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Un de reality shows favoris de la télévision britannique s’est achevé samedi. «Celebrity Big Brother» a sacré la chanteuse et businesswoman Katie Price. Mais cette 15e saison de l’émission a beaucoup tourné autour de la personnalité controversée de la mégère de Hollywood, Perez Hilton. Célèbre pour ses polémiques saignantes avec les stars, le bloggeur américain de 37 ans a été fidèle à sa réputation.
Perez et Hopkins
Imprévisible, pathétique, manipulateur, grossier: il en a fait voir de toutes les couleurs aux autres célébrités, notamment à la journaliste Katie Hopkins, dont il a léché la bouche dans une scène saisissante. Le rappeur Alexander O’Neal a fini par le traiter de pédale («faggot»), avant de quitter le show définitivement.Ouvertement gay, Perez Hilton a joué les stéréotypes à outrance dans des tenues souvent grotesques. Sauvé de l’élimination, il s’était déshabillé (ne gardant qu’un slip du plus mauvais effet), avant de lécher avidement sa propre peau. Une de ses rivales, la chanteuse Michelle Visage, a estimé que Hilton était «une honte, qui ramène la communauté LGBT cinquante ans en arrière». Tenu à l’écart par les candidats lors d’un autre épisode, le trentenaire avait balancé qu’il avait l’impression d’avoir été «diagnostiqué avec le sida au début des années 1980». Tollé. Un peu plus tôt, il s’était réjoui de l’élimination de l’actrice Patsy Kensit. «Enfin, la maison est débarrassée du cancer!» avait-il soupiré. Kensit a récemment révélé qu’elle avait échappé à deux tumeurs. La remarque de Hilton a été coupée par Channel 5.
Plusieurs célébrités gay ont exprimé leur dégoût, comme le rugbyman Gareth Thomas (ex-vedette de téléréalité lui-même). Le Gallois a avoué qu’il changeait de chaîne dès qu’il voyait Hilton à l’écran, préférant «ne pas voir ce mauvais exemple d’être humain».
«Foutez Perez dehors!»
Multiples coups bas et polémiques violentes ont assuré au show, en perte de vitesse depuis quelques années, un regain d’intérêt du public, alors que «Get Perez out!» («Foutez Perez dehors!») devenait un cri de ralliement sur les réseaux sociaux. Mais les téléspectateurs semblaient adorer ça: ils ont maintenu l’Américain dans la maison jusqu’à cette semaine, malgré plusieurs «nominations», quelques avertissements de la production et des menaces de mort. L’infâme Perez a assuré qu’il était soulagé que cette expérience soit derrière lui. Il a même confié qu’il avait été obligé de prendre des médicaments pour tenir le coup. Etonnant, non?
Delphine Bertholon est l’auteur de Twist, L’Effet Larsen, du très remarqué Grâce et, plus récemment, du Soleil à mes pieds, tous parus chez Lattès.
EXTRAIT CHOISIS
QUINZE ANS
Elle souriait, sifflotait même, peut-être - une chanson entendue à la radio juste avant de partir, de quitter la maison, heureuse de s’en aller, comme une grande : elle avait rarement le droit de sortir le soir, c’était exceptionnel. Mais il faisait jour encore, l’air était tiède et l’école finie. Dans deux mois, évidemment, on en reparlerait (le lycée, le changement), mais pour l’heure, c’était bel et bien terminé. Précisément, elle allait fêter cela, chez Amélie, qui avait une grande maison et des parents absents, artistes voyageurs - mais chut, c’était secret, un secret bien gardé.
Elle marchait, portait un jean, un 501 brut comme toutes les filles de son âge, de cette époque, de cette ville. Une blouse en coton lâche, verte probablement - elle adorait le vert. Des ballerines, ou des nu-pieds ; pas de talons, sûr et certain. Elle était petite - de petite taille - mais sa mère la trouvait trop jeune pour porter des talons, les talons étaient des accessoires de femme, d’adulte, aguicheurs et bruyants. Tout de même, elle s’était maquillée, en douce dans l’ascenseur (pas beaucoup, juste un nuage de blush et une pointe de noir sur les cils trop pâles), et elle marchait heureuse dans la ruelle déserte, libre et insouciante - elle trottait. La rue portait un nom d’oiseau. Elle la connaissait bien, mille fois empruntée, à deux pas de chez elle, à deux pas du collège, petite rue bien tranquille.
Sur l’instant, elle n’a pas compris.
Il fallut à son cerveau un temps d’adaptation - une fraction de seconde, sans doute, mais l’adaptation sembla durer mille ans.
- Ne bouge pas, ne crie pas. Ou je te crève.
La voix avait précédé la sensation, le contact glacé de la lame sur son cou, sur sa peau nue. Elle s’immobilisa, réflexe, au milieu du trottoir. La présence derrière elle, immense, lui faisait de l’ombre. Comme un pin parasol, pensa-t-elle. Un pin avec une arme.
[...]
TRENTE ANS
[...]
Nous étions descendus à l’accueil, où siégeait la machine. C’était un vaste hall circulaire ultramoderne, verre et béton ciré, rendu censément chaleureux par des fauteuils aux courbes féminines, couverts de nubuck rouge, moiré de velours. Ces fauteuils, je ne les aimais pas, mais alors, pas du tout. Ils me faisaient penser à des sexes ouverts aux lèvres trop charnues, reflets bleutés de viande, mais j’imagine que c’était précisément cela qu’il fallait évoquer à ceux qui venaient ici - un avant-goût, une promesse. Ces louables efforts me semblaient abusifs : la Clinique en soi était peu fréquentée, la plupart des clients commandaient discrètement sur le site Internet.
Roland insista pour m’inviter, « Si, si, ça me fait plaisir », glissa une à une dans la fente des pièces de vingt cents, qui brillaient dorées dans le soleil du matin. Je saisis le gobelet qu’il me tendait, fumant et mou. Je soufflai dessus, le passai d’une main à l’autre pour ne pas me brûler - et Rolland souriait d’un air désolé en me regardant faire. Comme d’habitude, je jouais la comédie : je voyais à la fumée que le café était trop chaud mais, sous mes paumes gantées d’invisible, il ne se passait rien - ni douleur ni chaleur.
MON AVIS
Les corps inutiles est un roman à deux voix, celle d’une adolescente de quinze ans aux longs cheveux roux qui est agressée sexuellement par un homme aux yeux bleus, « opaque et froid » et celle d’une jeune femme de trente ans à la coiffure d’Uma Thurman (« pour ressembler à quelqu’un d’autre ») qui joue la comédie au peu de personnes qu’elle fréquente encore.
Pour qui suit Delphine Bertholon, Les corps inutiles se rapproche du thème de Twist - l’enfermement -, à ceci près qu’ici, Clémence Blisson, peu à peu, s’emprisonne dans son corps et dans sa vie. Elle peut encore bouger, entendre et voir mais ne possède plus les sensations du toucher ni ne ressent de douleur.
Delphine Bertholon analyse finement les réactions, les ressentis, les possibles, les impossibles et les blocages de cette fille face à son entourage : adolescente, Clémence se tait par peur de ne pas être crue par ses parents trop aimant et trop à cheval sur « leurs fichues précautions » (Ce qui s’est passé est sa faute. D’ailleurs, l’agresseur le lui a asséné : elle ne demandait que ça) ; jeune femme, sa vie est devenue une vraie mascarade dans laquelle elle excelle au point de tromper ses parents et sa sœur chérie.
Page après page, l’écrivain narre la vie par procuration de Clémence la sauvage devenue maquilleuse de « corps inutiles » (quelle métaphore ironique !) pas si inutiles que cela : des poupées de luxe pour hommes seuls en manque d’amour. Tous les 29 de chaque mois, elle lève un inconnu dans un bar, histoire de vérifier si son corps fonctionne à nouveau. Jusqu’au jour où elle rencontre un élagueur (nouvelle belle métaphore !).
On ne connaîtra pas le nom d’oiseau de la rue où l’agression a eu lieu, comme pour le reste, Clémence le garde secret.
Avec maestria, Delphine Bertholon explore une nouvelle fois le monde complexe d’une adolescence bien loin des bombasses sucrées et autres jeux à risques des médias. Pour preuve, son personnage principal a, à l’origine, les cheveux roux, les yeux David Bowie et visionnera plusieurs fois un des meilleurs films d’Abel Ferrara, L’ange de la vengeance.
Dialogues ciselés, scénario maîtrisé, personnages « secondaires » hors du commun (le policier hors normes, le voisin simple d’esprit, l’élagueur), Les corps inutiles est un roman sensible et violent, comme je les aime. Un grand BRAVO, madame Bertholon !
A acheter dans une librairie indépendante, à offrir, mais surtout A LIRE !
Les corps inutiles, Delphine Bertholon, Editions JC Lattès 300 pages 19 €
Photographie de couverture de Anka Zhuravleva
Voltaire aimait les personnages naïfs. Des personnages dépourvus de cette ironie que lui ne pouvait réfréner. Souvent, dans ses récits, c’est la femme qui séduit l’homme, comme la belle Cunégonde : Un jour Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu’on appelait parc, vit entre des broussailles le docteur Pangloss qui … Lire la suite →
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C’est décidé, maintenant que je me suis reposée un peu, je suis motivée je m’organise mieux. j’ai à nouveau plein d’idée. D’autant que Nnous somme enfin en 2014. Nnous avons des projet et pour cela il faut de l’argent. Donc je dois mieux m’organiser plus bosser et moins buller. 2014 sera l’année des remboursements et surtout des économies pour investir dans du nouveau matériel pour Les Anges Déchues. Quand les filles ne sont pas là je dois être encore plus productive. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire car mes journées sont bien remplies. Et surtout je dois faire attention au Burn Out qui guette. Donc je dois plutôt voir à mieux organiser mes journées. je dois réfléchir sérieusement à ce que je veux faire professionnellement. je dois réfléchir au temps que je consacre à mon activité vanille et à mon activité chocolat. Qu’est ce que je veux vraiment? de quoi ai je peur? pourquoi en ai je peur? Car à mener de front ma carrière vanille et à vouloir en faire plus pour Les Anges Déchues font que je suis rapidement exténuée. Et je ne suis pas la seule. j’ai la chance d’avoir une relation fusionnelle avec Monsieur. Son enthousiasme m’emporte mais ma fatigue Nnous éreinte. Contrairement à Cceux qui s’en défendent Nnous Nnous voulons pouvoir en vivre. je ne vois pas ou est le mal. a t’on reproché à Picasso, Alexandre Dumas, Beethoven de vivre de leurs œuvres? non alors pourquoi est ce que les gens dans le BDSM devraient le faire ?
Une nouvelle année commence qui j’espère sera plus belle encore que 2013 et moins belle que les prochaines à venir. 5 ans que je suis la chienne de Monsieur, 5 ans que je grandis auprès de Lui et que je m’assagi sous son regard bienveillant. j’ai encore beaucoup de progrès à faire j’en suis consciente. Donc VIVE 2014 et c’est avec bonheur que je rentre dans ma 6ème année de vie de chienne de Monsieur Laurent.
Les voila ils sont fait ils sont beau encore plus beau que les autres. Ils sont fins et pourtant ils ne sont toujours pas disponible à la vente. Nos nouveaux collier sont en acier inoxydable totalement an allergène. Donc aucun besoin de chromage. Ils sont plus fin car ils ne font que 1cm de hauteur au lieu de 2.
Ce que j’aime avec ces colliers c’est qu’ils sont encore plus beau que les premiers, la gamme en laiton chromé. Avant les têtes de vis de fermeture du collier dépassaient, plus maintenant. L’anneau n’était pas centré et il était surtout fixe. Maintenant il peut être remplacé par un cabochon car il est amovible. De ce fait tout le monde peut le porter en permanence ou presque. Oui presque tout le monde car comme il est en acier il a tendance à provoquer le déclenchement des alarmes de certains bâtiments protégés comme les aéroports, etc…. Et ils sont plus fin car moins haut. La moitié de la hauteur du collier classique. L’anneau et amovible et peut être remplacé par un cabochon. Les cabochons sont soit sertie de cristaux Swarovski soit en acier. Mais pour les vanilles il existe aussi le modèle avec cristal Swarovski incrusté. Vvous me direz quand seront ils disponibles? et bien quand Nnous arriverons à les fabriquer tout en assurant toutes les commandes en cours. Peut être l’année prochaine en 2014…
«Je t’appelle Madame Leila ou Monsieur Jalel?» Pour la première fois, un transgenre a été invité sur un plateau de télévision en Tunisie. Jalel, appelé officiellement Leila, né avec un physique de femme mais qui se considère comme un homme, a témoigné dans le talk-show «Andi Mankolek» («J’ai quelque chose à te dire») de la chaîne arabophone privée Ettounsiya le 8 janvier dernier. L’émission, dans laquelle des anonymes font des déclarations à leurs proches, est l’une des plus regardées du petit pays nord-africain.
«Je me suis toujours senti comme un homme, a expliqué Jalel, crâne rasé, les yeux dissimulés derrière une paire de Ray-Ban Aviator. Je rejette ma féminité parce que je ne l’ai jamais sentie. Je ne l’ai jamais sentie parce que mon cerveau a été programmé pour être un homme.» Le jeune trans a eu recours à un traitement hormonal pour modifier son apparence et sa voix. Il aimerait effectuer une opération pour changer de sexe, mais la loi interdit de telles interventions pour des motifs psychiques. Sa famille le considère comme une femme.
Pas normal!
Sur internet, de nombreuses réactions à l’émission ont été marquées de rejet ou d’incompréhension. «C’est haram (illicite dans l’Islam, ndlr) de changer le sexe qu’Allah lui a donné !», a commenté un internaute sur Youtube, où la vidéo a été vue plus de 140’000 fois. «Vraiment, c’est étonnant !», a réagi quelqu’un sur la page Facebook du talk-show. «Elle mérite une gifle pour se réveiller, pas normal !», juge encore une facebookeuse. D’autres ont adressé leur soutien: «La pauvre ça doit être dur pour elle», «bravo» ou «la transsexualité ou l’homosexualité sont des sujets tabous en Tunisie mais restent toujours une réalité ! Merci Mr Ala (le présentateur Alaa Chebbi, ndlr)», lit-on sur Facebook.
Les transgenres, comme l’ensemble des LGBT, sont fortement discriminés en Tunisie. Ils ne jouissent d’aucune reconnaissance et n’ont pas les mêmes droits que les hétérosexuels. La sodomie est condamnable de trois ans d’emprisonnement et l’«outrage public à la pudeur» ainsi que l’«atteinte aux bonnes mœurs ou à la morale publique par le geste ou la parole» sont punissables de six mois de prison et d’une amende. L’homophobie est répandue et le travestisme généralement mal perçu. Le poids de la religion y est pour beaucoup, dans un pays où la quasi-totalité de la population est de confession musulmane. Durant l’émission avec Jalel, l’ancien grand mufti (théoricien et interprète du droit canonique musulman) de Tunisie, Othman Battikh, a annoncé que les changements de sexe étaient défendus dans l’Islam, mais que des «opérations correctives» étaient possibles en cas de dérèglements hormonaux avérés.
Les journalistes tunisiens délaissent ces questions ou les traitent de manière orientée. Fin décembre, le présentateur d’«Andi Mankolek» Alaa Chebbi, qui officie également sur la radio Cap FM, a consacré une émission à l’homosexualité intitulée «L’homosexualité et les raisons de sa propagation», lors de laquelle un imam a déclaré que les gays devaient être tués au regard de la loi islamique. La révolution de 2011, qui a fait chuter le régime du dictateur Ben Ali, n’a rien changé dans ce domaine-là.
Marginalisation
Les trans se retrouvent marginalisés et affrontent les insultes au quotidien. «Il n’est pas rare qu’ils se fassent exclure de leur famille et se retrouvent à la rue, raconte un membre de Kelmty («Ma parole»), un groupe de soutien aux LGBT créé en 2011. Comme ils ont souvent des problèmes avec leurs papiers, trouver un travail est difficile, surtout s’ils n’ont pas de diplôme. Certains se tournent vers la prostitution.» Une activité illégale en Tunisie, sauf dans quelques endroits encadrés par l’Etat. «Malgré tout, il y en a qui s’en tirent. Ils vivent leur vie, sortent, ont leur cercle d’amis.» Bien qu’il émette des réserves sur la forme, l’activiste de Kelmty juge positif le passage de Jalel dans «Andi Mankolek»: «Alaa Chebbi cherche le buzz, son objectif n’est pas de traiter le problème. Mais l’essentiel, c’est d’aborder le sujet, peu importe comment.» Un avis que partage Yadh Krandel, président de l’association Shams («Soleil»), récemment créée, l’autre principal collectif d’appui aux LGBT en Tunisie: «Même si les réactions à l’émission n’ont pas été très bonnes, il est important d’ouvrir le débat.» Il dit avoir été surpris par le nombre élevé de commentaires négatifs venant d’homosexuels: «Certains craignent d’être associés aux transsexuels et que la cause gay en pâtisse. Je ne suis pas d’accord. C’est le même combat.»
Lutte pour la dépénalisation
En plus de chercher, comme Kelmty, à provoquer le débat autour des LGBT, Shams vise l’abolition des lois du code pénal qui les affectent, en particulier l’article 230 qui interdit la sodomie et l’article 226 qui punit les atteintes à la pudeur, aux mœurs et à la morale. «Nous voulons montrer que ces articles contredisent la Constitution, qui stipule que les citoyens et les citoyennes sont égaux, mais également les conventions internationales ratifiées par la Tunisie, comme le Pacte international relatif aux droits civiles et politiques», indique l’avocat de l’association. Il relate un cas où un transsexuel a été condamné à six mois de prison pour s’être habillé en femme en 2013.
Reste à savoir si ces revendications trouveront un écho auprès du gouvernement – pas encore constitué – issu des élections législative et présidentielle de la fin de l’année dernière, qui ont vu le parti séculier Nidaa Tounes l’emporter devant les islamistes d’Ennahdha. D’autant que le pays fait face à des problèmes urgents sur les fronts de l’économie et de l’extrémisme. Dans l’immédiat, Shams veut contacter Jalel pour l’aider à réaliser son opération, qui devra donc en principe se faire à l’étranger. Afin qu’un jour, peut-être, plus personne n’hésite ente «Monsieur» et «Madame».