Notre lectrice Mad-âme a testé Roméo, un vibromasseur “mains libres”. Comme toujours avec les tests de sex-toys, il y a de quoi s’amuser!
Roméo et moi ça a vraiment été du Shakespeare.
Le facteur n’étant pas habituellement une personne prête à monter mes 4 étages (avec ascenseur), je tremblais d’avance de le louper. Mauvaise langue que je suis, il est arrivé jusqu’à moi mais je partais dès le lendemain à un mariage quasi royal à l’autre bout de l’Europe.
Mais quand je suis rentrée à Paris et il y a eu un décès dans ma famille. Ma libido en a pris un coup. Donc pour résumer : stress du voyage, l’amour de l’amour, la mort. Shakespeare, quoi.
Je l’ai finalement ouvert ce colis. Après l’avoir regardé en chien de faïence pendant quelques jours, j’ai fait la misère au carton d’emballage. Rose, doux et et et… et avec une drôle de tête de décapsuleur à une extrémité. Je dois dire que ce drôle de bout m’a fait sourire mais n’a pas rallumé le thermostat de mes élans erotico-masturbatoires.
Ô Roméo
Tu es doux Ô mon Roméo
Mais je ne suis pas du genre à me laisser intimider pour autant, je descends donc de mon balcon de pucelle des sextoy-qui-font-penser-à-des-décapsuleurs et je découvre l’engin.
Premier toucher-premier baiser : quelle douceur! On ne peut pas dire que le travail de la matière a été bâclé ; c’est du genre tellement agréable que je me retrouver à le tripoter à m’en user la peau des doigts. (aparté : Roméo est en silicone, ce qui veut dire que Roméo ne supporte pas le lubrifiant de la même composition. C’est de l’eau qui lui faut.)
Roméo a de bien belles courbes pour aller avec ce satiné, en général et en particulier. Des boursouflures savamment placées sur le “gland” et une souplesse relativement sympathique laissent présager que nous allons bien nous entendre. Il est accompagné d’une toute petite télécommande noire avec 3 boutons. ON/OFF, + et -
Avant d’entreprendre le tourtereau il faut d’abord le recharger : il avait un brin de vitalité quand je l’ai reçu mais l’attente due à ma crise personnelle a eu raison de son énergie. Je note qu’à l’autre extrémité c’est un port USB qui s’enclenche dans un mini transfo-prise de courant. La geekette en moi valide ce détail. C’est ici que j’en profite pour vous dire qu’il est étanche, et que du coup la prise est plutôt discrète car bien cachée et hermétique pour pouvoir l’immerger dans son bain ou le laver à grandes eaux. Enfin, la diode de la prise passe du rouge au vert. GO !
Tu es délicat, Ô mon Roméo
Je m’installe tranquillement avec mon Roméo pour notre premier partage : la télécommande et le lubrifiant (à l’eau hein) à portée de mains. Sa tête de décapsuleur repose sur le bas de mon ventre, et ce qui m’avait plu à la découverte me plaît à l’essai : je lui trouve une bonne taille, une flexibilité adéquate et je finis même par user de sa drôle de “tête” pour le bouger sans trop de peine. Parfois, pour bouger les jouets il faut descendre la main très bas entre les jambes, là c’est tout près, et moins contraignant pour les muscles du bras.
On fait connaissance en mode calme, et je me décide à passer en phase vibrations. La télécommande s’allume, le mini écran m’indique rapidement le niveau de sa pile, et à moi de jouer. C’est là où je déchante un peu devant mon héros Shakespearien : le + et – ne sont pas des variateurs d’intensité mais des modes de vibrations, agrémentés de pictogrammes plus ou moins réussis qui s’affichent sur l’écran de la télécommande.
Roméo, vas-y plus fort bordel!
Ca vibre mais pour quelqu’un comme moi qui aime ça (ça = je possède un Form 2 et un fairy wand, du genre intense) et bien je trouve ça gentillounet, voire faiblard. Certes les moteurs bossent sur la quasi intégralité du jouet, ce qui est très agréable dedans comme dehors mais je me retrouve à le plaquer méchamment sur le clitoris pour en ressentir les effets. Et pour un jouet dit “main libre” et bien ça me chagrine un peu.
Du coup je me lève pour voir comme se comporte le Roméo en version verticale (oui jusqu’ici j’étais paresseusement vautrée sur mon lit) je teste son poids, je teste mes muscles, je teste comment il vibre. C’est plutôt sympa mais pas transcendant non plus.
Je me rallonge et je fais appel à ma déesse du cul personnelle : mon imagination. Elle, le programme de vibration 3 ou 8 (je me souviens plus vraiment), et moi finissons pas nous payer un fort honorable orgasme, histoire de mener à bien ce test.
Ma conclusion ultra perso : un bel objet, bien fini, dont la forme, la douceur, les jolies proportions incitent à l’utilisation. Si vous êtes fan des vibros purs et durs, passez votre chemin. Ma mission : l’essayer en bonne compagnie, je me dis qu’il a le potentiel pour être un troisième larron de qualité.