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Dans les derniers Cahiers de Bischheim, datés de Mars-Avril 2013, M. André KLEIN-MOSSER, maire de Bischheim et 1er Vice-Président du Conseil Généralfaisait connaître sa position sur l’ouverture du mariage à tous les couples quelle que soit leur orientation sexuelle. Dans sa forme, ce texte, selon nous, remettait en cause les trois principes fondamentaux de notre belle république : celui de la liberté individuelle, de l’égalité devant la loi et de la fraternité.
Selon M. André KLEIN-MOSSER, « Le mariage pour tous ne rentre pas dans notre schéma de pensée ». Tout d’abord, qui est ce « notre » dont M. le maire parle ? Qui englobe-t-il ? Cette forme péremptoire et définitive insinue que son opinion personnelle irait de soi pour tous et toutes. M. le maire parle de l’ouverture du mariage à tous les couples indifféremment de leur orientation sexuelle comme d’une question philosophique, religieuse. Nous tenons à rappeler qu’il s’agit de l’ouverture à tous et à toutes des droits et devoirs du mariage républicain et civil et non du mariage religieux. Cette question est avant tout une question d’égalité entre les citoyens et citoyennes de ce pays : elle permet d’abolir une discrimination flagrante et qui n’a que trop duré au mépris des droits humains[1]. La plupart des citoyens et des citoyennes de France seront dans un avenir proche plus libres et plus égaux en droits. Comment ne pas s’en réjouir ? À moins de ne considérer que dans le “pays des droits de l'Homme”, il existe des citoyens et des citoyennes de seconde zone. C’est l’institution même du mariage et nos valeurs républicaines qui s’en trouveront renforcées.
De quel ordre M. KLEIN-MOSSER parle-t-il lorsqu'il affirme « [Ce projet] dénature fondamentalement notre perspective de structuration de la société » ? Surtout, comment ne pas voir autour de nous qu’il existe d’ores et déjà en France, une multiplicité de constructions familiales, quelle que soit l'orientation sexuelle de celles et ceux qui la composent ou l'ont recomposée (parents comme enfants) ! Ce déni de réalité contraste fortement avec le ton de son texte. Surtout venant de la part d’un homme censé être en contact avec le terrain, avec la réalité et la diversité de ses administrés et administrées. La loi va enfin prendre en compte et protéger toutes les familles, en laissant moins d'enfants de côté. Là encore, comment ne pas se réjouir d’une protection plus grande des enfants.
« La société peut et doit donner sa place à chacun, mais elle doit le faire dans le respect de ceux et de celles qui la composent ». Bonne nouvelle, les lesbiennes, les gays, les bisexuel-le-s, les personnes transgenre et intersexes de ce pays font pleinement partie de la société française. M. KLEIN-MOSSER doit comprendre qu’il a stigmatisé une partie des administrés et administrées, électeurs et électrices [2].
Assez de tous ces propos discriminants. Nous les subissons depuis trop longtemps et de façon récurrente. Ils sont coupables de l’augmentation de la violence verbale et physique envers les personnes LGBTI.
Ainsi, pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, La Station, Centre Lesbien, Gay, Bi’, Trans’ et Intersexe de Strasbourg et d’Alsace ainsi que toutes les associations co-signataires de ce communiqué de presse demandent à pouvoir bénéficier d’un droit de réponse dans le prochain Cahiers de Bischheim.
Nous tiendrons informés tous les médias de la région de la réponse donnée à notre requête.
La Station – Centre LGBTI Strasbourg/Alsace
Les associations co-signataires :
L’Autre Cercle Alsace - Association Festibad - Conseil de territoire Alsace d’AIDES - David et Jonathan - FestiGays - Homosexualités et Socialisme Alsace - Justice et Libertés - La Lune - Pélicanto - SOS Homophobie délégation Alsace - Support Transgenre Strasbourg
[1]« En tant qu'hommes et femmes de conscience, nous rejetons la discrimination en général, et en particulier la discrimination basée sur l'orientation sexuelle et l'identité liée au genre. Lorsqu'il existe une tension entre les attitudes culturelles et les droits de l'homme universels, les droits doivent l'emporter. » [Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU, 2010] (http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=27164)
[2] http://www.ifop.com/media/poll/1546-1-study_file.pdf
LUI, l’ex-magazine de l’homme moderne fondé par Daniel Filipacchi et Frank Ténot et largement inspiré du Playboy de l’époque va renaître de ses cendres. Enterré en 1994, le magazine devrait revenir fin 2013 (on parle aussi de la rentrée 2013) sous la direction de Frédéric Beigbeder et Yseult Williams (ex-directrice de la rédaction de Grazia). Une nouvelle assez excitante quand on se rappelle de la grande qualité éditoriale du magazine qui pouvait se permettre de publier des interviews fleuves comme celle de 30 pages de Louis Aragon avec quelques filles dénudées et des textes souvent très inspirés.
La nouvelle version sera un masculin de luxe auquel participeront « les plus grands photographes de mode, des écrivains de renommée internationale ainsi que des figures incontournables du luxe et de la Pop culture » nous annonce le communiqué. Une concurrence frontale à la version française de Vanity Fair (dirigée par Michel Denisot et Anne Boulay (ex-GQ)) qui devrait sortir le 26 juin prochain.
Tout ça est bien sympa, mais quid des filles à poils(s) qui contribuaient largement au succès de Lui ? Et bien il n’y en aura pas, à aucun moment, exit les shooting photo à la Hamilton dans les blés, ou Bernadette, Pauline Lafont et Élisabeth Lafont nues et ensemble comme dans ce numéro de décembre 1979. Notre déception est immense.
Lui sans ses célébrités nues, ce n’est plus vraiment Lui, on devrait donc pouvoir sans trop de problème passer notre tour.