Ce matin, le manque sexuel a été très dur, après nos orgies de la veille et de l'avant veille. Le corps est ainsi fait que plus il a, plus il lui faut.
J'avais le sexe un peu endolori, je ne me suis pas branlé pour être plus en manque de votre chair.
Pour tenir, j'ai serré les dents et pensé à l'instant aux Chandelles où sous le regard de tous ces hommes, après que ce jeune noir vous ai prise qu’il se soit lâché sur vos seins, après nos ébats dantesques surexcités de votre premier trio, nous avons fini l'un contre l'autre, collés de nos sueurs, épuisés de plaisirs.
Nous étions plaqués, en nostalgie des explosions neuronales pour ne pas rompre l'état fusionnel produit par nos ébats.
Nous étions fondus l'un dans l'autre, à prolonger l’instant à deux, comme ces nouveaux couples qui ne peuvent pas quitter le bar alors qu'on range les tables.
Et puis m'est revenue cette vision au comptoir, alors que titubant pour nous désaltérer, nous étions à coté de ces époux qui discutaient mais ne faisaient rien, la femme blonde si sage en apparence, qui relevait sa jupe pour nous montrer une chatte mignonne mais froide de toutes ses considérations morales.
Elle nous expliquait volubilement dans ce lieu de stupre et d'échanges qu'il était amoral d'être amants et que cela la choquait, nous étions trop ivres d'ocytocine de ne pas rire de ce comble.
Dans cette rencontre il y avait toute la différence entre ceux qui vivent et que nous étions totalement à cet instant et ceux qui espèrent vivre mais ne le feront jamais.
Si elle n'avait pas été sous cocaïne elle aurait pu percevoir que pendant son sermon, j'étais si serein de nous que cela valait tous les pater de pénitences du péché d'adultère.
Sur pour mon équilibre, d'être dans le vrai, heureux de vous avoir aider à ouvrir la boite de vos fantasmes. Vous n’êtes pas Pandore, vous êtes Eve qui a croqué la pomme par ce qu’elle est belle et indépendante et que nul ordre ne peut entraver sa liberté .
Le manque de votre corps me fait délirer, mes pensées sont trop perturbées par les images pourpres et voluptueuses de nos reflets dans les miroirs de l’alcôve.
Une grande dynastie allemande fait remonter son arbre généalogique au serpent de la bible, je n'ai nul besoin d’ancêtres je suis ce serpent et ce que nous avons croqué, en brûlant la chandelle par les deux bouts, c'est la connaissance de nous.
Je me sens en écrivant ces mots habité de nous, hanté de ces visions sulfureuses qui nous paraissaient si essentielles qu’elles en devenaient évidentes à nos appétences.
J'aurai aimé, vous rebaiser ce matin, en quelques va et viens nous aurions si vite explosé.
Jouissances de corps épuisés. Je crois que c'est les plus puissantes parce que le cerveau n’a pas cicatrisé des précédentes
Je pense qu'il y a une mémoire des orgasmes, comme un palimpseste ils s'écrivent sur ceux précédents.
Je ne sais en 48 h combien vous en avez vécu, je n'ai que dix doigts et trop d'épuisement pour avoir pu compter mes mains, mais je crois que votre page fut très chargée, suffisamment pour faire veiller les érudits qui ont tenté de déchiffrer les feuilles de vos yeux fatigués lorsque vous m'avez quitté pour votre soirée amazone.
J'aime vous faire jouir, vous êtes si belle quand l'animalité vous habite.
Vous êtes féline, hurlant, sans honte, sans surmoi, juste possédée des spasmes que je me plais, en sadique à vous infliger pour mieux nous délier de nos autres vies, nous lier de nos envies.
Vous rêvez d’être encordée comme la séance vue l’avant veille quand cette femme superbe et serrée de cordes baisait l’air sous les coups de fouets d’un maitre ambidextre et teint.
Notre Shibari sybarite est lui chimique, cordes hormonales que nos jouissances nouent.
Vous m'avez percé je suis un incroyable cérébral mais quand je suis en vous je suis animal.
Est ce vous qui me transformez ainsi ou est-ce parce que je le suis que vous vous laisser transformer, acceptant de tomber toutes vos barrières ?
Je ne sais et puis qu'importe de l'œuf ou de la poule, il ne faut jamais choisir et les bouffer tous les deux.
Je vais vous révéler un secret, vous baisez avec un ani-bral et comme tous les hybrides, il ne peut se reproduire, il faut en jouir avant son extinction.
Il n'y a pas de restriction à la consommation, l'épuisement des réserves est inéluctable autant gaspiller ces heures pour les rendre plus étincelantes sur l’écran noir de nos souvenirs lors des séances de nos vies de tous les jours
Un quart de seconde d’égarement éternel, dans une vie exemplaire quelle belle épitaphe sur la tombe de nos folies !