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Cet article Opening de Virage : une deuxième saison pour le club Parisien inclusif provient de Manifesto XXI.
Avec le début du printemps, la sortie d’hibernation se fait doucement chez les festivals, collectifs, soirées et lieux partout en France. C’est aussi l’heure du réveil pour la faune du périphérique, chiendent sous les autoroutes, comme le club Virage. A l’occasion de sa réouverture, nous avons rencontré Rag, co-directrice artistique du lieu.Gérer un lieu festif à Paris n’est pas de tout repos. Avec la fermeture en cascade de tous nos lieux de fêtes, qui ont fini d’être décimés par le COVID, la nuit parisienne tente doucement de retrouver des espaces qui lui sont propres. C’est sous le périphérique, entre le 17ème arrondissement et Saint-Ouen que se niche Virage, un des clubs nouveaux arrivants de la capitale. Pour cette deuxième année d’ouverture, le pari est ambitieux : réunir 1200 clubber·euse·s sur le même dancefloor autour d’une programmation de qualité mais aussi de valeurs éco-reponsables, queer et bienveillant·e.
Pour relever ce défi, la co-programmation du lieu à été confiée à Rag, experte du milieu queer lesbien avec la Direction Artistique depuis 10 ans maintenant de l’emblématique collectif Barbi(e)turix et co-organisatrice de la Wet for Me. La deuxième personne aux manettes est issue d’un milieu totalement différent : Ben, directeur artistique et co-programmateur du Badaboum. L’occasion de faire dialoguer des esthétiques, des publics et des artistes qui ne se rencontrent que peu d’habitude autour de valeurs communes.
Pour Rag, la programmation du club est une opportunité de “se frotter à d’autres univers” en laissant entrer des esthétiques techno, mais aussi le milieu LGBTQIA+ ou encore en laissant carte blanche à des collectifs habitués des nuits parisienne. Des soirées sont ainsi dédiées à la La Kindergarten, la Darude, les Soeurs Malsaines ou encore Gouter de Nuit… L’occasion aussi de mixer les communautés : queers de toustes les musiques, unissez-vous !
Pour que les personnes queer se sentent bien, c’est toute l’organisation du club qui s’engage : “Nous avons une réelle envie de faire de Virages un lieu safe au maximum pour les personnes queer. Tous les personnels du lieu, des agents de sécurité en passant par le bar et la personne qui s’occupe des toilettes ont suivi une formation d’accueil ont suivi la formation Consentis contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu festif”
Un engagement pris jusqu’aux mots utilisés pour faire la promotion des soirées du club. Rag nous explique : “Je ne veux pas du vocabulaire de la violence pour faire la promotion d’une soirée. Nous, les personnes queer, subissons assez de violence au quotidien pour s’en voir imposer dans nos espaces festifs”.
Trois recos de soirée par Rag, validées par la rédac :
La soirée d’ouverture du lieu pour “Make our gay dreams come true” avec Planningotorock, lae mage de nos nuits LSDXOXO, TTRISTANA pour ravir notre public marseillais, sans oublier Corrine et les perfs drags de qualité assurées par Ghost Electra le samedi 15 avril.
La carte blanche au collectif Barbi(e)turix avec Miss Kittin, Maud Geffray, De Vedelly, Rag le 5 mai
Une baise consentie entre Soeurs Malsaines et le collectif lyonnais [NO GENDER] le 13 mai
Un retour sur scène en DJ set de Rebeka Warrior, avec Alexi Shell en live et Musinger le 8 juillet
Cet article Opening de Virage : une deuxième saison pour le club Parisien inclusif provient de Manifesto XXI.
Un article de Catherine Lalonde paru dans Le Devoir du 4 Avril 2023. Photo Valérian Mazataud.
Ce sont des logiciels qui évaluent, pour les réseaux sociaux, les contenus en santé sexuelle qui y sont affichés. Mais « ces robots et algorithmes n’arrivent pas à faire la différence entre un message de prévention et d’éducation sexuelle et un message à contenu sexuel. Pour eux, ce sont les mêmes mots », explique Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire à la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES).
La CLES a dû lutter pour récupérer son compte Facebook en 2021, lors de sa campagne de lutte contre la prostitution, nommée « Un trop grand prix ». « Nous, quand on veut faire la promotion de relations sexuelles égalitaires, on utilise des mots semblables à ceux qu’on peut retrouver dans les abus sexuels. »
« Le robot ne sait pas faire la différence. C’est un problème. » Surtout pour un organisme de prévention et d’éducation, pour qui il est important d’utiliser le bon vocabulaire. Magaly Pirotte, fondatrice de Sex-Ed +, est, elle aussi, une habituée de la lutte contre les algorithmes des réseaux sociaux. Sa petite entreprise propose des outils colorés de visualisation des organes génitaux qui permettent de voir et de toucher, par exemple, l’intérieur d’un vagin. « J’ai été barrée trois fois d’Instagram. Jamais de Facebook, qui n’a jamais fermé mon compte, mais ils me font du shadow banning », raconte-t-elle au Devoir.
Du shadow banning ? « Ça n’a jamais été une pratique reconnue par Meta », explique Charlie Fernandez, du studio Réverbère, une agence de « performance numérique spécialisée Meta ». La procédure, qu’on peut traduire par bannissement furtif, aurait cours depuis 2015, dit-il. « Ce sont des pénalités invisibles à l’usager, qui rendent ses actions invisibles à l’ensemble de la communauté. Dans le cas de Magaly, c’est une réduction massive de la découvrabilité de ses contenus. »
Je vois bien que, pour les réseaux sociaux, organes génitaux = pornographie.
— Magaly Pirotte
La dernière aventure de Mme Pirotte ? À la veille du 6 février, Journée internationale contre les mutilations génitales, elle s’apprête à « lancer un outil qui n’a jamais été fait nulle part, pour la reconstruction clitoridienne ». Ce sont trois modèles en silicone ; des exemples de reconstruction après l’excision ou l’infibulation.
Mais le 5 février, ses comptes LinkedIn personnel et professionnel sont bloqués. « J’ai perdu, d’un coup, tout mon carnet d’adresses : 12 000 contacts. C’est tout mon réseau professionnel — des gynécologues, des professeurs, des physios, des travailleuses sociales de partout dans le monde. » Au milieu du mois de mars, malgré de nombreuses démarches, elle n’en avait pas encore retrouvé l’accès.
Cherchez l’amour, il n’y est pasAutre business, même type de problème : Mélanie Trudel, alias Mlle Trudel, a une agence de rencontres qui offre différents services, dont une application made in Québec en fonction depuis 2018. « J’ai tellement perdu de temps et d’argent à travers des firmes marketing qui pensaient pouvoir m’aider. »
« Tout allait bien et, du jour au lendemain, URL bloquée, possibilité de faire de la publicité bloquée par Facebook. On pense que ça a un lien avec l’arrivée de Facebook Rencontres. Le Groupe Match — qui regroupe Tinder, OKCupid, Meetic —, lui, s’affiche sans problème. »
Mme Trudel a maintenant abandonné l’idée de faire voir son application sur Facebook, ce qui mine son plan d’affaires. « C’est comme si j’avais créé un immense garage qui fonctionne parce que j’ai des abonnés, des témoignages, même des bébés qui sont nés de couples qui se sont rencontrés par mon appli, mais je ne suis pas capable de le faire connaître. »
« Je pense à donner mon appli à une gang de jeunes en marketing qui pourraient trouver comment la faire fonctionner dans les systèmes actuels. Peut-être que j’ai juste le nez trop collé depuis des années sur le problème, mais je ne vois pas de solution. »
Le pouvoir de la publicité« Si on est une entreprise, ce qui fait qu’on va prêter plus ou moins l’oreille à nos problèmes de réseaux sociaux, c’est souvent le budget qu’on a investi en publicité. Ainsi, on voit souvent des marques qui véhiculent des valeurs extrêmement importantes socialement et qui sont malheureusement mal interprétées par les algorithmes », explique Charlie Fernandez, de Réverbère.
« Les gens pensent que, sur les réseaux sociaux, tout est en lien avec le créatif — le visuel ou le texte lié. Ce n’est que partiellement vrai. Sur Meta, par exemple, on donne des informations qui permettent aux algorithmes de valider la démarche publicitaire. Ainsi, notre site Web va être analysé. Tout ce processus de collecte et d’analyse de données est recoupé ensuite avec les conditions d’utilisation de la plateforme. »
Et ces recoupements se font parfois de manière abrupte. « Un exemple : si tu veux faire de la publicité pour des sirops pour aromatiser des cocktails, ça va être identifié comme un produit à base d’alcool. Et tu ne pourras pas en faire la publicité aux gens en bas de 21 ans, même si la majorité au Québec est de 18 ans », illustre M. Fernandez.
« On voit plein de mélis-mélos comme celui-là, rigolos tant qu’on ne se retrouve pas à devoir les gérer. »
« Ben oui, le pire, c’est que je réponds aux règles ! » s’insurge, en effet, Magaly Pirotte. « Mon matériel est éducatif. Mais je vois bien que, pour les réseaux sociaux, organes génitaux = pornographie. Mais ça veut dire qu’il n’y a pas d’éducation sexuelle possible. »
Le plaisir des hommes, la santé des femmesÀ la fin de l’année dernière, le Center for Intimacy Justice, aux États-Unis, a réussi à faire changer les règles de Meta sur les publicités de santé sexuelle et reproductive. L’argument ? Un rapport démontrant le rejet systématique des publicités pour la santé des femmes, surtout sexuelle.
Des culottes menstruelles ? De l’information sur la ménopause ? Publicités refusées. Le visage d’une jeune femme souriante et suante recouvert de gouttes de similisperme pour un médicament pour la dysfonction érectile ? Publicité acceptée.
Un rapport assez probant pour que Meta change ses politiques à l’automne 2022. Maintenant, « les publicités peuvent également promouvoir l’éducation sexuelle, à condition qu’il n’y ait pas de contenu sexualisé ou suggestif et que l’accent soit mis sur la santé et non sur le plaisir ou l’amélioration des performances sexuelles », a donné en exemple au Devoir le réseau social.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Reproductions 3D des organes génitaux féminins fabriquées par l’éducatrice sexuelle et fondatrice de SEX-ED +, Magaly Pirotte
« Si les messages relatifs à la santé sexuelle des femmes sont autorisés, nous avons des règles concernant la nudité et l’activité sexuelle chez les adultes qui limitent l’affichage de la nudité ou de l’activité sexuelle. » Ça, c’est en théorie. En pratique, faire reconnaître à Meta qu’on respecte ses politiques peut être très compliqué.
Même situation chez LinkedIn. Le jour suivant l’envoi des questions du Devoir, Magaly Pirotte a soudainement récupéré son compte LinkedIn personnel. Elle a recouvré l’accès à son compte professionnel quelques jours plus tard. « Il semble que nous ayons commis une erreur qui a maintenant été corrigée », a répondu Sandya Patel pour LinkedIn. « Je pense que je vais tout de suite ajouter cette dame à mes contacts LinkedIn », a conclu avec humour Mme Pirotte.
Le billet Ces algorithmes pour qui la santé sexuelle n’existe pas apparaît en premier sur SEX-ED +.
La domination adulte (3/3) : L'école de la violence
Pour Ilana, 10 ans, les punitions ne servent à rien car "cela rend les élèves tristes". Quand la maîtresse lui crie dessus, Lyna, 12 ans, "ne comprend plus rien". En maternelle, des enfants sont maintenus de force pour faire la sieste. D'autres se font humilier par des animatrices et d'autres élèves parce qu'ils pleurent trop souvent. Des parents d'élèves découvrent que, sur les temps périscolaires, personne n'est en charge de changer les plus petits... Quant à Claire, 40 ans, elle retrouve, dans le regard de son ex-conjoint violent, les yeux de sa mère qui ne l'aimait pas...
Au-delà des violences les plus graves, physiques et sexuelles, à quels types de violences invisibles, acceptées, voire encouragées, les enfants sont-ils exposés ? Pourquoi ces violences participent-elles de la domination adulte ? Comment ces réflexions s'articulent-elles avec les questions féministes ? Sans entrer dans les polémiques sur les modes d'éducation (faut-il consigner l'enfant dans sa chambre ?), cet épisode donne à écouter des paroles rares et fortes d'enfants et d'adultes se souvenant de leur enfance. Il interroge les relations entre adultes et enfants à l'école et à la maison, et met en lumière la violence et le pouvoir au prisme de l'âge.
Comment nous, adultes, accueillons-nous les enfants dans ce monde ? Quelles relations entretenons-nous avec eux ? Comment les considérons-nous ?
Avec :
- Ilona, Lyna et d'autres enfants
- Le collectif SOS Périscolaire
- Claire du collectif Enfantiste
- Daniel Delanoé, psychiatre et anthropologue
- Juliette Rennes, sociologue
- Dorothée Dussy, anthropologue Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.Lectures et chants :
- Laissez les enfants, Anne Sylvestre
- L'enfant qui pleure au fond du puits, Anne Sylvestre
- La croisade des enfants, Jacques Higelin
- Ma chérie, Anne Sylvestre
Remerciements :
- Daliborka Milovanovic
- Les membres du collectif SOS périscolaire
- Hazel
- Houyem
- Sarah Benichou
- Annabelle Brouard
Ressources :
- L'observatoire de la violence éducative ordinaire
- Le collectif Enfantiste
- La domination adulte, préface Christine Delphy
- Les châtiments corporels de l'enfant, Daniel Delanoe
- Le berceau des dominations, Dorothée Dussy
- La révolte des mères
- Quand on te fait du mal, informations sur les violences et leurs conséquences, illustrées par Claude Ponti
- Une enfance en Nord, Marion Cuercq
- « Conceptualiser l’âgisme à partir du sexisme et du racisme. Le caractère heuristique d’un cadre d’analyse commun et ses limite », Juliette Rennes, Revue française de science politique, 2020/6 (Vol. 70), p. 725-745.
- « Déplier la catégorie d’âge », Juliette Rennes, Revue française de sociologie, 2019/2 (Vol. 60), p. 257-284.
- Le film Alerter les bébés de Jean Michel Carré
- Doit-on protéger les enfants ? Les voies de la domination adulte de Tal Piterbraut-Merx
- L'émancipation des mineurs, une prise en main ? de Tal Piterbraut-Merx
- Webinaire Justes Enfances : En quoi les enfants sont-ils des objets politiques ? Bonne nouvelle, Un podcast à soi se décline en livre ! Du micro à la plume, Un livre à soi de Charlotte Bienaimé nous donne à lire ce qui fait les questions d’aujourd’hui : le sexisme ordinaire, la grossophobie, le rôle des pères, la transidentité, les luttes sociales, l’écoféminisme, le prix du sexe ou encore l’horloge biologique. Un livre ARTE Éditions / Stock, disponible en librairie.
Le Planning familial met en ligne un tchat pour une information fiable, sécurisée, confidentielle et gratuite sur l’IVG, avec le soutien de la Fondation des Femmes. Le 30 mars, le Planning familial lançai à la Cité Audacieuse (Paris, 6ème arrondissement) son tchat en ligne accessible depuis le site internet Cette traduction numérique du numéro vert […]
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Entretien avec le Dr Patrice Cudicio, médecin, responsable d’enseignement pour le Diplôme Inter Universitaire de Sexologie du Grand Ouest En tant que sexologue, rencontrez-vous beaucoup de patients qui viennent vous voir pour des troubles de l’érection ? Constatez-vous une recrudescence particulière de ce phénomène ? Et si oui, comment l’expliqueriez-vous ? Oui, c’est un des … Continuer la lecture de « LES DYSÉRECTIONS »
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