J’étais tranquille, j’étais peinard, à traîner sur Twitter, quand une phrase m’a tirée de ma torpeur. True Blood s’arrête en 2014. J’ai accueilli la nouvelle avec une immense tristesse. Puis je me suis rappelé que les vampires je m’en fichais un peu et que depuis quelque temps, la série avait largement baissé en qualité. Alors pourquoi ces larmes ?
Parce que : le sexe.
Tout le monde y avait peut-être pensé, mais personnellement, je l’ai réalisé hier en lisant une série d’articles reprenant la mauvaise nouvelle. Dans l’un d’eux, ces mots : « (…) True Blood, cette cassette porno longue durée à l’intrigue excessivement compliquée ».
Et c’est vrai, True Blood est une série qui, comme toutes les autres, utilise des prétextes bidon pour montrer de la chair : pas un épisode sans au moins une scène de sexe. Mais ici pas de fourrage de jupons à la Mad Men, uniquement du soft porn très explicite.
Le générique plonge dans l’ambiance d’entrée de jeu. On ressent la chaleur et la moiteur de la Louisiane jusque dans sa culotte. C’est absolument sexy, collant et dérangeant. Comme une vidéo sur un tube trouvée au moyen de tags étranges et qu’on n’ose pas regarder.
Puis on rencontre Sookie, jeune blonde vierge ET effarouchée qui se fait draguer par tout le monde, et on passe 6 épisodes à se demander quand est-ce qu’elle va enfin se faire déflorer. Et quand ça arrive, c’est doux, c’est chaud, c’est sexy, même quand Bill sort les crocs et boit son sang. Heureusement, on n’a pas besoin d’attendre après Sookie pour voir du sexe. Le premier orgasme retentit à la douzième minute. S’ensuit un enchaînement d’accouplements en tous genres. On voit des pipes, des levrettes, des plans à trois. Et des choses un peu bizarres, un peu sales. Le plus grand mérite de True Blood finalement, c’est d’avoir réussi à tout rendre excitant : la mort, le sang, les animaux ; et à toujours pousser le bouchon un peu plus loin sans que personne ne bronche.
Ainsi, Éric le vampire beau gosse a tout essayé. Le sexe avec une humaine attachée sur une croix de Saint André, puis il se tape l’héroïne, puis il baise sa sœur, et enfin il roule des pelles à un monsieur vampire. Plus besoin de fanfiction où on s’imagine que le héros est flexible : il l’est.
La vraie (seule ?) différence avec un porno, c’est le mélange des genres. Dans True Blood, on ne choisit pas son tag, on les prend tous dans la face. Orgy, Interracial, Kissing, Gay, Teen, Muscle, Ebony, Milf… Tout ce qui existe sur les tubes, True Blood vous l’offre sur un plateau (mais pas en argent, ça tue les vampires).
Les fabricants de porn ne s’y sont pas trompés, True Blood excite. Pour les plus pressés, deux parodies vous aideront à satisfaire les frustrations causées par 6 saisons de True Blood. La mienne ? Le rêve avorté de #threesome avec Sookie, Éric et Bill (S04E09). J’en pleure encore.
Pour plus de vampire porn :
True booty, avec la délicieuse Faye Reagan, qu’on ne présente plus. L’orgie se passe dans une réplique du bar vampire Fangtasia. Cuir, latex, résille à tout va. On regrette juste qu’ils ne gardent pas les fausses dents plus longtemps.
Tru : a XXX parody, avec le charmant James Deen, reprend assez bien les codes de la série. On remarquera quand même qu’ils n’ont pas hésité à tuer Lafayette, probablement pour ne pas avoir à inclure de scène gay dans un porno classique.