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Au mois de novembre prochain, les électeurs californiens seront appelés à voter pour ou contre une mesure qui imposerait le port systématique du préservatif sur les plateaux de tournage pornographiques de leur Etat. L’industrie s’est farouchement opposée à cette proposition de loi. Pour convaincre la population de dire “non” lors du référendum, ses membres sont en train de mettre en place une vaste campagne de communication, rapporte l’International Business Times.
Le mois dernier, l’industrie du X a remporté une première victoire en convainquant l’Occupational Safety and Health Administration de Californie de ne pas apporter son soutien au projet de loi. La décision des sept représentants de cet organisme gouvernemental chargé de protéger la santé publique a sans nul doute été influencée par les interventions de nombreux professionnels de la pornographie. Leur principal argument voulait qu’imposer le port du préservatif sur les tournages ne mette l’industrie face à un choix dangereux : mourir en emportant avec elle les milliard de dollars qu’elle génère ou se cacher, une option qui ferait nécessairement empirer les conditions de travail de ses membres.
Eric Paul Leue
Pour s’assurer que cette réussite ne sera pas balayée par le vote du mois de novembre, l’industrie va faire appel à ses pouvoirs d’empire médiatique. C’est en tout cas ce qu’affirme Eric Paul Leue : “Nous avons des millions de followers sur Twitter, a expliqué le directeur exécutif de la Free Speech Coalition (FSC) à l’International Business Times. Nous avons des millions de clics et de liens sur nos sites web. Nous pouvons capter l’attention du public relativement vite.” L’actrice Chanel Preston, l’une des principales représentantes de la FSC, est suivie par près de 150 000 personnes sur les réseaux sociaux. Certains de ces abonnés sont nécessairement des électeurs californiens. “Nous n’avons pas les moyens de diffuser des publicités à la télévision, (…) mais nous avons beaucoup de solutions créatives” a-t-elle expliqué.
Toucher large, c’est bien ; toucher juste, c’est mieux. Convaincre les internautes de s’intéresser au texte de loi ne sera pas aisé. Eric Paul Leue a déjà un plan de bataille : pour que le message passe efficacement, il faut avant tout qu’il soit maîtrisé par ses émetteurs. “La première chose que nous allons faire, c’est éduquer les performeurs à propos de cette initiative, a poursuivi le cadre de la FSC. Le problème du préservatif est toujours difficile à comprendre pour ceux qui évoluent en dehors de l’industrie. Certains électeurs ne veulent pas avoir à faire à quoi que ce soit de pornographique. Le mieux que nous puissions faire est d’éduquer ceux qui vont voter.”
Chanel Preston
L’autre partie du plan de l’industrie consiste à s’attirer le soutien des politiques. Une tâche ardue mais potentiellement fructueuse : “Nous avons eu à faire à des législateurs conservateurs qui ne voulaient pas s’impliquer parce que cette histoire a trait au sexe, explique le porte-parole des professionnels de la pornographie Mark Stabile. Mais certains membres de ce bord politique se sont aussi exprimés pour dire que c’était une mesure incroyablement intrusive et coûteuse.” Au moins de janvier, le parti démocratique de San Francisco s’est officiellement opposé au projet de loi.
Si la mobilisation orchestrée par les professionnels du X ne portait pas ses fruits, la loi pourrait imposer bien plus que des préservatifs sur les plateaux californiens. Les acteurs et actrices pourraient se retrouver contraints d’enfiler des lunettes de protection et des digues dentaires pour se prémunir contre tout agent pathogène transmis par le sang. Elle viendrait également achever le travail entamé en 2012 par la Mesure B, une loi qui force tous les performeurs du conté de Los Angeles à enfiler une capote pour chaque scène. Une fois adopté, ce texte a forcé les producteurs à l’exode.
Un Comité d'action s'est constitué pour soutenir le Planning Familial au moment de son 60ème anniversaire. Faites comme elles et eux, signez l'appel "Simone for ever" et réaffirmez ainsi votre attachement au Planning!
Que l’on ait 15 ans, 20 ans, 30 ans, 40 ans, 50 ans, 80 ans ou plus, nous sommes les héritières et héritiers de celles qui ont fait avancer les droits et les libertés des femmes et aussi des hommes, par leurs publications, leur engagement politique, citoyen, leur action militante.
Lundi 07 Mars 2016Alors que s’achève la période des cérémonies de remise de prix des professionnels du cinéma, force est de constater que jamais plus que cette année, nous n’aurons tant bavassé et polémiqué au sujet des Oscars. Le bavassage autour de la victoire (désormais bien réelle) de Monsieur Dicaprio et la polémique au sujet de l’absence de...
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Les travailleurSEs en lutte et les syndicats appellent à une journée de mobilisation ce 9 mars afin de protester contre le projet de loi travail et exiger son retrait. Le STRASS appelle à rejoindre les rassemblements et mobilisations qui se tiendront ce jour. En tant que travailleurSEs du sexe, nous nous opposons à double-titre à cette loi: en favorisant la précarité de touTEs les travailleurSEs, elle détruit de nombreux acquis sociaux pour lesquels nous nous battons en demandant la décriminalisation du travail sexuel. Et en imposant de telles conditions de travail, elle généralise une précarité déjà en vigueur dans les industries qui emploient les personnes les plus démunies comme dans l’industrie du sexe.
Les liens entre précarité et entrée dans le travail du sexe sont évidents, nous les constatons chaque jour. Parce que ce projet de loi vise à donner toujours plus de pouvoirs aux employeurs, à généraliser les formes de travail précaire, elle plongera encore plus de travailleurSEs dans la misère. Alors même qu’il prétend lutter contre la prostitution, ce gouvernement propose aujourd’hui un projet de loi qui ne fera que renforcer les facteurs qui amènent déjà de nombreuses personnes à exercer le travail sexuel parce que leur emploi dans d’autres secteurs ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins. Alors que le gouvernement lutte contre la prostitution car elle serait source de violence, il ne propose que de rendre toujours plus violent le monde du travail dans sa globalité.
En imposant une politique ultra-libérale avec ce projet de loi El Khomri, comment peut-il espérer que le “parcours de sortie” que la proposition de loi de lutte contre la prostitution puisse avoir les effets escomptés s’il s’agit de proposer aux travailleurSEs du sexe de se réorienter dans des secteurs où règnent tout autant que dans l’industrie du sexe la violence et l’exploitation ?
Dans l’industrie du sexe, la précarité et les rapports d’exploitation sont notre lot quotidien. La stigmatisation des travailleurSEs du sexe renforce le pouvoir de nos employeurs, y compris dans les branches légales de notre industrie. De surcroit, la criminalisation des autres secteurs de notre industrie renforce cette vulnérabilité des travailleurSEs à l’exploitation. Parce que lutter en tant que travailleurSE du sexe, c’est s’exposer à un stigmate souvent lourd de conséquences, y compris légales, les contrats précaires et le non respect du code du travail sont déjà monnaie courante. La généralisation de ces pratiques signifie une volonté de faire taire toute opposition de la classe des travailleurs. Avec ce projet de loi, il s’agit de rendre légales des pratiques qui, bien que pour le moment illégales, peuvent être imposées par les employeurs sans vraiment craindre de réponse de la part des travailleurSEs.
Il s’agit donc, et ce à deux niveaux, de faire des salariéEs d’aujourd’hui les putes de demain, et de donner à tous les employeurs le pouvoir que peuvent aujourd’hui avoir les patrons et proxénètes qui abusent de la vulnérabilité et de la précarité des travailleurSEs du sexe.
Le STRASS exige le retrait complet et inconditionnel du projet de « Loi Travail » et appelle donc touTEs les travailleurSEs du sexe à se mettre en grève dans les secteurs où elles le peuvent ce 9 mars, à poster des messages de solidarité sur leurs annonces, à signer la pétition contre la loi travail, et à rejoindre les mobilisations locales.
Le libertinage est plus un état d’esprit qui permet d’aller vers une liberté des moeurs plutôt que le contraire. J’ai déjà parlé de la philosophie et des valeurs dans le premier article mais, assez peu de cette liberté des moeurs. Dans cet article, je vais donc revenir sur la liberté des moeurs et ses implications…
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«Nous tenions à être ici aujourd’hui, déclarent Hannah et Nizama, mais nous ne pensions pas que tant de gens viendraient.» C’est en effet une grande première pour la communauté LGBT généralement si discrète en Bosnie-Herzégovine. En ce dimanche pluvieux, plus de 350 personnes se sont réunies au bar Kriterion en réponse à l’attaque homophobe qui a frappé l’établissement vendredi passé.
Ce n’était pas la première fois que l’établissement gay-friendly faisait l’objet d’une agression homophobe, nous explique Vanja Lazic, directrice du Kriterion. «C’est la deuxième fois que nous sommes ciblés. La première fois, nous avions été attaqués lors du festival Merlinka de 2014. Ce qui me désole, c’est qu’après tout ce temps, les auteurs de cette agression n’ont toujours pas été poursuivis. Et ça a recommencé. Mais cette fois, nous avons décidé de faire du bruit et nous avons demandé à tous nos amis et supporters de venir ici et dire unanimement que la violence ne peut plus être tolérée.»
Caractère homophobe minimisé
L’émotion est palpable dans le bar où amis, familles, militants et responsables politiques se retrouvent pour dire «Non à la violence». Mario Nenadic, ministre de la Justice du Canton de Sarajevo et Sabina Cudic, parlementaire, ont fait le déplacement pour l’occasion, afin que le caractère homophobe de l’agression – jusque là minimisé par la police et les médias – soit enfin reconnu.
«Aujourd’hui est un jour historique», déclare fièrement Sasha Gavric, directeur du Sarajevo Open Center, en réaction à l’intervention du ministre de la Justice. «Aujourd’hui, nous pouvons espérer que les choses changent et que les actes homophobes soient enfin reconnus et poursuivis en tant que crimes de haine.» En effet, bien qu’une protection juridique soit garantie pour les personnes LGBT depuis 2003, l’homophobie et la transphobie restent très communes en Bosnie, les autorités n’agissant que trop peu souvent contre les discriminations, le harcèlement et la violence. Les attaques contre les personnes LGBT et les défenseurs des droits de l’homme dans la vie de tous les jours ou au travers de commentaires haineux dans la presse écrite ou en ligne sont régulières. Elles ne font qu’alimenter l’atmosphère d’intolérance dans un pays où plus de 56% de la population pense encore que l’homosexualité doit être soignée.
Changement d’attitude
La mobilisation de ce dimanche est donc synonyme d’espoir pour la communauté LGBT en Bosnie-Herzégovine et le symbole d’un changement d’attitude d’une minorité soudée et lasse de vivre dans la peur et le secret.
«Nous avons toujours été ouvertement gay-friendly et nous le resterons. Les membres de la communauté LGBT savent qu’ils peuvent venir ici à tout moment avec leurs partenaires, qu’ils peuvent se tenir la main, s’embrasser sans craindre d’être attaqués et sans que les serveurs ne les regardent bizarrement. Je pense que ces petits pas font bouger les choses», conclut Vanja avant de s’interroger: «Si nous ne menons pas cette bataille, qui le fera?»