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Deux hommes homosexuels ont été violemment agressés les 29 et 30 juillet dernier, au Parc Micaud, où s'était déjà déroulé en 2018 une série de guet-apens homophobes sur le même mode opératoire. Deux suspects mineurs ont été interpellés.
L’article Deux jeunes de 17 ans interpellés après de nouvelles agressions homophobes dans un parc de Besançon est apparu en premier sur Association STOP Homophobie.
Cet article Récits d’amour et de famille, célibat et fête queer : nos recos lectures de l’été provient de Manifesto XXI.
En vue des longues semaines d’août qui s’étalent devant nous, la rédaction de Manifesto XXI vous confie ses coups de cœur lectures. Une sélection d’ouvrages sortis cette année à glisser dans la valise, pour penser l’amour, les corps queers, la fête et les dramas.En plus de tous·tes les auteurices mis·es en avant ces derniers mois dans nos pages (à retrouver en fin d’article), on vous offre pour l’été une sélection de petites pépites lectures qui sauront accompagner vos vacances avec de beaux essais sur la révolution romantique queer ou les transfuges de classe, des ouvrages collectifs pour repenser le champ de l’art, des récits poignants sur les années sida ou de magnifiques romans qui parlent de relations familiales, de célibat et d’amour (de soi).
Récits et fictionsUn chat à trois pattes, Camille Islert (Grasset)
La mère d’Eva va bientôt mourir. Au détour d’un pet et d’un fou rire sur son lit d’hôpital, la jeune femme (libraire, la trentaine) s’aperçoit qu’elle ne connait pas vraiment celle qui l’a mise au monde. Commence alors un monologue intérieur pour mieux comprendre cette femme qui l’a si sèchement élevée. À l’enquête familiale d’Eva se mêle un dialogue de sourd avec un frangin obtus, le souvenir de sa grande histoire d’amour avec Natalia, la déchéance de leur rupture et les mecs-pansements qui ont suivi. Dans une époque obsédée par le succès, ça fait plutôt du bien d’entendre les galères familières de cette anti-héroïne super angoissée. Le récit décrit finement les petites rancœurs, les non-dits, les ratés et ces moments suspendus, banals et vertigineux qui précèdent un deuil. Un premier roman réussi, touchant.
A.B.
95, Philippe Joanny (Grasset)
Après Comment tout a commencé, qui narrait la jeunesse de l’auteur, et la découverte de sa sexualité avec le sida comme horizon, Philippe Joanny situe son nouveau roman à la veille de l’arrivée des trithérapies, alors que l’épidémie fait de véritables ravages. Nous sommes propulsé·es en 1995 donc, année qui donne son titre à cet ouvrage autobiographique saisissant. Un titre qui fait écho au célèbre Quatrevingt-Treize, le dernier roman de Victor Hugo dont l’action se déroule deux siècles auparavant, en pleine Terreur, période la plus sombre de la Révolution française. En réalité, le récit de 95 se concentre sur une semaine, celle qui suit la mort d’Alex et précède ses funérailles. L’alternance entre récit du narrateur et extraits de témoignages récoltés quelques années plus tard auprès des survivants de la bande de copains d’Alex – dont fait partie Philippe Joanny – confère vivacité et intensité à la narration. Les voix de Gaby, Adam ou Willy se croisent, pour donner une version polyphonique de cette semaine éprouvante, passée à traîner dans l’appartement de Lucien, le copain d’Alex, mais également à faire la fête, prendre de la drogue et baiser. Car dans cette atmosphère lugubre, que faire pour conjurer le sort à part brûler la vie par les deux bouts ? Philippe Joanny réussit à nous plonger dans leur univers, et nous enjoint à ne pas oublier la réalité de cette année, parmi les plus sombres de l’épidémie. 95 est un puissant et émouvant hommage à Alex, mais également à tous·tes les mort·es du sida.
A.-C.M.
Vieille fille, Marie Kock (La Découverte)
Chérir sa solitude, très bien oui, mais comment ? Peu de choses ont été écrites sur le célibat d’un point de vue féministe, et Vieille fille (humblement sous-titré « Une proposition ») vient éclairer le chemin des dissidentes de l’hétérosexualité. La journaliste Marie Kock vieillit célibataire et elle en est a priori plutôt heureuse. À partir de cette figure de la vieille fille, elle développe une critique originale de l’organisation de nos relations affectives et du capitalisme. Une ode pragmatique à la liberté et à l’amour de soi.
A.B.
Tout ce que dit Manon est vrai, Manon Fargetton (Héloïse d’Ormesson)
« Un roman à mettre entre les mains de toutes les jeunes filles… » Un marketing très racoleur pour ce roman qui ressort en poche cet été. Tout ce que dit Manon est vrai raconte l’emprise exercée par un éditeur de bandes-dessinées sur une jeune artiste de 16 ans qui rêve de publication. Ce n’est pas sa voix à elle mais celles de tous·tes les autres protagonistes du récit que l’on entendra. La littérature de fiction sur ce sujet est abondante mais, cette fois, la narration ne se focalise pas sur comment le chaperon rouge est censé éviter le loup, mais sur tous·tes celleux autour, qui ne voient pas, ne veulent pas voir ou sont contraint·es à hurler dans le désert. Ce roman n’est pas pour les jeunes filles, mais pour tous·tes les autres, justement.
S.C.
La vie têtue, Juliette Rousseau (Cambourakis)
Avec ce premier livre, Juliette Rousseau fait une fracassante entrée en littérature. Dans La vie têtue, l’activiste et fondatrice des Éditions du commun raconte son histoire familiale, en alternant prose et poésie. Elle évoque un héritage de violences patriarcales, le décès de sa sœur et sa propre lutte pour faire famille autrement. C’est un format court d’une beauté incisive et bouleversante. Un chef-d’œuvre, tout simplement. Sortie en format poche à la rentrée.
A.B.
L’amour de nous-mêmes, Erika Nomeni (Hors d’atteinte)
Aloé, une femme noire, grosse et queer qui vit à Marseille, raconte sa vie amoureuse par mail à une mystérieuse Sujja. Dans la lignée des écrits sur l’amour, elle expose comment le classisme et le racisme façonnent ses relations sur le « marché de l’amour », ses contradictions, ses failles, ses addictions, comment elle tente d’arrêter de sortir avec des meufs blanches et surtout sa quête d’une meilleure estime d’elle-même. Une parole rare, entière et souvent bouleversante. Pour son premier roman, Erika Nomeni met les points sur les i et affirme le choix radical de l’amour comme manière d’être au monde.
A.B.
L’odeur des pierres mouillées, Léa Rivière (Éditions du commun)
Le premier recueil de poésie de Léa Rivière est une recherche littéraire ambitieuse mêlant plusieurs mondes narratifs marquants et sensibles. Elle crée des failles temporelles, corporelles et poétiques afin de faire advenir de nouveaux langages trans, queers, politiques, et dessiner ainsi des imaginaires émancipateurs. Un ouvrage qui souligne, une fois de plus, le travail exigeant et engagé des Éditions du commun. On notera tout particulièrement leur détermination à publier des récits « écologiques » incarnés, chose encore trop rare mais indispensable pour transformer nos aspirations à l’heure du réchauffement climatique.
B.D.
Manifeste pour une démocratie déviante, Costanza Spina (éditions trouble)
Comment faire la liste des lectures de l’été sans évoquer le hit du moment de la queerosphère à la page ? Fondateurice de Manifesto XXI, notre Coco Spina a sorti début juin son premier essai aux toutes nouvelles éditions trouble, créées par les sœurs Clémentine et Apolline Labrosse, déjà à l’origine de l’incontournable magazine Censored. Sous-titré « Amours queers face au fascisme », le propos revient sur les terrifiants rouages de l’extrême droite : victimisation, confusionnisme, paranoïa collective, wokisme, universalisme réactionnaire… Dans une seconde partie lumineuse, le manifeste développe le programme exaltant d’une véritable révolution romantique queer. Justice et soin, municipalités radicales, médias indépendants, utopie, vide et silence, ou encore spiritualité : entre l’écho de récits intimes des paysages siciliens de son enfance et son parcours de plus de dix ans d’engagement féministe comme journaliste, c’est un avenir désirable qui se dessine sous sa plume. Alors qu’on peine chaque jour un peu plus à trouver l’espoir, l’ouvrage donne la force nécessaire pour continuer de se battre, en nous éclairant sur ce pour quoi on le fait. La bombe parfaite pour pimenter les vacances en famille.
S.D.
Beaufs et barbares. Le pari du nous, Houria Bouteldja (La Fabrique)
Dans Beaufs et barbares, Houria Bouteldja tente de construire coûte que coûte l’union politique des prolétariats blanc et racisé alors que l’impérialisme capitaliste utilise le racisme et l’islamophobie pour, toujours plus, empêcher cette possible alliance qui lui serait fatale. Dans son dernier livre, la penseuse analyse la participation des organisations politiques de gauche dans le pacte impérialo-capitaliste de « l’État racial intégral » et suggère des stratégies rompant avec l’impérialisme afin de créer les conditions de l’union des « beaufs et des barbares ». Émouvante par sa plume incarnée, brillante par son exigence et son habileté tactique, Bouteldja pense la politique à partir de ce que les gens sont, et non de ce qu’iels devraient être. « C’est la fin du monde » annonce-t-elle en ouverture. À l’heure du réchauffement climatique (pour ne citer qu’un des phénomènes destructeurs), nous sommes à l’évidence au début de la fin. Faire le « pari du nous » alors que tout semble foutu : une priorité pour rester digne face à la laideur du monde. Une lecture essentielle.
B.D.
À propos d’amour, bell hooks (Divergences)
Dans tous les sacs à main, aux terrasses de café, sur chaque table de chevet… Dès sa sortie en librairie, on a vu l’ouvrage des éditions Divergences colorier tout le pays de son rose fuschia. C’est qu’il était temps : il aura fallu plus de vingt ans pour que sorte en version française le magnifique À propos d’amour de bell hooks. L’autrice afroféministe américaine y livre un essai politique infusé de spiritualité, qui envisage l’amour comme un acte et non comme un sentiment. De l’enfance jusqu’à la mort, en passant par l’amour de soi, la romance, la communauté, mais aussi la cupidité, le mensonge ou la guérison, chaque chapitre se laisse savourer comme une méditation qui remet en lumière nos comportements individuels et collectifs, dans un style sensible empreint d’expériences personnelles. On n’osera pas rajouter ici trop de mots, tant les siens suffisent. Juste une piqûre de rappel si le temps a manqué pour le dévorer plus tôt, ou pour y replonger – parce qu’il est de ces livres qu’on garde toute une vie pour le lire et le relire, et vieillir à ses côtés.
S.D.
Et tes parents ils font quoi ?, Adrien Naselli (JC Lattès/ Le livre de poche)
Dans cette enquête, le journaliste Adrien Naselli (père chauffeur de bus, mère secrétaire) fait dialoguer les transfuges de classe et leurs parents. Ses interviewé·es sont Rokhaya Diallo, Ali Rebeihi, David Belliard, Laura Thomassaint, Anne Pauly… Au fil des témoignages, auxquels se mêle sa propre histoire, Adrien Naselli articule les points communs et les singularités de chaque parcours sans jamais perdre le cap. Méthodiquement, il montre l’envers du mythe de la méritocratie, son coût symbolique et intime. L’enquête évoque les moments difficiles que traversent les transfuges et leurs parents, mais elle donne aussi une grande place à la tendresse qui unit les familles interrogées.
A.B.
Raving, McKenzie Wark (Duke University Press, non traduit)
McKenzie Wark, autrice et théoricienne trans australienne, raconte et théorise la fête queer à la sortie du premier confinement covid de 2020 à Brooklyn. C’est en teuffeuse expérimentée qu’elle décrit les corps qui dansent à l’époque où l’épidémie les force à se distancer et où celles et ceux des plus marginalisé·es continuent d’être contrôlés et abattus (l’été 2020 est marqué par l’assassinat de George Floyd). Son récit est aussi une célébration des vies trans et une réclamation du dancefloor comme lieu politique pour les corps, particulièrement trans et/ou racisés. Entre humour, sexe et théorisation des espaces et des drogues de la teuf, en particulier la kétamine, McKenzie Wark continue son exploration auto-théorique initiée dans son précédent ouvrage, Reverse Cowgirl.
B.D.
Adult Drama: And Other Essays, Natalie Beach (Hanover Square Press, non traduit)
Les fans de dramas d’internet sont probablement familier·ères du shitstorm Caroline Calloway (si non, profitez des vacances pour rattraper cette saga en cours depuis 2018, vous n’allez pas être déçu·e). Natalie Beach, son ancienne meilleure amie et autrice de l’essai I was Caroline Calloway pour The Cut, sort cet été son propre recueil d’essais très justement intitulé Adult Drama. En plus du récit qui l’a fait connaître, on y trouve une fine analyse de l’impact d’Abercrombie sur la culture des années 2000 et un témoignage émouvant de son bénévolat dans un planning familial. À lire si vous avez apprécié Jeux de miroirs de Jia Tolentino dans la sélection de l’an dernier.
S.C.
Tout ce qu’on sait on tait, Wages For Wages Against (L’Amazone & Privilege)
Avec un titre tiré des paroles de la rappeuse Meryl, le deuxième volume du collectif WFWA (qui mène depuis plusieurs années une campagne pour une meilleure rémunération des artistes et une économie alternative des arts) réunit sept contributions savoureuses autour des conditions sociales et économiques des travailleur·ses de la culture. L’éditrice, Tiphanie Blanc, signe un texte inaugural « sur les enjeux du partage des savoirs militants » où on la suit dans ses questionnements sur la survie économique des collectifs de lutte. Noémi Michel nous embarque plus loin dans un passionnant échange de mails fictifs avec la Société Anonyme du Soin Radical Noir, autour de la charge raciale subie par les chercheur·ses racisé·es sollicité·es par les médias lors des mobilisations Black Lives Matter, ou encore le tokenisme pratiqué par certains groupes féministes. On gardera précieusement sous le coude le génial « brouillon d’auto-défense face aux ******washing dans le champ de l’art » du duo L’Eau à la Butch, qui offre avec humour des outils de survie aux artistes torturé·es par leurs paradoxes. Rythmé par les interventions visuelles de la collective Gufo, le recueil comprend également un entretien sur la mobilisation des femmes de chambre grévistes, un récit d’Olga Rozenblum sur sa précarité de prof en école d’art, ou encore un extrait du roman de Johana Blanc autour de la « disparition » des femmes artistes. Le tout dans une pimpante édition bilingue français-anglais, avec les ligatures bien-aimées de Bye Bye Binary.
S.D.
Pédés, collectif (Points)
Huit textes, huit perspectives pour penser l’homosexualité masculine avec Didier Eribon (« Au commencement il y a l’injure ») et Monique Wittig comme références tutélaires. De la célèbre affirmation « Les lesbiennes ne sont pas des femmes », ce livre décline l’idée que dans le régime patriarcal, les pédés ne sont pas des hommes. Ils sont « un genre à soi » comme le défend Camille Desombre (aka Matthieu Foucher). Dans cette chorale coordonnée par l’auteur Florent Manelli, il y a aussi Jacques Boualem, Adrien Naselli, Julien Ribeiro, Ruben Tayupo, Nanténé Traoré et Anthony Vincent. L’essai s’ouvre d’ailleurs sur un très beau texte de ce dernier qui parle de l’imbrication entre race et sexualité. Viennent ensuite un plaidoyer pour l’ouverture des frontières à toustes les migrant·es, une évocation de la classe, le VIH/sida qui, toujours, place dans une lignée… Pédés est un essai à la fois choral et personnel, radical et accessible. C’est en tout cas une base de réflexion pour relancer le militantisme homosexuel et créer de nouvelles solidarités.
A.B.
Super Sumo ! (SULO)
La deuxième édition de Super Sumo propose une sélection de BD super chouettes, avec des planches réalisées par Élisa Marraudino, Adrien Yeung, Camille Blandin (aussi connue sous le nom de strrripclub) et Bakonet Jackonet. Étoffé de sudokus, mots fléchés et devinettes, ce numéro en jolie impression riso accompagne parfaitement les longs voyages en train ou les après-midis doux au bord de la rivière.
D.G.
Textes à lire à voix haute, Collectif Brasa (Brook)
Trois curateurices, quinze auteurices, quatre traducteurices : on ne pourrait faire résonner davantage la polyphonie qu’avec ce travail à plusieurs impulsé par le collectif de traduction Brasa. Cet ensemble d’écrits contemporains d’artistes et personnes queers et racisé·es brésilien·nes dresse un panorama vivant des mouvements sociaux, artistiques et autogérés de leur pays. C’est un pari pris autour de la langue : d’abord celle qui se lit, puisqu’on y jongle de l’essai aux formes les plus expérimentales de poésie, de performances ou de chansons, dans une explosion des catégories littéraires. La langue qui se traduit, ensuite, avec tout ce que cet exercice implique de détours, de travestissements, de choix ou de non-choix – Brasa a volontairement laissé de nombreux mots en portugais brésilien dans le texte, préférant les étoffer d’un lexique généreux qui replace le/la néophyte en position d’humilité et d’apprentissage. C’est une langue qui résonne, enfin, et à voix haute, surtout, car profondément politique et actuelle. Les auteurices y abordent les notions de soin et de privilège, interrogent le champ de l’art avec des lames de rasoir, dans un prisme décolonial et transféministe sans concession. Coups de cœur pour la puissante réflexion de la poétesse tatiana nascimento « du devoir de dénoncer la douleur au droit au songe », les manifestes kuir sauvages de Pêdra Costa, et la mélancolie des poésies douces-amères de Rebeca Carapiá. Beaucoup de belles pensées et de justes colères pour nourrir nos engagements intersectionnels.
S.D.
Cette année dans nos pages, on vous a déjà conseillé des premiers romans enthousiasmants (Comment sortir du monde de Marouane Bakhti, Mon corps de ferme d’Aurélie Olivier), des récits personnels autour de l’expérience de la queerness (La fin des monstres. Récit d’une trajectoire trans de Tal Madesta, Les carnets de l’underground de Gabriel Cholette), mais aussi un recueil de poèmes expérimentaux (Hot wings and tenders de marl brun). On vous a partagé des extraits du savoureux premier essai de Léane Alestra, Les hommes hétéro le sont-ils vraiment ?, ainsi que de Rien à perdre, dans lequel le journaliste Hanneli Victoire s’essaie à l’autofiction. Laurène Daycard, également journaliste, a quant à elle mêlé enquête rigoureuse et récit de soi dans le nécessaire Nos absentes. À l’origine des féminicides. Côté essais, l’année a eu son lot de sorties réjouissantes, parmi lesquelles Pour une écologie pirate. Et nous serons libres de Fatima Ouassak, Selfie. Comment le capitalisme contrôle nos corps de Jennifer Padjemi ou encore Vers la normativité queer de Pierre Nierdergang. Last but not least, on vous conseille vivement la lecture, tristement d’actualité, de Deux secondes d’air qui brûle, le premier roman de Diaty Diallo, qui a également publié un texte puissant dans nos pages au lendemain du meurtre de Nahel.
Pour plus de recommandations encore, n’hésitez pas à aller aussi piocher dans notre sélection de l’été dernier !
Sélection et rédaction : Apolline Bazin, Salvade Castera, Benjamin Delaveau, Sarah Diep, Dana Galindo, Anne-Charlotte Michaut.
Chroniques et interviews réalisées dans l’année par Léane Alestra, Apolline Bazin, Lou Inès Bes, Benjamin Delaveau, Sarah Netter, Costanza Spina.
Relecture et édition : Anne-Charlotte Michaut et Sarah Diep.
Cet article Récits d’amour et de famille, célibat et fête queer : nos recos lectures de l’été provient de Manifesto XXI.
Cet article Contre la lesbophobie d’État : prises de parole des collectifs queers racisés et antiracistes provient de Manifesto XXI.
Une co-organisation féministe antiraciste composée de plusieurs collectifs de lesbien·nes queers noir·es et racisé·es s’est constituée dans le cadre des mobilisations contre la réforme des retraites, au moment du Pink Bloc à la suite d’une discrimination subie par le cortège DiivinesLGBTQIA+ tenant une banderole anti-chlordécone.À l’occasion de la marche lesbienne du 23 avril 2023, les collectifs de cette co-orga ont décidé de partager le micro en fin de marche, afin que chacun porte ses revendications en tant que lesbien·nes racisé·es, noir·es et/ou migrant·es. L’ensemble de ces prises de parole forme un éclairage multiple sur l’articulation des oppressions de genres, de races, de sexualités, qu’il nous semble important de diffuser, et dont nous souhaitons laisser des traces pour que nos luttes continuent et aboutissent. Cette publication intervient quelques semaines après l’assassinat de Nahel par un policier à Nanterre le 27 juin. Le racisme, que nous dénonçons ici sous ses différentes formes dans nos prises de parole, s’exprime à travers tous les appareils de l’État, des médias jusqu’aux forces armées, instruments de ce même système. En ce sens, il restera impuni tant que le système et donc sa justice raciste, sexiste, classiste, validiste, afro-lesbophobe, ne changera pas. Nous profitons donc de cette publication pour demander justice pour tous·tes nos mort·es par les armes, par l’exclusion, par la précarisation.
Décolonisons le féminisme
Diivines.LGBTQIA+
Nta Rajel?
Oraaj
Pride des Banlieues
Queer Racisé·e·s Autonomes
Raízes Arrechas
Image à la une : © coorganisation féministe antiraciste
Cet article Contre la lesbophobie d’État : prises de parole des collectifs queers racisés et antiracistes provient de Manifesto XXI.