Question posée sur l’article : Soumise : Du fantasme à la réalité
Article très intéressant, merci. 25 ans et depuis quelques années déjà intéressée par l’éventualité d’une telle relation, je ne suis pourtant par certaine d’être une réelle soumise ou seulement amoureuse passionnée. Manager d’équipe et femme de caractère dans le cadre professionnel, extrêmement passionnée, exclusive et en besoin d’être contrôlée/guidée dans le cadre sentimental. Pensez-vous que cela soit compatible et qu’un réel dominant puisse comprendre mes aspirations carriéristes? Et qu’une telle relation puisse être pérenne? Ou une soumise est de nature soumise 24/24? Je ne conçois pas non plus une relation si pas d’exclusivité et ce qui m’intéresse est cette idée d’abandon à celui choisi.
La réponse :
La question est pertinente. Je vais donc essayer dans la mesure de mes moyens d’y apporter une réponse aussi pragmatique que possible. Il faut pour cela prendre en considération deux relations bien distinctes et que beaucoup de personnes confondent. Nous devons prendre en compte le lien entre la soumise et son Maître, et le lien entre la soumise et le reste du monde.
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La soumise ne vit que pour son Maître. De de ce fait, il est son Dieu, son guide, celui qui fixe le cap. Il est la lumière dans un monde de ténèbres. Dans cette relation, il n’y a aucune place pour la contestation. L’autorité du Maître est totale et absolue. La soumise ne peut se révolter. Elle peut faire part de ses angoisses, ses doutes, ses joies mais à aucun moment elle ne peut contester l’autorité du Maître ou ses décisions. Les femmes qui n’acceptent pas cette perte de contrôle n’ont aucun avenir dans le BDSM ou alors en tant que Domina mais dans ce cas nous sortons du sujet. Une soumise choisit son Maître, c’est donc de sa propre volonté qu’elle se soumet à cet homme et uniquement celui-là. Les autres hommes n’ont donc par principe aucun pouvoir sur elle sauf ordre contraire du Maître. Personnellement, hors contexte BDSM, je ne connais pas beaucoup de Maître qui exigerait que leur soumise couche avec tout homme qui lui en ferait la demande. Une soumise peut donc sans aucun problème se défendre face à une personne qui viendrait à lui manquer de respect fusse-t-il un dominant. Du reste, un Maître digne de ce nom ne s’amurait jamais à insulter une soumise qui n’est pas la sienne même si elle ne porte pas de collier. On peut donc en conclure que dans la sphère privée, une soumise peut parfaitement être d’une docilité absolue envers son Maître et une guerrière impitoyable envers tout le monde.
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Dans la vie professionnelle, le contexte est tout autre. Nous sommes ici dans une relation hiérarchisée à plusieurs étages ou les femmes ont de plus en plus de place. Rien n’empêche une soumise de s’exprimer pleinement dans le cadre de son travail dans la mesure où elle possède les compétences. Dans la sphère professionnelle, la compétition est de mise et il ne faut pas avoir peur de mordre. Cette logique a une conséquence. Plus vous allez monter dans la hiérarchie, plus vous aurez de pression et plus vous aurez besoin de lâcher prise pour ne pas craquer d’un coup. C’est là que la soumise aura un avantage sur ses concourantes car elle a cette possibilité de bascule. La femme dite « libérée » devra se battre au travail, à la maison pour maintenir son statut de battante et au final s’épuisera dans une lutte sans fin et surtout sans répit. La soumise quant à elle pourra toujours se reposer sur son Maître pour se ressourcer en le laissant prendre le contrôle de la situation.
Dans les hautes sphères du pouvoir, il n’est pas rare de voir des gens influents se payer les services d’une Domina pour se débarrasser du surplus de stress. Cela a même donné lieu à de grands scandales comme avec le patron de FIA (Fédération Internationale du sport Automobile).Pouvoir ne serait-ce que par moment s’en remettre à quelqu’un d’autre pour décider à sa place est une nécessité vitale quand on subit un stress intense du fait des décisions que l’on doit prendre.
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De manière globale, il ne faut jamais perdre de vue qu’une femme ne doit obéissance qu’au Maître qu’elle a choisi et à lui seul. Toutes les autres personnes, hommes ou femmes, doivent donc se tenir à carreau pour éviter l’incident. Soumise oui, mais pas à tout le monde.