Dans BDSM il y a SM pour Sadomasochisme. Beaucoup de gens, surtout les hommes ont tendance à confondre SM et violences gratuites. Ce sont pourtant deux choses bien différentes. Dans un cas il s’agit d’un échange entre gens consentants dans l’autre nous avons à faire à la destruction d’une personne par une autre dans un déchaînement de coups gratuits.
VIOLENCES MORALES
Quand on parle de violence on pense de suite aux coups, à l’aspect physique de la chose. Mais il y a aussi une violence sournoise qui ne dit pas son nom et qui fait encore plus de dégâts. C’est la violence morale. Depuis peu, elle est enfin reconnue par la justice française mais sa mise en évidence reste très difficile. Elle ne laisse pas de trace visible, elle agit sournoisement de l’intérieur. Elle ronge en silence et vous détruit petit à petit.
Ce sont des insultes, des rabaissements systématiques, une dévalorisation permanente de l’autre. Ce n’est pas le fait du BDSM. La violence conjugale concerne énormément de couples en France toute couche sociale confondues. C’est un fléau insidieux qui tue des dizaines de personnes (surtout des femmes) chaque année dans notre pays.
Dans une relation chocolat, le Maître qui ne parvient pas à s’imposer ou à s’assumer peut alors tenter de renverser la situation en sapant le moral de sa soumise. Cette dernière étant forcément en état de faiblesse, la destruction totale peut commencer. On va commencer par lui faire admettre qu’elle n’est qu’une mauvaise soumise. Elle ne comprend jamais rien. Si elle continue vous serez obligé de vous séparer d’elle. Chaque fois que vous lui parlait c’est pour lui faire des reproches. En plus elle ne sait même pas baiser correctement. L’insulte suprême est lâchée. A force de répéter, le message finit par rentrer et le processus de destruction commence à faire ses effets. La soumise, souvent très accroc à son maître sombre dans la dépression. Elle devient de plus en plus vulnérable et donc docile. Le Maître croit avoir réussi à dresser sa soumise. La seule chose qu’il a réussi c’est de la détruire.
Le seul conseil que je peux donner aux éventuelles soumises qui liraient ces lignes en se sentant pleinement concernées c’est de mettre un terme à la relation dans les plus brefs délais. Le Maître est la pour aider la soumise dans son cheminement et non pour faire de sa vie un enfer total.
VIOLENCES PHYSIQUES
Le SM est tout sauf de la violence même si pour des non initiés la différence n’est pas visible au premier abord. En SM, les règles sont clairement définies. Le sado prend du plaisir à faire souffrir l’autre. Le maso prend lui aussi son plaisir dans la souffrance et/ou l’humiliation qui lui permettent d’atteindre l’orgasme. La souffrance qu’elle soit donnée ou ressentie est un ingrédient incontournable qui même au plaisir ultime.
Certains faux Sados se retranchent derrière ce sigle pour donner libre court à leur violence. S’ils prennent indéniablement du plaisir dans cette démarche le maso lui souffre uniquement pour souffrir. Il n’y a aucune volonté de le conduire à l’extase. Il n’est là que pour servir de souffre douleur.
En D/s aussi, nous retrouvons cette dérive. La soumise n’est pas là pour progresser mais pour servir de défouloir à un malade incapable de gérer ses névroses. Frapper une soumise n’est en aucun cas une obligation. Certes parfois quelques coups de cravaches peuvent être nécessaires mais toute punition doit être clairement expliquée et le châtiment doit être en proportion avec la faute commise. On ne donne pas 50 coups sous prétexte que la soumise est arrivée non maquillée où avec 5 minutes de retard. On ne frappe pas non plus sous l’emprise de la colère. Le Maître est censé savoir garder son calme en toutes circonstances. Dans le cadre d’une relation extra conjugale on ne tabasse pas parce quel l’officiel fait la loi à la maison. On ne frappe pas parce que le patron est un gros con. La soumise n’est pas là pour servir de réceptacle de toute la haine que le Maître n’arrive plus à gérer.
Pour finir je recommande un forum dédié à cette problématique BDSM & ABUS. Vous y trouverez de nombreux témoignages ainsi qu’une écoute attentive.