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Ce journal fait partie de mes devoirs quotidiens. Mais ce qui était facile à mettre en œuvre il y a seulement une semaine devient plus compliqué face au planning aléatoire dû à ma nouvelle activité professionnelle. Heureusement, cela n’est que temporaire car à compter du mois d’août j’aurais mon emploi du temps définitif et je pourrais donc recommencer à le rédiger tous les jours, à la même heure, ce qui me permet d’avoir un automatisme au niveau de l’écriture beaucoup plus important (comme si ma mémoire stockait les événements pour les retranscrire à un moment précis).
Aujourd’hui je me retrouve donc devant mon ordinateur à 17 heures passées, tout en sachant que le lundi est le jour où Maître s’occupe de rendre ma petite chatte lisse comme Il la préfère (personne d’autre que Lui n’a le droit de s’en occuper), donc vous comprendrez bien qu’entre mon exercice d’écriture et le fait de me retrouver allongée, écartelée et offerte aux bons soins de mon Maître, mes penchants naturels de petite esclave me conduisent plutôt vers la seconde option, alors…
Cet article 06 Juin 2016 – Devoirs quotidiens est apparu en premier sur La Part De L'Ombre.
Les paumés qui fréquentent 4chan se demandent souvent quelles célébrités traînent incognito sur le grand méchant forum. De lourds soupçons pèsent sur Taylor Swift mais hormis Trevor Moore de la troupe Whitest Kids U’ Know, aucune star n’a jamais pris le risque d’avouer qu’elle fréquentait l’imageboard. Quelques artistes assument tout de même leurs liens avec les 4channers : Jon Rafman leur a révélé en exclusivité le clip qu’il a réalisé pour Oneohtrix Point Never et Death Grips s’est servi d’eux pour lancer une campagne de communication plutôt réussie.
En février dernier, Brazzers est allé plus loin en faisant appel à la catégorie Television & Film (/tv/) du forum pour l’écriture d’une scène X baptisée Meme Lover. Danny D et Ella Hughes s’y ébattent dans un torrent de bonnes blagues du web : masques d’Anonymous, Baneposting, JUST, références à Mad Max… Pas forcément finaud ou accessible à tous les internautes, mais rudement efficace en terme de publicité : Meme Lover a fait parler de lui jusqu’à BuzzFeed. Ce petit succès a poussé Brazzers a remettre ça. Meme Lover 2 est disponible depuis le 4 juin.
Comme la première fois, Brazzers a fait appel à /tv/ pour écrire son scénario. Les mèmes y tiennent évidemment le premier rôle face à Danny D, Nekane et Cara St. German. Pepe, YTMND, Check’em, les Lolcats et bien d’autres fragments de culture web sont de la partie. Le résultat est un peu trop cringy à notre goût. Qu’importe, Meme Lover 2 s’est déjà frayé un chemin jusqu’aux colonnes de Vocativ. Parler de ce qui entoure le produit, pas du produit lui-même : une bonne vieille technique de communication bien pratique pour l’industrie, tant lorsqu’elle s’inspire de la culture web que de Donald Trump.
Cela ne nous enchante pas vraiment mais un troisième volet de Meme Lover est sans doute à prévoir. La règle de base des mèmes, c’est qu’ils sont drôles lorsqu’ils sont utilisés dans les bonnes circonstances. Pas la peine de les forcer façon Milhouse, même dans un porno.
On n’a pas toujours le temps de tout lire, tout écouter, tout regarder, sur le net ou ailleurs. Voici un rapide tour d’horizon d’infos en tout genre que nous avons trouvées intéressantes. Bon sexorama… Paris nous montre souvent son côté masculin avec sa très phallique Tour Eiffel. Mais depuis la semaine dernière, la capitale nous...
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Des maisons d’abattage 1900 aux guinguettes mal-famées, le livre “Casque d’or, une histoire vraie”, reconstitue le Paris de la Belle Epoque, à partir de documents inédits, inouis : les lettres de Casque d’or avec son amant en prison. Radiographie d’une société pourrie par les inégalités.
Eté 1995. Alexandre Dupouy – libraire, éditeur, spécialiste de la pornographie 1900 – découvre au hasard d’un vide grenier un étal de papiers jaunis que l’orage menace. Il va bientôt pleuvoir et les documents se dissoudre : personne ne s’y intéresse. Alexandre y jette un oeil : un mandat d’amener attire son attention. Elle concerne un nommé Leca. Le coeur d’Alexandre s’accélère : c’est la célèbre «Attaque du fiacre 8907» qui se trouve-là, dans ce paquet ficelé, contenant à la fois les ordonnances de justice et les lettres reçues en prison par François Leca, l’amant de… Casque d’or.
Casque d’or, la reine des apaches
Sur la base de cette correspondance inédite, Alexandre Dupouy réalise alors un incroyable travail de recherche, dans un ouvrage qui approche au plus près de la voix des marlous et des «fleurs de bitume», illustré d’images inouïes et minutieusement documenté de photos, dessins, croquis d’époque, tableaux, gravures ou cartes postales. Il fait revivre ce Paris impitoyable de la Belle-Époque, celui des apaches en maraude, prêt à s’entretuer pour le coeur d’une gigolette. L’histoire de Casque d’or commence dans un Paris éventré par les travaux «hausmanniens». Il s’agit de «raser […] les repaires de voleurs et d’assassins» (ainsi que raconte le baron Hausmann dans ses Mémoires) et –sous prétexte d’«assainir» les quartiers populeux– d’en déloger tous les ouvrier afin de les reléguer en marge de la ville dans des taudis insalubres. Dans cette cité désormais «constituée de ghettos, scindant définitivement les classes laborieuses de leurs classes dominantes», les grands chantiers de construction se multiplient, entraînant une augmentation foudroyante des classes populaires qui encerclent les quartiers riches et cossus.
Tour-opérateur dans les mauvais quartiers
Comme au zoo, la haute société se met alors à visiter les bas-fonds. «Imaginez des “tours-opérateurs” dans les cités du “neuf-trois”, se moque Alexandre. Les femmes du monde voisinent avec les filles […]. Un voyeurisme mêle volupté et goût pour le sordide, frayant entre le vice et le crime.» Des guides offrent pour 6 francs le frisson canaille d’une descente en enfer (1). On aime se faire peur chez le bourgeois. La misère et la violence des quartiers périphériques autorise d’ailleurs bien d’autres fantasmes que ceux de l’insécurité : il devient facile de satisfaire ses envies, toutes ses envies. «Les fillettes vendent des fleurs dans les cafés, chez les marchands de vins et sur les trottoirs, croisant leurs grandes sœurs qui ont appris à utiliser leurs charmes pour soutirer l’argent de complaisants amateurs de fruits verts. À la nuit tombante, tout ce petit monde remonte à la rencontre des parents rentrant du travail, les hypocrites laissant supposer qu’ils viennent de quitter la classe».
L’école de la rue
Celle que la presse nommera Casque d’or, de son vrai nom Amélie Elie, suit le même chemin : la chambre où sa famille s’entasse rue Popincourt est trop petite, l’école trop froide. Alors, elle traîne dans la rue, avec ces «graines de vauriens» qui s’amusent, du côté des fêtes foraines, autour des «fortifs», à mimer le jeux des grands. Dès 7 ans, le chenapan dit à sa Dulcinée : «Tu seras ma p’tite marmite», sans savoir que «marmite», en langage de souteneur, désigne la racoleuse (2). Mais il apprend vite. «Pendant la belle saison, la prostitution s’exerce librement en pleine verdure», à la faveur des bruits de flonflon, des cris de saltimbanques et des sifflets d’alerte lancés à l’approche des condés. Amélie s’affranchit vite. Dans ses Mémoires, recueillis et largement réécrits par Henri Frémont, un journaliste de la revue Gil Blas, en 1902, Amélie raconte. «On a dix ans, on est trois ou quatre petites filles lâchées dans la rue, et on tourne déjà le nez à la moindre musique». C’est la danse, dit-elle, qui met le feu aux poudres de l’enfance.
«Les petites filles de Charonne ont la danse dans le sang»
«Si un aveugle joue de la clarinette dans une cour, on est derrière lui. Si le tambour des soldats passe, on lui fait escorte en se tenant la main. Mais ô mon Dieu, si la porte d’un bal-musette s’entr’ouve tout à coup sur le boulevard. Toute la mauvaise graine en jupons, toute la racaille des tas de sable et des joueuses “à la marchande” dégringole, se précipite et se trouve en deux minutes à la porte du bal. Il en sort de tous les recoins. Ça dévisage ceux qui entrent et ceux qui sortent : ça écoute la voix du piston et ça bouche toute la porte jusqu’à l’arrivée du garçon et de sa serviette. (…) À dix ans, la petite fille fait cela à la porte des bals de Charonne. À onze ans, elle se lance toute seule dans l’aventure et elle sait se glisser derrière les chaises de la terrasse pour mieux voir entre deux rideaux. À douze ans, elle rencontre, le soir du quatorze juillet, un garde républicain qui la serre contre les boutons de sa tunique et qui lui apprend la valse. À treize ans, elle revient devant le bal, mais, cette fois, elle en pousse la porte…».
A 13 ans, Casque d’or devient «affranchie»
A 13 ans, Amélie entre dans la danse. «Et quand on entre et quand on est entré, c’est l’éternelle histoire de Casque d’Or qui recommence, dit-elle. On saute la première polka avec un voyou qui vous dit des choses énormes ; on danse la mazurka avec un pantalon de velours qui vous promet le paradis. Il faut attendre la valse, l’entraînante valse, pour voir arriver, ce petit Chopin […] qui rien qu’en vous touchant le doigt de son doigt vous fait remonter tout le sang à l’épiderme. Celui-là c’est l’amoureux […] qui, ce soir, demain, ou dans huit jours, vous tombera quelque part pour vous apprendre les choses que vous ne connaissez point !… […] N’est-ce pas que c’est bien là notre histoire, petit Matelot ?… Toi, tu étais venu au bal par la rue de Montreuil et moi par la rue Alexandre-Dumas. Nous ne nous connaissions pas. J’ignorais absolument ton existence et personne ne t’avait dit à toi-même que tu rencontrais ce jour-là au Tableau une gosse de treize ans, […] que tu aimerais beaucoup, très bien, pendant quatorze mois ! ».
Entre deux amants-proxénètes, son coeur balance
Amélie est en ménage à 13 ans, avec un «matelot» chapardeur. Ses parents s’affolent. Ils la punissent. Elle fugue. La prison pour mineures en correctionnelle ne fait que l’endurcir. A 14 ans, sa mère meurt. A 14 ans et demi, voilà Amélie sur le «ruban», le trottoir. Ensuite… son histoire entre dans la grande Histoire, par la porte des accusés. Son premier souteneur, Bouchon, en veut trop et quand il boit, il frappe. D’abord des coups de poings, puis deux coups de ciseau dans l’aine. Amélie s’enfuit et pendant quatre jours devient une vagabonde, terrorisée à l’idée que Bouchon se venge. Un apache débutant –20 ans à peine– l’aborde et lui offre sa protection. Il s’appelle Manda (ci-dessous).
Elle se réfugie contre lui et entame quatre années d’une vie presque paisible : elle se prostitue, il veille sur elle. Le problème vient quand Manda la trompe avec la «régulière» d’un autre beau môme nommé François Leca. Amélie, jalouse, quitte Manda et tombe amoureuse de Leca. Manda, jaloux à son tour, réclame qu’elle lui revienne. Une guerre des gangs éclate. (Ci-dessous : Leca)
Punis pour l’exemple
Coups de feu tirés en pleine rue, fiacre attaqué, arrestations de voyous armés de haches et de coups de poing… Leca et Manda manquent s’entretuer, sont arrêtés puis envoyés au bagne pour l’exemple. Ils y mourront. L’affaire Casque d’or fait couler beaucoup d’encre. Il faut des victimes expiatoires, afin que l’ordre –en surface– soit rétabli. Amélie devient, dans la presse, la nouvelle Hélène de Troie version «fleur de bitume», responsable d’une sanglante guérilla urbaine. Quand on lit ses lettres et celles de Leca, il émerge cependant une autre image de cette héroïne de faits divers. C’est tout le talent d’Alexandre Dupouy que d’avoir tenté d’extraire une forme de vérité hors de ses lettres que les deux amoureux s’échangent sur fond de procédures judiciaires. «Ce soir je vais penser à toi parce que je ferais probablement comme toi», dit-elle pudiquement. Lui, compose des poèmes intitulés «A ma Lili». Il exige qu’elle lui reste fidèle. Elle refuse toutes les propositions des souteneurs et se met en couple avec une autre prostituée, Suzanne, avant d’épouser un vernisseur, de devenir tenancière d’un petit bordel, puis bonnetière sur les marchés de banlieue, avant de s’éteindre dans l’anonymat le 16 avril 1933.
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A LIRE : Casque d’Or, une histoire vraie, d’Alexandre Dupouy, La Manufacture de livres. Broché (sortie :01/10/2015)
A ma Lili / Je t’adore ma Lili. A voir tes yeux si beaux. / Plus purs et lumineux que les pures étoiles. / A entendre parfois ton doux babil d’oiseaux / Il me semble qu’un coin du firmament sans voiles / Vient de s’ensoleiller de rayons plus brillants / Quand tes lèvres vermeilles se tendent vers les miennes / Quand tu viens dans mes bras comme une petite enfant / Tes caresses pour moi sont de douces magiciennes / C’est en mon cœur meurtri l’oubli des mauvais jours / Des tourments des soucis dont les heures sont pleines / Tes baisers ma Lilie me console toujours / Endorment ma misère et guérissent mes peines. / F. L.
A VOIR : Les Larmes d’Eros, la librairie d’Alexandre Dupouy. 58, rue Amelot 75011 Paris. Tél. : 01.43.38.33.43.
NOTES
(1) L’ouvrage d’Alexandre Dupouy est illustré d’étonnants encarts publicitaires intitulés «Les dessous de Paris» : «Pour voir les dessous de Paris, on peut s’adresser à l’Agence générale des chasseurs-guides parisiens, qui a un personnel recruté d’une façon spéciale et offrant toute garantie. Tarif : de 8 h du soir à 1 h du matin, 6 fr., de 8 h du soir à 5 h du matin, 12 fr.». (Source : Casque d’Or, une histoire vraie, d’Alexandre Dupouy, p. 133).
(2) «Proverbe de souteneurs “Plus il y a de trèfle sur le trimard, mieux nos marmites maillochent”. En clair : plus il y a de monde à un endroit, plus nos femmes travaillent». (Source : Casque d’Or, une histoire vraie, d’Alexandre Dupouy, p. 22)
A deux pas de la gare, dans cet espace à vocation multiple et super contemporain qu’est Fouund, se niche un petit espace où soigner les énergies. Dans son cabinet, Carine accueille toute personne désireuse de «se redéfinir de l’intérieur, retrouver ou renforcer sa propre vitalité, définir une émotion». Ame curieuse, à côté de son travail fixe dans le domaine de la presse, Carine a pris le temps, il y a huit ans, d’approcher plusieurs disciplines et surtout, de façon naturelle et sans prosélytisme, de franchir le pas du chamanisme. Une pratique spirituelle ancestrale qui considère que la nature dégage des énergies que l’homme peut capter, si le chamanisme connaît un discret succès en Occident, c’est avant tout grâce au fait qu’il véhicule une conscience et une gratitude envers la nature, la Terre-Mère.
Alors que la presse s’entête récemment à pointer du doigt les dangers et les dérives du chamanisme importé dans nos contrées, Carine Roth nous raconte cette façon d’appréhender l’univers à la fois très simple et magique. Des techniques autrefois controversée comme l’hypnose ont fait aujourd’hui leur entrée dans les hôpitaux comme complément à l’anesthésie, rien n’exclut donc que la médecine traditionnelle n’emprunte un jour des outils chamaniques.
«360°» – Comment as-tu découvert le chamanisme?
Carine Roth – J’ai l’impression que c’était comme de rentrer à la maison! Il n’y a jamais eu de composante réellement exotique ou bizarre. Il n’y a pas de dogme, de foi. Le seul postulat est celui d’affirmer l’existence d’autres forces, qu’on peut appeler les esprits. Je trouve toujours très délicat de mettre de mots sur ces expériences. Bien évidemment un certain vocabulaire a été mis sur pied pour s’entendre sur une idée, mais le chamanisme est essentiellement quelque chose qui se vit, sans trop théoriser.
– Pourquoi parler de chamanisme queer?
– Mon étude est ouverte à tout le monde, mais comme je suis queer et intéressée au chamanisme, je trouve que ces deux mondes se rejoignent. Dans mon cabinet on peut discuter et travailler sur des aspects subtils et intimes sans devoir se définir par un genre et surtout sans que l’on essaie de vous en guérir! Quand on entre dans le chamanisme, on entre dans une qualité de rencontre particulière, il n’y a plus des questions superflues comme celle de se définir selon des statuts sociaux. C’est un retour à l’essentiel!
– Un des livres le plus célèbre sur le chamanisme est sans doute «Le serpent cosmique» de Jeremy Narby. Tes services, eux, n’ont rien à voir avec l’emploi de substances enthéogènes?
– Absolument! La prise de psychotropes, notamment de la fameuse potion ayahuasca, ne représente qu’une des pratiques possibles. A côté de ma pratique personnelle du chamanisme, j’ai par exemple suivi des cours à la Fondation d’études chamaniques, notamment avec Ulla Straessle. Cette fondation réunit des méthodes clés de différentes traditions chamaniques rendues accessibles pour les gens de la civilisation moderne. En ce qui concerne la littérature sur le sujet, pendant longtemps je n’ai pas voulu me documenter, pour ne pas gâcher mon expérience en prise directe. Cela n’est que plus tard que j’ai lu des livres et retrouvé des choses que j’avais vécues.
– Peux-tu nous expliquer comment est-ce que tu travailles en tant que praticienne chamanique?
– Le praticien chamanique va faire le voyage dans le monde non ordinaire où il trouve le contact avec des êtres spirituels, les alliés, qui lui transmettent l’énergie et la connaissance nécessaires au travail de guérison. Le praticien n’est finalement qu’un canal et il intervient exclusivement pour une requête spécifique et ne va jamais s’occuper des choses qu’on ne lui a pas expressément demandées. C’est pour cette raison qu’au début de la séance il faut cerner une demande et une intention très claire de la personne en consultation. Ensuite, le travail se fait essentiellement à l’aide du tambour.
– Pourrais-tu encore évoquer d’autres pratiques chamaniques accessibles à tous, sans préparation particulière?
– Il existe des stages de sudation qui ont lieu dans la nature, où en groupe on construit la hutte et peu à peu on introduit des pierres chauffées selon un certain ordre par des parcours définis selon les quatre portes. Et il y a bien évidemment le cercle des tambours, où on se soigne par le rythme.
– J’ai remarqué que, quand tu parles de chamanisme, tu emploies souvent le mot «simple». Pourquoi?
– Le chamanisme est un accès direct à une forme de sagesse. C’est quelque chose de très simple et efficace. La notion de base est que l’homme soit avec et dans le monde et non plus en domination ou coupé de lui. Pour se remettre en lien, il n’est pas forcément nécessaire de méditer pendant des heures, parfois il suffit d’aller en nature. En précisant que le but du travail chamanique est d’être dans le moment présent, bien dans sa vie, non pas de vouloir s’évader dans des univers parallèles. Deux choses encore qualifient le chamanisme à mes yeux: une immense liberté et une grande perméabilité.
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Les revendications trans semblent être propices aux fausses annonces et aux tentatives de récupération politique. On se souvient de la pseudo-«dé-psychiatrisation des personnes trans» claironnée à grand renfort de tambours et trompettes par la ministre de la Santé d’alors, Roselyne Bachelot, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie le 17 mai 2009. Il n’en fut rien, bien sûr : la mesure, purement technique et administrative, ne changea rien au quotidien des personnes trans, dont le parcours de transition reste largement conditionné au bon vouloir des psys. Le mois dernier, ce sont des député-e-s socialistes et écologistes qui ont fait adopter par l’Assemblée nationale un amendement censé faciliter le changement d’état civil des personnes trans. Aussitôt, l’association Homosexualités et socialisme (HeS) applaudissait «un pas significatif dans la bonne direction». Elle est bien la seule. Les associations trans, et même l’Inter-LGBT (dont c’est peu dire qu’elle n’est pas réputée pour sa férocité à l’égard du pouvoir en place depuis 2012) ont pour leur part dénoncé les nouvelles dispositions comme «port[ant] gravement atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux des personnes trans».
Ce n’est pas seulement que le «pas […] dans la bonne direction» ne va pas assez loin. Depuis 2012, nous sommes en effet habitué-e-s aux demi-mesures présentées comme de grandes victoires et au chantage permanent au «c’est mieux que rien». En l’occurrence, c’est PIRE que rien : l’amendement 282 au projet de loi modestement intitulé «Justice du XXIème siècle» comprend trois sous-amendements qui, pour reprendre les termes de l’Inter-LGBT, «ne font qu’entériner les discriminations institutionnelles, dénoncées de longue date par les associations». Certaines des exigences honteuses qui, dans la pratique, sont déjà opposées aux personnes demandant un changement d’état civil, se voient ainsi sanctifiées et gravées dans le marbre de la loi…
Cerise sur le gâteau : ces trois sous-amendements ont été imposés aux député-e-s à l’origine de cette réforme (et dont le projet initial, quoique très insuffisant, constituait néanmoins un timide progrès) par le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas. Le gouvernement montre donc une fois de plus, après le recours au 49.3, toute l’estime qu’il porte aux député-e-s-godillots de sa propre majorité et à une Assemblée nationale réduite au rôle de chambre d’enregistrement.
Il faudra donc ne pas se laisser enfumer et rappeler sans cesse au Président élu en 2012 sa promesse de simplifier VRAIMENT le changement civil des personnes trans. Ça tombe bien, la saison des Marches des Fiertés LGBT, qui vient de s’ouvrir, est là pour ça…
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