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http://yagg.com/2015/08/04/niort-des-places-de-parking-aux-allures-du-logo-de-la-manif-pour-tous/|Un fond rose, quatre silhouettes blanches représentant un homme, une femme et deux enfants (un garçon et une fille)… Le signe des places de stationnement pour familles avec jeunes enfants du parking de Géant Casino de Niort ressemble étrangement au logo de la «Manif pour tous», comme l’ont constaté de nombreux internautes.
Il a suffi d’un regard. «Gay de merde, qu’est-ce que tu as à regarder mon mec?» s’était écriée une jeune passagère à l’intention de Luca, un quadra au «look original» accompagné d’un ami, dans un bus nocturne de Gênes. «Rien, j’étais perdu dans mes pensées», s’était excusé l’homme. Mais ça n’avait pas satisfait la femme, accompagnée de cinq amis. Tous se sont jetés sur lui. Luca est roué de coups de poings, de pieds et de chaîne. Cette nuit du 14 juillet, il a pu rentrer chez sa petite amie, à laquelle il avait expliqué qu’il avait été tabassé parce qu’on l’avait pris pour un homosexuel. Il ne savait pas que son passage à tabac avait déclenché une hémorragie cérébrale.
Au bout de sept jours, Luca est tombé dans le coma. Une opération d’urgence lui a sauvé la vie. Il reste aujourd’hui hospitalisé. Il ne parle plus et mange difficilement. Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte. La police soupçonne une bande de jeune du centre-ville, mais aucun n’a été identifié avec certitude. Seul le chauffeur de l’autobus est poursuivi pour n’avoir pas alerté les secours, rapporte «La Stampa».
Notre peau contient 600 000 récepteurs sensoriels du toucher qui fonctionnent comme des neurones. Pour Clément B, scientifique et masseur de métier, il existe une forme ignorée d’intelligence épidermique. Clément anime fin août – au festival Erosphère – un atelier d’initiation cutanée.
La peau est un organe. C’est même l’organe le plus grand et le plus visible de notre corps : sa surface déployée atteint 1,8 mètre carré et les récepteurs qui s’y superposent en font un véritable terrain de bataille sensoriel. Pourtant, personne ne s’y attarde. Sur le plan sexuel, en tout cas, la peau n’est pas considérée comme une zone capable de faire jouir. «Grave erreur», s’insurge Clément qui affirme qu’un simple massage peut provoquer l’équivalent d’un maelström, dépassant en puissance les effets d’un orgasme réflexe. «Je n’éjacule pas, explique-t-il. Mais il y a certainement jouissance c’est-à-dire qu’une sensation extrêmement forte emplit la totalité de mon corps, suivie d’un sentiment de plénitude et d’apaisement…».
Clément affirme qu’il est capable d’entrer en transe par simple massage. «Lorsqu’on me caresse, les frissons sont tout d’abord puissants mais assez localisés. Petit à petit ces zones réactives s’étalent, de doux frissons m’envahissent. Ils s’amplifient et muent en vagues de spasmes qui font onduler tout mon corps…». Clément est lui-même capable de reproduire d’étonnantes sensations, rien que du bout des doigts, parfois en soufflant sur la peau, ou en y promenant – avec précision – glaçons, rubans, plumes ou stylet. «A 6 ans, j’étais le prototype de l’enfant tactile», dit-il. Mais c’est plus tard, adolescent qu’il découvre ce qu’il appelle «la puissance de “La“ caresse» : lorsque des amies le frôlent, lui est secoué de spasmes qu’il essaye à son tour de transmettre, en se spécialisant. Il suit une formation à l’institut Figari, part en Thaïlande pour s’initier au nerve touch puis collabore à Erosphère – «festival participatif des créativités érotiques» – au sein duquel il anime, du 27 au 30 août 2015, un atelier «Caresses et Frissons».
Son but est d’aider les gens à prendre conscience de leur peau. Son atelier peut accueillir jusqu’à 40 personnes. Pendant deux heures, il s’agit avec lui d’aiguiser son sens de la perception cutanée et de comprendre qu’il y a certainement moyen de créer ou faire durer le plaisir en n’usant que ses mains… «De la simple et agréable sensation de caresse à la mystérieuse secousse incontrôlable, entre spasmes et frisson orgasmique», Clément espère transmettre un message simple : toucher une personne, c’est toucher son coeur.
«Les zones génitales ne représentant que 10 % de notre surface de contact avec l’extérieur, alors que la peau, elle…». Dans ses parties les plus richement innervées, la peau nous bombarde de micro-sensations : variations de températures, souffle d’air, effleurement, picotement… Rien n’échappe notamment aux doigts, dont la pulpe possède 2500 récepteurs par centimètre carré. «La peau, dit Clément, est un organe à ce point complexe qu’on lui prête même une intelligence.» Il cite un article de Sciences et Avenir qui l’a profondément marqué : «La peau est capable de penser avant le cerveau». Les neurones de la peau extraient et traitent directement des données. On pensait que seuls les neurones du cerveau en étaient capables… Il y a donc dans notre tissu cutané des milliards d’informations qui circulent, comme dans une matière grise. Notre vie consciente est d’abord tactile…
Pourtant, ce n’est pas dans les paumes des mains, ni dans le visage, ni dans la nuque, ni dans le creux du coude, du genoux ou des aisselles que la plupart des gens vont chercher leur bonheur. La peau ne les intéresse pas sur le plan sexuel. Les Occidentaux focalisent sur les parties qui permettent de distinguer le mâle de la femelle, comme s’il était plus important de jouir par là où l’on se reproduit.
«En Occident, procréation et sexualité sont si étroitement associés qu’il est normal pour un gynéco de demander : “De quand date votre dernière relation ?“, comme si la relation ne pouvait avoir lieu que par introduction d’un pénis dans un vagin… Cette vision des choses appauvrit notre champ d’exploration… réduit nos possibilités de jouissance… C’est tellement réducteur de penser que la sexualité se limite au jeu du piston ! J’aimerais donner envie d’aller explorer le reste.» Pour Clément «le sens du toucher est resté trop longtemps en jachère ; nous n’avons pas pris le temps collectivement d’explorer sa puissance et ses subtilités».
POUR EN SAVOIR PLUS
Du 27 au 30 août : EroSphère est le festival participatif des créativités érotiques. Cette initiative culturelle non-commerciale et artistique se consacre à la créativité érotique et au désir. Une équipe attentionnée de bénévoles déploie un cadre bienveillant, respectueux et joyeux. Il s’adresse à des personnes en démarche érotique, de toutes orientations. La dernière semaine du mois d’août, le festival EroSphère propose 18 ateliers créatifs, ludiques, initiatiques ou techniques accueillant chacun 30 à 40 participants autour de trois thématiques complémentaires, avec un final immersif le dimanche. Plus de renseignements ici.
Tarif : de 150 à 230€ le Pass pour les 4 jours du festival «IN» selon la date. Sur place, les billets seront en vente à 250€. Pass 1 ou 2 jours en cas de places restantes. Billetterie ici.
Aux Studios Micadanses : 15 Rue Geoffroy l’Asnier 75004 Paris.
ILLUSTRATION : Photo du site de l'Institut Figari.