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Les Anges Déchues évoluent et il est temps de tourner la page pour se moderniser. Nnous avons commencé à fabriquer des colliers en laiton chromé, puis Nnous avons évolué en fabriquant des colliers en acier totalement an allergène donc des colliers n’ayant plus besoin d’être chromé. Ces produits plaisent beaucoup et le succès a été immédiat. Maintenant Nnous sommes en train de travailler sur les colliers en Bronze.
Nnous ne fabriquons plus de collier en laiton chromé. Il est temps de liquider le stock restant à des prix imbattables : Ici
Pour honorer la mémoire de Leelah Alcorn, jeune trans de 17 ans qui s’est donnée la mort fin décembre, des dizaines de personnes se sont données rendez-vous à Berne ce samedi 3 janvier pour une marche aux bougies. Sous l’impulsion des Jeunesses Socialistes de Berne, ils ont marché depuis la gare jusqu’à la Weisenhaus Platz, en distribuant des flyers pour sensibiliser la population sur la transphobie.
Belle solidarité
«Ma mort doit avoir un sens», écrivait Leelah sur son blog avant de se suicider. Les organisateurs de la manifestation ont gardé ces écrits sur les tracts, une manière de préserver le dernier message de la jeune trans. Une trentaine de personnes ont défilé dans les rues, bougies à la main, pour sensibiliser sur les discriminations faites aux trans et aussi pour faire acte de solidarité: «Nous apprécions cet élan de solidarité, d’autant qu’il n’y avait pas de transsexuels parmi les participants», écrit l’organisation Transgender Network Switzerland (TGNS) sur sa page Facebook.
Le président de TGNS, Henry Hohmann, s’inquiète du sort de cette minorité: «En Suisse, les jeunes trans subissent une énorme pression.» Une discrimnation qui peut conduire à la dépression, voire pire. L’histoire de Leelah Alcorn a soulevé une vague d’émotions sur internet et les réseaux sociaux. A constater, son suicide a eu un écho, certes malheureux, mais ce fait divers a pris une ampleur touchante pour pouvoir aborder la question souvent minimisée du transgendérisme.
L’autel phallique – crédit Camille
Pour cette année qui commence, je vous envoie une carte postale ensoleillée qui j’espère placera 2015 sous de bons auspices.
En pleine découverte d’une plage paradisiaque thaïlandaise, voilà que je tombe sur un « autel phallique » (le nom est de moi), sorte d’empilement de statues phalliques honorées de rubans, appelant à la fertilité. Il s’agirait d’un signe du syncrétisme religieux millénaire entre hindouisme et bouddhisme – merci @valatini pour la formule.
Pourtant, en repartant prendre l’avion qui allait me ramener vers Bangkok, j’ai trouvé un panneau qui dressait une liste assez surprenante d’objets interdits dans les bagages : outre les statues de bouddha, y étaient mentionnées les « publications obscènes ». Il étaitd’ailleurs impossible de consulter youporn ou tout autre tube de porno depuis l’hôtel où je me trouvais : merci le fournisseur d’accès qui a appliqué la loi locale au pied de la lettre.
Les phallus en bois sont donc moins obscènes que les êtres de chair et de sang ? La réalité est nichée entre les deux.
Il en est de même à propos de la prostitution. Avant de partir en vacances en Thaïlande, on m’avait dit à plusieurs reprises que la prostitution y était quelque chose de non seulement très développé, mais d’agressant : se promener en touriste équivaudrait à y croiser à tous les coins de rue des prostituées qui vous proposent leurs services, voire des « ping pong pussy shows » (je vous laisse vous documenter).
Pourtant, si je veux bien croire que ceux qui m’ont raconté leurs séjours n’ont pas menti, ma propre expérience diffère. Non, je n’ai pas croisé de prostituées ni de rabatteurs à « smoking pussy shows » (je vous laisse vous documenter). Je n’ai sciemment pas mis les pieds dans les quartiers « chauds » aux heures nocturnes, et ceci explique peut-être cela : promenez-vous à Pigalle le soir, combien de propositions de « come see show inside » vous fera-t-on ?
Car qui sait que la prostitution est officiellement interdite en Thaïlande ? Différentes lois la condamnent, alors qu’elle y semble florissante et que les autorités n’y trouvent pas forcément à redire. Voilà encore un hiatus, une loi qui ne reflète pas la réalité d’un pays, et une situation pas aussi évidente que ce qu’on aurait pu croire de prime abord.
Tout n’est pas noir, ou blanc, strictement interdit ou libéralisé, la réalité est un flou artistique fait de notre humanité. Pour 2015, je vous propose de ne pas repartir à zéro avec plein de bonnes résolutions de changement. Que ce soit en Thaïlande ou en France, je vous souhaite une année 2015 en paix dans le flou, avec ce que vous êtes et avec vos contradictions qui font votre richesse.
Pour celles et ceux qui voudraient (encore) en savoir davantage sur son contenu avant de commander le dernier numéro de Darkness Fanzine - au prix modique de 11 euros -, je ne peux qu'orienter votre curiosité bien légitime vers la très belle note de lecture rédigée et postée par Albert Montagne sur son désormais célèbre Blog censorial, que je reproduis ici pour vous :
Le nouveau Darkness, dirigé de main de maître des ténèbres par Christophe Triollet, vient de paraître. Le présent n° 15, Gore et censure au cinéma, est en réalité le cinquième opus d’un fanzine, unique en son genre, qui s’est spécialisé sur la censure au cinéma. Rappelons les précédents numéros : Violence et censure au cinéma en France (n° 11, décembre 2010, 70 p.), Sexe et censure au cinéma en France (n° 12, décembre 2011) 120 p.), Politique, religion et censure en France (n° 13, décembre 2012) 136 p.) et Cinéma américain, censure, déviances et perversions (n° 14, décembre 2013, 152 p.). Dans le présent Darkness (148 p.), comme le souligne Cristophe Triollet dans son éditorial, le cinéma Gore, entre tripailles et boudins, rime à merveille avec la censure et ses coupes sanglantes. Comment ne pas penser à l'oeil crevé par une lame de rasoir dans Un chien andalou par le précurseur et surréaliste Luis Buñuel en 1929 ? D'entrée, Julien Bono nous plonge dans un bain de sang avec NIFFF 2011 : Le gore, d’un monde de représentation à son institutionnalisation. En 2011, Le Festival international du Film fantastique de Neuchâtel consacra son Cycle rétrospective au Gore avec des films allant de La séparation des sœurs siamoises (1898) du Dr Eugène Doyen - goreman malgré lui : ses films scientifiques destinés à une diffusion interne, exclusivement pour des étudiants en médecine et des médecins, mais diffusés publiquement à son insu, firent l’objet d’un procès gagné en 1905 contre un opérateur indélicat - à Blood Feast (1963) de Herschell Gordon Lewis, le seigneur du gore. Si L’horrible fin d’un concierge (Pathé, 1903) fut aussi projetée, on peut regretter l’absence de la mythique - et introuvable ! - Quadruple exécution de Béthune (Pathé, 1909), film d'actualités qui a enfanté la censure du cinéma français ! Florent Christol, dans La violence du slasher film, une affaire de morale, dévoile le slasher, genre d’horreur qui s’organise autour d’un serial killer, psycho killer ou fool killer, masqué (Freddy, clown) ou défiguré (zombie), qui terrorise et, surtout, qui tue à l’arme blanche (slash signifiant taillader, balafrer, couper...). Mélangeant force tripes et hémoglobine, Lionel Trelis affine ce portrait avec le Croquemitaine, morale puritaine et gorification. Benjamin Campion, dans L’horreur à la télévision américaine, quand la peur s’invite dans le salon, narre l’évolution de la représentation de l’horreur sur le petit écran étasunien en soulignant le problème inhérent des séries télévisées : comment faire peur semaine après semaine et fidéliser le spectateur ? Dans Pré-code : le miroir aux alouettes, Faux-semblants et idées reçues sur le cinéma Hollywoodien des années 1930-1934, l’auteur étudie les Trésors cachés de la Warner édités en DVD où de nombreux films interdits des Années 30, jusqu’alors tabous et inédits, sont désormais proposés au public. De bonnes pépites en perspective. Yohann Chanoir autopsie froidement Le Gore dans les films sur le Moyen Age, d’un passé à l’écran au passé comme écran. Fred Bau dissèque avec brio Le Gore cronenbergien et, dans Paul Verhoeven, Goor, vous avez dit Goor ?, marie intemporellement La chair et le sang (film sublime et à part sur un Moyen Age gore), Robocop, Total Recall et Starship Trooper... Lionel Grenier, dans Fulci, le Gore et la censure, montre les ravages - mais aussi les avantages - des coupes de la censure sur le gore : le réalisateur persécuté, mais rendu aussi célèbre par la censure, doit faire preuve d’une incessante créativité pour leurrer et contourner les interdits. Eric Peretti, dans De l’influence d’Akira Kurosawa, sur le cinéma sanglant, multiplie les éruptions violentes et démesurées d’hémoglobine qui traversent l’œuvre du cinéaste japonais. Sébastien Lecocq, dans L’épopée Sushi Typhoon, Sexe, Gore et humour potache, propose une histoire aussi folle que brève d’une compagnie qui, en seulement sept films, inventa la recette d'un cocktail de gore décapant et unique. Gore au sens propre et défiguré est, du même auteur, Lucifer Valentine, Sympathy For The Devil, avec une trilogie expérimentale, underground et extrême. Dans Torture, Inquisition et sorcellerie au cinéma, Albert Montagne s’attache, avec un malin plaisir, à dé/tailler les différentes méthodes d’obtention des aveux pratiquées par l’Église sur ses brebis noires et égarées. Alan Deprez, dans Gorenographie, Du sang, du foutre et des Vampires, fait cohabiter le plus naturellement du monde pornographie et gore. Fabrice Lambot, dans Une différence d’appréciation, sur le degré de violence du film, dénonce la difficulté de produire des films d’horreur en France. Christophe Triollet clôt l’ensemble avec Actualité de la censure au cinéma, remarquable rappel d’une année de notes cinéphiles de son blog Darkness Fanzine. Précisons que John Capone, l'auteur de l'illustration de couverture fort réussie, est aussi celui de la couverture de Jean-Pierre Putters, Ze Craignos Monsters, Le retour du fils de la vengeance (Vents d’Ouest, novembre 2014). Enfin, il faut souligner la présentation brochée, fort élégante du numéro, la qualité du papier et l'iconographie surabondante. Bref, un ouvrage désormais indispensable sur le Gore au cinéma à se procurer (comme les numéros antérieurs, certains étant déjà épuisés).
Albert Montagne