Hier soir avec mon Chéri, je n’avais qu’une envie en tournant la clef de notre chez nous : tomber dans ses bras, pleurer puis dormir : j’étais dans un état de nerf ! Le travail … trop de travail …
Il était tard et je me sentais un peu fautive, mais mon Chéri m’attendait en souriant, tranquille, avec dans une main un verre de vin, et dans l’autre le premier bouton de sa chemise, prêt à le défaire.
Il m’a dit :
– Choisis.
Il me tendait le verre, et a commencé un strip tease : un bouton, puis deux.
– Alors ?
Lumière tamisée, musique douce, rasé de près et bosse dans le pantalon : mon Chéri avait tout prévu, et je l’adore, pour ça. J’ai senti un frémissement dans mon ventre. J’ai d’abord pris le vin, y ai trempé mes lèvres, puis lui ai répondu, me reculant pour le contempler un peu mieux :
– Continue, pourquoi choisir ?
Mais mon Chéri n’avait même pas encore enlevé sa deuxième chaussette que mon téléphone a sonné. C’était mon patron.
Mon Chéri n’a fait « ni burne ni deux » comme il dit, et, avant même la fin de la cinquième sonnerie et le déclenchement du répondeur, j’étais nue, sur le canapé, jambes posées sur ses épaules et ma vulve offerte à sa bouche. Ah comme c’était bon, si vous saviez. Juste se laisser aller à ses caresses, loin des soucis. Le plaisir est monté, lentement, longuement, et j’ai joui, fort, mes deux mains agrippées à ses cheveux.
Et là, juste quelques secondes après : deuxième coup de fil. Toujours mon patron.
– Il faut peut-être que je répon… , ai-je esquissé encore toute essoufflée, mais mon Chéri m’a retournée comme une crêpe et m’a prise d’un coup, en levrette.
Lorsque j’ai déjà joui, j’ai le sexe tellement gonflé à l’intérieur que dès que mon Chéri me pénètre, ça me rend folle. Ce qui fut le cas, et surtout lorsqu’il a rajouté :
– Si ton patron rappelle encore une fois, je te mets la fessée du siècle .
Je l’ai attendu. Ah, si vous saviez comme je l’ai attendu ce coup de téléphone. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire, mon patron ? Autant les deux premières fois je l’aurais tué d’avoir eu le toupet de m’appeler chez moi, si tard, autant maintenant je le suppliais dans ma tête : « Appelle, appelle, espèce d’enfoiré de patron, appelle ! »
Et il a appelé.
J’ai eu un orgasme, fulgurant, inouï, déclenché par la sonnerie.
Ensuite mon Chéri m’a fessée. J’ai eu les fesses roses, puis rouges, toutes rouges, et ça a fait bander mon Chéri comme un âne. Qu’il est beau comme ça, à me tourner autour en me fessant et en me disant de drôles de choses, tout en sueur. Mais à un moment, je lui ai fait signe d’arrêter, et lui ai demandé :
– Si mon Patron rappelle encore, qu’est-ce que tu me fais ?
Il a éclaté de rire :
– Toi alors !
puis a enchainé :
– Si ton patron ose te rappeler encore une fois, et à cette heure-ci en plus, ma petite Chérie, crois-moi, je t’encule sous la douche.
Alors, en regardant mon Chéri droit dans les yeux, j’ai appelé mon patron :
– Allo, Monsieur Bouvier ? Vous avez essayé de me joindre …
Je l’ai laissé parler trente secondes, puis l’ai coupé :
– Ah, désolée Monsieur Bouvier, j’ai un double appel … ma maman. Ce ne sera pas long mais c’est urgent. Pouvez-vous me rappeler, disons … dans cinq minutes ?
Et je suis allée faire couler l’eau de la douche.
Très chaude, je préfère.