Le poil, c’est chaud et doux, voilà qui fait du bien après la sinistre actualité. Europe 1, France Inter, Néon, Grazia, l’AFP etc… se...
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Le poil, c’est chaud et doux, voilà qui fait du bien après la sinistre actualité. Europe 1, France Inter, Néon, Grazia, l’AFP etc… se...
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Depuis le début, la webcam porn pour moi se résume à Cam4 et Chaturbate. Le premier parce qu’un pote m’en avait parlé il y longtemps comme un truc révolutionnaire, me disant qu’on devrait se lancer là-dedans (ah… si seulement je l’avais écouté), le deuxième parce qu’on ne voit que lui partout en ce moment, pour peu que l’on s’intéresse au porno. Seulement, mes recherches de camgirls toujours plus cool, sympa et originales me poussent à sortir de ma zone de confort et à aller explorer l’inconnu. C’est comme ça qu’un beau jour, je me suis retrouvée sur MyFreeCams…
Moi quand j’ai débarqué sur MFC
La première fois que je suis allée sur MyFreeCams, j’ai d’abord cru à une blague ou une faille dans le continuum espace-temps. Puis j’ai vu que la police dominante était le Comic Sans et je me suis dit « Ah mais non ok, c’est un fake ou un troll ? » Hé bien non rien de tout ça. C’est juste un vieux site créé en 2004 et plus ou moins resté dans son jus. Mais ne vous en faites pas pour eux, quand on ramasse 30 millions de visiteurs mensuels et qu’on brasse des dizaines de milliers de dollars par heure, on n’a pas tellement besoin de se faire chier à parler design.
Concrètement MyFreeCams ressemble à ça :
Un fond vert, une floppée de photos de photos de jolies jeunes femmes, des indications dans une colonne, et des liens hypertexte en bleu souligné (so 2002)… difficile de s’y retrouver. Pourtant l’interface est vraiment intéressante, et le site se met en quatre pour vous aider à prendre vos marques.
PersonnalisationLa première chose à faire est de se créer un profil. Cela va grandement vous faciliter la navigation dans cet océan de camgirls toutes plus jolies les unes que les autres (ce qui est un peu étrange si vous voulez mon avis). Ensuite, intéressez vous à la barre en haut à droite, sous votre pseudo.
Dans cette barre, vous pouvez directement filtrer par « nouvelles modèles » ou chercher un mot (pseudo ou tag). J’ai testé avec « French », mais les résultats étaient peu concluants. Bon à savoir, le site vous propose les modèles dont le profil contient le tag french, même si elles ne sont pas en ligne, pour pouvoir les garder dans un coin pour plus tard.
La clé à molette à côté de « settings » ouvre un volet qui va vous étonner. Il est possible de filtrer, trier, cacher, choisir les webcams que vous voulez afficher.
Par exemple, si vous ne voulez voir que : les rooms anglaises, qui font des shows privés, triées par ordre alphabétique, en affichant la preview de leur webcam en grand, en pages sans scroll infini avec un refresh toutes les 15 secondes, c’est possible. Et votre homepage ressemblera à ça :
Maintenant, à vous de jouer.
Des femmes partoutBien qu’on m’ait déjà reproché d’accorder le mot « modèle » au féminin, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement lorsqu’on parle de MyFreeCams. J’ai eu beau chercher, je n’ai pas vu la moindre trace de teub, qu’elle soit cis ou trans. Il y a de quoi être déçu quand on aime les zizis. Je me suis posée la question de cette absence de mâles pendant un moment, et en me créant un profil de modèle j’ai compris : c’est tout simplement écrit noir sur blanc dans leur wiki dans la liste des interdits :
En français dans le texte : la diffusion est interdite aux hommes, pas d’homme à la cam ni à côté de la cam, ni dans la même pièce. Interdit de faire du sexe avec des hommes, même hors champ. Je trouve cela assez dommage, quand on voit le succès croissant que remportent les hommes et les couples gay ou hétéros sur les sites concurrents. Mais, bon, c’est leur choix. Une partie de moi a voulu croire que c’était pour faire la part belle aux femmes, mais mon côté pragmatique sait bien que c’est juste une technique pour ne pas rebuter les tippers hommes 100% hétéros à l’arrivée sur le site, puisqu’ils ne verront que les webcams de 1000 à 1500 femmes (jeunes et sélectionnées pour leur physique de magazine).
Un deuxième point du wiki a attiré mon attention : les transsexuelles ne sont pas les bienvenues. Je rage. Le site n’accepte que les femmes cis, et à la limite les couples de femmes cis (mais préfèrent les shows en solo), et en plus, uniquement âgées de 18 à 40 ans. Plus bas ils en rajoutent une couche, en reprécisant que le site accepte les femmes cis de n’importe quelle orientation sexuelle. Quel intérêt de se montrer ouvert sur ce point mais fermé sur tous les autres ? Ah oui, les lesbiennes et les femmes bi font fantasmer, il s’agit sans doute d’une autre technique pour titiller l’imaginaire des tippers « classiques ».
Les critères pour être modèle MFC
Tout est plus clair maintenant, je comprends pourquoi j’avais l’impression d’être dans un monde esthétiquement parfait, du moins du point de vue du tippeur lambda. L’impression se confirme lorsque je vois que je dois envoyer des photos de moi avant que mon profil de modèle ne soit validé. AshleyVex avait raison quand elle disait que « MyFreeCams est l’endroit où les pom-pom girls les plus populaires iraient traîner à l’école. Leur méthode de notation des modèles est très compétitive, c’est la course à l’échalote. »
Le côté tolérant et ouvert qu’on aime tant d’habitude n’est pas présent. On trie les hommes, les trans, et certaines femmes. Mais alors, où sont les « girls and boys next door » qu’on a envie de voir s’exhiber ? Pas ici apparemment.
Exploration pousséeJe ne me suis pas arrêtée là. Je suis allée regarder des shows, notamment ceux des cameuses les plus connues, pour voir comment se passent les choses, et essayer de comprendre l’engouement pour ce site. Pour ne rien vous cacher, j’ai même acheté des tokens pour vivre l’expérience pleinement. J’étais hyper remontée par ce que j’avais lu dans le wiki, et je partais bille en tête en me disant que ça ne pouvait être que nul et que c’était des méchants intolérants et sexistes et machistes et misogynes, etc…
J’arrive dans une room, et comme souvent, c’est du grand n’importe quoi. Tout le monde parle, on n’arrive pas à suivre, et pour couronner le tout, les polices et les couleurs personnalisables rendent l’ensemble improbable.
Le site propose une parade, heureusement, et vous pouvez personnaliser les rooms comme vous le voulez. La cam peut s’afficher en petit ou en très grand, et vous avez la main sur qui vous voulez voir parler ou pas, on peut donc muter la plupart des autres voyeurs (un gros avantage pour ceux qui connaissent). Les gens sont assez respectueux et polis. C’est un point positif. Le seul que j’ai vu râler c’est un tipper qu’une camgirl novice n’avait pas remercié.
Je reste un peu sur une room, celle d’une sosie de Kylie Jenner en plus voyante. La demoiselle se remaquille, minaude, boit un verre de vin (ah tiens ? on a le droit sur MyFreeCams, plutôt intéressant…). Sa chambre est impressionnante, la déco est parfaite et le lit donne envie de mourir dedans. Il ne se passe rien, mais les gens sont contents et tippent. Elle remercie à peine. Mouais, next.
Une jeune grande blonde à la plastique parfaite qui discute assez tranquillement avec ses tippers. Elle mange de la pizza, assise sur une table en verre avec la webcam posée sous ladite table. C’est vraiment original. Elle fait une loterie pour les spectateurs. On passe un bon moment. Je cherche le goal pour savoir combien tipper pour qu’elle fasse quelque chose. Il n’y en a pas. Elle propose son snapchat ou des tickets de tombola mais c’est tout. Je la vois se balader dans un appart immense avec son PC portable. On se croirait dans une série télé tellement les décors sont fous.
Je passe à la room suivante, et soudain mon coeur s’arrête. Austin White, performeuse burlesque, sosie de Jessica Rabbit en robe léopard. Elle écoute du Frank Sinatra en sirotant un verre de vin blanc. Elle est superbe. J’observe la scène, bouche bée.
Elle non plus elle ne fait rien, elle danse un peu, discute, minaude. Mais en fait, tout est soigneusement préparé : son maquillage est digne d’un tapis rouge, sa tenue est impeccable, sa manucure est parfaite. Facilement 2 heures de préparation pour venir passer du temps devant la cam. Et en arrière plan… une balançoire. Elle a UNE BALANÇOIRE dans sa chambre ! Mes premiers tokens lui vont naturellement et ça me fait un effet fou quand elle me sussurre « Thank you Carmina ! » en replaçant une mèche de sa chevelure de feu. Elle s’asseoit sur la planche de bois va-et-vient doucement, tandis que les froufrous de sa robe virevoltent au son du jazz. Ok, n’en jetez plus, j’adhère.
Je crois que je comprends un peu mieux pourquoi les gens viennent sur MyFreeCams. Les filles ne rigolent pas ici, pas de show au saut du lit en pyjama avec le linge sale en arrière plan. Pas de petite pièce mal décorée aux allures d’appartement étudiant (ou pire de studio où tout est faux jusqu’à la moindre affiche collée au mur), mais des chambres et des appartements bien illuminés et coquettement décorés. Et puis, elles ont l’habitude, elles savent se mettre en avant et sont de véritables maîtresses de cérémonie. Elles font parfois des shows de plusieurs heures, de véritables marathons de la webcam. Tout est calculé et elles se creusent véritablement la tête pour trouver des idées nouvelles et nous faire entrer dans leur univers. Elles font la loi, leur loi.
Bilan mitigéMa découverte de MyFreeCams me laisse tout de même un goût amer. Pourtant, je m’y suis intéressée en premier lieu parce que certaines modèles qui diffusent sur le site sont absolument formidables, et que finalement on trouve une certaine diversité malgré le tri fait à l’entrée.
La superbe Kelli, magnifique pinup voluptueuse :
Have these photos from the summer <3 @Natuky85 pic.twitter.com/yHvebeQjsD
— Kelli (@Kelli__MFC) November 29, 2015
Et Mystic Mel, qui ne rate jamais une occasion de surprendre les spectateurs avec des costumes et des maquillages hyper travaillés :
Batty today https://t.co/xaawcFAFtB pic.twitter.com/q5BGQix1b9
— Mystic☽○☾Mel (@MysticMelMFC) November 3, 2015
Kaylee et sa poitrine insolente (et ses pattounes de chats tatouées)
Meet me in my room #Mfc #camgirl pic.twitter.com/5Vzry7Hsve
— Sweetkaylee_ (@Kaylee_MFC1) September 1, 2015
Une autre pinup de la team #redheads : Luna Roux.
I'm onlineeeeeeeeee come and chill out with me! https://t.co/4lvVQPcqeT pic.twitter.com/rcqQiO5MVz
— Miss Luna Roux (@LittleMissLuna_) November 27, 2015
Et sans oublier Beth pour la team #androgyne.
I can barely breath :P Come undo some buttons. Online in 5! :) pic.twitter.com/iuhq5vnIpj
— Beth (@Beth_mfc) November 26, 2015
Ou encore Ashe Maree, qui tweete des messages hyper positifs pour toutes les travailleuses du sexe.
I'll be online for Spanksgiving/ holiday hang time around 4 PST ❤️ https://t.co/fjkqtuEdbs ❤️ pic.twitter.com/p4si48ePym
— ✨❄️Ashe Maree❄️✨ (@AsheMareexoxo) November 26, 2015
Il me reste maintenant à tester le côté modèle (si je passe la sélection sur photo, bien sûr) mais je suis perplexe. Pourquoi refuser les transsexuelles ? Pourquoi trier les femmes selon des critères comme le physique et l’âge ? On le sait pourtant maintenant, c’est le côté accessible et interactif qui plaît aux tippers. Et pourquoi n’accepter aucun homme, même assis dans un coin pour décorer ? J’ai beau savoir que ce sont les choix personnels du créateur du site, un bourrin d’Internet, je trouve cela non seulement dommage mais surtout éthiquement condamnable… Hélas, les modèles n’étant pas employées par le site, MyFreeCams peut trier et discriminer sans être trop inquiétée.
*Image à la une Holly Beth
La chanteuse Peaches est bien connue pour ses thèmes provocateurs et sexuels. Même si son nom ne vous dit rien, vous avez sans doute déjà entendu sa voix caractéristique quelque part. C’est à elle que l’on doit le célèbre Fuck the pain away, que vous avez pu croiser notamment dans Lost in Translation. Son sixième album, qui porte le nom évocateur de Rub, a percuté les bacs en septembre dernier. Fidèle à elle-même, la Canadienne y parle de cul, de cul et encore de cul, toujours au travers du prisme girl power qu’on lui connaît depuis maintenant 20 ans.
Pas étonnant, dès lors, que le tout nouveau clip de la chanson-titre de l’album soit bourré de seins, de bites et de chattes. Lâchée en plein désert avec toutes ses amies, Peaches s’y adonne à une orgie nocturne et enfumée en psalmodiant : « Je ne peux pas parler pour le moment, la bite de cette meuf est dans ma bouche ». Jetez-vous sur ce clip extrêmement explicite avant que YouTube ne tombe dessus. La plate-forme d’hébergement n’hésitera pas une seule seconde à le censurer, c’est certain.
Un Four Chambers tout chaud et tout décadent, c’est un peu comme un nouveau film de Lucie Blush ou un reportage de Kimberly Kane : on est tout de suite au taquet, bouillants comme la braise, on va pas jawader. Au vu de ces quelques minutes de plaisir, disons que The Renascence – tout est dans le symbolisme mystico-religieux ! – ne révolutionne rien mais est dans la pure continuité de ces fantasmes crus que l’on aime tant. Ces songes moites en clair-obscur, entre auteurisme expérimental un peu branlatoire et sensualité frontale, comme si nous toquions aux portes psychique d’un baisodrome. A travers les réals de Vex Ashley, il faut accepter cet équilibre constant entre l’imaginaire morbide – ce liquide rouge abondant qui coule sur le torse – et le rêve humide bien chiadé en haute déf’. Ce mix incongru entre le Beau et le Bizarre, caractérisant les orgies romaines. Tous ces effets de flous, ces regards perdus et ces visages déformés par l’orgasme composent un monde onirique sans cesse tiraillé entre le cauchemardesque dérangeant et la délicatesse de la séduction. Aaaaah, Vex.
Si l’on devait résumer Four Chambers, on pourrait dire que l’oeuvre semble – inconsciemment – traversée par l’esprit d’Adrian Lyne. Oui, Lyne, le réal qui a popularisé l’érotisme eighties pour adolescentes, le mec de Neuf semaines et demie et d’Infidèle, grand fan de Nabokov. Surtout, Lyne est le metteur en scène de L’échelle de Jacob, cette plongée tortueuse voire carrément lugubre, parcourue de déviances érotiques. Four Chambers, c’est un mix des deux pôles. Noirceur, focus irréels, perditions mentales et râles distordus font de cette Chambre le carrefour de toutes ces émotions, entre le malaise et la bandaison totale. L’orgasme est une petite mort, messieurs-dames.
En décembre 2014, le gouvernement du Royaume-Uni a voté une volée de lois anti-pornographie particulièrement invasives. En interdisant la distribution sur Internet de films représentants des pratiques jugées moralement dommageables ou dangereuses, comme le fisting, la strangulation, mais aussi l’éjaculation féminine ou la simulation de viol, elles ont porté un coup très sévère aux producteurs fétichistes installés outre-Manche. Un an de galère après, deux professionnelles du sexe sont revenues sur l’impact de ces mesures pour le quotidien anglais The Independant.
Pandora Blake a 31 ans, elle est réalisatrice et actrice de films porno BDSM pour amateurs de grosses fessées. Une pratique dont les représentations ont été interdites à la distribution en ligne par les lois de décembre 2014. L’été dernier, elle s’est vue ordonner de fermer son site Dreams of Spanking. Cinq ans de travail ont été vaporisés en un instant. « Je ne m’attendais pas à ce que les mesures soient appliquées aussi rapidement et brutalement », a-t-elle expliqué à l’Independant. « Cette année a été dévastatrice pour moi, personnellement et professionnellement. J’ai perdu de l’argent, ma santé mentale a souffert, ma créativité a été bâillonnée ».
Pandora Blake
La dominatrice Megara Furie, 32 ans, a moins souffert des nouvelles lois que Pandora Blake. Mais elle a été témoin de ses effets dévastateurs sur ses proches. « J’ai vu beaucoup d’amis, des gens biens, éthiques comme moi, perdre leur business, leur salaire, leur fonds de pension », a-t-elle raconté. Etonnamment, la patronne du site web Purple Togging ne condamne pas les lois pour autant : « Leurs effets ont été bons et mauvais. J’ai perdu de l’argent. Mais ce n’est pas tout ». The Independant rapporte que la dominatrice croit en l’argument de la protection de l’enfance, le dada de bataille des anti-pornos anglais.
Megara Furie réclame néanmoins des changements dans les textes légaux : « Il faut que ce qui est conforme soit clairement défini. Un membre de la scène fétichiste doit être impliqué dans ces réformes, pour être sûr qu’elle sont justes et limpides ». Une initiative qu’elle réclame à l’aide du hashtag #FreeTheKink. Sans grand succès. Loin de faire marche arrière sur ses décisions, le gouvernement de David Cameron campe plus que jamais sur ses positions anti-pornographie. Au point de se montrer prêt à braver les nouvelles législations européennes qui rendaient illégal leur travail de censure.
Encore et toujours, il fait mauvais temps sur le fap anglais.
C’est reparti pour une plongée dans l’univers érotique, mystérieux et très sensuel des éditions L’ivre-Book. Avec Etreintes masquées, préparez-vous à mener une danse permanente au bal des vices et délices.
10 auteurs, 10 courts récits érotiques différents. Un point commun entre chacune de ces nouvelles : le masque.
Le masque est ce témoin superbement vicieux que se relaient les auteurs entre chaque nouvelle. Il marque d’un sceau de mystère chacun des personnages dont on découvre l’intimité la plus profonde, sans jamais pouvoir rêver totalement leur visage.… Lire la suite
Cet article Etreintes masquées : laissez-vous surprendre ! est apparu en premier sur Desculottées.
Organisée par le Zonta Club de Martigues, cette soirée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes fait intervenir le responsable de notre délégation des Bouches-du-Rhône. Plusieurs courts-métrages font une base propice aux échanges.
Mercredi 2 Décembre 2015, 19h00
À la Villa Khariessa de Martigues, avenue Charles de Gaulle
Entrée : 8 euros
Conférence-débat animée par François Wioland, responsable de la délégation du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône, autour de plusieurs courts-métrages contre les violences faites aux femmes.
Cette soirée est à l'initiative du Zonta Club de Martiales, association membre du Zonta Club international qui agit en faveur de l'égalité femmes-hommes et combat les violences contre les femmes.
La firme Lelo vient de lancer le tout premier sextoy proposé avec une «Assurance Couple». Que déduire d’une telle initiative ? Qu’en Occident, la stabilité du couple repose toute entière sur la sexualité. Le devoir conjugal, maintenant… il faut assurer.
Le 18 novembre 2015, le fabriquant de sextoys Lelo annonce que si jamais votre couple rompt dans l’année qui suit l’achat de son tout dernier vibreur (le Tiani 24k), vous avez droit à une compensation. En cas de rupture, vous êtes dédommagé (1). Plus précisément : vous pouvez renvoyer le jouet usagé pour en avoir un autre, neuf, à la place. «Tout comme l’alliance est devenue symbole de l’engagement, ce tout nouvel accessoire Lelo propose son propre engagement : Lelo remplacera le masseur pour couple Tiani 24k par l’un de ses accessoires bestsellers, dans le triste cas où le couple se séparerait dans les 12 mois suivant l’achat […]. Tiani 24k devient ainsi un symbole de l’union intime dans le couple, et en tant que marque leader du plaisir, Lelo fait vœu de protéger cette union.»
Pour donner au vibreur l’aspect d’une bague de mariage, Lelo a d’ailleurs eu la bonne idée de sertir le sextoy dans une monture en or de 24 carats : le Tiani fait office de bijou précieux. Il ne se met pas au doigt. Il s’enfile dans le vagin. La partie qui dépasse est en or. Sur le plan esthétique, c’est très joli à voir. Sur le plan symbolique, c’est loin d’être anodin. Le directeur marketing de la firme, Steve Thomson, déclare : «Lelo n’est pas simplement sur le point d’unir les gens, mais de les maintenir ensemble, et nous sommes prêts à le prouver.» Avec une pointe d’orgueil, il affirme qu’il «ne s’attend pas à avoir beaucoup de retours du Tiani 24k»… comme si ce jouet garantissait l’union de façon bien plus efficace qu’une alliance classique. Voilà qui laisse, au choix… rêveur.se ou dubitatif.ve?
A cette question, le sociologue Michel Bozon répond, dans un ouvrage au titre révélateur : A quoi sert le sexe ?. Le sexe, dit-il, sert maintenant à construire et faire durer le couple. «La sexualité est devenue le langage de base de la relation, le moteur de la conjugalité. L’inaction sexuelle, au sein d’un couple, est désormais perçue comme le symptôme d’une difficulté ou d’un problème menaçant la stabilité de l’édifice conjugal et risquant de conduire à la séparation. Même les couples vieillissants sont censés maintenir une vie sexuelle. L’absence de rapports sexuels entre conjoints n’est acceptée que lorsqu’elle résulte de circonstances exceptionnelles, transitoires et non-désirées».
De quand date cette conception de la sexualité ? Le moment-charnière, certainement, c’est l’année 1968… «Dès mars dans les dortoirs de Nanterre, les étudiants scandaient «Faites l’amour et recommencez». Deux mois plus tard, ils écrivaient sur les murs de la Sorbonne «Déboutonnez vos cerveaux autant que vos braguettes», inaugurant une ère de grandes transformations en matière de sexualité.» Peut-on pour autant qualifier cette période de révolution sexuelle ? Non. Pour Michel Bozon, le mot «révolution» n’est pas le plus adéquat : les normes ont changé de forme, mais elles restent contraignantes. «Plus que d’une émancipation […] je préfère parler d’une individualisation, voire d’une intériorisation des normes et préceptes de la sexualité», dit-il, par allusion à cette injonction nouvelle que représente le fait d’avoir une «vie sexuelle active»…
En 1970, une femme mariée sur deux de plus de 50 ans n’avait plus de rapports sexuels. En 2006, près de 90% des femmes de plus de 50 ans vivant en couple ont une activité sexuelle qu’elles aspirent à continuer aussi longtemps que possible. La ménopause ne marque plus la fin de la vie sexuelle des femmes. Quid des hommes ? «Les hommes en couple de plus de 50 ans étaient 62% à être sexuellement actifs en 1970. Dans les années 2000, ils sont 95% !». L’injonction contemporaine à avoir une vie sexuelle régulière a donc été intériorisée par tous : hommes, femmes, vieux ou jeunes, tout le monde se sent tenu de satisfaire son-sa conjoint-e. Honi soit qui mal baise.
A priori, on ne saurait que s’en réjouir. Michel Bozon souligne d’ailleurs à quel point les femmes semblent avoir bénéficié de ce changement de mœurs : la durée de la phase des préliminaires s’est allongée. «L’acte sexuel effectué trop rapidement est réprouvé. On l’interprète comme un signe de précipitation, […] et comme un manque d’intérêt pour la relation et pour la-le partenaire.» Le répertoire sexuel des couples (longtemps limité à la pénétration vaginale) comprend maintenant tout ce que le sociologue nomme «les pratiques symétriques» (masturbation mutuelle, orale, manuelle ou autre). Résultat : le degré de satisfaction des Françaises vis-à-vis de leur sexualité est monté en flèche depuis les années 70. En 2006, elles sont 46% à se dire «très satisfaites» (contre 36% chez les hommes). Ça plane pour elles. Mais… il y a toujours des mais.
La suite au prochain numéro.
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A LIRE : A quoi sert le sexe ?, avec la participation du sociologue Michel Bozon, de la psychiatre Mireille Bonierbale et du biologiste Pierre-Henri Gouyon. Tous trois interrogés par la journaliste Anna Alter. Collection L’atelier des Idées. Editions Belin.
TIANI™ 24k : sextoy à deux fourches vibrantes (la plus mince se glisse dans le vagin et laisse de la place au pénis contre lequel elle vibre. La fourche la plus épaisse repose contre le clitoris). Les fourches s’écartent avec suffisamment de souplesse pour qu’on puisse aussi en faire plug anal. La commande à distance fonctionne soit en appuyant sur la touche, soit en remuant l’appareil qui est doté d’un capteur de mouvement.
Sextoy fourni avec : Commande Sans Fil/Câble de Chargement USB/Pochette de Rangement en Satin/Carte d’Enregistrement de la Garantie/Manuels D’utilisation/2xPiles AAA pour la Télécommande. L’assurance couple débute le jour de l’achat. Un numéro d’ID est inscrit sur chaque Tiani 24k.
NOTES
(1) A la question «Comment vérifier qu’un couple s’est séparé ?», le directeur marketing de la firme, Steve Thomson, répond : «Nous ne vérifions pas, tout repose sur la confiance ! Nous ne demandons aucune preuve de rupture, l’idée de couple reposant elle-même sur une notion de confiance. La seule preuve demandée pour l’activation de l’Assurance Couple, c’est la preuve d’achat du Tiani 24K avec la date, l’assurance étant valable un an. Une fois la demande validée, le ou la bénéficiaire de cette assurance pourra ainsi remplacer son Tiani 24K par un autre sex-toy parmi une sélection de bestsellers proposés par Lelo. Par ailleurs, si vous êtes en couple et que vous êtes les heureux utilisateurs d’un Tiani 24K, il y a peu de chance que vous ayez envie de nous le rendre».
Triste campagne électorale qui s’achève en Rhône-Alpes-Auvergne, sur fond d’attentats terroristes et de nouvelles mesures sécuritaires. Une campagne essentiellement négative, où chaque camp aura tenté de capitaliser sur le rejet de l’adversaire pour mobiliser ses propres troupes : la droite et le Front national en misant sur l’impopularité du gouvernement, la gauche en agitant Laurent Wauquiez et l’extrême-droite comme des épouvantails.
En ce qui concerne les thématiques LGBT, les enjeux ne sont évidemment pas les mêmes que pour une élection présidentielle ou législative. Les régions peuvent toutefois être des acteurs importants de la lutte contre les discriminations et les stéréotypes ou en faveur de l’égalité femmes-hommes. Cela passe par exemple par la formation des agents territoriaux, par des campagnes de communication ou un soutien aux associations de terrain.
Il faut ainsi porter au crédit de la majorité régionale sortante (socialiste, écologiste, communiste et radicale) des initiatives telles que la Quinzaine de l’Égalité Femmes-Hommes (instaurée en 2011 et depuis reconduite chaque année au mois d’octobre) ou un «Pass contraception-prévention» gratuit et destiné aux jeunes. Jean-Jack Queyranne promet ainsi de «lutter contre toutes les formes de discriminations» et de «promouvoir l’égalité femmes-hommes», sans plus de précisions, sur son site de campagne.
Sur celui de Laurent Wauquiez, le sujet n’est pas abordé. En revanche, le candidat soutenu par Les Républicains, le Modem et l’UDI s’engage à «recentrer les subventions sur les actions d’intérêt général» de façon à réaliser 104 millions d’euros d’économie sur l’ensemble du mandat (ce qui représente plus d’un tiers des économies promises). Les subventions accordées aux associations LGBT, de lutte contre le sida ou pour le contrôle des naissances vont-elles dans le sens de «l’intérêt général» tel que l’entend Wauquiez ?
On peut en douter après le numéro de charme auquel il s’est livré devant La Manif Pour Tous, début novembre à Lyon. Pendant quarante minutes, tout en restant très flou sur les mesures qu’il compte mettre en œuvre s’il est élu à la tête de la Région, il a rappelé qu’il était toujours favorable à l’abrogation du mariage pour tous et a dénoncé les menaces qui planent selon lui sur «notre conception séculaire de la transmission et de la façon dont l’être humain lui-même a été créé».
Derrière cette opération séduction, on ne peut toutefois pas exclure qu’il soit amené, en cas d’élection, à mettre de l’eau dans son vin et à conserver une partie au moins du bilan de la majorité sortante, en maintenant certaines actions et certaines subventions aux associations LGBT et féministes. Quel-le que soit le ou la futur-e président-e de Rhône-Alpes-Auvergne, il ou elle devra, de toute façon, composer avec la baisse des dotations de l’État aux collectivités locales : une austérité subie qui relativisera forcément les différences entre les programmes des un-e-s et des autres.
Élections régionales, dimanche 6 et 13 décembre
Photos : Hôtel de Région Rhône-Alpes à Lyon © Erick Saillet
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