Le Festival Erosphère se tiendra pour la première fois à Paris, capitale des plaisirs oblige, du 26 au 31 août. Au programme : des ateliers sur l’énergie sexuelle, la lutte érotique, l’écriture taboue, le bondage (l’art d’attacher et de suspendre). Vous apprendrez aussi à confectionner un gode-ceinture de vos blanches mains. Paris Derrière a voulu en savoir plus sur ce festival bien culotté. L’occasion de poser la question : le sexe est-il politique ?
A partir de la fin aout, auront lieu comme chaque année, les universités d’été des partis politiques un peu partout en France. Elles marquent la rentrée politique après la trêve estivale. A cette occasion, les militants viennent se former dans des ateliers. Ces journées sont rythmées par des discours, conférences et débats autour d’idées de fond.
Et bien, cette année, à la même période, pour la première fois, se tiendra aussi le Festival participatif des créativités érotiques Erosphère, l’université d’été du cul en quelque sorte. Sauf que quand on voit l’affiche (ci-dessus), on se demande s’il ne s’agit pas d’une grosse touze. Et bien non ! Raté !
L’évènement parisien croise art, corps et érotisme. Par ailleurs, Erosphère ambitionne de décloisonner les sexualités hétéro, bi, homo, trans, bdsm, polyamour etc… Pour ses organisateurs, « aujourd’hui, le monde de l’érotisme foisonne, les réflexions sur la sexualité et les genres se multiplient sous des formes très diverses : web, réseaux sociaux, mouvements pro-sex et sex-positives, soirées spécialisées, films, romans (phénomène Fifty Shades of Grey). C’est une véritable vague de désir qui saisit nos sociétés, lesquelles s’interrogent à ce sujet ».
Au programme : pendant 4 jours, vous pourrez participer à des séries d’ateliers animés par des artistes. Ces cours portent des noms parfois hippie-illuminés parfois flippants : « Viens dans mes cordes », « Jeux d’aiguilles » aïe ! rien que d’y penser… l’atelier « Énergie sexuelle: au delà de la pulsion » sera menée par une artiste plasticienne tout juste débarquée d’un stage chez un chamane du Pérou. Autres ateliers : « lutte érotique » « Érotisation burlesque » « L’oreille érotique » (Sade disait que les femmes bandaient avec l’oreille) ou encore « la traversée gustative » animée par la jouisseuse et reine du rock érotique Julia Palombe. Abandonnez vos tricots et macramés, la tendance c’est le « Do it yourself ton gode-ceinture », l’atelier s’appelle comme ça, je vous jure. Vous n’y aviez jamais pensé, hein, les reines du loisir créatif ?
Festival intello, bobo ou bonobo ?
Erosphère peut faire croire que ses organisateurs sont un peu perchés quand on lit sur le site :
« Erosphère, c’est la rencontre de l’Eros – l’amour, la créativité, la sexualité – et de la Sphère - l’harmonie, la légèreté, l’immersion. Cette année, trois thématiques érotiques sont à l’œuvre :— Art — Emprise — Énergie — »
Ok très bien. Mais soyons concrets ! Est-ce qu’on couche ? Est-ce une vaste touze peace and love, genre « Woodstock revival » ? Festival intello, bobo ou bonobo ? 80 € la journée, c’est pas donné, non ? Est-ce l’université d’été du cul ? Le sexe est-il politique ? Toutes ces questions, je les ai posé à Chantal qui fait partie de l’organisation, l’association Erosticratie. Cette trentenaire pimpante a répondu au micro de Paris Derrière. Montez le son ! (oui, je sais, y a pas d’image, on s’en tape, on est pas chez You Tube ici!)
http://www.parisderriere.fr/wp/wp-content/uploads/2014/08/Chantal-Erosphère.mp3
Un évènement où Paris Derrière ne manquera pas d’aller glisser son micro.
Infos et réservation : http://www.erosticratie.fr
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