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Il aurait été anormal que les eroge - ces jeux vidéo érotiques japonais - ne fassent pas partie du bundle NSFW. Moitié eroge, moitié visual novel, My Girlfriend Is The President raconte l’histoire de Hondo Junichiro, un jeune homme qui se réveille un beau matin et découvre que sa voisine et amie d’enfance Yukino Ohama est devenue présidente des United States of Nippon. Hondo se retrouve vice-président, la maison de Yukino s’est transformée en Maison Blanche. Oui, c’est n’importe quoi, et encore ; la population mondiale a été victime d’un lavage de cerveau et vous allez devoir défendre votre pays en repoussant des terroristes, des fan-boys enragés et un dictateur coréen décérébré. Il y a aussi un panda expert en arts martiaux, un gigantesque vaisseau spatial et surtout du hentai comme on aime. Ne mentez pas, tout le monde aime le hentai.
C’est l’avant-dernier jour pour le concours VODO, ce qui veut dire qu’il nous reste deux coffrets NSFW à vous faire gagner. Ensuite ils ne seront plus disponibles, ni grâce à notre concours, ni à la vente. Pour tenter votre chance, envoyez-nous des mots doux à concours@letagparfait.com. Vous pouvez également vous procurer le bundle sur le site de VODO ; le coffret complet et ses douze items vous coûteront moins de vingt dollars. Les bénéfices générés seront en grande partie reversés aux artistes ayant participé à l’élaboration du projet. Cinq pour cent des bénéfices seront également reversés à une association caritative en faveur de l’éducation sexuelle. Au Tag, on trouve que c’est une excellente idée.
L’Argentine, le pays du pape François, s’apprête à fêter les un an de son élection. Et, dans le même temps, une union pas comme les autres. Le 7 mars, et pour la première fois au monde, un ex-curé va se marier légalement avec quelqu’un du même sexe. Une reconversion à 360°…
L’histoire d’Andrés Gioeni, 42 ans, commence dans la province de Mendoza, capitale de l’ouest argentin. Il grandit avec deux frères dans une famille assez traditionnelle, «plutôt macho», dit-il. Inscrit dans un collège catholique, il rejoint bientôt un petit groupe de missionnaires qui œuvre dans un bidonville de la périphérie, où aucun religieux ne met les pieds. Les jeunes s’en plaignent à l’évêque auxiliaire, qui leur explique qu’il n’a pas assez de recrues pour envoyer des prêtres dans toutes les banlieues et leur demande si l’un d’eux n’a pas la vocation… Andrés n’a que 16 ans. Pour lui, c’est un signe, c’est lui qu’on appelle. Après huit ans de séminaire, il est enfin ordonné prêtre, et semble promis à une brillante carrière au sein de l’archevêché de Mendoza. Il devient même le plus jeune directeur de la catéchèse de la province. «Je garde un bon souvenir de cette époque, se souvient-il aujourd’hui. J’aimais le contact avec les gens, la transmission aux enfants, je me sentais à ma place».
«Dans mon milieu social, être gay était inimaginable»
Mais dans l’intimité, il ressent un vide de plus en plus grand que la foi ne parvient pas à combler: «J’avais tout simplement besoin d’un amour moins abstrait, plus physique», explique-t-il. Quand il commence à s’interroger sur sa sexualité, ressurgit soudain un attrait pour les hommes sentit dès l’adolescence, mais jusqu’ici réprimé : «Dans mon milieu social, être gay était inimaginable». Avant de s’engager dans les ordres, Andrés a même eu une petite amie pendant deux ans, sans relation physique puisque l’Eglise le lui interdisait, ce qui lui évite de se confronter à la réalité. Désormais, sur internet, il commence à visiter des sites gay, et même à chatter. «Je me sentais la personne le plus sale et la plus hypocrite qui soit, c’était une période terrible», poursuit-il. Dans une situation intenable, et ne souhaitant pas mener une double vie «comme d’autres peuvent le faire», il décide de quitter sa robe de prêtre, sa famille, sa paroisse, et prend la route de la capitale, Buenos Aires.
Poster Boy
Arrivé sans un sou, il se lance dans le théâtre, qu’il affectionne depuis l’adolescence. Dans la grande ville, le jeune homme resté vierge pendant 30 ans découvre soudain la vie nocturne, la fête, et rattrape vite le temps perdu: «Je suis un peu tombé dans l’autre extrême…», reconnaît-il. Pour accélérer sa carrière, il propose même ses services de mannequin, ce qui marche assez bien. Il en vient même à poser pour des sous-vêtements, puis nu à la Une d’une revue gay. «J’ai accepté un peu naïvement, et aussi parce que j’avais besoin de sentir que je plaisais». Sans imaginer les conséquences. A Mendoza, sa famille et les fidèles découvrent brutalement la nouvelle vie de celui qu’on connaît encore comme «le père Andrés». Immédiatement, il est expulsé de l’épiscopat.
Un an plus tard, alors qu’il travaille dans un bar, il rencontre l’âme sœur, Luis, producteur de télévision, avec qui il vit maintenant depuis dix ans. «Une rencontre providentielle, car nous sommes extrêmement complémentaires». Ensemble, ils s’apprêtent à faire le grand saut. Le 7 mars, le couple gay sera uni par les autorités de Martinez, en banlieue de Buenos Aires, comme l’autorise la loi argentine depuis 2010. L’acte sera suivi d’une cérémonie avec une trentaine de personnes venues de Mendoza, sa famille, des amis mais aussi des membres de l’Eglise, respectueuses du choix d’Andrés.
«Je suis convaincu que François est favorable à des changements»
Lui, de son côté, n’a pas perdu la foi. Avant son mariage, Andrés Gioeni s’était fait connaître par deux lettres pieuses, et assez émouvantes, envoyées au pape François, dans lesquelles il demandait plus d’ouverture au souverain pontife. Le pape, pour l’heure, ne lui a pas répondu. «Je suis convaincu qu’il est favorable à des changements, mais il ne peut avancer contre l’Eglise», dit-il sans rancœur. Mais grâce aux réseaux sociaux, son histoire a circulé. Andrés a reçu de très nombreux messages de catholiques homosexuels, mais aussi de membres de l’Eglise argentine qui lui ont apporté son soutien «ce qui m’a beaucoup aidé». Ces messages l’ont aussi encouragé à écrire un livre, récemment diffusé gratuitement sur internet, où il approfondit sa réflexion sur la compatibilité de la foi et de l’homosexualité. Son titre : «Tant d’amour gâché. Comment être gay, croyant et ne pas mourir en essayant».
Il y a fort longtemps, les candidats aux élections arpentaient les allées de marchés pour serrer des mains; hier encore, ils allaient à la pêche aux voix sur Facebook. A présent, pour draguer l’électeur, les voilà connectés à Grindr. Ainsi deux politiciens du parti libéral néerlandais D66 ont créé un profil sur l’application reine du plan cul express en vue du scrutin municipal du 19 mars. Jan-Bert Vroege, 37 ans, and Pieter Rietman, 30 ans, tous deux en lice à Amsterdam, ont inscrit dans leur ligne de présentation: «Est-ce que j’ai un plan avec toi le 19 mars?»
Outil de recrutement
D’après Rietman, un des favoris du scrutin à Amsterdam-Ouest, Grindr a déjà montré son efficacité pour recruter des militants, raconte-t-il à «Het Parool». En plus, l’outil de géolocalisation permet d’établir un lien de proximité avec les utilisateurs de l’application, qui peuvent suivre ses déplacements en temps réel. Evidemment, pas question de joindre l’utile à l’agréable: on ne trouve pas de détails cochons ou de selfies palpitants sur les profils des politiciens: ces derniers sont déjà en couple. Au lieu de cela, ils y rappellent leurs engagements électoraux sur les questions LGBT, notamment la sensibilisation à l’orientation sexuelle dans les écoles et la promotion de la capitale comme destination touristique gay.
Premier festival associant projections, masterclass et forum de discussions sur le thème des droits humains, le FIFDH (du 7 au 14 mars prochains) se définit comme une tribune libre face au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Avec sa palette d’intervenants de tous bords, ses débats de qualité, son succès populaire (plus de 25’000 spectateurs en 2013), il s’est imposé au fil des ans comme une plateforme incontournable pour celles et ceux qui luttent quotidiennement sur le terrain pour faire respecter les garants de notre humanité partagée, et dénoncer les violences et les violations qui, à chaque fois qu’elles sévissent, nous font faire un pas en arrière.
D’actualité
Pour cette 12e édition, la récente affaire Snowden qui a révélé au monde que nous n’échappions pas aux ordinateurs superpuissants de la NSA a inspiré les organisateurs. À l’occasion d’une soirée, le FIFDH ouvrira le débat intitulé «Yes we scan», en présence de l’ancien juge espagnol Baltasar Garzón (en charge de la défense de Julian Assange, dont les organisateurs attendent la présence, ainsi que celle de Snowden, via Skype) et d’Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart et acteur de la renaissance du journal La Cité. D’autres soirées thématiques seront consacrées à la situation en Syrie et en Centrafrique, à la montée des extrémismes en Europe, aux liens entre nouveaux médias et révolutions, ou encore à la traite des femmes à travers le monde.
Parmi la quarantaine d’oeuvres cinématographiques en compétition, mentionnons des documentaires de création sur le travail de mémoire au Cambodge («L’image manquante» de Rithy Panh), sur la problématique des migrations («Who is Dayani Cristal», coréalisé par Gael Garcia Bernal et Marc Silver), ou sur la faillite de l’aide d’urgence en Haïti («Assistance mortelle», de Raoul Peck). Pour la deuxième année consécutive, le festival s’ouvre également au genre de la fiction, avec notamment un long-métrage plein d’humour sur la mafia sicilienne («La mafia ne tue qu’en été», de Pierfrancesco Diliberto) et une adaptation bouleversante d’un conte d’Oscar Wilde, «Le Géant égoïste» de Clio Barnard, oeuvre où le lyrisme sert de façon poignante un propos sur les laissés-pour-compte de l’Angleterre postindustrielle.
Première mondiale
Autre temps fort du festival, la soirée du 10 mars, organisée autour du principe «un film, un sujet, un débat», verra la diffusion en première mondiale de «Global Gay, un nouveau défi pour les droits de l’homme» (bande-annonce ci-dessous). Réalisé par Rémi Lainé et Frédéric Martel (auteur du livre éponyme dont le film s’inspire), «Global Gay» suit le combat de militants LGBT à travers le monde, du Népal au Cameroun, de Cuba à la Russie en passant par l’Afrique du Sud. À chaque étape, une histoire se décline, mettant en scène des Chefs d’État, impliquant les plus hautes instances de l’ONU, et montrant à l’autre bout de la chaîne l’engagement de militants et de simples citoyens. S’appuyant sur le portrait de défenseurs des minorités sexuelles, le film dresse une cartographie des avancées et des reculs récents concernant les droits des homosexuels. Un débat prévu à l’issue de la projection réunira Alice Nkom, avocate camerounaise, fondatrice de l’Association de défense des homosexuels du Cameroun, et Robert Badinter, sénateur et ancien garde des sceaux français.
Le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève du 7 au 14 mars » www.fifdh.org
Hier est paru un rapport sur la violence physique et sexuelles dont sont victimes les femmes majeures en Europe ; vous en avez ici un résumé.
Ce rapport accablant, terrifiant, l'est encore davantage parce qu'à aucun moment il ne nomme qui sont les auteurs de ces viol. Une recherche dans le précédent document vous fera apparaître quatre occurrences "homme". L'une concerne les droits de l'homme, l'autre les responsables politiques, l'autre est incluse dans l'expression "les hommes et les femmes" et la dernière indique que les hommes restreignent moins leurs déplacements.
Année après année on en est toujours au même moment. Les femmes sont agressées, les femmes sont violées, les femmes sont tuées. Toutes seules. Les rapports prétendument concourant à l'égalité entre les hommes et les femmes ont inventé les crimes et délits sans coupable. "On estime à 3,7 millions le nombre de femmes dans l’UE victimes de violence sexuelle au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête, correspondant à 2 % des femmes âgées de 18 à 74 ans dans l’UE." 3.7 millions de victimes sans coupable. 3.7 millions de cas isolés. En évitant de dire qui viole, on ne fait pas qu'éviter de prononcer l'évidence ; on évite de résoudre le problème.
Le fait n'est pas anodin et surtout tend à se répéter et ce, pour une raison unique. On ne peut tout simplement pas aborder le fait que ce sont des hommes qui violent, frappent, tuent. On ne peut tout simplement pas dire qu'il y a une cause politique, structurelle, à ces violences.
Constatez le d'ailleurs. Lorsqu'une personne déclare avoir été victime d'un viol ou d'une agression, le doute est immédiat. Soit elle l'a provoquée, soit elle l'a cherchée, soit elle exagère les choses, soit elle masque une relation sexuelle ratée.
Les femmes sont considérées comme des êtres un peu fragiles, un peu futiles qui ne savent pas bien ce quelles veulent et se comportent comme de gentilles têtes de linotte (je ne comprends même pas qu'on leur laisse s'occuper des enfants, étourdies et têtes en l'air comme elles sont, il conviendrait davantage de les confier aux hommes qui me semblent bien plus pondérés) qui ne savent pas justement estimer une situation et ce qui arrive à leurs organes génitaux.
Les femmes sont également des êtres très romantiques, qui, incapables d'assumer qu'elles ont couché pour un soir, préfèrent transformer cela en viol. Enfin elles savent tellement mal jauger d'une situation que, pensez-donc, elles voient des viols partout. Nous serions tellement bêtes, tellement peu capables de faire la fameuse part des choses, qu'on voit très souvent un amical rapport sexuel comme un viol.
Mais il n'y a pas que cela. Croire en un viol, croire aux viols, croire dans les statistiques, croire aux chiffres (chiffres qui ne sont pas contestés pour d'autre pays ; si je sors le taux de viols au Soudan personne ne va aller m'expliquer qu'il y a exagération car on sait bien que là bas, chez ces gens là qui ne connaissent pas la démocratie, c'est un peu normal) implique à un moment où à un autre de voir l'autre versant ; les coupables et cela implique quand tant de femmes sont victimes de violence de se dire, a minima, que quelque chose cloche, qu'on n'est peut-être plus dans le cas isolé, mais face à un problème systémique.
Si on part du principe qu'il y a un problème de violence systémique, qu'il y a un problème à ce qu'autant de femmes sont violées par autant d'hommes, on ne va plus pouvoir dire qu'il s'agit de cas isolés, ni de "bah y'a un bite y'a un vagin ca rentre et puis l'homme est plus fort". Il va peut-être falloir se dire que le groupe hommes est élevé de manière problématique et que la virilité induit des comportements violents.
Je vais devancer les commentaires ainsi cela vous évitera de vous répéter :
- "tu dois beaucoup détester les hommes"
- "oui enfin il y a des femmes qui violent hein"
- "tu es mal baisée"
- "oui enfin moi je n'arrive pas à choper des filles" (oui il y a toujours un homme qui vient nous expliquer ses problèmes sentimentaux sur un sujet sur le viol)
- "j'ai dit que les femmes en mini jupe cherchaient le viol, tu m'as traité de connard mais c'est parce que tu es misandre et que tu ne veux pas discuter avec des hommes de bonne volonté , ne t'étonne pas qu'on ne t'aide pas".
- "avec des extrémistes comme toi le féminisme va mal".
- "moi je n'ai violé personne".
- "tu parles de cas isolés"
- "tu peux me fournir une autre source pour ces chiffres car je pense que ce rapport a été rédigé par une féministe"
- "oui enfin qu'est ce qu'ils appellent viol dans ce rapport ?"
- "oui enfin moi j'ai une ex c'est une salope de menteuse donc ca prouve bien que".
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Lionel Davoust est ingénieur en halieutique de formation. Il se consacre à la littérature depuis dix ans.
LE POUVOIR est le troisième opus de la trilogie LEVIATHAN. Toute l’histoire commence par LA CHUTE, suivi de LA NUIT.
Résumé
De nos jours, les progrès scientifiques ont chassé les vieilles superstitions et l’enchantement, cédant la place à une ère de raison où même la religion chancelle. Or, dans les profondeurs de l’inconscient, les traditions antiques, les peurs ancestrales, il subsiste une porte entrouverte sur des prodiges dépassant l’entendement. Ce n’est pas de la magie ; c’est du pouvoir. Rares sont ceux à y accéder. On les a appelés prophètes, sorciers, chamanes au fil des âges. La plupart ont été exterminés sur le bûcher, mais certains ont concrétisés les rêves les plus fous de l’humanité : richesse, domination. Jeunesse éternelle. Et ils se font la guerre - en riant.
Michael Petersen, biologiste marin, fait les frais de cette guerre. Pris dans une machination dont il ignore les enjeux mais dont il est la clef, il a vu presque tout son entourage périr de mort violente ; pire, il est lui-même la cible d’une chasse à l’homme qui le contraint à vivre en paria. Andrew Leon, l’agent du FBI qui a aidé la famille Petersen à fuir les Etats-Unis, est devenu lui aussi une proie. L’inquiétant Comité compte sur son outil de cartographie de la conscience humaine pour localiser Michael. Une course contre la montre s’engage, afin de détruire le biologiste avant l’éclosion de son pouvoir, capable d’anéantir l’organisation.
Extrait
Masha Turgueniev surveillait l’océan en s’en méfiant comme d’un animal sauvage.
Pourtant, les eaux étaient enclavées, placides. En contrebas s’étendait un bras de mer d’à peine six cents mètres de large, dont la surface lisse s’embrasait de rouille dans le crépuscule terni par les lourds nuages d’hiver. Ferries et navires marchands glissaient sans plus qu’un chuintement de moteurs lointains. Mais la Russe observait le miroir embrasé dans l’espoir vain d’en percer les profondeurs.
Il y a tant de choses, songea-t-elle, que nous ignorons du monde.
Au-delà du ponton de la marina de Rushbrook, elle ne distinguait du continent canadien qu’une colline couverte de conifères denses. L’avancée des ombres entre les restes de neige et de glace la piqua d’un mauvais pressentiment et elle se tourna vivement vers son fils. A une trentaine de pas, Eric s’amusait en silence à casser avec une branche les congères grisâtres laissées sur le parking.
Rassurée, elle observa Michael, debout à côté d’elle. Son mari, l’homme qu’elle aimait, et à qui elle avait pourtant menti toute sa vie.
Les yeux marron de Michael s’étaient égarés sur l’océan. Lui ne semblait pas redouter les énigmes des profondeurs ; son expression rêveuse manifestait cette confiance aveugle en toute personne, en toute chose, dont on s’était si souvent servi à ses dépens.
« Je me demande toujours à quoi tu penses quand tu regardes l’océan comme ça », dit doucement Masha.
Le biologiste marin inclina lentement la tête sur le côté sans la regarder.
« Je me le demande aussi, répondit-il à mi-voix.
- Elle t’appelle ?
- C’est la mer, Megan, fit-il, distant. Elle ne peut pas m’appeler. »
Masha lui caressa le bras et eut un sourire tendre, teinté de nostalgie.
« Tu mens très mal. »
Il eut un léger sursaut, puis se tourna vers elle. Approchant des trente-cinq ans, Michael Petersen était solidement bâti : une carrure de joueur de football américain, une stature qui dépassait allégrement le mètre quatre-vingts, des traits robustes. Une apparence qui contrastait avec sa nature douce, souvent interprétée à tort comme de la lâcheté, et qui avait fait de lui la victime idéale d’un complot dont Masha, bien que partie prenante, ignorait tous les enjeux.
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Mon avis
Le Pouvoir est un roman qui évoque le cheminement des personnages principaux vers la lumière, chacun choisissant son propre chemin, la Voie de la Main Droite ou la Voie de la Main Gauche.
Le personnage le plus marquant, pour moi, restera sans aucun doute, Dwayne de Heldadt mais j’avouerai aussi un faible pour Masha, la Mage.
De l’aventure, de l’amour, des combats à l’épée, du mysticisme et des mythes revisités, le tout réuni dans un roman à l’écriture un peu trop foisonnante parfois.
Vous l’aurez peut-être compris, LÉVIATHAN est une trilogie fantastique.
Lectrices ou lecteurs aimant les romans terre-à-terre, abstenez-vous ! A tous les autres, je conseillerai de lire les deux premiers tomes (La chute et La nuit) pour bien saisir toutes les nuances de cette histoire complexe.
LEVIATHAN LE POUVOIR, Lionel Davoust éditions Don Quichotte 542 pages 23 €
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