34739 éléments (3198 non lus) dans 75 canaux
La recherche du tag parfait est un long chemin, une virée sans fin dans les tuyaux d’Internet. On pense parfois réussir à freiner le flux, s’accrocher et se poser, mais on repart éternellement à la recherche de nouveaux plaisirs, de nouvelles sensations. Le vrai luxe c’est de pouvoir se contenter d’un seul tag, d’un nom, d’une cible et de s’y attacher éternellement.
Le fappeur est celui qui se recouvre d’huileSi j’oublie mes premiers émois et l’impact puissant du porno quand j’étais ado, j’ai eu plusieurs phases dans ma dérive obsédante. Il y a d’abord eu la rencontre avec Stoya puis la découverte trop tardive de Sasha, qui restera à jamais la définition parfaite du vice. Plus tard sont arrivées les Veronica, Dillion ou Julia. Des amies de passage, des compagnes d’un temps, qui viennent et repartent sans trop enfoncer leurs ongles dans mon coeur. Depuis tout ce temps, je n’ai jamais réussi à me fixer et j’ai continué à chercher en vain la vérité.
Pourtant, en sautillant de tag en tag, elle était toujours là, m’aidant de sa main experte, de sa voix possédée et de son regard assuré. Pourquoi n’a-t-elle jamais crié mon nom quand j’explosais dans le ciel ?
Le porn est éphémère, on le prend, on le consomme puis on le jette en fermant la fenêtre au moment où le kleenex tombe dans la poubelle. On l’aime quand même, même s’il ne nous marque qu’un temps. Sauf, peut-être, quand on commence à retenir le nom de Krissy Lynn.
Frein à main sur l’autoroute du fapJ’avais certainement dépassé mon 2000e fap au compteur quand j’ai enfin compris ce qui se passait, cette petite tête maligne avait déjà hanté plus d’une fois mon historique. Un déjà-vu puissant qui m’amenait à reconsidérer son nom et me le graver définitivement au fond de ma mémoire défectueuse.
C’était bien elle qui incarnait la délicieuse dérive incestueuse, qui m’avait fait aimer le cuckolding, qui était capable de transformer un glory hole en un rouleau compresseur à fantasmes et qui rendait le clavier de l’ordinateur brûlant. Dotée d’une puissance sexuelle destructrice et d’une perversion rare, Krissy – dans toute sa discrétion médiatique – est devenue au moment où son empreinte s’est révélée à moi être mon absolu.
Une porn star n’a pas besoin d’artifices pour briller, c’est son magnétisme à l’écran qui définit son talent. Les tags, les pratiques, la technique ne sont que des artifices, c’est ce qu’elle a au fond des tripes qui compte, cette tension si difficile à exprimer.
De ce côté là, pas de doute, Krissy a bien le feu en elle, une lave épaisse et brûlante qui avance progressivement vers l’écran. Une libido tellement forte qu’on pourrait s’y suspendre et faire le cochon pendu. Son vice est palpable, gluant, tenace. Dès qu’elle approche, j’ai la même réaction : je suis tétanisé et je bande, c’est comme un réflexe de survie.
La galaxie Krissy LynnDepuis que j’ai capté qui elle était vraiment, je saigne Internet à sa recherche. Je prends un malin plaisir à découvrir chacune de ses vidéos comme si je tombais sur un trésor. À ce petit jeu, voyez les tubes comme la partie très émergée de l’iceberg car sa carrière ne se résume certainement pas à quelques previews sponsos et des vidéos volées. Sa filmographie “officielle” possède plus de 350 scènes et sa filmographie étendue est difficilement quantifiable, entre son site officiel, les scènes custom, sa chaîne Clips4sale, ManyVids et les micro prod pour lesquelles elle tourne avec plaisir. Le délire est infini et devient coûteux car introuvable par des voies détournées. D’après ma calculette, on dépasse aisément le bon millier de scènes, toutes plus fascinantes les unes que les autres.
Puis ce n’est pas tout, elle connaît la valeur de son magnétisme et n’hésite pas à monétiser très cher ses services. 240 dollars les 30 minutes au tel ou 500 la vidéo custom, si vous êtes accro, va falloir banquer. En absence de fan généreux qui auraient la bonté de nous partager sa folie, nous voilà donc contraint à envisager Krissy Lynn non pas comme la plus puissante des actrices en activité mais aussi comme un magnifique gouffre financier.
Le pire dans cette affaire chronophage c’est qu’elle répond à toutes les demandes, tous les fantasmes, toutes les absurdités de nos cerveaux de fappeurs obsédés. Du fist avec Veronica Avluv, du role-play points, des mises en scènes où vous incarnez son patron, son frère, son ex, son mec, son futur ex, son soumis, son dominant, tout y passe, elle mange même un oeuf pour la modique somme de 7 dollars. J’ai envie de tout acheter, tout, je me retiens en m’attachant les mains dans le dos ou en écrivant sur elle.
Le pouvoir du viceJ’aimerais bien décrire plus précisément mon obsession pour elle, mais je n’arrive pas à trouver plus de mots pour décrire l’adrénaline qui pulse en moi quand elle apparaît. Elle a le pouvoir du vice, celui qui me scotche au siège, l’unique raison qui me pousse à mater du porn.
Voilà bientôt 20 ans que le porn est entré dans mon cerveau et qu’il s’y sent merveilleusement bien. Pas de lassitude ou d’ennui, toujours des fantasmes qui s’expriment et prennent forme sur écran avec la même force. Dans ce flux incessant d’images porno, Krissy Lynn est entrée par la fenêtre pendant que j’ouvrais la porte aux tags. Elle m’a surpris, mis les mains sur les yeux puis a fait sa magie noire. Depuis quelques mois, je n’ai d’yeux que pour elle, comme ensorcelé. Tous les tags ont disparu et se sont collés à son regard hypnotisant. J’aime toute sa perversion, je ne la regarde même plus comme une actrice, elle incarne dorénavant le Tag Parfait.
Punition : 2 coups de cravache sur ma chatte pour avoir pété une troisième fois dans le lit alors que Maître venait de me dire « Si tu pètes encore une fois, tu seras punie ». Il est évident que c’était un jeu entre nous (hihihi).
Je voulais parler d’un rituel auquel mon Maître et moi sommes très attachés, il s’agit d’une petite habitude que N/nous avons prises lorsque les enfants vivaient encore à la maison. A cette époque, pour pouvoir parler de choses importantes (ou non) loin des oreilles adolescentes, N/nous prenions la voiture et allions N/nous promener…
Cette habitude est tellement ancrée en N/nous que même maintenant, alors qu’ils sont grands et vivent leurs vies, toutes N/nos décisions importantes ne se prennent qu’en voiture. C’est en roulant que N/nous discutons, réfléchissons et fixons la direction à prendre pour N/notre présent et N/notre avenir.
Ainsi hier N/nous sommes partis en ballade et Maître, qui a maintenant les clefs de ma destinée entre les mains, m’a annoncé la direction que devait prendre ma vie professionnelle. Il ne veut plus que je me disperse dans toutes les directions sous prétextes de ne pas vouloir m’éloigner de lui (je suis très fusionnelle), Il veut que je m’oriente vers ce que j’ai toujours aimé faire et que je reprenne un ancien projet que j’avais abandonné en raison de circonstances personnelles très compliquées. Je vais donc me replonger à fond dans la psychologie ainsi que dans l’écriture et ce coup-ci Il prendra les choses en main de manière à ce que je ne m’entiche pas d’une nouvelle passion subite qui me fera oublier l’essentiel et surtout Il m’aidera à lutter contre ce prédateur naturel qu’est la procrastination (rien de pire pour moi que cette manie de tout remettre à plus tard).
Cet article 04 Mai 2016 est apparu en premier sur La Part De L'Ombre.
http://www.tdg.ch/geneve/dessinemoi-famille-xxiesiecle/story/18808326|L’Ecole Active de Genève a accueilli samedi la Journée internationale pour l’égalité des familles. Plus de 200 enfants et parents de la région étaient réunis, à l’appel de l’Ecole des parents, de l’association 360, de Familles arc-en-ciel et de Bloom and Boom, pour mettre en avant les familles de tous horizons. Au rez, on peignait une fresque intergénérationnelle. Au premier, les enfants avaient le choix entre plusieurs ateliers originaux. Mais au-delà de l’aspect festif, cette célébration de la Journée internationale pour l’égalité des familles visait aussi à sensibiliser les Genevois à la diversité des configurations familiales…
«Dessine-moi une famille du XXIe siècle…» https://t.co/PpbIeqOifO #Genève pic.twitter.com/W6WnypYK0m
— Tribune de Genève (@tdgch) 4 mai 2016
Dans la foulée de Nuit Debout mais aussi de l’annonce de la tenue d’un «Camp d’été décolonial» réservé aux personnes racisées en août prochain, on a vu resurgir ces dernières semaines le vieux débat sur l’opportunité ou non de réserver, au sein des luttes, des temps et des espaces à la non-mixité.
Plus que de débat, il faudrait d’ailleurs parler d’attaques particulièrement violentes (venues aussi bien de la droite ou de l’extrême-droite que de membres du gouvernement) contre des militant-e-s féministes et/ou antiracistes dont le seul «tort» a été de recourir à un outil d’émancipation qui a fait ses preuves depuis les années 60 et 70 et qui a été utilisé, entre autres, par le Mouvement de Libération des Femmes (MLF) ou par les Afro-Américain-e-s.
On ne reviendra pas ici sur toutes les raisons qui justifient que les personnes victimes d’une forme ou d’une autre de domination sociale se retrouvent parfois entre elles pour partager leurs vécus et élaborer des stratégies de résistance. Suffisamment de bons articles ont été publiés en ligne récemment qui les explicitent très bien. Citons par exemple ceux de Marie Kirschen (rédactrice-en-chef de la revue lesbienne Well Well Well) sur Buzzfeed, de Caroline de Haas (fondatrice d’Osez le féminisme !) sur Mediapart ou de Christine Delphy (cofondatrice du mouvement radical lesbien Les Gouines rouges en 1971) sur Les Mots Sont Importants.
On se bornera donc à rappeler que la non-mixité choisie (qui n’a évidement rien à voir avec la non-mixité subie que représentent l’apartheid ou la ségrégation) a été et est toujours utilisée par certaines organisations LGBT (principalement lesbiennes et trans). C’est pourquoi toute personne qui dit se soucier des droits des minorités sexuelles et qui connaît un tant soit peu l’histoire des militantismes féministes et homosexuels devrait s’élever contre cette cabale visant à délégitimer l’usage de la non-mixité par des personnes subissant au quotidien une homophobie, un sexisme et/ou un racisme systémiques.
Le grand militant anticolonialiste Frantz Fanon (1925-1961) aimait rappeler ce conseil que lui avait donné un jour son professeur de philosophie : «quand vous entendez dire du mal des Juifs, dressez l’oreille : on parle de vous». Il s’agissait alors, pour le penseur martiniquais, de souligner la proximité des racismes anti-noir et anti-juif. En paraphrasant cette sage maxime, on pourrait, de la même façon, dire aux gays tentés de joindre leurs voix à celle de la meute hurlante : «quand vous entendez dire d’une minorité qu’elle verse dans le communautarisme et le sectarisme, quand on l’accuse de pratiquer une discrimination qu’en réalité elle subit, quand on lui reproche de ne pas se fondre suffisamment dans le moule républicain…». Et bien, c’est aussi de vous, homosexuels, que l’on parle. Même si vous vous pensez être protégé par le fait d’être un homme, blanc et cisgenre.
Photo : des membres du Black Panthers Party, mouvement révolutionnaire africain-américain des années 60 et 70 qui a théorisé la non-mixité militante © DR
Pétition « Pour le droit à la non-mixité » ici.
The post Oui, la non-mixité est un outil d’émancipation légitime ! appeared first on Heteroclite.
Armando est un Vénézuélien aisé d’une cinquantaine d’années. Prothésiste dentaire peu gâté par la nature, il vit en solitaire à Caracas. Quand il sort, il drague de jeunes garçons qu’il invite chez lui contre paiement. Mais cet homme froid, indifférent, ne supporte pas le contact physique et ne les touche pas. Après leur avoir demandé de se déshabiller, il se contente de regarder leur corps nu en se masturbant.
Un jour il tombe sur Elder, 17 ans, chef d’une bande de voyous des quartiers pauvres. Sauf que cette petite frappe se montre réfractaire aux jeux d’Armando et le lui fait savoir en le tabassant. Le quinquagénaire persiste pourtant à le suivre, protégeant en quelque sorte ce petit caïd brutal qui, motivé par l’argent, commence à lui rendre visite de plus en plus fréquemment. Ils finissent même par habiter ensemble. Contre toute attente, Elder se met à éprouver des sentiments, voire une passion pour Armando. Celui-ci a pourtant d’autres plans…
Relation impossible
Ce premier film au titre original «Desde Allá», signifiant littéralement De là-bas, est basé sur une histoire vraie du scénariste Guillermo Arriaga, notamment auteur de «21 grammes». Il lui a valu le Lion d’or à la dernière Mostra de Venise. Lorenzo Vigas Castes y explore une relation impossible, un duel sur fond d’ébats tumultueux, complexes, entre un vieux pervers à la fois dépressif et distant et un adolescent aussi ingérable qu’agressif et fougueux.
Au départ cette liaison ne paraît pas très crédible. Mais on la comprend mieux dans la mesure où Lorenzo Vigas Castes place son récit dans un pays rongé par la crise économique où règne la lutte des classes, avec un écart phénoménal entre les salaires des riches et des pauvres. Aux abois, Elder cède logiquement au confort du monde d’Armando, avant que son appât du gain se transforme en besoin affectif.
Volonté de choquer
Surtout, le réalisateur se passionne pour la thématique de la relation au père depuis son court-métrage «Les éléphants n’oublient jamais», où il traitait du désir de vengeance d’un frère et une sœur contre leur père abusif. Il explore le sujet sous un autre angle, Armando et Elder souffrant pareillement de l’absence d’une parentale. En dépit de sa prestigieuse distinction vénitienne, tout n’est pas parfait dans ce film qui pèche par son esthétique relative et une curieuse volonté de choquer. En revanche les deux acteurs principaux, Alfredo Castro et Luis Silva, se montrent très convaincants dans cette union toxique entre deux caractères que tout oppose, leurs aspirations, leur âge et leur condition sociale.
» Sortie aujourd’hui