« On est loin de l’image du vieux pervers » affirme le site Vends ta culotte dans son infographie récapitulative de leurs clients de 2015. Ce site qui propose à des femmes de vendre leurs culottes portées montre en effet que 74% des clients ont moins de 40 ans. Les jeunes et gentils pervers achètent des culottes car l’odeur les excite. Pour autant, près de la moitié n’en font rien ou presque (30% la sentent, 12% la rangent, 5% la regardent simplement). A se demander pourquoi ils achètent les culottes.
« On a utilisé nos données google analytics et nos ventes, du coup, ça fait milliers d’utilisateurs. Mais pour 2 ou 3 questions, comme ce que les utilisateurs font avec leurs culottes, pourquoi ils achètent à une femme qu’à une autre, là, on a fait un sondage auprès de 100 acheteurs » explique Paul, fondateur et « concierge » du site. A noter que dans le ce cas de ces questions « qualitatives », la marge d’erreur est de + ou – 10%, mais ça vous donne une idée.
Un échange humain
Si côté vendeuse, c’est souvent un complément de revenu moins exposant que de la prostitution, côté mâle, pour ceux qui s’en servent, c’est un outil de masturbation ou de travestissement et pour 8% (ne lisez pas la suite si vous êtes en train de manger) ils la lèchent. Bon après tout, à chacun ses perversions, et celles-là ne font de mal à personne.
Presque un tiers des acheteurs sont en couple : « Acheter une culotte est alors un moyen de vivre un fantasme sans tromper » affirme Paul. De manière assez amusante, 15% des vendeurs choisissent leur vendeuse « parce qu’elle est sérieuse » et seulement 18% « parce qu’elle est belle ». Paul du site Vends ta culotte conclut sur le fait qu’un tiers des acheteurs choisissent surtout une vendeuse sympa: « il ne suffit pas d’être belle pour vendre ses culottes sales, l’achat d’une culotte est avant tout un échange humain« .
A noter que Vends ta culotte avait été le premier (et dernier à ce jour) annonceur sur Sexpress, ce qui n’avait pas manqué de faire réagir la régie pub de l’Express qui l’avait supprimée fissa, considérant qu’il s’agissait de pornographie. Encore une preuve que les limites de la pornographie et de la prostitution sont des plus floues.