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On ne sait plus vraiment ce que ce mot veut dire. Ce qui est certain c’est que la virilité est devenue un diktat lourd...
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Peut-on être féministe et féminine ? Quelle question, me direz-vous ! Vous lecteurs-trices du Cabinet de Curiosité Féminine, je sais que vous savez. Mais ailleurs, dans le monde autour, il y a des gens qui se demandent. Si, si. Pour certain, être féministe c’est être poilue (ça peut mais pas que), c’est être lesbienne (aussi ), c’est...
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Le sexisme ordinaire est partout, tous les jours, dans tous les milieux sociaux. J'ai pourtant l'impression qu'on en parle moins lorsqu'il s'agit des milieux favorisés. J'ai donc voulu creuser, aller chercher ce qui se passe dans les bureaux de la Défense, dans les couloirs des entreprises du CAC 40, chez les catégories socio-professionnelles les plus élevées.
Avec :
- Florence et Pascale
- Brigitte Gresy (Secrétaire générale du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle, membre du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes)
- Marie Da Silva (créatrice de l’agence d’empowerment Nkali works).
Extraits de :
- « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce » (Lola Lafon)
- « Pourtant je m’élève » (Maya Angelou)
- « Trois guinées » (Virginia Woolf)
Remerciements : Marilyne Baldeck - Rachel Silvera - Clémence Helfter - Fanny Essiye - Amel - Cam - Claire et Laudie.
Un podcast à soi par Charlotte Bienaimé, le premier mercredi du mois.
Féminismes, genre, égalité : tous les premiers mercredis du mois, Un podcast à soi mêle documentaires et entretiens, récits intimes et paroles d’expert.e.s, textes inspirants et réflexions personnelles, pour évoquer les questions de société liées à l’égalité entre les femmes et les hommes. Travail, éducation, santé, écologie, sport, parentalités, sexualités, violences, discriminations... Charlotte Bienaimé invite à la réflexion sur un enjeu de société majeur.
En partenariat avec le mensuel Causette. A retrouver sur la chaîne YouTube ARTE Radio.
Liens :
- Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail
- Conseil supérieur de l’égalité entre les femmes et les hommes
- Nkali Works
- Le site Vie de mère
Tumblrs sur le sexisme au travail :
- Paye ton taf
- Paye ta robe d'avocate
- Paye ta blouse
Livres/articles :
- « Sexisme au travail, fin de la loi du silence » de Brigitte Gresy
- « Les non frères au pays de l’égalité » de Réjane Sénac
- « Les femmes noires diplômées face au poids des représentations et des discriminations en France » de Carmen Diop
Ce samedi dans On n’est pas couché, Christine Angot a adopté la posture d’une « femme de droite » pour reprendre le titre du livre d’Andrea Dworkin. Dworkin s’intéressa à ces femmes qui adoptaient des positions si contraires aux intérêts de leur groupe (être anti IVG, défendre mordicus le mariage hétérosexuel etc) ; elle montra dans ce brillant essai que ces femmes ont parfaitement conscience de la domination et de la violence masculines. Ce ne sont pas des femmes qui les nient bien au contraire ; elles adoptent simplement des stratégies pour espérer en souffrir le moins possible. Ainsi elles vont par exemple défendre le mariage en espérant qu’être sous la protection d’un homme les préservera de la violence des autres. C’est évidemment une stratégie suicidaire puisque le principal lieu des violences masculines se passe au sein du mariage. (résumé du livre ici). Mais Dworkin montre que ces femmes ont analysé que la domination masculine est trop importante pour s’y opposer et qu’il vaut mieux composer avec.
Face aux violences sexuelles, c’est la stratégie qu’Angot a décidé d’adopter. Ne pas se définir comme une victime. Parce qu’il « n’y a personne ». « Se débrouiller ». Chacun-e a feint de se scandaliser. On sait pourtant, affaire après affaire, le traitement réservé aux victimes de violences sexuelles. Chacun-e semble avoir oublié qu’il y a six mois, toutes celles qui ont dénoncé les actes de Baupin ont été traînées dans la boue pour « avoir trop tardé à parler ». Aujourd’hui Sandrine Rousseau est mise sur un piédestal… juste parce que cela permet de taper sur Angot, ne nous y trompons pas. On reprochera bien vite à Rousseau ses larmes, son combat, « sa misandrie » et que sais-je encore. Cela commence déjà puisque certains nous expliquent qu’une main sur les seins cela n’est pas grand-chose, n’est-ce pas.
Angot fait le choix de se débrouiller. Et chacun-e, féministes comprises, de s’émouvoir. Mais Madame, il ne faut pas se résigner. Il faut lutter. Personne ne parle du prix à payer à lutter. Personne ne parle du viol qu’on te renvoie dans la gueule en douce, dont tes opposant-es se servent pour te définir quand ce que tu dis ne leur plaît pas. On le fait en boucle avec Angot depuis quelques jours. Elle est définie comme l’écrivaine « du viol », celle qui en fait son « fond de commerce » alors que son œuvre dit tant d’autres choses. On parle à l’envi des viols par sodomie, des viols par fellations, on en rit, on relativise, on se dit que cela l’a rendue folle. Les pires disent que son père a eu bien du courage. QUE SON PERE A EU BIEN DU COURAGE. Se dire victime de viol c’est se voir exposée à poil sur la place publique en train de se faire prendre en levrette. C’est cela que la majorité des gens imaginent et qui fait qu’ils vous méprisent tant de parler.
J’ai ri, je l’avoue, de ces milliers des réactions de ces tartuffes qui prétendaient, d’un coup, avoir un infini respect pour les victimes de violences sexuelles. Enfin celles qui vous conviennent évidemment. Pas Angot l’hystérique, pas Angot la malsaine, pas Angot qui en dit trop, en fait trop, n’est pas d’une politesse insigne avec une autre victime. J’ai rapproché cela des réactions à chaque viol médiatisé et où les victimes sont systématiquement traînées dans la boue sans que cela n’émeuve grand monde. J’ai rapproché cela du fait que ce matin, une QUATRIEME femme vient de dire avoir été violée par Roman Polanski sans qu’on en dise beaucoup plus « ah ben tiens une de plus c’est ennuyeux quand même ».
La vérité, et elle est atroce, est que la majeure partie des victimes de violences sexuelles « se débrouillent toutes seules ». Parce qu’il n’y a pas les structures, parce que les psys ne sont pas formés, parce que la justice s’en balance, parce que les flics s’en balancent, parce que la société s’en balance, parce que nos amis s’en balancent, parce que nos parents s’en balancent, parce que nos mecs s’en balancent (enfin sauf si ce sont eux les violeurs, remarquez). Les féministes (et même si vous avez l’impression qu’on est nombreuses cela n’est pas le cas) tentent au milieu de tout cela de changer les choses. Difficilement. Parce que les hommes nous distraient à pleurnicher qu’ils ne sont pas tous coupables, qu’ils adorent les femmes et gna gna gna mais quand même ils haïssent Angot cette salope.
Nos viols vous excitent ; vous vous demandez ce qu’on a pu exactement subir. Les mandarines sur la queue du père de Angot vous ont fait rigoler. Les mains de Baupin sur les seins de Rousseau vous ont fait dire que, quand même ca n’était pas si grave. Une gamine de 13 ans droguée et ivre qui dit non (QUI DIT NON PLEIN DE FOIS) par Roman Polanski vous a fait écrire des tonnes de papiers merdiques pour expliquer qu’elle faisait plus vieille que son âge. Et que ca pontifie pour nous expliquer les choses des fois qu’on aurait pas bien compris. Il y a la bonne victime de violences, qui pleure gentiment et la mauvaise qui hurle. Il y a la bonne victime qui a subi des trucs très lourds (tu nous les racontes steuplait) et la mauvaise qui aurait du régler ca à coups de claques.
Angot l’hystérique. La folle. La cinglée. Bonne à brûler. Il faut la virer. Rendue tarée par les viols. Son fonds de commerce c’est son inceste.
Le discours d’Angot m’énerve. Parce que je suis féministe. Parce que j’ai fait le choix de lutter et de parler. Mais je ne saurais imposer ce choix à personne, qui n’a rien de simple, rien de courageux. On se débrouille comme on peut. Parler peut servir comme parler peut être pire que tout.
Le discours de Angot est en effet pour moi celui d’une ennemie politique. Mais pour reprendre une expression de Delphy, elle n’est pas l’ennemi principal. L’ennemi c’est cette domination masculine, brutale, écrasante, qui se permet de juger de la réaction des femmes victimes de violences sexuelles. Ce sont les rires de Ruquier, Ardisson face aux violences sexuelles. Ce sont les discours pontifiants de Moix et Askolovitch pour définir qui est bien digne d’être écouté et quelle forme cela devrait prendre. C’est le fait de prendre une victime de violences pour taper sur une autre. C’est l’absence de papiers allant interviewer Angot pour lui demander ce qu’elle a voulu dire, pourquoi elle l’a dit là et qu’est-ce que ça veut dire que « se débrouiller ». Ce sont ces milliers d’hommes qui se permettent de juger Angot et que j’ai vu, dans d’autres circonstances juger que « les féministes allaient trop loin ».
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«Le 5 octobre, rejoins plus de 160.000 femmes à travers le monde pour recevoir gratuitement et à distance la Bénédiction Mondiale de l’utérus.» Sur Internet, un nombre croissant de femmes «se connectent» sur le Divin Féminin. Secte ?
«À l’aube des religions, dieu était femme. Vous en souvenez-vous ?» Au sein du mouvement écoféministe, qui rassemble autant d’écoles que le mouvement féministe lui-même, il existe une légende. La légende est la suivante : au début, les femmes qui étaient les égales des hommes accomplissaient les rituels d’une religion «naturelle» dédiée au principe de vie, féminin, symbolisé par les Venus préhistoriques. Puis les hommes instaurèrent une religion du dieu mâle et transcendant. Ils séparèrent un espace sacré, situé dans les cieux, d’un espace naturel situé ici-bas, rendant possible la destruction conjointe de la planète terre et des femmes. Bien évidemment, toutes les écoféministes ne «croient» pas en cette légende, mais toutes s’y réfèrent comme à un récit fondateur de leur mouvement.
Dans Reclaim, la chercheuse Emilie Hache résume : «Il s’agit moins de connaissance savante que de prendre pleinement conscience de la violence et de la misogynie de [notre] culture, pour en sortir, i.e. pour guérir.» Ce récit guérisseur peut prendre beaucoup de formes. Des centaines de femmes s’en sont emparées, brodant sans fin des variations nouvelles autour du thème suivant : avant, les femmes célébraient des cultes à la Déesse jusqu’au jour maudit (il y a 5000 ans) où les patriarches inventèrent une religion patriarcale, remplie de haine pour la femme, qui déroba le sacré du monde… Cette fiction est nécessaire, explique Emilie Hache, car il s’agit pour les femmes de se réapproprier l’Histoire du monde, leur Histoire (1).
La «toile de féminité créée par les utérus de nos ancêtres»
En octobre 2012, une féministe britannique Miranda Gray lance par email à ses abonnées une proposition qu’elle baptise «Bénédiction Mondiale de l’utérus» : il s’agit, seule ou en groupe, de partager l’énergie du Divin Féminin. En 2015, elle raconte : «Je n’avais pas prévu que cela entretiendrait l’ancienne tradition qu’avaient les femmes de se rassembler en groupe afin de célébrer ensemble leur féminité et leur nature cyclique. À présent, je me réjouis de voir que de plus en plus de femmes ressentent la Bénédiction Mondiale comme une opportunité de se connecter les unes aux autres dans des cercles sacrés de femmes ou dans des Tentes Rouges.» Son mouvement s’appuie sur une constellation de 2500 Moon Mothers (Mères Lune), des femmes qui ont suivi la formation que Miranda Gray propose et qui tissent «à travers 130 pays et territoires» un réseau de soutien spirituel à toutes les femmes désirant «reconnecter et restaurer les énergies féminines dans un monde masculin.» La newsletter ajoute qu’il s’agit de se «connecter à la toile de féminité créée par les utérus de nos ancêtres maternelles» afin de «guérir les mémoires de nos Mères, leur héritage, et nous même.»
Méditation pour l’Harmonisation à la Bénédiction de l’Utérus
Pour participer à la bénédiction, il faut s’inscrire et suivre des instructions précises : une longue page détaille les gestes et les prières à réaliser. «Prenez deux petits bols et remplissez-en un d’eau (les Eaux Vives du Graal de l’Utérus), et mettez une petite bougie dans l’autre (la Lumière de la Bénédiction qui va emplir votre utérus). L’énergie de l’harmonisation va aussi bénir l’eau, et vous pourrez la boire à la fin ou la partager avec d’autres. / Posez les bols devant vous. / Mettez une musique qui vous détend. / Amenez votre conscience dans votre utérus / […] Ressentez la connexion d’amour entre la terre, votre utérus et votre cœur», etc. A la première lecture, on ne peut s’empêcher de rire, mais jaune : la femme n’est-elle que son utérus ? Miranda Gray, en tout cas, ne parle de rien d’autre que de cycles, de sang ou de ménopause… Faut-il dénoncer l’essentialisme d’un discours qui réduit la femme au biologique ?
La femme : un utérus sur patte ?
Bien qu’elle ne mentionne jamais le cas particulier de Miranda Gray, Emilie Hache répond : il est bon, dit-elle, que des textes célèbrant «le corps des femmes et le pouvoir lié à leurs seins, leur utérus, affirment un lien positif entre les femmes et la nature ou se réfèrent à la déesse. Qu’est-ce qui s’est passé pour que toute référence au corps, i. e. au corps féminin, soit devenue impossible ? Pour qu’on ne puisse plus dire “j’ai des seins”, “j’ai un vagin”, sans que cela suscite immédiatement des hurlements scandalisés ? Cette impossibilité dit en creux l’extrême violence de cette double naturalisation, de la nature et des femmes, qui nous a fait rejeter et notre corps et le monde vivant.» Allant plus loin dans son analyse, Emilie Hache dénonce l’effet pervers d’une culture qui, à force de dénigrer la femme, a produit chez des milliers de jeunes filles le désir éperdu d’être un garçon manqué, de ne pas grandir, de ne pas voir ses seins pousser, de ne pas avoir des règles…
Lolita-complex : le refus de devenir une femme
Combien de filles sont anorexiques par refus de ce corps (si possible «jeune et joli» de séductrice et de génitrice) à quoi la société les réduit ? De ce point de vue, peut-être, il est intéressant que des femmes réinventent la religion, et tant pis s’il faut en passer par des rituels ridicules, voire abscons (2). Emilie Hache insiste : aussi rétrogrades qu’ils puissent paraître, les rituels sont nécessaires car «Il y a une “connexion naturelle entre un mouvement d’émancipation des femmes et une tradition spirituelle fondée sur la déesse” qui rend aux femmes le droit d’être fortes, puissantes et même dangereuses.» Evidemment, son message ne passe pas toujours très bien. Aux yeux d’une certaine gauche anticléricale, l’écoféminisme fait doublement figure de mouvement douteux : d’une part parce qu’il défend l’écologie (dont les aristocrates, puis les nationalistes, ont fait leur thème d’élection), d’autre part parce qu’il est imbibé d’un néopaganisme aux origines plus que suspectes. «Pour le dire rapidement, face au postulat d’une incompatibilité de principe entre religion et émancipation, la dimension spirituelle de l’écoféminisme ne peut être comprise que comme un retour à l’obscurantisme», résume Emilie Hache.
La Défense de la Terre en odeur de satanisme
Ainsi qu’elle le souligne très justement, il est beaucoup plus facile d’être écoféministe aux USA qu’en France : les Etats-Unis n’ont jamais connu la montée des fascismes, ni les revendications du style «Sol et sang». «Une des principales difficultés lorsque l’on cherche à se réapproprier (reclaim) un lien avec le concept de nature […] tient au fait que [ce concept a été] largement accaparé depuis des décennies, sinon des siècles, par une pensée de droite et abandonné simultanément par la gauche qui n’a pas réussi à les défendre sans donner précisément l’impression de défendre des valeurs réactionnaires.» C’est le problème aussi du végétarisme, qui traîne derrière lui sa mauvaise réputation ou de l’anti-spécisme, né en même temps que les mouvements d’avant-garde artistique dans le climat délétère d’une Europe empoisonnée par l’industrialisation et le nationalisme. Si l’écoféminisme finit malgré tout par faire bouger les mentalités en Europe, ce sera donc presque un miracle, parce que l’histoire nous a échaudé, d’une part, et puis aussi, il faut être honnête, parce que les bénédictions de Miranda Gray font vraiment utérlututu.
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A LIRE : Reclaim, recueil de textes présentés par Emilie Hache, éditions Cambourakis, 2016.
CET ARTICLE FAIT PARTIE D’UN DOSSIER SUR L’ECOFEMINISME : «L’écoféminisme peut-il sauver la terre?» / «Une bénédiction mondiale de l’utérus?» / A venir : «Pourquoi avons-nous besoin de la grande déesse?»
A LIRE EGALEMENT : «Alien Tampon : femmes, monstres et fin du monde»
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NOTES
(1) De façon significative, quand le féminisme apparaît au Japon, un de ses textes fondateurs s’intitule «A l’origine, la femme était le soleil». Par allusion à la déesse du soleil, Amaterasu, dont l’Empereur descend. Ce Manifeste est publié dans le premier numéro de la revue Seitô, en septembre 1911 par la fondatrice du groupe, Hiratuka Raichô (1886-1971).
(2) «Se reconnecter avec ce qui nous rend puissantes passe par la redécouverte du culte de la Déesse pré-indoeuropéen en partie détruit avec l’apparition des grandes religions monothéistes. Toutes les écoféministes ne s’y réfèrent pas, mais ce paradigme culturel est présent partout et est connu de toutes.» (Emilie Hache, Reclaim)
La violence fondée sur le genre concerne toutes les femmes, et elle est inacceptable. Ce que révèle le livre de Sandrine Rousseau, c’est la difficulté d’en parler, d’être entendue, et l’importance d'avoir des espaces pour recueillir cette parole.
Mercredi 04 Octobre 2017