Paru aux éditions Tabou, Un bel été est une bande-dessinée qui conte les aventures de Laura et Elena, deux jeunes italiennes qui décident de partir en vacances. Alors qu’Elena est une blonde prude qui vient de rompre avec son petit ami, Laura est bien plus dévergondée. Elle va entraîner les deux filles à faire des rencontres au gré de leur périple à bord d’une R4 !
Un bel été est une BD coquine comme le stipule le dossier de presse. Pas de hardcore ici mais un érotisme soft qui se marie très bien avec une ambiance bon enfant qui sent bon les vacances estivales. C’est aussi une sorte de voyage initiatique pour Elena. A chaque fois qu’il y a une décision à prendre, elle choisit la sécurité tandis que Laura l’incite toujours à se mettre en danger. C’est ainsi qu’elles se retrouvent toutes deux à dormir à la belle étoile sur la plage en compagnie d’un rasta bien détendu du slip. Peu à peu Elena se laisse influencer et elle qui trouvait dégoûtantes ces aventures sexuelles aussi brèves qu’intenses, elle se prend à imaginer être entourée de membres turgescents !
Bien que l’érotisme soit assez sage, Nizzoli offre tout de même à son lectorat quelques scènes de sexe et notamment des fellations. Avec un dessin très fin et en noir et blanc, il n’hésite pas à dépeindre fréquemment ses jolies héroïnes dans des positions lascives, avec des robes courtes et moulantes. L’érotisme va d’ailleurs crescendo jusqu’à ce que les pensées d’Elena s’orientent vers les fantasmes incandescents d’actes saphiques.
Un bel été est un excellent divertissement, un apéritif printanier en attendant la canicule estivale.
A propos de l’auteur
Né à Reggio Emilie, classe 1968, Marco Nizzoli est un des dessinateurs italiens les plus complets et innovateurs de ces dernières années. Il débute comme dessinateur de bande dessinée en 1987 sur Alan Ford, et reste dans l’équipe de Max
Bunker jusqu’en 1990, année où il participe à la création d’Angel Dark. Toujours en 1990, il est diplômé à l’Instituto Europeo di Design de Milan et l’année suivante, il reçoit le « Prix Albertarelli » en tant qu’Espoir de la bande dessinée italienne.
Au début des années 90, il collabore avec la maison d’édition Phoenix de Bologne, réalisant tout d’abord Fondazione Babele (Fondation Babel) avec Massimo Semerano, Simbaby avec Giorgio Lavagna et enfin la mini-série Raymond Capp avec Federico Amico.
En 1995, Nizzoli entre dans le staff du mensuel E.S.P. Pour ensuite se dédier à la bande dessinée érotique et réaliser plusieurs récits pour Selen entre 1997 et 1999. Puis, La maison d’édition Sergio Bonelli Editore l’enrôle comme dessinateur de Napoleone.
À partir de 2002, Nizzoli commence à se faire connaître en France, en publiant la série « Le Jour des Magiciens » chez les Humanoïdes Associées. Il publiera aussi « Les Enfants du Crépuscule » et « Le Monde d’Alef Thau » avec le grand Alejandro Jodorowsky.