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Voici mon propre récit en deux parties de la surprise qui m'a été réservée pour mon anniversaire...
Il fait écho à ce récit qui a été publié antérieurement (Attention SPOILER !) : Goormandises Angéliques
Même pas deux semaines avant mon anniversaire, ma boite mail coquine affiche un message qui me laisse perplexe.
"Cher Monsieur Goormand,
Il apparaît, de source sûre, que vous fêterez votre anniversaire le XX mai prochain.
Que diriez-vous d'en faire un événement festif?
Bien à vous.
L'équipe d'animation."
Je suis médusé, peu de personnes connaissent cette date de façon précise, celle qui est sur les réseaux sociaux est volontairement approximative.
Je regarde l'expéditeur : "Anniversaire Goormand". Me voilà bien avancé.
Peut-être un peu parano, je me demande quelle arnaque se cache derrière ce message.
Puis je me ravise, après tout il semble que l'on me veuille du bien. La rédaction, quoique neutre, est personnalisée et amicale.
Je ne réponds pas tout de suite, et à la faveur d'une nuit chez missdactari, lui fais part de ce curieux message. Je ne suis pas plus avancé par sa réponse, mais néanmoins convaincu que je devrais jouer le jeu.
2 jours après je me décide à faire une réponse prudente.
"La proposition semble alléchante...
... je me demande (ce) qui se cache derrière cette équipe d'animation ?"
Evidemment, la réponse arrivant le lendemain ne répondra pas à la question mais s'attarde sur le menu des réjouissances... culinaires pour commencer.
Enfin une date m'est donnée : le jour même de mon anniversaire, à midi. C'est dans 10 jours lorsque je reçois le message.
Ce jour-là, il est prévu que je travaille, je n'ai pas posé ma journée, il va falloir y songer.
Je me demande qui est derrière ce traquenard. J'ai bien quelques idées, dont missdactari mais nous avons déjà prévu quelque chose ensemble à une autre date.
Avant Tureuse, qui fait partie de celles que je soupçonne être capable de manigancer un tel événement 1 travaille ce jour-là, et son job ne lui permet pas de s'absenter.
Je m’enquiers du lieu... ne sachant rien de ce qui se trame, car je serai sur Paris ce jour-là.
En guise de réponse, le message suivant montre des escarpins roses ornés d'un collier de perles, et des macarons. Une image qui me fait immédiatement penser à missdactari. Mais je n'en saurai pas plus.
A ce stade je joue franchement le jeu et je commence à me montrer plus enthousiaste dans mes réponses.
J-7, la mystérieuse boite mail me dit pouvoir s'adapter à mes contraintes de disponibilité, avec une précision qui a le mérite d'être claire : "plus c'est long plus c'est bon".
J'en déduis que le rendez-vous sera bien sur Paris... j'ouvre immédiatement mon agenda pro et je fais un maximum de ménage, reportant des rendez-vous à d'autres jours sous des motifs fallacieux, ou les déplaçant en début de matinée.
Espérant qu'on ne me posera pas trop de question ni ne me reprochera ces changements tardifs, je me créé un rendez-vous bidon pour m'assurer de ma disponibilité.
Le mail qui suivra est enchanteur, précisant que le rendez-vous sera dans un hôtel parisien, le jour J autour de midi, "l'équipe d'animation se mettra à votre disposition pour un agréable moment, et s'occupe de tout. A votre service".
L'image qui est jointe est explicite et laisse entrevoir des réjouissances des plus agréables (sauf à ne pas apprécier des mains féminines délicatement posées sur un vit tendu).
Un autre précise "de la lingerie fine, des dentelles, et... de l'ivresse" !
Je suis aux anges, terriblement excité, je me sens particulièrement privilégié par tant d'attention. Je me prends au jeu et imagine une infinité de scénarios délicieux.
Un autre message vient illustrer le programme des réjouissances : il est accompagné d'une photo prise lors d'une représentation de théâtre.
Il s'agit à l'évidence d'une pièce reprenant la fameuse "affaire du Sofitel" qui a valu sa perte à DSK.
On me dit compter sur mes talents d'acteur...
Va-t-il falloir alors reproduire la scène à l'identique ? qu’attend-on de moi ?
Je parcours les sites de presse et de vidéo afin d'en savoir plus et d'être à même de reproduire ladite scène.
Curieusement, je ne trouve aucune information détaillée sur la séquence des événements qui s'y sont prétendument déroulés. Je persiste, souhaitant être à la hauteur des attentes du comité. Sans grand succès.
Je me résous à devoir improviser.
J-4, une nouvelle précision : le rendez-vous est fixé à une station de métro, pour 11h15.
La bonne nouvelle c'est que cette station est facilement accessible à partir de mon lieu de travail. La mauvaise c'est que je ne suis disponible qu'à 11h30.
Je parviens à faire écourter une réunion pour m'assurer de ma présence à l'heure dite... avec une telle facilité que je me dis que c'est un signe du destin.
Je confirme le mystérieux rendez-vous, mon esprit commence à imaginer mille et une surprises, supplices, douceurs. Et surtout cette question qui devient récurrente : QUI ?
Qui est derrière ce comité d'organisation, qui semble avoir déjà tout prévu jusque dans le moindre détail. Certains indices font pencher pour une certaine demoiselle, mais d'autres viennent contredire cette première impression. Certains détails dans la rédaction me font penser à une autre, mais elle ne PEUT PAS être là ce jour-là.
ALORS QUI ?
Un nouveau message arrive pour préciser que je devrai être muni d'un peignoir et de chaussons de bain.
C'est cohérent avec le personnage que l'on m'a demandé de jouer. Je commence à blêmir : quel jeu de rôle va-t-on me faire subir ?
à J-3 un message rassurant me parvient : "Jeux de mains, jeux de coquins... Vos sens en éveils, le Toucher vous amènera jusqu'au plaisir, à portée de main."
Voilà qui est des plus réjouissant, je m'inquiète un peu moins de la partie "jeu de rôle".
J-2 : un nouveau message m'informe de l'heure jusqu'à laquelle je devrai être "à la merci de l'équipe d'animation". Je me félicite d'avoir fait du ménage dans mon agenda !
J-1 : le message du jour précise que je vais vivre "une expérience aquatique unique". Le peignoir n'a peut-être pas vocation à servir de costume tout compte fait, du moins... pas uniquement !
Le cocktail hôtel et balnéo me laisse imaginer les folies qui ont été entreprises par mon talentueux comité. Même si je n'arrive toujours pas à avoir la moindre certitude quant à son ou ses membres.
missdactari me fait part d'un rendez-vous médical le lendemain... je reste perplexe, elle fait toujours partie de ma liste des possibles membres du comité, et ce rendez-vous semble presque trop bien tomber pour ne pas être un alibi.
Malgré mon soupçon, je n'ai aucune certitude, et encore moins pour ce qui concerne d'éventuels autres membres.
Un dernier message dans la soirée récapitule l'adresse, l'heure, les effets à prévoir. On m'indique que je recevrai un nouveau message une fois sur le lieu de rendez-vous.
Je revérifie mon sac et mon agenda, je trépigne. Je me couche (tôt) avec mille images et mille questions, qui accompagnent mon sommeil.
Jour J : la matinée me semble interminable, j’enchaîne les réunions, distrait et pensif. J'ai le nez sur la montre en permanence, l'heure et la station de métro sont les seules informations qui reviennent, en boucle, dans mon esprit.
Je n'ai d'ailleurs aucun souvenir de ce qui s'est passé ce matin-là, si ce n'est que j'ai quitté ma dernière réunion à l'heure limite que je m'étais fixée, un peu penaud, mais trop décidé à être à l'heure au point de rendez-vous.
Je m'engouffre dans le métro, il n'y a qu'un changement et quelques stations, je devrais être pile à l'heure.
Tendu, j'arrive enfin et sors de la bouche de métro d'un pas pressé. Je regarde ma montre : j'ai une minute d'avance.
Je commence à scruter les environs. Quelqu'un doit m'épier d'une des boutiques alentour pour pouvoir me guider dans la suite du périple.
J'essaye de discerner toutes les silhouettes dans les cafés, les boulangeries, les coins de rue, à la recherche d'une personne connue.
Sans succès, je me dis que mon comité mystère a pris des précautions, ils doivent bien rire de me voir ainsi scruter tout le quartier, en tournant lentement sur moi-même.
Je vérifie ma boite mail : un message vient d'arriver, exactement à l'heure dite.
On me donne une adresse, un hôtel, je dois m'y rendre et une enveloppe à mon prénom m'attend au desk.
Je détermine rapidement la direction à prendre, c'est à moins de 10 minutes de marche.
Je me mets en route, retournant une dernière fois la tête sur mon épaule en quête d'un ou une complice, sans résultat.
Le quartier de St Germain des Prés est en partie en travaux et après quelques changements de trottoir, j'arrive dans la bonne rue, j'aperçois quelques enseignes d'hôtels. En scrutant les numéros, je repère enfin celui qui va servir le coquin dessein de mon non moins coquin comité.
J'entre dans l'hôtel, discret et très cozy, ambiance intimiste et chaleureuse. L'établissement semble assez petit, j'ai peine à croire qu'il y ait le moindre équipement de balnéo ici, peut-être les réjouissances vont nécessiter un déplacement.
Impatient et presque tremblant, je m'adresse à l'hôtesse en expliquant qu'une enveloppe m'attend et en précisant mon prénom.
Elle écarquille les yeux et semble ne pas comprendre, me fait répéter la question.
Stupeur, me serai-je trompé d'adresse ? ou bien j'arrive trop tôt ?
Quelque chose n'a pas fonctionné ? Un grain de sable a empêché que le piège machiavélique qui m'a été tendu ne se referme comme prévu ?
Et soudain elle s'exprime "ah oui, l'enveloppe, l'anniversaire !", elle saisit une enveloppe dans le tiroir de son bureau.
"C'est au 5ème et dernier étage, l'ascenseur est derrière moi sur la gauche, profitez bien".
- Profitez bien ? Et comment se fait-il qu'elle sache que c'est mon anniversaire ?
Je suis quasi tremblant alors que j'ouvre l'enveloppe... je crains le pire : vais-je devoir me mettre nu sur le palier et revêtir mon peignoir ?
Qu'est ce qui peut bien m'attendre là-haut ?
L'ascenseur démarre, un mot imprimé me donne ces dernières instructions :
Je relis le mot plusieurs fois, tout est clair.
Je suis nerveux, excité comme une puce, traversé de multiples désirs tout autant que de craintes, la sensation est à la fois délicieuse et terrifiante.
La porte de l'ascenseur s'ouvre, je sors et j'allume la lumière.
Le pallier, qui termine un escalier en colimaçon, est exigu. La seule porte qui s'offre à mon regard a une très longue écharpe à sa poignée.
Au moins, je ne risque pas de me tromper de chambre.
Je m'exécute et pose mon sac à ma gauche, quitte ma veste et la dépose au-dessus.
Je me saisis de l'écharpe que j'ajuste du mieux possible autour de mes yeux, j'ai à cœur de jouer le jeu jusqu'au bout et de ne pas entamer l'effet de surprise.
Je vérifie une dernière fois l'écharpe, prends une profonde respiration, et me jette dans la gueule du loup en frappant distinctement à la porte.
Les secondes me semblent interminables, j'ai hâte, je ne pense à rien, j'ai juste envie de profiter au maximum de tout ce que l'on a prévu pour moi, non sans inquiétude.
La porte s'ouvre doucement, pas un bruit... et surtout : pas une odeur. Pas l'once d’une effluve de parfum qui pourrait m'aider à découvrir malgré l'écharpe, qui sont mes hôtes.
Pas un chuchotement non plus, mes oreilles sont pourtant aux aguets comme si ma vie en dépendait.
RIEN, aucun indice, on ne veut décidément pas laisser percer la moindre bribe d'information.
Le sac est récupéré et emmené dans la chambre, on saisit mes deux poignets en douceur, et on me guide avec précaution vers l'entrée de la chambre.
Je ne fais que quelques pas avant d'être arrêté, la porte se referme derrière moi.
Silence, tout se fige.
Je perçois à peine un décompte sur ma droite... et au même moment, mes mains sont attirées chacune de leur côté, et guidées légèrement vers le bas, à la rencontre simultanée de deux poitrines à la peau d'une douceur inouïe.
Je crois percevoir un sourire, le miens est très certainement béat, je suis aux anges, je dois avoir l'air d'un gamin qui vient de recevoir son cadeau de la part du Père Noël.
Je caresse les gorges qui me sont si généreusement offertes, j'en apprécie la forme et la douceur, je tente 2 par cette seule voie de deviner qui sont les deux mystérieuses femmes qui m'ont ainsi entraîné dans la chambre, sans avoir aucune certitude, à peine une petite idée.
Je me demande si une autre personne les accompagne dans cette chambre 3 et si oui, m’attend-elle debout ? allongée sur un lit ?
Ce lit, je l'imagine en face de moi.
Alors qu'on m'aide à me déchausser, je suis entraîné sur ma droite. La configuration de la chambre n'est absolument pas conforme avec l'image mentale que je m'en étais faite, et je suis désorienté.
Je me laisse guider comme je peux, jusqu'à rencontrer un obstacle... c'est un lit, assez haut.
On m'y allonge et je devine que les supplices que l'on va me faire subir seront à ne pas en douter, pour mon plus grand plaisir.
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