle que soit la gravité des faits, ou paroles incriminées, la soumise devra en informer immédiatement son Maître qui jugera en toute équité du bien-fondé et de la dureté de la punition méritée.
Rien à dire là-dessus. Ma chienne sait que je déteste le mensonge, même par omission, même pour me faire plaisir.
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9. Toutes tes tenues imposées avec fierté tu porteras.
Le jeu de Domination/Soumission ne se cantonne pas (ou ne devrait pas se cantonner) aux seules soirées organisées. Si la soumise est sincère, elle vivra sa soumission à chaque instant. Elle portera sur elle les marques de son appartenance et de sa condition. Le collier de cuir muni d’un anneau pour accrocher une laisse semble le plus indiqué en la matière. Visible de tous, il peut être suffisamment décoratif tout en étant relativement explicite et laisser planer le doute. Ce qui ajoutera à la confusion de la soumise et la maintiendra en état d’esclavage. Il pourra demander à sa soumise, pour son plus grand plaisir, de sortir court vêtue, et d’arborer un décolleté provoquant afin d’offrir le spectacle de son corps à des inconnus, dans les lieux et circonstances qui plairont au Maître. Il restera en permanence organisateur et bien sûr, garant de la sécurité de la soumise, dans ces jeux d’exhibition.
Il faut arrêter de délirer. Je vois mal une femme aller au travail avec un collier de soumise. Seule une femme qui veut s’attirer les pires ennuis pourrait accepter une telle chose. Préserver sa vie sociale est une nécessité impérative liée à la survie même de l’individu. Montrer à tout le monde qu’elle est soumise ou même ne serait-ce que laisser planer le doute peut engendrer des incompréhensions et des drames d’une extrême gravité.
Tout individu doit obligatoirement avoir ce que l’on appelle en psychologie un masque social ou Persona. Ce masque a pour but de se préserver des agressions du monde extérieur. Imaginez que qu’une femme décide de porter un tee-shirt sur lequel est écrit « mon mec m’a baisé hier soir ». Pensez-vous sincèrement que cette femme pourra se promener dans la rue, ou sur son lieu de travail sans avoir de problème, personnellement j’en doute. C’est à ça que sert le masque social. C’est lui qui vous pousse à cacher certaines choses, à en déformer d’autres et parfois même à inventer. Nous ne pouvons en aucun cas nous présenter devant les autres tels que nous sommes. Un comportement de ce type serait totalement destructeur.
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10. Avec quiconque dans nos jeux même comportement tu adopteras.
Le Maître peut prêter ou louer et à l’extrême, vendre ou donner sa soumise à qui bon lui semble. Dans ce cas, ce que fait ou dit le nouveau bénéficiaire a, aux yeux de l’esclave, exactement la même valeur que si ces gestes et paroles émanaient du Maître. La soumise devra donc exécuter avec le même entrain et la même ferveur, les demandes du nouveau Maître.
Bon que les choses soient claires, avec cet article nous rentrons dans le trafic d’être humain, le proxénétisme aggravé et j’en passe. Si vous voulez aller en prison, c’est radical.
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11. De ton corps, jamais aucun accès tu ne me refuseras.
Puisqu’une soumise est ravalée au rang d’objet sexuel, le Maître peut se servir d’elle à sa guise, quand bon lui semble. La soumise dormira donc nue. Ce qui facilite l’intromission du Maître pendant la nuit, si l’envie lui en prend. Elle sera de temps à autre attachée dans une position pas trop confortable, mais laissant ses différents orifices à portée de son Maître. L’introduction de divers objets peut être envisagée, pour le plaisir du Maître de savoir son esclave ainsi possédée en permanence. Par contre, il est expressément accepté par la soumise qu’aucun plaisir sexuel, que ce soit par la masturbation, par une ou un autre partenaire, n’est acceptable sans le consentement et même plus, sans qu’il ne soit de l’initiative du Maître. Les jours de menstrues de l’esclave, celle-ci en informera son Maître et maintiendra son orifice anal lubrifié par un produit adéquat, de façon à ce que celui-ci soit pénétrable à chaque instant sans effort pour le Maître. Il pourra ainsi disposer indifféremment de la bouche ou de l’anus de sa soumise tant que celle-ci sera indisponible. Bien sûr, si le Maître prend plaisir à posséder sa soumise durant cette période il pourra en disposer à sa guise, et cela, même si l’esclave goûte peu les pratiques sexuelles lors de ses jours d’indisposition.
Du BDSM pur. Personnellement, je n’ai pas besoin d’attendre que ma chienne soit indisposée pour la sodomiser mais bon.
Dans cette règle, il ne faut pas perdre de vue que la sodomie reste une pratique agressive pour la femme. Il est donc fortement déconseillé d’y aller comme une brute avec une soumise qui n’a jamais pratiquer. Une phase d’adaptation est indispensable.
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12. De tes punitions, toujours tu me remercieras.
Le Maître disposera intégralement de sa soumise. Il pourra tout à loisir s’amuser avec son corps aussi bien qu’avec son esprit. Ainsi, s’il lui prend l’envie de faire subir un châtiment corporel à la soumise, il n’aura pas à s’en justifier. A plus forte raison, si la soumise a failli à l’une des obligations afférentes à son statut. La soumise s’obligera à remercier le Maître de l’attention qu’il a bien voulu lui porter lors de cette punition. De même il pourra à discrétion la faire dormir dans un lieu de rétention, dans des conditions minimales de confort. Ce dont la soumise remerciera également
Encore du BDSM rien de plus. Je précise cependant que dans le cas d’une punition, il faut absolument expliquer la faute et la sentence si l’on veut que cela ait un effet pédagogique.
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En conclusion, les soumises ne doivent jamais perdre de vue que leur soumission doit rester un choix librement consenti. La soumission doit les conduire sur le chemin de la plénitude et de la sérénité. Ces objectifs ne peuvent en aucun cas être atteints si la vie sociale est détruite, si la vie de famille est détruite, et si l’âme même de la soumise est détruite.
Dans tous les cas, les Maîtres proposent (leurs services) mais au final, c’est la soumise qui choisit celui qui prendra sa vie en main. Il est donc très important que les prétendantes sachent très exactement ce qu’elles veulent afin de pouvoir prendre la bonne décision.
À l'occasion de la Journée Internationale des droits des femmes, en partenariat avec "Amitié Maroc Sud Alsace", vous êtes cordialement invitéE le dimanche 8 mars à 20h00 à la Coupole à Saint-Louis pour la projection du film Rock the casbah.
Cette projection sera suivie d'un débat animé par nos associations partenaires : Solidarité Femmes 68, Saint Vincent de Paul et la délégation du Mouvement du Nid du Haut-Rhin.
Infos pratiques8 mars 2015 à 20h00
Tarif unique : 5 euros
Tout public.
Cinéma La Coupole
4 Rue Croisée des Lys 68300 Saint-Louis
de Laïla Marrakchi, comédie dramatique, 1h40. Avec Morjana Alaoui, Nadine Labaki, Omar Sharif, Lubna Azabal, Hiam Abbass.
Synopsis : C'est l'été à Tanger. Une famille se réunit sur 3 jours dans la maison familiale suite au décès du père, pour se remémorer les souvenirs et partager sa perte, comme le veut la tradition musulmane. Il faut quitter les plages, les maillots de bain pour se vêtir de djellabas, réunir tout le monde et donner à la maison des allures d'enterrement. L'agitation est à son comble d'autant plus que cet homme n'a laissé derrière lui que des femmes.
Tout va basculer avec l'arrivée de Sofia, la dernière des filles, celle qui a fait sa vie ailleurs.
Actrice n'interprétant que des rôles de terroristes dans des séries américaines, elle arrive de New York après plusieurs années d'absence. Son retour va être le moyen de régler ses comptes avec ses sœurs et bouleverser l'ordre établi depuis toujours par ce patriarche. Entre rire et larmes, une hystérie collective va mener chacune de ces femmes à se révéler à elle-même...
Nos militantEs des délégations d'île-de-France ont partagé un beau 8 mars de luttes avec les nombreuses associations agissant en faveur des droits des femmes et contre les violences. Nous avons eu la grande satisfaction de constater combien les revendications abolitionnistes sont partagées. Merci à celles et ceux qui nous ont prêté main forte et ont marché avec nous ce dimanche 8 mars !
(D’Alger) Je suis un homme. Je suis un Algérien, comme tous les autres qui peuplent ce pays bizarre qu’on appelle l’Algérie. Je suis un homme algérien comme il en existe tant dans notre pays. Mais je suis un homme qui refuse de culpabiliser la femme lorsque celle-ci sort dans la rue en dévoilant sa beauté ou sa féminité.
Oui, je le dis aujourd’hui, même si cela ne va pas plaire à mes congénères, je ne suis ni choqué, ni bouleversé, ni effrayé, lorsqu’une femme habillée avec un jean ou vêtue d’une jupe passe à mes côtés dans une rue de mon pays.
Je ne suis...
Aujourd’hui c’est la journée de la Femme, de ses droits, de ses combats jamais terminés… Journée hypocrite pour certains quand on observe les inégalités écrasantes dont nous sommes victimes à la maison et dans nos sociétés, ici et encore plus ailleurs. Comme la Saint-Valentin on peut décider d’être « contre », je le conçois et je l’ai…
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Nombreux sont les sex-clubs et saunas gay qui proposent des soirées ou des après-midi naturistes. Pour peu que le lieu soit bien chauffé et bien fréquenté, ce dresscode minimal est souvent l’assurance d’une rapide montée libidinale. Mais attention: ce n’est pas pour autant la grande mêlée sauvage. Le cruising en mode cul-nu demande un peu de savoir-vivre et d’organisation.
Chaussez-vous de manière adéquate
Cul-nu, l’élégance se résume à ce que l’on porte aux pieds. Avant de franchir la porte du club, il faut donc veiller à arborer des chaussures et des chaussettes appropriées. Mocassins/Burlington, baskets/chaussettes de foot, tennis pourraves/soquettes M-Budget… ces combinaisons ne sont pas que des fashion statements, elles revêtent une importance pratique. La chaussette, en particulier, doit être assez haute et pas trop serrée afin d’y loger vos effets personnels: capotes, lubrifiant, argent, poppers, clopes, briquet, cockring de rechange, portefeuille, couteau suisse, lampe de poche, lunettes, barres de céréales, boussole, fusée de détresse, etc.
Bas les pattes!
Peut-être êtes-vous ce genre d’individu qui, dans un magasin, passe son temps à caresser distraitement les articles du rayon tout en bavardant. Prenez garde à ne pas faire de même à la Naked Party. Ce n’est pas parce que la marchandise est en exposition qu’on doit l’attraper au passage. Comme dit la marchande au client indélicat: «Faut demander avant de toucher!»
Passez vos bagages au check-in
Question de sécurité: faites vérifier vos jouets préférés si vous voulez les garder auprès de vous. On ne sait jamais: un tordu peut toujours emporter une caméra vidéo, une machette ou une kalachnikov. Autant d’objets qui n’ont pas leur place dans le labyrinthe du désir. Aussi, dans le cas où le matériel est indispensable à la réalisation de vos fantasmes (bondage, fist, etc.), obtenez le feu vert du personnel. Pas de place dans les chaussettes? Evitez de vous trimbaler avec un cabas Mr Bricolage, ce n’est ni sexy ni pratique. Optez plutôt pour le sac de sport, façon je-sors-juste-du-fitness, ou mieux encore pour exciter la curiosité des autres clients: la mallette. Effet garanti.
Silence et recueillement
Un peu de retenue est nécessaire pour une Naked Party réussie. Il y a d’autres endroits pour parler de ses dernières opérations chirurgicales, raconter des blagues ou pire: commenter le spectacle. Comme au cinéma, à l’église ou au musée, il est bon de respecter le recueillement de chacun. Quoi de pire que d’entendre, à quelques secondes de l’orgasme, un malpoli s’écrier «Chaudasse çui-là!» en riant aux éclats, un autre bâiller «Putaaaain on s’emmerde» ou «T’as vu Madonna se casser la gueule sur internet?» A la rigueur, on s’entretiendra à voix basse du cours de l’euro ou de la politique étrangère de la Russie. On a beau être à poil, on n’est pas des sauvages.
Respect de l’anonymat
Et d’ailleurs, qui dit que l’on doit parler lors d’une Naked Party? Avec qui? La solution la plus sûre c’est de faire mine de connaître personne. Ni votre ex vautré dans le sling, ni le collègue de travail tapi dans un coin de backroom, ni votre cousin enfermé à double tour dans une cabine: tous devraient être, à vos yeux, de taciturnes anonymes venus chercher comme vous un peu de réconfort sur des matelas en skaï. De grâce, abstenez-vous donc de lancer à travers le glory hole: «Hé Bernard! comment va ta femme!?»
Les orgasmes féminin, un dossier offert par Le Cabinet de Curiosité Féminine à toutes les femmes durant toute la journée du 8 mars. L’orgasme est l’élément de la réponse sexuelle la moins comprise en sexologie. Il est aussi un mythe, un tabou dans les mœurs d’hier et d’aujourd’hui. Souvent considéré par les femmes comme quelque...
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Voilà un bon moment qu’aucune bombe à paillettes n’avait «explosé» à la tête de politiciens et autres personnalités homophobes, outre-Atlantique. Autour de 2011, cette technique de protestation avait connu une vogue éphémère parmi les militants queer. Des figures républicaines homophobes, comme Newt Gingrich ou Rick Santorum, avaient été les cibles d’opérations de «glitter bombing» plus ou moins réussies, sous le slogan «Goûte à l’arc-en-ciel!» Le procédé se résumait à pas grand-chose: jeter sur la tête de sa victime un sachet de confettis scintillants… dont il est ensuite redoutablement difficile de se débarrasser.
Près de quatre ans plus tard, le Texas réfléchit sérieusement à s’armer juridiquement contre cette «menace». Ainsi le Département de la Sécurité publique s’est fendu d’un mémorandum qui met en garde les élus contre les périls du «glitter bombing». Selon le document, il constitue «un danger pour la santé»: «Les particules peuvent entrer dans les yeux, le nez, les poumons et dans d’autres tissus, pouvant provoquer irritations et infections […] Bien que le glitter bombing en tant que délit reste encore à codifier, les juristes estiment qu’il peut entrer dans la catégorie coups et blessures.»
Colis piégé
Si les politiciens texans se sentent menacés par un retour de ce terrorisme façon farces et attrapes, c’est que plusieurs projets de lois anti-LGBT sont actuellement en débat dans l’Etat. L’auteure d’un texte visant à interdire aux trans d’utiliser les toilettes publiques affirme avoir reçu un colis piégé: un tube d’où auraient jailli des paillettes. Répondant à la «Texas Tribune», un représentant du groupe LGBT Texas Wins a toutefois tenté de rassurer les politiciens: «Notre arme pour faire cesser la discrimination sont les valeurs de base, à savoir l’égalité des chances et la liberté. Pas les paillettes.»