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Désolée, je me préserve
Pour le danseur embauché par mes copines
Pour mon enterrement de vie de fille
Désolée, je me préserve
Pour les lesbiennes saoules qui me draguent
Au bar quinze minutes avant la fermeture
Désolée, je me préserve
Pour les adonis à moitié nus et luisants de sueur
Qui tondent la pelouse du parc devant chez moi
Désolée, je me préserve
Pour les dames BCBG qui m’invitent pour le thé
Et que je lape entre deux lampées de lapsang
Désolée, je me préserve
Pour tous les mecs sans visage de l’internet
Qui m’envoient des photos de leur bite cramoisie
Désolée, je me préserve
Pour les échangistes en string et en tongs
Qui organisent des orgies dans les sous-sols de Rawdon
Désolée, je me préserve
Pour les ménagères proprettes et quinquagénaires
Qui m’offrent à leur mari pour leurs noces d’argent
Désolée, je me préserve
Pour les types louches recrutés sur Craigslist
Qui viennent sonner chez moi à deux heures du mat’
Désolée, je me préserve
Pour les moustachus transgenres et tatoués
Qui me font monter bareback sur leur moto
Désolée, je me préserve
Pour les camionneurs qui me font sucer leur outil
À la queue-leu-leu dans la douche de la halte routière
Désolée, je me préserve
Pour la candidate conservatrice dans Yorkton-Melville
Qui m’enseigne à coup de gode les valeurs familiales
Désolée, je me préserve
Pour les vieux messieurs à l’haleine de bouc
Qui payent pour que je leur pisse au visage
Désolée, je me préserve
Pour Maîtresse Séverine qui m’a promis
De me marquer au fer rouge le weekend prochain
Désolée, je me préserve
Pour mon patron qui va me congédier
Si je refuse de le laisser me sauter dans son bureau
Désolée, je me préserve
Pour l’autel de Belzébuth, de Moloch et d’Asmodée
Sur lequel je serai sacrifiée lors de la prochaine pleine lune
L’auteur et réalisateur canadien Charlie David a sorti sur Vimeo cet été un documentaire intitulé I’m a porn star : Gay4Pay. Partant du constat que la sexualité des acteurs qui évoluent dans le milieu porno gay est souvent peu discutée ou reste un sujet tabou, il dépeint l’univers et les questionnements de ceux qu’on appelle dans le milieu les « gay for pay ». « Un gay for pay est quelqu’un qui est identifié comme étant hétéro mais qui, en échange d’argent, s’engage dans des échanges sexuels avec des hommes lors de tournages » explique-t-il en guise d’introduction.
Hétéro, le jeu de tous les fantasmesDevant la présence croissante d’acteurs hétéro dans des tournages gay, l’industrie du porno a créé une catégorie à part : « Les homos aiment voir les hétéro dans les films gay, il y a un gros fantasme autour de ça. Un mec identifié comme hétéro est perçu comme étant sans limites » confie la star du porno gay Eddie Stone. Désormais les hétéro acceptent d’être des objets de fantasmes pour le public homosexuel, au point que certaines maisons de production comme Sean Cody n’engagent presque qu’eux.
En plus d’être un fantasme, les hétéros, jouant des rôles gay dans les pornos, sont également de très bons collègues et son traités de la même manière par les réalisateurs : « J’ai personnellement aimé mon expérience avec un hétéro dans le cadre d’un tournage porno » affirme Eddie Stone. Condition que confirme l’acteur gay Alex Mecum qui déclare dans le documentaire qu’il ne peut juger si un acteur est mieux que l’autre en fonction de sa sexualité, tout dépend de l’énergie qui est mise dans son rôle.
Money, money, money, must be funnyMais concrètement, qu’est-ce qui amène un hétéro à changer de rôle ? La même réponse revient le plus souvent : le cachet est plus conséquent que dans le porno hétéro. En somme, une sodomie sur un tournage gay rapporte plus que sur un tournage straight.
« Pour une scène de porno hétéro, un hardeur pro est payé 500 dollars quand une actrice, elle, touche au moins le double. Et c’est normal : dans une scène de porno hétéro, c’est la fille la star. Mais dans le porno gay, les mecs peuvent espérer gagner dix fois plus. » explique Howard Andrew, directeur de FabScout, dans les colonnes des Inrocks.
Sans oublier que la carrière des acteurs est plus importante. Contrairement au porno hétéro où l’objectif est concentré sur le jeu de l’actrice, ici les hommes ont le maître mot. Le porno gay, en plus d’être rentable, est une industrie qui profite d’une forte demande et où l’accumulation des tournages assure de bons cachets ainsi qu’une présence plus importante. Chaque acteur joue un rôle bien défini (du twink au bear) et devient ainsi le centre des fantasmes.
Mais selon Eddie Stone, l’argent n’est qu’une partie des motivations. Il estime qu’on ne peut pas convaincre n’importe quel hétéro avec une de telles sommes : « Ces gars restent intéressés par le fait d’avoir des expériences avec des hommes, l’argent est un bonus sympa » explique-t-il dans I’m a pornstar : Gay4Pay, un documentaire qui n’apporte, cela étant, que peu d’informations sur ces questions financières.
Initiation et sodomieSi la question de l’argent est bien réelle, celles qui touchent au corps et à l’esprit le sont également. En effet, il s’agit pas de se plier aux contraintes d’une autre sexualité et à la grammaire du genre. « Même si le film ne montre rien de plus qu’une baise entre deux hommes, on y trouvera les éléments narratifs suivants : l’arrivée sur la scène de baise, l‘établissement d’un contact (par des salutations, un geste de reconnaissance, ou encore un échange de regards, le déshabillage, l’exploration de différentes parties du corps, l’éjaculation, la séparation » selon Richard Dyer, l’un des auteurs de Cultures Pornographiques – anthologie des porn studies.
C’est bien dans ces conditions mentales que doit se mettre l’acteur en arrivant sur le plateau de tournage. Comme l’explique l’acteur (hétéro) Curtis dans le documentaire, il s’agit véritablement de mettre son esprit en mode « gay » afin de se sentir à l’aise et de se répéter sans cesse « I love dick ». Ensuite, chacun sa méthode pour rester au garde à vous. Beaucoup regardent des films pornos hétéro pour se masturber avant et pendant les tournages. Ça peut même les aider à se mettre dans « la position de la femme » et de maintenir certaines expressions comme l’explique Curtis.
On comprend donc pourquoi le métier d’acteur porno est avant tout du travail avant d’être du plaisir, même s’il ne semble pas totalement absent : « Je me définis comme hétéro, mais je prends du plaisir dans les relations homosexuelles » admet Curtis. Il convient également qu’il continuera à avoir des relations homosexuelles après sa carrière si sa femme le lui autorise, même s’il confie ne pas trouver les hommes à son goût : « Je ne trouve pas les hommes attirants, je ne pourrais pas m’engager dans une relation, j’aime plutôt les femmes sous cet angle, mais être payé pour avoir des relations gays n’est pas une mauvaise chose ».
Véritable immersion au coeur du porno gay et de ses tabous le documentaire I’m a pornstar : Gay4Pay est découvrir sur Vimeo pour 9.99€ ou 4.99€ en location, courez-y !
Le samedi 10 septembre, rendez-vous sous la Cité de la mode et du design pour passer la nuit avec DJ Sneak aux Nuits Fauves. De retour après un premier passage dans le nouveau club le 22 juillet dernier, le grand patron de la house de Chicago est seul à l’affiche : c’est lui qui tiendra la cabine de 23 heures à 6 heures du matin, sans jamais passer la main.
Les préventes pour l’événement sont disponibles pour 15 euros sur Digitick, hors frais de location. Sur place, l’entrée sera monnayée 20 euros le soir-même. Autre option : envoyer un mail sympa à concours@letagparfait.com, Nous avons deux paires de places à vous faire gagner.
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