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J’ai rêvé qu’il y avait un rhinocéros dans mon sous-sol.
Pour une raison qui m’échappe, j’avais la conviction d’avoir été une vilaine fille, qu’il fallait que je sois punie et que je devais descendre là-bas – même si je ne voulais pas y aller, car je savais confusément qu’il allait se passer là-dessous des choses terribles. Sous le tapis de ma chambre, il y avait une trappe. L’escalier était presque trop étroit, même pour moi qui suis si menue; comment un rhinocéros avait bien pu s’y faufiler ?
La cave était humide et l’air étouffant. J’avançai à tâtons en longeant le mur de pierre couvert de mousse. Après une dizaine de pas, je l’aperçus dans la pénombre. Il était énorme, gigantesque. Sa corne avait l’air affutée comme l’acier, mais en fait elle était douce au toucher, comme du velours. Je la caressai; elle était tiède et dégageait une odeur de musc et de jasmin. Elle avait une consistance qui n’avait rien à voir avec l’os; on aurait dit plutôt un membre humain, avec des muscles et des tendons. Forte et tendre à la fois.
La suite du rêve est confuse. J’étais couchée dans la paille, sur le dos. Il a d’abord mis sa langue sur mon ventre, une langue baveuse et aussi douce que sa corne et qui était aussi large que mon bassin. Il l’a ensuite glissée entre mes cuisses et sous mes fesses, me couvrant de bave gluante. Ensuite, ce fut l’encornage — avec, en alternance, des coups de langue, comme pour apaiser le feu qui consumait ma chair. Un coup de langue, un coup de corne, pénétrant toujours de plus en plus loin, se frayant un chemin au plus profond de moi, un interminable pal contournant de justesse mes organes vitaux et se rendant jusqu’à ma tête, en me fendant comme un coin.
Je fus littéralement déchirée par l’orgasme. Quand je me relevai, se tenait à côté du rhinocéros une copie de moi-même, un homoncule né de la moitié gauche arrachée de mon corps. Elle reprenait forme en faisait des craquements mouillés, comme un scarabée qu’on écrase du talon. Je voyais sa jambe et son bras manquants repousser lentement, ainsi que le reste de son visage. Lorsqu’elle retrouva son intégrité, elle se tourna vers moi et me dit, avec ma propre voix : « Va-t-en et ne reviens plus. Je te laisse le sexe, je n’en aurai pas besoin. Je garde le cœur et je reste ici, avec lui. »
En me réveillant, je fus prise de panique, parce que je n’arrivais plus à prendre mon pouls.
Comme chaque année, c’est l’heure de faire le bilan et de décerner des récompenses aux meilleurs sextoys mais aussi d’envoyer les plus mauvais au fond de vos poubelles (au moins virtuelles). Cette année a été plutôt riche en nouveautés mais certains sextoys trustent toujours le classement depuis des années. Le suspense est à son comble…
Cet article Le Best of des Sextoys 2014 est apparu en premier sur NXPL.
http://www.heteroclite.org/2015/01/vote-fn-chez-les-homos/|«L’heure n’est plus à l’indignation et à l’incompréhension mais à l’élaboration d’une riposte qui suppose une part de remise en cause», écrit Romain Vallet, rédacteur en chef du magazine LGBT lyonnais. Il réagit à l’emballement médiatique autour du Mister Gay de «Têtu» et à la prétendue montée du vote Front national chez les gays français. Remise de pendules à l’heure…
Etre gay et fils d’un parrain de la mafia n’est pas de tout repos. Un adolescent a ainsi échappé de peu à la mort, selon le procureur adjoint de Rome, Michele Prestipino. Le magistrat, qui dirigeait récemment le Parquet de Reggio de Calabre, l’a révélé – sans prononcer les noms des protagonistes de l’affaire – dans «KlausCondicio», le web-programme du polémiste italo-suisse Klaus Davi. Un boss de la mafia locale, la ‘Ndrangheta, avait ordonné de faire tuer son propre fils après avoir découvert qu’il fréquentait des sites de rencontre gay sur internet. Le garçon n’aurait eu la vie sauve que grâce à l’intervention de sa mère. Aujourd’hui, il continue à aller normalement au lycée, où tout le monde sait qu’il est gay.
Affaire risquée pour le clan
«Pour celui qui a choisi non seulement d’être dans la mafia mais aussi d’être parrain, renoncer à faire de son fils son successeur ou à donner sa fille en mariage au fils d’une autre parrain pour renforcer son clan n’est pas une chose simple. D’autant plus quand on découvre que l’héritier est gay», explique Prestipino, cité par le Huffington Post italien. Précisément, les liens entre les clans rendent risquée la liquidation d’un fils «déshonorant», voire d’un «traître» qui se mettrait au service de la justice, ajoute-t-il. De toute façon, l’homosexualité n’est pas moins courante dans les rangs de la mafia que dans le reste de la population. «Quand j’étais à Palerme, continue Prestipino, tout le monde savait que plusieurs boss fréquentaient des trans tout en prétendant être des super-mâles».
Ça fait pas un pli. C’est comme se glisser dans un emballage cadeau qui s’ajuste à toutes les formes. Voici des fesses qui scintillent sous une toile élastique aux couleurs vives, le moiré qui épouse le volume du sexe et dessine ses contours sans trop en dire. Il y a une magie au slip de bain – costume de bain, comme on disait jadis. Comme le costume du superhéros, révélateur de puissances insoupçonnées.
Lire le premier volet de notre encyclopédie illustrée du slip: le jockstrap.
Dans la version qui nous intéresse, toutefois, le slip de bain est bien plus jeune que Superman. Sa formule actuelle à l’élasthanne (fibre synthétique commercialisée sous les noms Lycra ou Spandex) remonte aux années 1970. Popularisée par la compagnie australienne Speedo, dont le nom est devenu générique, elle révolutionne le maillot de informe de papa. Fini le caleçon de nylon qui se transformait en sac au contact de l’eau, voici une formidable seconde peau. Le nageur – auquel il était a priori destiné – n’est plus encombré, il pourrait aussi bien être nu. Et c’est bien là le problème.Attentat à la pudeur ambulant
De fait, aux Etats-Unis, l’usage du speedo suscite une profonde méfiance. L’exposition du haut des cuisses masculines et la moulure caractéristique des attributs génitaux sous le tissu chatoyant sont considérés comme un attentat à la pudeur ambulant. Tacitement banni des lieux de baignade publics, il n’y a guère que les bassins de compétition et les enclaves balnéaires gay de Fire Island et autres réserves du Connecticut ou de Californie pour voir des slips s’ébattre en liberté.
A Hollywood, c’est comme si le swim trunk était resté coincé sous le fameux Code Hays de 1930. David Hasselhoff en slip rouge dans «Alerte à Malibu»? C’est panique à Malibu! Le velu sex-symbol ne quitte jamais son ennuyeux short (alors que la poitrine de Pamela Anderson rebondit furieusement sous le lycra écarlate, tendu à craquer).
Un David Duchovny ruisselant dans l’épisode Duane Barry des X-Files. Et qui continue de faire ruisseler ses fans.
Un des seuls acteurs qui s’y soit naïvement essayé est David Duchovny. Le malheureux émerge d’une piscine en speedo rouge dans la deuxième saison de «X-Files». Devant les écrans, en 1994, on ricane et on mouille secrètement. Vingt ans plus tard, de multiples pages web en parlent encore. «Chris Carter (ndlr: le créateur de la série) voulait que je porte un short, parce qu’il est Californien, a récemment expliqué l’ex-agent Mulder. Mais j’ai dit: jamais personne ne fait des longueurs de bassins en short de surf. Laisse-moi porter mon maillot. Depuis, je n’ai pas cessé de le regretter.»Humiliations et émotions
L’hostilité au slip moulant se manifeste aussi sous nos longitudes. Notamment lorsque les piscines, sous prétexte d’hygiène, décident d’interdire des bassins bermudas, shorts de basket et autres cuissettes. Choc et incrédulité chez les ados! Tollé dans le courrier des lecteurs de la presse régionale («complot antijeunes!», «encore un coup des frontaliers!»). Certains jeunes baigneurs subiront l’humiliation suprême: devoir emprunter au garde-bain un slip de bain encore humide de son précédent utilisateur. De quoi les dégoûter à vie.
A moins que. Cette découverte fortuite du pouvoir du speedo est capable de susciter d’étranges tourments et de bouleversants éveils. Lu dans Yahoo! Answers: «J’aime la sensation et l’apparence. Est-ce mal?» Une réponse parmi d’autres. «Non, ce qui se passe, c’est que tes hormones se mettent en action dans la région pubienne. Le fait que le speedo soit si serré, et qu’il dévoile beaucoup, ça active tes hormones, et ça te donne envie de porter un speedo tout le temps.» En fait, mieux vaut dire la vérité à Kevin: «Si porter des slips en lycra t’excite, c’est que tu es vraiment, irrémédiablement, indécrottablement gay! Félicitations mon grand!»
Le slip avec poche de soutien. Effet garanti.
Une fois les derniers élans de pudeur dissipés, voici que s’ouvre un monde épatant: celui les catalogues en ligne de slips de bain fantaisie. Ce marché de niche a explosé, ces dernières années, avec pour cible privilégiée les hommes gay. Nimbé d’images de surfers sur les plages australiennes, AussieBum a été le premier à se lancer sur ce créneau, avec ses slip de bain savamment débraillés, dont la taille est si basse qu’elle oblige à tonsurer sa touffe pubienne sous peine de ressembler à Michel Blanc dans «Les Bronzés». La marque a aussi inventé une poche qui met les parties génitales en apesanteur. La protubérance qui en résulte est avantageuse… pour qui souhaite ressembler à Dumbo l’éléphant volant.Andrew Christian, la marque californienne à l’improbable écusson helvétique, va un cran plus loin dans l’homoérotisme. Ses vidéos promotionnelles mettent en scène des acteurs porno. Ils s’y promènent occasionnellement avec une érection massive, histoire de tester l’élasticité du matériel. Mention spéciales aux maillots à face postérieure ouverte, qui promettent de singulières marques de bronzage après les vacances. Formellement déconseillé, en tout cas, au centre sportif intercommunal de la Vallée de Joux, où le port de ces slips créatifs est passible de l’exclusion définitive, voire du lynchage à coups de frites de polystyrène.
Speedo coordonné pour star du rock: Rod Stewart n’a peur de rien.
On ne le dira jamais assez, le calosse sexy est une mode risquée. C’est pourquoi beaucoup de slipmaniaques se rabattent sur leur collection des photos érotiques d’apollons aquatiques au goût de chlore et de leurs bulges dégoulinants sous le soleil. Sur Tumblr, par exemple, des centaines de blogs regroupent des millions de clichés plus ou moins porno, glânés aux quatre coins du web. Mais là encore, danger! En Australie en 2011, la firme Speedo a décidé de poursuivre en justice un jeune fan bisexuel de 24 ans, accusé de «menacer le nom et la réputation» de la marque, ainsi que des athlètes qui lui sont associés. Le garçon a été condamné à fermer ses sites et à payer les frais de justice. Faute de mieux, il peut toujours sublimer sa passion en poésie, comme un certain Ibrahim d’Eathray sur la plateforme HelloPoetry, dans «The Last War»: Voyons qui a des couilles et venons-en au fait / Je réclame du sang, du grabuge à haute dose / Qu’on m’apporte à l’instant mon joli speedo rose / Pour nager dans le chaos, l’anarchie complète…»» D’autres images à découvrir dans notre galerie!
Si vous choisissez vos films en salles et en vidéo en fonction de leur niveau d'interdiction, filez en Grande-Bretagne, la France ne proposant guère de films interdits aux mineurs si l'on excepte The Smell of Us (2014), le dernier Larry Clark, qui sortira sur les écrans le 14 janvier prochain bardé d'une interdiction aux -16 ans avec avertissement. Comme à son habitude, le cinéaste américain raconte l'histoire d'adolescents, évoluant cette fois-ci à Paris dans un univers transgénérationnel mélangeant sexe, drogue, argent et soirées dans des squats. Selon la Commission de classification, la « description d’une jeunesse en désarroi marquée par des scènes de sexe réalistes, de drogue et de prostitution », justifie pleinement une telle restriction.
DVD interdits aux -18 ans
Outre-Manche en début d'année, le nombre de films interdits aux mineurs est intéressant avec, dans le désordre, Chastity Bites (John V. Knowles, 2013), édité en vidéo par Safecracker Pictures, annoncé dans les bacs le 2 février prochain. Une comédie horrifique pour adolescents, produit par Alison Scagliotti, dans laquelle l'immense Stuart Gordon (Reanimator) fait une brève apparition. Jack Parker sur son blog de l'horreur, donne son opinion sur le film en quelques lignes : « Il n’y a pratiquement pas de gore (à part une demi-douzaine de gorges tranchées proprement), pas de nudité, pas de sexe, pas de tripaille, pas de vilaines créatures des ténèbres – bref, au final très peu d’éléments horrifiques à se mettre sous la dent. Ça ressemble plus à un teen movie qui utilise une histoire vaguement flippante comme prétexte pour exister – mais l’horreur n’est clairement pas une priorité et ne tient pas une place centrale dans l’histoire. » Le 26 janvier 2015, Citizen Toxie: The Toxic Avenger Part IV (Lloyd Kaufman, 2000) sortira en DVD dans une nouvelle édition, distribué par Films Limited. Un cocktail de (mauvais) goût mêlant sexe et gore dans le pur esprit des productions Troma. Ce quatrième opus distille les aventures du Toxic Avenger propulsé dans une autre dimension tandis que son double maléfique s'emploie à faire régner la terreur à Tromaville. Notons pour l'anecdote que lors de sa sortie en salles il y a quinze ans, le film avait été interdit aux -18 ans en Australie, en Nouvelle Zélande, en Italie et aux États-Unis. Nazi Vengeance, également exploité aux États-Unis sous le titre BackTrack (2014, Tom Sands), sortira en vidéo le 16 février 2015, distribué par Kaleidoscope Home Entertainment. L'histoire d'un jeune journaliste hanté par des cauchemars récurrents... en langue allemande ! Et pour cause, puisque des séances d'hypnose lui apprennent qu'il fut un nazi dans sa vie antérieure. Grand Prix du Cracow Film Festival, le beau court métrage d'animation Hipopotamy (Piotr Dumala, 2014), édité par National Media Museum, sera distribué au Royaume-Uni le 30 janvier prochain, interdit aux -18 ans parce que décrivant avec réalisme les relations, souvent violentes et sexuelles, entre les hommes et les femmes. Snow in Paradise (Andrew Hulme, 2014) est attendu en DVD le 6 février 2015. Édité par Artificial Eye Film Co. Ltd., le film nous raconte l'histoire d'un petit délinquant de la banlieue londonienne qui mène sa vie entre drogue et violence. Au décès de son meilleur ami, il décide de rentrer dans le droit chemin... sauf que son passé criminel remonte à la surface et lui rappelle quel homme il est vraiment. Distribué par 101 Films Limited le 12 janvier 2015, Exorcism (Lance Patrick, 2014) nous propose une histoire étrange. En 1963, une jeune femme possédée par un démon qui prétend être le diable, est exorcisée par un prêtre. Tous les deux disparaissent au cours de la séance sans que personne ne sache pourquoi. Cinquante ans plus tard, un groupe de cinéastes décide de reproduire la séance d'exorcisme pour percer le mystère. Ce qu'ils parviendront à faire pour le meilleur et (surtout) pour le pire... Signalons enfin, pour mémoire, la sortie le 3 décembre dernier de House on the Hill (Jeffrey Frentzen, 2012) édité par Lighthouse Digital Media Ltd, interdit aux mineurs et amputé de 7 minutes et 12 secondes par le Bureau de classification britannique en raison d'un grand nombre de scènes violentes dont certaines à caractère sexuel. Une histoire glauque basée sur la vie de Leonard Lake – alias Leonard Hill –, un célèbre tueur en série américain qui kidnappait, volait et massacrait parfois des familles entières. Enfin, 2015 devrait être l'année de la Séquence Finale, Tom Six ayant promis depuis deux ans la sortie du troisième et dernier opus de The Human Centipede. L'histoire devrait réunir Dieter Laser (le médecin allemand du premier film) et Laurence R. Harvey (le personnage principal du deuxième volet) – sans doute dans une préquelle – au cœur d'une prison des États-Unis, pour l'assemblage du plus grand mille-pattes humain jamais conçu. Les censeurs attendent en embuscade, une paire de ciseaux à la main, pour couper les fantasmes scatophiles du réalisateur néerlandais. A suivre...