C’est l’été, aujourd’hui c’est le jour officiel de l’été et c’est aussi la fête de la musique.
Je suis sur le quai du métro, je dois retrouver Muriel pour la soirée.
Vu la température, j’ai mis ma petite robe de flanelle à fleurs et mes spartiates… heureusement car ici sous terre, la température est pire que là haut, surtout ce soir : il y a foule sur le quai.
Enfin, le train entre en gare, bousculade parisienne pour entrer dans le wagon… je pousse par inadvertance un homme, nous nous bafouillons mutuellement des excuses avant de nous céder chacun le passage.
Je finis par me glisser à l’intérieur et me trouve une petite place dans le recoin près des strapontins…la figure collée à la fenêtre.
La tonalité retentit, dernier mouvement de foule pour les retardataires qui ne veulent pas voyager coincés entre les deux portes.
Le train démarre, je sens alors ma robe se soulever à l’arrière de ma cuisse : je glisse ma main à tâtons pour comprendre ce qui se passe et tombe sur une main masculine que j’attrape.
Je me retourne pour coincer et fusiller du regard le propriétaire de la chose.
Et là je me retrouve le nez sur un torse dont le parfum me donne soudain un frisson indescriptible mais très agréable.
Je lève les yeux et me rend compte qu’il s’agit de mon gentleman de tout à l’heure. Mon souffle se coupe net : il n’a pas le physique de Brad Pitt mais pas non plus celui de Gérard Jugnot… Il a un charme qui me fait réagir aussitôt : je sens mes seins se durcirent et mes tétons entrer en contact avec son corps.
Il me sourit, j’en ai oublié de le houspiller, de le remettre à sa place.
D’un air détaché, il fait mine de prendre quelque chose dans la poche de sa chemise et en profite pour me frôler les seins… réaction physique immédiate, mes seins ne font que se durcir encore plus.
Le train entre en gare, pour laisser passer les gens, il se sert contre moi : je sens son sexe raide et dur contre mon ventre.
Je ferme les yeux, ça me trouble.
Nouvelle fournée de passagers, peu sont descendus : nous sommes encore plus collés l’un à l’autre.
Il glisse sa main le long de mes côtes et la passe sous ma robe, il effleure ma cuisse et remonte jusqu’à mon sexe.
Il frôle mes lèvres à travers le coton de ma culotte… je retiens un petit gémissement en me mordant l’intérieur de la joue… il poursuit sa route et glisse ses doigts entre l’élastique et ma peau : j’ai une bouffée de chaleur… très vite il trouve mon clitoris sur lequel il fait aller et venir ses doigts fermement mais en douceur : cet inconnu me trouble, il semble connaître mon corps comme si nous étions amants depuis de longs mois.
Je perds pieds et perçois les gens autour de nous comme dans un brouillard… je mouille, il n’y a pas d’autres mots… il continue ses caresses, mon clitoris est gonflé… soudain je sens une vague partir de mon sexe, je suis obligée de serrer les jambes et de me mordre la joue jusqu’au sang… je ferme les yeux, une seconde vague remonte… je m’accroche à son bras et y plante mes ongles : je jouis là dans le métro.
Quand je rouvre les yeux, le train entre en station, je ne sais plus où je suis…
Il se penche alors vers moi et me souffle à l’oreille :-« Semaine prochaine : même jour, même heure, même endroit… ».
Il m’abandonne là, perdue, troublée… sur le quai, il m’envoie un baiser du creux de sa main puis il porte ses doigts à son nez et les hume en souriant.
Soudain, c’est la descente : mauvais trip, je reprends mes esprits d’un coup : comme un uppercut. Je regarde furtivement autour de moi si personne n’a constaté notre manège… par chance il y a toujours autant de monde et chacun est plongé dans son individualisme. Ouf !