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Comme chaque année, Le Planning Familial participe à la mobilisation mondiale du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. Rejoignez la mobilisation dans votre département !
Pour cette année 2016, l'ONU a choisi le thème de l'égalité des sexes et de la réprésentation des femmes : « La parité en 2030 : avancer plus vite vers l'égalité des sexes !». Ce thème est à mettre en lien avec les nouveaux Objectifs pour le Développement Durable (ODD) adoptés en 2015, par le biais desquels les Etas ont notamment pris des engagements en matière d'égalité des sexes et d'accès à l’éducation de qualité pour tous.
Mardi 01 Mars 2016« Toi qui aimes les sons pas destinés à être diffusés, j’ai retrouvé une vieille cassette envoyée à une amie (pourquoi diable avais-je le double ? C’est une énigme).
J’avais 16 ans et je m’apprêtais à faire la chose !
Je t’embrasse. Sophie. »
La cassette que Sophie Simonot a envoyée à Silvain Gire, le directeur d’Arte Radio, en mai 2006, est notre nouvel épisode des explorations de l’intime.
Ce son délicieux, franc, intime, drôle et touchant, nous replonge illico dans l’adolescence... et les années 80.
Sophie se lance :
« Samedi dernier, avec Stéphane, on est allés voir “Down By...
Rue Romarin, l’heure est aux cartons mais aussi à la nostalgie. Poussé par son bailleur et par un souci de rationalisation des forces militantes, le Forum gay et lesbien de Lyon (FGL), qui fédère six associations LGBT (l’AMA, la Lesbian and Gay Pride de Lyon, Chrysalide, les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, SOS Homophobie et Moove!), s’apprête en effet à quitter fin mars ses locaux petits mais si cosy pour s’installer dans ceux du Centre LGBTI de Lyon (anciennement ceux de ARIS – Centre LGBTI). Cette nouvelle structure a officiellement vu le jour le 13 décembre dernier, lors d’une assemblée générale ordinaire constitutive réunissant des représentants de chacune des vingt-cinq associations qui la composent. Celles-ci seront toutes traitées sur un pied d’égalité : ARIS et le Forum gay et lesbien de Lyon ne disparaîtront pas mais ne chapeauteront pas non plus les autres organisations. L’idée d’un regroupement de toutes les associations LGBT lyonnaises n’est pas neuve ; mais, après bien des tentatives, elle semble enfin sur le point d’aboutir. Elle correspond d’ailleurs au souhait pressant de la Ville de Lyon, qui doit allouer au Centre LGBTI de Lyon une subvention couvrant le montant de son loyer annuel (environ 15 000€).
Des assos davantage impliquées
Une nouvelle structure suffira-t-elle à enrayer la crise du militantisme LGBT ? «C’est vrai que depuis l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe, toutes les associations constatent un déclin de leurs forces vives», reconnaissent Anaïs Guillier, présidente du Centre LGBTI de Lyon, et Éric Müller, co-secrétaire. «Mais ce rassemblement doit justement créer une synergie et de nouvelles dynamiques. Et cela commence par mieux se connaître». Leur priorité, après l’emménagement dans les locaux de la rue des Capucins, sera d’en réaménager entièrement l’intérieur pour en finir avec ces murs d’hôpital blancs et froids et en faire enfin un lieu de vie chaleureux et accueillant. Pour inciter les vingt-cinq associations membres à s’impliquer pleinement dans la vie du Centre et à l’investir régulièrement (plutôt que d’en être simplement les «invités» occasionnels, un problème auquel ARIS – Centre LGBTI était souvent confronté), un tiers des recettes de sa buvette leur sera désormais reversé. L’élaboration d’un planning mensuel permettant à toutes les structures qui le souhaitent de tenir des permanences au rythme de leur choix risque de s’avérer un casse-tête épineux, mais une fois celui-ci établi, le Centre devrait être ouvert quasiment tous les soirs de la semaine. Il faudra alors le gérer au quotidien, le faire vivre et le financer (une subvention pourrait ainsi être demandée auprès de la Région Rhône-Alpes, notamment). De quoi, peut-être, ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire du militantisme LGBT à Lyon.
Forum gay et lesbien de Lyon, 17 rue Romarin-Lyon 1 / 04.78.39.97.72 / www.fgllyon.org
Centre LGBTI de Lyon, 19 rue des Capucins-Lyon 1
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Acteur, producteur et réalisateur, HPG (Hervé-Pierre Gustave pour l’état civil, photo) occupe une place à part dans l’univers du porno français. Bien qu’il se qualifie lui-même volontiers de «con», ses films non-X (comme Les Mouvements du bassin en 2012 ou Fils de l’an dernier) comme ses interviews témoignent de sa capacité à prendre du recul sur sa propre activité professionnelle et à l’analyser sans concession. Quel meilleur partenaire, donc, pour vivre une première expérience dans l’univers du X gay ? C’est ce que proposent conjointement HPG et la chaîne PinkX, qui lancent un casting (ouvert jusqu’au 27 mars) pour dénicher l’heureux élu qui aura le privilège de tourner avec l’auteur de On ne devrait pas exister (2006). Pour y participer, il faut être un homme, majeur bien sûr, «sensuel et sexuel, joueur et un peu exhib’» (c’est mieux) et se rendre sur le site de PinkX où on vous demandera une foule de détails très personnels (fantasmes, mensurations, positions favorites… et photos, évidemment, parce qu’on sait tous que c’est facile de rajouter un ou deux centimètres imaginaires). Le tournage aura lieu au printemps avant une diffusion exclusive sur PinkX. De quoi pimenter votre vie sexuelle plus sûrement que ne le fera le film Cinquante nuances de Grey…
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A l’aube de l’année 2014 il est temps de se poser et de regarder tout le chemin parcouru… Depuis décembre 2008 je suis devenue Sienne. Devenue Sa chienne, Son amour, Son bébé. Alors que Nnous entamons Nnotre 6ème année force est de constater que Nnotre relation a évoluée. Comment pourrait il en être autrement ?
Nnous vivons ensemble, Nnous Nnous réveillons ensemble, Nnous Nnous levons ensemble et Nnous Nnous recouchons ensemble. Même si au matin Nnous Nnous séparons physiquement pour Nnous rendre Cchacun à Nnos activités professionnelles Nnous restons néanmoins connecté l’Un à l’autre. je me dis souvent pourquoi j’ai le rencontré si tard? Que de temps perdu. ma vie est en tournée vers Lui. Il est mon Ame, mon Amour et ma Raison d’être. j’ai plus appris en 5 ans à ces côtés que toute ma vie sans Lui.
moi qui étais très mondaine, je suis devenue casanière. j’ai été déçu par les gens, ce qui fait que je me suis centrée sur Lui. Ce n’est pas Lui qui m’a éloigné des autres se sont les autres qui m’ont éloigné d’eux. Comme tous les chiens je mets du temps à donner ma confiance mais quand elle est là, elle est sincère et entière. Alors que les gens sont superficiels ils donnent aussi vite qu’ils reprennent. Superficiels et profiteurs.
Certes le milieu BDSM est merveilleux mais il faut savoir trier le bon grain de l’ivraie comme dans tout milieu. Car comme partout il y a ses affabulateurs, ses manipulateurs, ses fantasmeurs, ses profiteurs. Comme dit si bien Jean de la Fontaine, dans le corbeau et le renard, il faut savoir que tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute.
Donc je ne Vvous dirai qu’une chose, vivez pleinement Vvotre BDSM et surtout méfiez Vvous des beaux parleurs … ne faites confiance qu’en Vvotre moitié. Cceux qui parlent le plus ne sont pas forcément les meilleurs, ce sont parfois que de beaux parleurs.
http://www.lematin.ch/|«Le Matin Dimanche» revient sur la polémique née l’automne dernier dans la presse alémanique autour des week-ends Queer+ de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Cette fois, c’est un jeune gay romand qui témoigne de son séjour à ce séminaire gratuit dispensant conseils médicaux, psychosociaux et juridiques aux personnes venant d’apprendre leur séropositivité. Il décrit l’«ambiance malsaine» créée par certains autres participants, selon lui plus motivés par le séjour à l’œil dans un spa quatre-étoiles que par les ateliers. «Je me suis senti harcelé, ajoute-t-il. Les hommes insistaient pour que je les rejoigne au sauna ou dans leur chambre.» Les centre Checkpoint de Genève et de Lausanne assurent qu’à de rares exceptions près, leurs clients ne sont admis qu’une fois à Queer+. Ils n’auraient, par ailleurs, pas eu vent de plaintes. Dialogai, qui gère le centre genevois, s’étonne que le témoin ne les ait pas alertés: «Nous ne contrôlons pas ce qui se passe dans les chambres. Nous n’interdisons rien. Nous n’avons cependant jamais entendu parler de débordements aussi débridés.» L’article fait aussi état de tensions au sein de Conseil positif, comité de défense des intérêts des personnes atteintes du VIH, et au sein de l’encadrement des séminaires. L’OFSP, qui organise et finance les séjours à hauteur de 200’000 francs par an, est en passe d’en revoir «la forme et les modalités».
L’annonce, fin février, des résultats de l’essai Ipergay, plutôt encourageants, a suscité des réactions (souvent exagérément) enthousiastes dans la presse généraliste et d’autres beaucoup plus sceptiques au sein de la communauté gay (habituée, il est vrai, aux effets d’annonce sans lendemain en matière de lutte contre le sida).
Pour mémoire, cet essai (mené sur plus de 400 hommes gays séronégatifs durant deux ans) visait à tester l’effet de la prise préventive de médicaments antirétroviraux (en jargon scientifique, la Prophylaxie Pré-Exposition, ou PrEP) sur la contamination au VIH. Depuis le début des années 2010, plusieurs études ont montré que la PrEP, si elle est loin d’avoir l’efficacité d’un vaccin, réduisait de façon significative le risque de contracter le virus (l’essai Ipergay affiche ainsi une diminution du risque de 86%).
Pourtant, la PrEP est loin de faire l’unanimité, aussi bien au sein de la communauté gay que dans les associations de lutte contre le sida. C’est normal et plutôt sain : c’est le contraire (l’éventuelle absence de débats) qui devrait nous inquiéter. Et ce d’autant plus que les critiques adressées à la PrEP sont nombreuses et justifiées.
En voici quelques-unes (et la liste est loin d’être exhaustive) : la PrEP ne peut concerner qu’une toute petite minorité (surtout les gays qui n’utilisent jamais ou rarement le préservatif) au sein de la minorité que constituent déjà les populations où la prévalence du VIH est la plus forte (gays et migrants essentiellement). La PrEP ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles (IST), en forte recrudescence. La PrEP ne protège qu’imparfaitement contre le VIH. La PrEP coûte un bras (520€ la boîte de 30 comprimés !). La PrEP représente une manne financière colossale pour les laboratoires pharmaceutiques. La PrEP, comme tout traitement antirétroviral, peut avoir des effets secondaires indésirables lourdes. La PrEP risque de troubler le message de prévention. Etc., etc.
Certains soulignent également que les résultats obtenus par Ipergay l’ont été dans un cadre «optimal» (les participants de l’essai étaient suivis par des médecins, bénéficiaient de conseils de prévention réguliers, etc.), impossible à reproduire «dans la vraie vie». Là encore, cette critique est justifiée. Mais ce décalage entre ce qui se vérifie sur le papier ou en laboratoire et ce qui se vérifie dans la pratique existe aussi pour le préservatif.
Il est exact que le préservatif reste à l’heure actuelle le moyen le plus efficace de se prémunir non seulement du VIH mais aussi des autres IST. Il n’en est pas moins vrai (pardon pour cette lapalissade) qu’une technique de protection, aussi performante soit-elle, perd toute efficacité lorsqu’elle n’est pas utilisée. Or, c’est ce que montrent toutes les enquêtes réalisées ces dernières années : l’usage systématique du préservatif régresse chez les gays.
Il faut, bien sûr, poursuivre les campagnes ciblées de promotion du préservatif. Mais, si elles peuvent avoir un effet chez ceux qui «oublient» occasionnellement la capote, elles ne parviendront pas à convaincre ceux qui la refusent systématiquement ou presque. Ceux-là, en 2015, sont évidemment conscients des risques qu’ils prennent (on peut même avancer l’hypothèse qu’ils sont mieux informés sur le VIH et les IST que la moyenne des gays) et ce n’est pas un énième rappel des dangers encourus qui peut les faire changer d’avis.
Pour eux (et pour eux seulement), la PrEP peut être un outil de prévention imparfait mais intéressant. Ne lui fermons donc pas totalement la porte…
Photos : l’antirétroviral Truvada, une combinaison de ténofovir et d’emtricitabine commercialisé par le laboratoire Gilead et utilisé à titre expérimental dans le cadre de l’essai Ipergay
Photo 1 © Jeffrey Beall
Photo 2 © Lukas Braun
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Etrange coïncidence: la boîte de nuit Infinity, à Saint Pétersbourg, a été visée par un raid des services de l’Etat, le 26 février. Le management de ce club lesbien populaire situé en plein centre ville a été placé sous enquête. Il y a moins d’un mois, Kseniya, l’une de ses responsables avait été à l’origine d’un post viral sur les réseaux sociaux. On la voyait échanger un baiser avec une amie à bord d’un vol Aeroflot, sous le nez du député municipal Vitaly Milonov. L’initiateur de la première mouture de la loi contre la propagande homosexuelle, et homophobe virulent, était assis dans la rangée voisine.
La petite provocation n’avait pas été du goût de l’élu. «Elles ont un beau sens de l’humour. J’en ai un aussi. Je vais peut-être continuer cette plaisanterie en fermant leur club gay à Saint-Pétersbourg», avait-il menacé.
«Saint-Pétersbourg n’est pas Gomorrhe»
Le fait que le Ministère public s’intéresse soudain à l’Infinity ne doit donc rien au hasard. L’établissement est d’ailleurs attaqué en vertu de la fameuse loi Milonov par un mystérieux groupe nommé «Moscou n’est pas Sodome – Saint-Pétersbourg n’est pas Gomorrhe». Il prétend que parmi les quelque 30’000 abonnées à la page VKontakte (le Facebook russe) du club, on trouverait au moins 524 mineures. «Les activités promotionnelles du club posent une sérieuse menace à la santé physique et mentale de mineures qui s’arrangent pour entrer dans l’établissement», assène la plainte du groupe.
Le texte fait, en outre, référence à l’incident aérien, qui a démontré «les inclinations perverses» des responsables de l’Infinity. Selon l’avocat du club, l’établissement a été visé par une centaine d’autres plaintes, portant notamment sur la présence de mineurs et la trafic de drogue, note Global Post.
Pourquoi écrire un livre sur le fist-fucking ? Était-ce pour rendre cette pratique plus visible et intelligible ?
Marco Vidal : J’ai écrit ce livre par pure curiosité : je voulais comprendre ! J’ai découvert l’existence de cette pratique dans un entretien paru il y a bien des années dans le magazine Gai Pied. J’étais assez jeune alors et cette découverte m’a laissé la curiosité d’en savoir plus, pas vraiment l’envie d’essayer, mais un désir de comprendre. C’était tellement en dehors de ce que j’imaginais du plaisir que cela m’intriguait. Ensuite, dans ma vie adulte, j’ai eu l’occasion de l’expérimenter occasionnellement. Mais cela n’a pas répondu à mes questions. Alors je les ai posées sur la table et je me suis dit : enquêtons !
Fist, de par sa forme, ses nombreux exemples et anecdotes, dédiabolise le fist-fucking au point de le rendre assez commun. Était-ce là une volonté de votre part ?
Marco Vidal : Commun, je ne dirais pas ça. Mais j’avais à vaincre un préjugé. Parlez donc de fist-fucking à quelqu’un (j’ai envie de dire, à peu près n’importe qui) et vous verrez tout de suite la grimace. Au mieux, son visage se rembrunit (un mot un peu tombé en désuétude, mais qui dit bien la contrariété, c’est-à-dire le contraire de la lumière et de la joie du fist). Pourtant, la littérature sur le fist contient de la joie. Je pense notamment à la belle étude de Gayle Rubin sur Les Catacombes de Steve McEachern. C’est un texte qui déborde de vitalité, d’intelligence, de délicatesse. Et je crois que c’était le défi à relever : parler du fist sans le cortège de violences et d’obscénités qui l’entoure, sans la douleur que chacun ressent intuitivement à l’idée d’une main pénétrant le rectum. J’accepte donc le terme de «dédiaboliser», si on ne l’entend pas au sens de prosélytisme, mais vraiment dans son sens étymologique. Le diable, c’est le séparateur et j’ai voulu introduire à nouveau le fist, non pas dans la sexualité (il y est déjà) mais dans l’amour.
Considérez-vous aujourd’hui le fist-fucking comme une simple pratique sexuelle ou également comme un acte queer… et donc militant ?
Marco Vidal : Ne mélangeons pas tout. Le fist est incontestablement transgenre. Il se pratique entre hommes, entre femmes, entre hommes et femmes. Surtout, chacun y a la place qu’il souhaite, place réversible puisque chacun a la possibilité d’y être top ou bottom. C’est la raison qui me fait dire que c’est une pratique sans phallus. La valeur symbolique du phallus, c’est d’assigner des places aux partenaires, en les enfermant dans une position active ou passive, avec toutes les connotations de ces mots. Le moindre coup d’œil montre l’extraordinaire égalité, j’ai envie de dire l’éblouissante égalité du fist, une pratique qui appelle des précautions incroyables, une véritable ascèse pour soumettre l’impatience du désir aux puissances et au plaisir du partenaire. Ce n’est pas un acte militant, mais je crois que c’est une expérience qui change les rapports amoureux.
Lors de l’élaboration de votre livre, avez-vous rencontré à travers vos lectures, vos recherches, des témoignages de femmes adeptes du fist-fucking ?
Marco Vidal : Je le dis clairement, non. Pour le fist vaginal, j’ai du passer par la littérature. J’aurais souhaité cette expérience. Sans doute fallait entrer dans des cercles plus fermés. Cela devenait compliqué.
Pensez-vous que cette une pratique soit encore cachée ou taboue en dehors du milieu gay ?
Marco Vidal : À l’évidence. On peut dire qu’on est gay. On le dit même très volontiers dans beaucoup de milieux. Le mariage pour tous a apporté une sorte de sacrement civil à l’homosexualité. Mais dire qu’on pratique le fist-fucking, cela me paraît (et de l’aveu même des adeptes que j’ai rencontrés) toujours difficile. La pratique reste entourée de soufre. La sodomie, qui a pu conduire au bûcher, est devenue une pratique somme toute banale, mais cela a demandé largement plus de cinquante ans. Et cinquante ans, c’est tout juste l’horizon de visibilité du fist. Alors, patience !
Caché
Derrière le pseudonyme de Marco Vidal se cache un professeur de philosophie qui tient à son anonymat (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle aucune photographie de lui n’illustre cette interview). Écrire sous pseudonyme lorsqu’on tente de donner de la visibilité à une pratique encore taboue peut sembler paradoxal. Certains critiques de Fist (comme la théoricienne queer Marie-Hélène Bourcier, dans une chronique dans l’émission Bang Bang sur la radio belge Pure FM) n’ont d’ailleurs pas manqué de le reprocher à son auteur. Il s’en justifie dans les termes suivants : «larvatus prodeo (j’avance masqué), disait Descartes. Le masque est une distance. Écrire un livre sur le fist où l’on dit «je», c’est exposer son livre à être reçu comme autofiction. L’autofiction n’est pas seulement un genre littéraire dominant depuis une quarantaine d’années, c’est devenu un mode de lecture. Si j’assume l’autofiction de Fist, je refuse qu’on l’y réduise. C’est aussi un texte littéraire, une enquête sociologique, un livre d’histoire. C’est un objet hybride qui appelle des lectures hybrides, et surtout pas enfermées dans des limites réductrices».
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En 1983, le sociologue Edgar Gregersen écrivait que le fist-fucking est «peut-être la seule pratique sexuelle inventée au XXe siècle». Mais en est-on si sûrs ? Si le premier pied posé sur la Lune est facilement datable, il n’en est pas de même de la première main introduite dans un rectum : impossible à ce jour de dire où nos ancêtres laissaient traîner leurs poings ! Les arts ne nous aident pas beaucoup : on n’y trouve aucune trace de fist-fucking avant le XXe siècle. La baise au poing n’apparaît ni dans les contes libertins de La Fontaine, ni chez Sade, ni chez Rimbaud. Peut-être est-ce pour cela que la photo de double fist en gros plan réalisée par Robert Mapplethorpe en 1978 a tant marqué les esprits… Mais avant d’être esthétisé jusqu’à devenir arty, le fist-fucking n’accède à la visibilité (grâce au milieu gay) qu’à partir de la deuxième moitié du XXe siècle (période à laquelle il faut donc faire remonter sa supposée naissance). Dès les années 1970, sa pratique est glorifiée dans le mythique sex-club de San Francisco Les Catacombes. L’anthropologue féministe Gayle Rubin, avec sa publication Les Catacombes. Temple du trou du cul offre une vision très ethnologique de ce qu’était le sexe dans ces lieux fréquentés par les communautés SM et cuir. Elle y constate une véritable «exploration de capacités sensorielles du corps (…) rarement accessibles dans les sociétés modernes occidentales» et associe donc le fist à la sensualité plutôt qu’à la violence. Un avis partagé par Erik Rémès, auteur du guide pratique Osez le fist-fucking, qui suggère que ce dernier ne peut se faire que dans la douceur : «la main doit caresser, malaxer sans fin, courtiser l’orifice. Elle doit se faire accepter, aimer». Michel Foucault, ami par ailleurs de Gayle Rubin dès 1972, voyait même dans le sexe extrême un exercice spirituel, une école de la délicatesse. Ethnologique, empirique ou philosophique, ces trois approches du fist convergent vers une même conclusion : la pénétration brachio-rectale n’est pas un sport de grosses brutes. Mais, en raison de son lieu de naissance, de son odeur de cuir et de son goût de Cresco, le fist-fucking reste encore aujourd’hui pour beaucoup une pratique exclusivement réservée aux homosexuels masculins (comme si seuls les gays possédaient des mains et des fesses !).
Femmes jusqu’au bout des poings
Dans l’ouvrage récemment publié Fist, Marco Vidal, propose une généalogie originale de cette innovation sexuelle, composée d’extraits littéraires, de pérégrinations prosaïques, de réflexions et de récits auto-fictionnels. Cette œuvre singulière et assez géniale sort le fist-fucking des backrooms et des clichés pour en proposer une vision d’ensemble incluant tous ses adeptes, dont les femmes. Marco Vidal évoque ainsi le parcours de l’injustement méconnue Cynthia Slater, amante bisexuelle de Steve McEachern (le patron des Catacombes) et surtout fondatrice de la Société de Janus, composée de sado-masos homos, bi ou hétérosexuels. Elle fut la première femme à mettre les pieds (et les poings) aux Catacombes, avant d’y inviter ses copines. Plus tard, le sex-club organisera même des soirées féministes. Marco Vidal parle aussi, dans son ouvrage, du fist vaginal, car, rappelons-le, le fist-fucking, c’est introduire un poing dans le rectum ou le vagin. Pour en savoir plus sur ce sujet, l’auteur nous renvoie à Deborah Addington et à son livre, A Hand in the Bush (sous-titré The Fine Art of Vaginal Fisting). Très didactique, doux et presque à l’eau de rose, ce manuel publié en 1998 met en pièces l’image d’une pratique barbare et réservée aux hommes. Le fist-fucking pour tous et toutes serait donc possible mais il lui reste un ultime tabou à briser : sa pratique au sein d’un couple hétérosexuel, dans lequel Monsieur se ferait fister par Madame. Si le fist au sein de couples hétéros est clairement tu, c’est parce qu’enfoncer un poing dans un rectum ne bouleverse pas que les entrailles, mais surtout les normes. Qu’on se le dise : le fist, c’est queer ! Car qui est femme, qui est homme lorsque l’on fiste ? Les deux partenaires ont les mêmes armes : des poings et des anus. Ils peuvent donc choisir leur rôle, qui n’est pas de fait. La manière même d’accéder au plaisir est ainsi remise en question. L’historien américain David Halperin oppose par exemple la recherche de durée et d’intensité de la baise au poing à la rapidité et à l’exigence orgasmique de l’acte sexuel classique. Fister, ce serait donc résister aux normes sexuelles et genrées… Faut-il voir dès lors le fist-fucking comme un acte militant ? À pratiquer, bien sûr, le poing levé…
Approfondir
_Fist de Marco Vidal (éditions La Découverte)
_Surveiller et jouir. Anthropologie politique du sexe de Gayle Rubin (éditions Epel)
_Osez le fist-fucking d’Erik Rémès (éditions La Musardine)
Où et comment pratiquer le fist-fucking ?
S’il nécessite un lubrifiant adapté (et des gants en latex pour prévenir les infections sexuellement transmissibles), le fist-fucking, contrairement à certaines pratiques SM, ne demande pas d’équipement particulier, type croix de Saint-André, cage ou sling. On peut donc s’y adonner un peu partout, chez soi, en plein air ou dans des sex-clubs. À Lyon, deux d’entre eux proposent des événements spécialement dédiés aux fisters (et aux fistés). Le Box Boys est ainsi privatisé chaque premier samedi du mois pour une soirée PlayFist qui permet à chacun d’«élargir le cercle de ses amis» et qui accueille parfois des participants venus de loin (un système d’hébergement est d’ailleurs mis en place). Au Men Club, c’est chaque deuxième week-end du mois que l’on peut se retrouver pour deux soirées «fist-uro». Ne parlons pas, bien sûr, de la désormais (trop) célèbre Fistinière, cette chambre d’hôtes du Cher ouverte en 2007 dont la renommée a depuis longtemps franchi les frontières de la communauté gay et qui a suscité tant de rires gras. «Mais la pratique en club ne représente que la partie immergée du fist-fucking» prévient Bruno de Maria, le gérant de la «boutique du plaisir» Le Dogklub. Celui-ci prodigue régulièrement ses conseils aux adeptes du fist, des hommes pour la plupart, mais aussi une petite minorité de femmes. Et il tient avant tout à mettre en garde contre les risques qui peuvent résulter d’une mauvaise préparation. L’introduction progressive dans le rectum d’accessoires de plus en plus gros est souvent un indispensable préalable au fist-fucking proprement dit. Mieux vaut donc s’y initier avec une personne déjà expérimentée…
PlayFist, samedi 7 mars de 20h à 5h au Box Boys, 30 rue Burdeau-Lyon 1 / 04.72.08.58.89 / www.playfist69.com
Week-end fist-uro, vendredi 13 et samedi 14 mars de 21h à 3h au Men Club, 2 cours d’Herbouville-Lyon 4 / 04.72.07.04.70 / www.lemenclub.com
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Ils ne pensent qu’au coit. À la baise, et un peu à la bouffe.
« Les hommes ne pensent qu’au sexe », dégainée entre la poire et le fromage, cette phrase justifie généralement une attitude sexiste et/ou déplacée. Ou par opposition au prétendu plus faible besoin sexuel des femmes. Je hais cette phrase. Laissez-moi vous dire pourquoi.
édit : j’évacue la morale de cette réflexion et dans mes réflexions sur le sexe en général. Je pense qu’à partir du moment où toutes les personnes impliquées dans un rapport sexuel ont un consentement éclairé et non biaisé, tout est possible, tout est acceptable.
Je parle de consentement biaisé, car cela me permet d’encadrer – entre autre – la zoophilie et la pédophilie dans mon raisonnement. Les enfants, celleux présentant un handicap mental et les animaux n’ayant pas la même conscience de la sexualité, s’ils disent qu’ils sont consentants, j’appelle ça un consentement biaisé. Où l’autre exerce un pouvoir pour obtenir ce consentement, qui à mes yeux n’en est plus un.
Merci à Audren pour le retour.
Quand j’entends « les hommes ne pensent qu’au sexe », je ne peux pas m’empêcher de penser que les hommes ne peuvent pas contrôler leurs pulsions sexuelles. Tels des animaux dominés par leur instinct de reproductions, ils sont condamnés. Leurs regards, leurs pensées, leur vie sont dirigés dans l’unique but de baiser, de mettre leur pénis au chaud dans le corps d’un.e autres. Pire que des animaux, ils sont incapables de se contenir et de supporter la frustration. Il faut les comprendre les pauvres, ils ne peuvent pas irriguer leur pénis et leur cerveau en même temps.
C’est dans cette boucherie d’un petit village tranquille que s’est produite cette histoire incroyable. Roger, 52 ans, a perdu les pédales. Ce dernier s’est jeté sur les étals de viande un dimanche matin, devant les clients médusés. « J’ai pas pu me retenir, javais trop faim. » déclara-t-il lors de l’intervention des pompiers.
(j’imagine un monde où les hommes seraient incapables de se frustrer et de contrôler leurs pulsions)
—
Je fais partie de celleux qui pensent que les hommes, comme tous les autres êtres humains, sont capables de maitriser leurs pulsions, et de canaliser leurs frustrations. Ce ne sont pas des chiots soumis à leurs pensées et envie. Ils peuvent décider d’agir ou non lorsqu’une pensée ou une pulsion survient. De la même façon qu’ils savent se retenir devant une côté de bœuf.
En bref, faire des femmes les coupables des comportements déplacés des hommes est sexiste envers les femmes, mais aussi envers les hommes.
Bibliographie
Les hommes ne pensent-ils qu’au sexe ?
Quand les femmes avaient nettement plus besoin de sexe que les hommes
note interessante :
« Vertu » vient du latin « virtus » = « mérite de l’homme ». Seules les filles la perdent. Seules les femmes l’ont petite.
Crédits photos :
Sukree Sukplang/Reuters, extrait de Semence de mâles : faut pas gâcher
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Congrats to CrashPad porn performer, artist and Oakland resident, Lyric Seal – check out their bi-weekly advice column, now in the East Bay Express! The debut column is How Do I Rebuild My Sexuality as a Disabled Transgender Person?
Content copyright © 2015 Violet Blue ® (R) permitted for use on tinynibbles.com only.Devise et emblème du tournant sadocapitaliste du patriarcat amorcé au 18 ème siècle avec Sade et les « libertins » :
Les 3 grands pouvoirs des hommes sont ici symbolisés : le pouvoir de l’argent, le pouvoir de la loi et de ses agents de maintien de l’ordre viril et le pouvoir de la trique.
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L’article 50 shades of torture est apparu en premier sur Féministes radicales.
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ceci est un fake proposé par Towanda !
L’article 50 nuances de toxique est apparu en premier sur Féministes radicales.