Grâce au «Gender Identity, Gender Expression and Sex Characteristics Act», les transgenres maltais n’auront plus besoin de subir une opération de réassignation pour pouvoir modifier leur certificat de naissance et leurs papiers officiels, rapporte l’agence Reuters. Il leur suffira d’enregistrer leur volonté devant notaire. Par ailleurs, les parents d’enfants intersexués auront la possibilité de différer la détermination du genre dans le certificat de naissance. La disposition doit permettre d’éviter les mutilations génitales irréversibles après la naissance.
Fierté
Au Parlement, la majorité travailliste et l’opposition ont plébiscité le texte. «Je suis fière de cette loi qui garantira le droit à l’intégrité corporelle et à l’autodétermination», a déclaré la ministre des Libertés civiles maltaise, Helena Dalli, lors d’une conférence, peu avant le vote.
Malte devient le deuxième pays, après le Danemark, à légiférer pour lever l’obligation de stérilisation préalable à la reconnaissance officielle des personnes trans. La loi maltaise sur l’identité de genre va encore plus loin, puisqu’elle supprime également l’âge minimum et la période de réflexion requis pour entamer ce type de démarche. Ainsi les mineurs pourront laisser leurs parents ou tuteurs demander leur changement d’état-civil.
«Cette loi offre un point de référence et une source d’inspiration pour les autres pays européens qui ont besoin d’améliorer leurs normes égalité LGBTI», a estimé Paulo Côrte-Real, coprésident de l’ILGA-Europe dans un communiqué de l’organisation.