34713 éléments (3171 non lus) dans 75 canaux
je remercie ton corps
de m’avoir attendu
il a fallu que je me perde
pour arriver jusqu’à toije remercie tes bras
d’avoir pu m’atteindre
il a fallu que je m’éloigne
pour arriver jusqu’à toije remercie tes mains
d’avoir pu me supporter
il a fallu que je brûle
pour arriver jusqu’à toiLhasa de Sela – Pa’Llegar a tu Lado
L’article Pa’Llegar a tu Lado est apparu en premier sur cercle O.
Vu sur De corps et d’âme, Théo Kosma
J’ai téléchargé plusieurs textes sur ma liseuse, il y a déjà un certain temps. Parmi…
Cet article provient de Littérature érotique
Chaturbate est fâché avec les sextoys Bad Dragon. Au mois de septembre dernier, la plateforme de cam a décidé d’interdir les produits de la marque pourtant très populaire chez les indépendants ; fini les godes en forme de sexe de dinosaure ou de tentacule dans les camshows. Shirley Lara, la directrice de l’exploitation du site, avait alors affirmé que la décision avait été prise sur conseil de son “équipe légale”.
Bien que Shirley Lara ait réitéré cette explication au cours d’un échange avec Le Tag Parfait, nous ne pouvons pas nous empêcher de douter : l’interdiction des jouets Bad Dragon est-elle une décision de la plateforme, ou celle d’une société tierce ?
En effet, si les conditions d’utilisation d’un site adulte ne sont écrites que par ses responsables, les règles appliquées in situ proviennent parfois d’autres acteurs économiques en lien direct avec leur business : les processeurs de paiement.
Ces sociétés qui gèrent les transactions en ligne se font souvent très chatouilleuses quand il est question de nudité ou de sexualité. La plus célèbre d’entre elles, PayPal, est allée jusqu’à mettre un terme à sa collaboration avec la plateforme de crowdfunding Patreon au motif que certaines de ses pages abritaient du “contenu adulte”.
Ces processeurs de paiement sont indispensables pour un site marchand ; sans eux, pas de transaction bancaire possible. Cette position de force leur permet d’imposer leur loi à leurs clients. CCBill, par exemple, interdit de diffuser des images “d’extrême violence, d’inceste, de snuff, de scatologie ou d’élimination de n’importe quel fluide corporel sur un individu, de mutilation, de viol”. Dans les faits, cela signifie qu’une scène d’éjaculation féminine ou de fist peut lui suffire à priver un site de ses services et donc de ses clients. Si ce n’est pas de la censure, c’est au moins du kink-shaming.
Beaucoup de professionnels du X ont été durement frappés par les décisions de leur processeur de paiement. JenniCam, la camgirl originelle, a mis un terme à son expérience de livestreaming permanent quand PayPal a désactivé son compte pour nudité. Engadget rapporte que le service s’en est pris à des dominatrices, des escorts et même des festivals érotiques. Désactivation de compte, gel d’avoirs, bannissement à vie… Cela dure depuis des années, et ça continue.
La semaine dernière, le plus gros réseau social pour fétichistes Fetlife a fait disparaître des centaines de groupes et des milliers de fétichismes de sa base de données pour contenter ses processeurs de paiement. Le premier évoquait des fétichismes liés “au sang, aux aiguilles et au vampirisme”, le second des raisons “d’illégalité et d’immoralité”. Le fondateur de Fetlife, John Baku, explique dans un long billet de blog que les deux services ne faisaient qu’obéir aux ordres de « l’une des deux sociétés de carte bancaire » – c’est-à-dire Mastercard ou Visa, American Express n’étant pas une solution de paiement possible sur les sites porno.
A demi-mot, John Baku confirme ce que beaucoup suspectent depuis longtemps : les principaux responsables de la censure économique de la pornographie en ligne sont en fait Mastercard et Visa. Les processeurs de paiement ne feraient que répercuter ces règles sur les sites qui utilisent leurs services. Une petite chaîne de la morale par l’argent que nous vous expliquerons plus en détails prochainement.
Ce numéro est le dernier paru, découvrez-le sur simple demande!
Cliquez ici pour parcourir le numéro en ligne.
ÉditorialVers une Internationale abolitionniste
TémoignageAprès l'abolitionnisme de l'esclavage, le temps est venu d'une nouvelle cause progressiste à l'échelle mondiale, l'abolitionnisme de la prostitution.
Clémence : J'ai quitté un rôle pour prendre enfin ma place.
Mon ex-mari (...) a besoin de dominer financièrement, sexuellement et affectivement sa partenaire pour se prouver qu'il est quelqu'un ; sinon, il ne se sent pas à la hauteur.
Il est inhabituel que nous publiions des témoignages de victimes collatérales du système prostitutionnel, dans cette rubrique consacrée aux témoignages confiés par les personnes prostituées accompagnées par notre association, le Mouvement du Nid.
Toutefois, le témoignage de Clémence nous a semblé précieux. Il met en lumière les ravages du sexisme sur lequel prospère le système prostitutionnel, à travers ces personnages que l'on découvre très brièvement.
Actu FranceLoi du 13 avril : encore un effort pour la mise en route
Actu InterLa loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées reste à traduire dans les faits. Élaborés en concertation avec les associations d'accueil des personnes prostituées, dont le Mouvement du Nid, les décrets d'application sont progressivement publiés. On peut espérer voir l'ensemble de ces outils fonctionner au début de l'année 2017...
Les abolitionnistes unis face au comité CEDAW
RencontreEn butte à une situation de plus en plus ingérable, certains de nos voisins montrent une indécision et des changements de cap qui sont l'aveu d'un profond malaise. La Suisse, par exemple, n'a rien de l'eldorado tant vanté par les médias…
Élisa Martin, première adjointe à la mairie de Grenoble : À Grenoble, l'éducation et l'information plutôt que l'interdiction.
ÉclairageLa pornographie, c'est de l'exploitation sexuelle filmée ! (sur le site du Mouvement du Nid)
La réflexion issue du combat pour une loi d'abolition du système prostitueur et la rencontre, au quotidien, avec des personnes prostituées qui lui confient les violences qu'elles subissent dans l'industrie pornographique, ont amené le Mouvement du Nid à mener une réflexion sur la pornographie et à prendre position pour qu'on la désigne et la combatte enfin pour ce qu'elle est : de l'exploitation sexuelle filmée et un lieu de violence extrême.
Jeunes femmes victimes de violence : l'enjeu du repérage
Points sur les iCe n'est pas la loi qui tue. C'est la prostitution !
DossierQue l'auto-proclamé syndicat des travailleurs du sexe, discret jusqu'en 2016 sur des faits qui ne pouvaient que desservir la promotion du « métier », choisisse subitement de s'en emparer, montre une seule chose ; qu'il est prêt à instrumentaliser les violences endurées par les personnes prostituées pour servir les intérêts de l'industrie qu'il défend.
La machine à prostituer.
InitiativesPrésentée comme un choix individuel par le lobby de l'industrie du sexe, la prostitution prospère en réalité sur son terreau de prédilection : le mauvais sort réservé aux femmes partout dans le monde. Situation socio-économique, privation de droits, inégalités, violences et mauvais traitements... La prostitution, c'est, pour les personnes qui en sont victimes (en immense majorité des femmes), le miroir de leur condition subordonnée et défavorisée, et un exemple parfait de la double peine.
Tout ce qui leur nuit, tout ce qui bafoue leurs droits, est un atout pour les proxénètes et les tra quants, en recherche permanente de matière première pour faire tourner leur industrie, comme pour les "clients", sûrs de leur bon droit à disposer sexuellement d'un vivier toujours renouvelé.
La pauvreté ne suffit pas à expliquer le renouvellement permanent des victimes de l'esclavage sexuel. S'y ajoute un faisceau complexe de facteurs, d'ordre matériel aussi bien que culturel : situations de crise (personnelle et/ou sociale), vulnérabilité matérielle et psychique, mais aussi inconscient collectif qui ne cesse de renvoyer les femmes et les jeunes lles à la "possibilité" de la prostitution. Une conjonction de situations de détresse alliées à la persistance des violences sexuelles et des représentations sexistes permet l'existence et la reproduction perpétuelle d'une réserve de personnes dont les exploiteurs tirent des profits substantiels.
Aux antipodes du phénomène naturel et inévitable que ses partisans veulent promouvoir, la mise en prostitution est une fabrication sociale et donc une question politique. Il nous a semblé utile d'en mettre à plat les ressorts afin de clarifier les actions à mener.
Les actions du Mouvement du Nid - France et de ses délégations
CulturesRoland Coutanceau, Muriel Salmona (sous dir.), Violences conjugales et famillehttp://www.prostitutionetsociete.fr/cultures/livres/article/violences-conjugales-et-famille
Véronique Blanchard et David Niget, Mauvaises filles, incorrigibles et rebelles
Sylvie Verheyde, Sex doll
Marina França, Sexualité et affects dans
la prostitution
Tu me disais que là où tu allais
je ne pourrais t'accompagner
mais l'eau coulait de tes yeux
entre mes doigts d'une seule voix
Dans L’Amour libre, Michel Brix accuse. Nous vivons sous le diktat du plaisir, dit-il, dans une culture dominée par une utopie mortifère génératrice d’angoisse : cette utopie assimile la jouissance au bien. Il est urgent de réhabiliter le mal.
Dans notre société soi-disant libérée, la perte de libido est considérée comme une maladie et la chasteté comme une tare. La «révolution» sexuelle de Mai 68 semble n’avoir abouti qu’à nous aliéner à des normes de jouissance calculées sur la moyenne des unions sexuelles : deux par semaine en France. Il s’agit d’assurer. Pour Michel Brix, professeur de littérature à l’Université de Namur, ce nouvel ordre moral («la loi du désir») commence avec un utopiste, Charles Fourier (1772-1837) dont la doctrine se résume ainsi : «les attractions sont proportionnelles aux destinées». Ce qu’il faut traduire : plus l’individu se soumettra au jeu des attractions sexuelles, plus sa destinée sera glorieuse. «En d’autres termes, explique le chercheur, nous ne souhaitons jamais trop ni jamais trop peu, tout ce que nous désirons nous est dû, nos passions nous mènent là où Dieu veut que nous allions. C’est sur de telles convictions que se fonde et prospère l’économie de marché, laquelle assimile celui qui éprouve une insatisfaction à une victime, projette celle-ci sur la place publique (puisqu’il y a là un “problème” à résoudre au plus vite) et pose que l’assouvissement de tous les désirs est un droit inaliénable.»
La loi du «toujours plus»
L’utopie de Fourier –que ses contemporains prenaient au mieux pour un comique–, repose sur l’idée qu’il faut «toujours plus» désirer. Fourier disait : «notre tort n’est pas, comme on l’a dit, de trop désirer, mais de trop peu désirer (1)». «Ce postulat est devenu aujourd’hui le discours dominant», enchaîne Michel Brix qui en souligne l’aspect inhumain : si on part de ce postulat «que notre vie doit être un tourbillon de plaisirs, nous ne pouvons […] que nous juger, au choix, malheureux, médiocre ou opprimé. Vouloir le bonheur parfait, comme on nous y incite, tout demander à la vie, c’est à coup sûr emprunter la voie royale qui mène à l’insatisfaction chronique et même au désespoir.» Il n’est en effet que de constater le nombre de personnes qui consultent parce qu’elles ont l’impression d’être nulles au lit et, inversément, le nombre de celles qui revendiquent agressivement le droit de «jouir» d’un bain moussant aux bougies (comme s’il fallait compenser une chasteté coupable en multipliant d’autres «plaisirs» jugés supérieurs)… Il y a un malaise dans la civilisation. Les asexuel(le)s qui affirment être victimes d’oppression en sont les symptômes les plus criants. Pourquoi ne se contentent-ils pas de vivre comme ils le désirent ? Non, il leur faut une «identité» (plus légitime de dire que «c’est de naissance») et que cette identité soit placée dans la nomenclature officielle des penchants sexuels, à côté d’homosexuel(le)s, hétérosexuel(le)s ou sado-masos. Ubuesque.
Insatisfaction et pleurnicheries sont les deux mamelles de la libération
Adhérant, bien malgré eux, à un système idéologique qu’ils prétendent combattre mais dont ils ne font que valider les présupposés, les asexuels ne sont pas les seules «victimes» auto-proclamées de l’utopie actuelle. Il y a aussi, les millions d’hommes et de femmes qui s’inquiètent parce que leur vie n’est pas la «fête permanente» à laquelle, sans cesse, la pub invite à participer. Ils se sentent «laissés pour compte». «La honte rend docile et grégaire. Ainsi, chacun pour soi rumine son amertume et souffre de ne pas correspondre au modèle idéal. On se trouve médiocre, malchanceux, voire vaguement taré ou anormal. On enrage de passer à côté de ce que la vie –nous dit-on– a d’essentiel. Et on compense comme on peut : les femmes achètent d’innombrables produits de beauté pour augmenter leurs chances de séduire. Quant aux hommes, ils se rassemblent tous sous la terne bannière de Bruno, l’un des personnages centraux des Particules élémentaires de Houellebecq ». Pour ceux qui n’auraient pas lu le livre : Bruno a quitté sa femme parce qu’elle portait mal les lingeries «enjôleuses», a rencontré une échangiste dans le jaccuzi d’un «club de développement personnel» et a attéri avec elle sur les divans d’un psychanalyste, incapable de comprendre l’origine de son mal-être. Sinistre.
L’abstinence : une forme d’échec ?
«L’idéal n’est plus, comme dans l’ancien ordre social, de se contrôler mais de ne renoncer jamais à rien, d’assouvir toutes ses envies, ici et maintenant. “Vivre sans temps morts et jouir sans entraves”, “place nette aux plaisirs et aux passions” : ces deux slogans de Mai 68 font eux aussi directement référence à Fourier.» Merci Fourier, merci la révolution. Maintenant que nous sommes libérés, ne pas avoir d’amant ni de vibromasseur relève de l’aberration. Ne pas avoir vu un porno ni pratiqué telle ou telle position : inavouable. Ceux qui traversent une trop longue période d’abstinence ou pire, ne ressentent plus aucune envie, peuvent en avoir des dépressions. A ces «recalés de l’utopie», qu’il nomme aussi joliment les «bannis de liesse», Michel Brix adresse un chapitre consolateur. Le chapitre –qui s’intitule «Haine du quotidien, mort du sujet, mort de l’autre»– réhabilite en termes réjouissants la routine, les habitudes et les automatismes.
Pour en finir avec la «Haine du quotidien»
«En réalité, nous sommes condamnés à nous sentir médiocres, parce que le modèle fouriériste est fondamentalement étranger […] aux caractères de la vie quotidienne. Aucune existence humaine ne peut s’assimiler à un état d’euphorie perpétuelle, sans temps morts, sans moments creux ou moroses, qui serait fondé sur le seul plaisir et où une jouissance ne s’éteindrait que pour faire place à une autre (2)», dit-il. Il est donc temps d’accepter que la vie soit autre chose que du plaisir. Sans ennui, sans jalousie ni frustration, nos plaisirs seraient-ils d’ailleurs aussi vifs ? Parfois, c’est le manque de l’autre qui avive l’envie. Parfois, c’est la peur d’être quitté(e). Dénonçant l’utopie de l’amour libre comme une forme d’impossible, Michel Brix suggère «de ranger le libertinage amoureux, avec les drogues, parmi les paradis artificiels que dénonçait Baudelaire en 1860 et qui donnent à bon marché, pour ceux qui se satisfont de ces “artifices”, l’illusion de s’être affranchis des bornes de la condition humaine.»
Manifeste en faveur du mal
Faisant de sa recherche un véritable Manifeste en faveur du mal, Michel Brix va plus loin : à l’utopie, il entend substituer un autre modèle qu’il nomme contre-utopie. «L’utopiste […] croit possible de rayer le Mal de la surface de la terre […]. Or, en amour ou dans n’importe quel autre domaine, non seulement le Bien n’existe pas isolément, mais par surcroît le Bien et le Mal sont inextricablement mêlés et l’un ne va jamais sans l’autre.» Le fait d’accepter cette mouture –ce que le chercheur nomme «contre-utopie»– va avec le fait d’accepter l’idée du péché originel. Nous avons mangé le fruit de l’arbre de la connaissance, dit-il, avant de citer un discours lumineux de John Milton, discours prononcé contre la censure et contre ceux qui veulent, «pour notre bien», purifier le monde du mal. «Le bien & le mal ne croissent point séparément dans le champ fécond de la vie ; ils germent l’un à côté de l’autre, & entrelassent leurs branches d’une manière inextricable» (3), commence John Milton…
Pourquoi il faut abolir la censure
… «La connoissance de l’un est donc nécessairement liée à celle de l’autre. […] Peut-être même dans l’état où nous sommes, ne pouvons-nous parvenir au bien que par la connoissance du mal ; car, comment choisira-t-on la sagesse ? comment l’innocence pourra-t-elle se préserver des atteintes du mal, si elle n’en a pas quelqu’idée ? & puisqu’il faut absolument observer la marche des vicieux pour se conduire sagement dans le monde ; puisqu’il faut aussi démêler l’erreur pour arriver à la vérité, est-il une méthode moins dangereuse de parvenir à ce but, que celle d’écouter & de lire toute sorte de traités & de raisonnemens ? avantage qu’on ne peut se procurer qu’en lisant indistinctement toutes sortes de livres. / Craindra-t-on qu’avec cette sorte de liberté indéfinie l’esprit ne soit bientôt infecté du venin de l’erreur ? / Il faudroit, par la même considération, anéantir toutes les connoissances humaines, ne plus disputer sur aucune doctrine, sur aucun point de religion, & supprimer même les livres sacrés».
Eloge du mal
A la splendide démonstration de John Milton, Michel Brix ajoute son propre raisonnement : «Une société d’où aurait été banni le Mal verrait le règne de l’inconscience absolue. L’échec, la faillite d’une ambition, l’impossibilité de réaliser un désir, nous permettent de prendre conscience de nos limites. De même, sans la maladie, notre propre corps s’apparenterait progressivement à une sorte d’abstraction, qui ne “parlerait” plus et nous deviendrait étrangère.» Prônant le retour à la modération, au contrôle, aux restrictions, Michel Brix s’inscrit bien dans cette dynamique nouvelle qui marque les débuts de l’anthropocène. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière, mais d’un ajustement idéologique aux nouvelles conditions de vie (ou plutôt de survie) qui sont maintenant les nôtres. Intéressant de voir que cette reflexion est élaborée en référence au Marquis de Sade, un «contre-utopiste», affirme Michel Brix, car il a montré jusqu’où la quête de jouissances pouvait mener : jusqu’au génocide humain (4). Or c’est exactement là où nous en sommes, à force de plaisirs et de «pollutions»… Nous consommons, toujours plus, et la planète se détruit. Continuons à jouir, camarades, en route vers l’holocauste.
.
A LIRE : L’Amour libre, brève histoire d’une utopie, Michel Brix, éditions Molinari, deuxième édition revue et augmentée (deux articles consacrés respectivement à Michel Onfray et Houellebecq ont été rajoutés), 2016 [2008]. Ce livre constitue la suite d’un ouvrage publié en 2001 «L’Héritage de Fourier», dans lequel Michel Brix faisait déjà l’historique des utopies basées sur le principe de l’amour libre.
A LIRE EGALEMENT : L’Amour libre : une utopie aliénante ? Plus : un dossier sur «Pourquoi le sexe stresse ?». Première partie : «Six applis pour suivre son activité sexuelle» ; deuxième : «Datasexuels, les obsédés de la performance» et dernière : La méditation clitoridienne rend-elle heureux ?
NOTES
(1) Source : Oeuvres complètes (en 12 tomes), de Charles Fourier, Paris-Genève, Anthropos, 1966-1968, tome III, p. 233 (Théorie de l’unité universelle).
(2) Fourier affirme que dans la société idéale qu’il appelle l’Harmonie, il y aura toujours plus de plaisir et donc de richesses (car le plaisir accroit les capacités de travail et contamine la nature qui devient plus fertile) : «Dans l’Harmonie, où les voluptés affluent par torrents […], on ne viendrait jamais à bout de suffire à moitié de tant de plaisirs si on n’avait pas l’art de les disposer en parcours».
(3) Source : H. G. Riquetti de Mirabeau, Sur la liberté de la presse, imité de l’Anglois de Milton, Londres, 1788, p. 25-26. Le texte original de Milton est intitulé : Areopagitica, a speech for the liberty of unlicens’d printing.
(4) Contrairement à ce que semble affimer Michel Brix, il n’est pas certain que Sade le verrait d’un mauvais oeil. Ses descriptions des «horreurs» sentent trop le foutre.