Faire le bon geste, c’est bien.
Le faire au bon moment, c’est mieux.
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Faire le bon geste, c’est bien.
Le faire au bon moment, c’est mieux.
Faire le bon geste, c’est bien.
Le faire au bon moment, c’est mieux.
On parle du point G de la femme mais celui de l’homme, le point P (non pas les magasins hein !), reste encore un tabou et tout plein d’aprioris. On va donc tenter d’y voir un peu plus clair !
L’organe que l’on qualifiera de point P c’est la prostate. C’est une glande sexuelle masculine (les femmes ont également une prostate dont la glande la plus importante associée est la double glande de Skène mais là n’est pas le sujet). Elle pèse entre 15 et 20 grammes soit approximativement la taille d’une noix, située à environ 7 cm de profondeur derrière la paroi supérieur du rectum (oui je sais mon schéma n’est pas très joli). Sa fonction principale est de sécréter une partie du liquide séminal qui est l’un des constituant du sperme. Puis, lors de l’éjaculation, elle se contracte pour expulser son contenu. Je ne m’éternise pas sur le côté physiologique, je préfère parler de plaisir…
Ce petit organe que finalement peu d’hommes savent situer et le rôle qu’elle tient, est une zone extrêmement sensible. La prostate est étroitement liée aux sensations de plaisir ressenti durant l’orgasme et/ou l’éjaculation.
A noter que chez l’homme, l’éjaculation n’est pas synonyme d’orgasme comme on le croit souvent. Elle est généralement concomitante à l’orgasme. Cependant, les deux ne sont pas liés. L’un est la conséquence naturelle de l’autre. Il est courant d’éjaculer sans orgasme (c’est souvent le cas des éjaculations précoces) et il est aussi possible d’avoir des orgasmes sans éjaculer.
Le massage prostatique procure une excitation intense, un plaisir extatique. Les hommes qui s’adonnent à se plaisir diront que c’est divin. Elle peut être stimulée de 2 manières différentes. L’une par l’introduction d’un doigt, d’un sexe, ou accessoire adapté au plaisir prostatique, dans l’anus (avec lubrification et douceur enfin ça c’est à l’appréciation de chacun hein !) l’autre par une pression (pas trop exagérée) sur le périnée, entre le scrotum et l’anus. Cette dernière sera une stimulation plus superficielle, pour ceux qui ne sont pas encore prêts à sauter le pas.
Le massage prostatique favorise souvent l’érection et peut mener à l’éjaculation mais dans le cas ou il n’y aurait pas érection, sachez que cela n’indique en rien le degré de plaisir éprouvé. Certain préfèreront goûter le plaisir anal et génital simultanément pour ne pas court-circuiter les sensations.
Loin d’être une pratique démocratisée, le massage de la prostate est considéré, encore aujourd’hui, comme un plaisir assimilé à l’homosexualité ou au toucher rectale du médecin. Beaucoup d’hommes sont loin de passer à l’acte, et pourtant…
Je me souviens, lors d’un atelier, que l’un des participants (ayant une cinquantaine d’années) avait répondu à mon intervention sur le plaisir de l’homme : « quand on parle de prostate à un homme, c’est généralement que ça sent le sapin ! » Idée fausse qui m’a fait sourire. Il est vrai que le plaisir masculin n’est pas quelque chose dont on parle, tabou ou inconnu, un peu des deux je crois. Remarquez, lorsque l’on tape « prostate » dans les moteurs de recherches, mise à part une définition physiologique, on vous parlera surtout de cancer. C’est gai !
Dans notre société actuelle où l’acte sexuel n’est plus un simple instant de procréation mais devient une récréation, nous pouvons alors nous poser cette question : Si la nature humaine vous a dotés d’un tel organe de plaisir, pourquoi ne pas en profiter !? Il faut savoir accepter ses deux personnalités sexuelles : l’une dominante, pénétrante et l’autre, passive puisque lors de la stimulation prostatique, l’homme est pénétré. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il se dévirilise.
De nos jours, les fabricants de sextoys ont parfaitement étudiés les besoins de l’homme et de la femme en terme de satisfaction sexuelle. Les accessoires sont performants et parfaitement adaptés au plaisir de chacun. Les masseurs prostatique sont nombreux, vibrants ou non vibrants, les formes et couleurs varient…
Si l’envie vous vient de découvrir le plaisir lié à la prostate rien ne vous empêche de le faire seul dans un premier temps. A vous de voir si vous avez envie par la suite de partager cela avec votre partenaire. Vous ne serez pas non plus considéré comme bisexuel si vous pratiquez la stimulation de la prostate, il faudrait pour cela avoir une attirance pour le même sexe. Loin de nous les tabous et la culpabilité, l’orgasme et l’extase c’est pour tout le monde, adonnez-vous au plaisir sans a priori !
Jingle bells, jingle bells! Voici un nouvel opus de la collection de nouvelles érotiques « Osez », de la Musardine, sur le thème de Noël. Et on va faire du personal branling: une des nouvelles a été écrite par Camille Emmanuelle, co-créatrice du Cabinet de Curiosités Féminines. Elle raconte une histoire de jeune Père Noël lover et séducteur. L’hiver sera chaud…
Osez 20 nouvelles histoires érotiques de Noël, La Musardine, 8,20€
Le 25 novembre, ce sera la Journée Internationale contre les violences faites aux femmes, c’est pourquoi cette chronique va traiter d’une problématique très particulière : le viol conjugal.
S’il est une idée qui est encore ancrée dans bien des esprits, c’est bien celle de « devoir conjugal ». Quelle horreur que cette affirmation qui transforme le plaisir de la relation sexuelle en obligation légale ! Or, si la validité d’un mariage est soumise à une notion de « consommation » de celui-ci, il faut savoir que cette dernière n’est pas exonérée du consentement des deux parties. Toute relation sexuelle obtenue par violence, contrainte ou suprise au sein d’un couple, constitue un viol depuis 1990.
Si j’ai choisi de traiter du viol conjugal, c’est parce que ce crime (puisque le viol en est un) est loin d’être anecdotique, à tel point que les campagnes nationales d’information de 2011 leur ont été entièrement consacrées. Sur les 120 000 viols recensés annuellement, 30 % seraient en fait des viols conjugaux, d’après l’étude du Collectif Féministe contre le Viol rendue publique en 2011. Malgré cela, on continue de voir sur les forums dédiés aux violences conjugales, des femmes dire « mais ce n’est pas un viol puique c’est mon conjoint ! »
Ce qui rend ce viol particulièrement atroce, c’est la possibilité de répétition de l’acte induite par la vie commune. En effet, vivre sous le même toit, partager le même lit que son agresseur va amplifier le sentiment de culpabilité de la victime, sans parler de la blessure profonde liée à la confiance trahie. La proximité des enfants est également un moyen de pression supplémentaire utilisé par le violeur pour obtenir la passivité -qui ne vaut en aucun cas consentement- de sa victime. Souvent, même si ce n’est pas non plus systématique, la violence sexuelle fait suite à la violence physique, l’agresseur mettant à profit l’état de sidération et de terreur pour parvenir à ses fins, allant même jusqu’à invoquer ultérieurement -en cas de plainte notamment- une réconciliation sur l’oreiller tout à fait banale pour minimiser son crime.
Il y a quelques semaines, un procès s’est ouvert à Créteil, suite à la plainte pour viol, d’une femme agressée sexuellement par son compagnon. Courageusement, cette femme a renoncé à son droit à une audience à « huis clos » afin de se faire la porte-parole de toutes les femmes victimes de violence de la part de leurs conjoints. Ce procès était important car il mettait sur la place publique la violence la plus intime et la plus méconnue qu’il soit.
Le verdict a fait grand bruit, même si la condamnation reste en deçà des réquisitions : cinq ans de réclusion dont deux avec sursis. C’est peu pour un crime qui, dans le cadre du couple bénéficie de circonstances aggravantes, mais c’est néanmoins une victoire tant il reste peu reconnu actuellement.
En matière de sexualité, tout peut se faire à condition que ce soit dans le respect, la complicité et le plaisir réciproque. Si ces conditions ne sont pas respectées, on entre dans le crime.
Je termine cette chronique avec une note personnelle et vous invite à lire ce texte, écrit il y a quelques années de cela. En hommage à toutes les femmes -dont j’ai fait partie- qui se taisent parce que la honte et la peur anéantissent toute forme de révolte.
Je suis seule. Des douleurs lancinantes m’ont réveillée… mon dos est à vif. J’ouvre péniblement les yeux, mes jambes et mes bras sont couverts d’ecchymoses. Un violent mal de tête me vrille les tempes. Depuis combien de temps suis-je allongée par terre, je ne le sais pas… Le carrelage est froid, mais en même temps, cette fraîcheur semble apaiser quelque peu mes douleurs. L’appartement est calme, j’ai l’impression d’avoir fait un cauchemar. Péniblement je m’assois, dos au mur… Quelques touffes de cheveux jonchent le sol… les larmes brouillent ma vue. Mon dieu, j’ai mal… j’ai peur ! Où est-il ? Quand va-t-il revenir ? Mes oreilles résonnent encore de ses cris de rage… c’était juste avant que je ne sombre dans l’inconscience. Je me souviens des coups, de poings… de pieds, du sang qui a coulé au moment où ma tête a heurté le sol et puis plus rien… J’ai pensé avec bonheur « je vais mourir… ça va enfin s’arrêter ! ». Mais non, je n’ai pas eu cette chance (quelle horreur d’en arriver à penser cela !). Tout va recommencer, une fois encore… De combien de temps sera mon répit cette fois : une heure, peut-être deux… et le monstre reviendra.
Je me traîne lentement jusqu’à la salle de bains et là, je découvre l’ampleur du désastre… mes yeux sont enflés et bleus… ma lèvre supérieure éclatée a saigné, mon nez a doublé de volume. Je suis épouvantée par l’inconnue au visage monstrueux que je découvre dans le miroir. Ma poitrine est elle aussi ravagée par les coups… Hagarde, je fixe la fenêtre… Et si la solution était là ? Ouvrir et être délivrée à jamais… Pourquoi pas ? Un sursaut de raison me retient… comme si je savais à ce moment qu’il y a une autre vie possible, heureuse… Cela me semble tellement surréaliste à ce moment précis ! La fraîcheur de l’eau sur mon visage m’apporte un peu de réconfort… il faut que je me calme. J’avale un tranquillisant ! Pilule miracle pour tenter de retrouver une illusion de normalité… J’arrive dans ma chambre et me laisse tomber sur le lit. Dormir… au moins je ne penserai plus !
À ce moment, la porte d’entrée… mon corps se tend. Le voilà… déjà ! Je me recroqueville, j’essaie de disparaître ; dérisoire et désespérée tentative… J’entends son pas lourd se rapprocher, mes yeux se refusent à regarder. Je sens sa présence… « Pourquoi m’as tu obligé à te faire ça ? » ose-t-il me dire d’une voix qui semble désolée… Toujours le même refrain… Il s’approche encore, je sens sa main sur moi… j’ai peur ! « Laisses toi faire, tu verras, tu vas aimer »… C’est surréaliste… Comme s’il n’en avait pas encore assez fait, le voilà qui s’est mis dans la tête de « me faire l’amour» comme il appelle ça ! Je sens son corps peser sur mon corps meurtri, ses jambes forcer les miennes… son sexe me poignarder… Une fois encore, comme je voudrais être morte… Mes mains se crispent sur l’oreiller, les larmes coulent… en silence ! Surtout ne pas provoquer sa fureur… Et cette voix, que je hais autant que je la crains qui me murmure « je le sais que tu aimes ça hein ! » en poussant un grognement de satisfaction. Je ne bouge, je continue de pleurer en silence… Après tout, une morte est silencieuse !
Porte-jarretelles et piano à bretelles est de retour à l’ Alhambra (Paris). Un spectacle complètement décalé mélangeant des performances aussi époustouflantes que drôlissimes. New burlesque, effeuillage, showman, pole dance, musique et tout cela agrémenté de paillettes, d’une jolie dose de glamour et d’humour. Le casting est exceptionnel, les 5 personnages sont totalement dégentés mais également des performeurs hors pair. Le public est aussi sollicité à certains moments du coup c’est un spectacle vivant où l’on ne s’ennuie pas un seul instant.
A voir absolument !
Pour plus d’infos :
Quand les anglais se moquent de toutes les scènes de sexe ratées dans la littérature, cela donne les « Bad Sex Awards ». Jouissif!
Le mouvement OneTaste sont les pourvoyeurs de « pratiques associées à l’orgasme féminin », qu’ils nomment Méditation orgasmique (MO). la MO centre son énergie autour de quelqu’un qui remue votre clitoris pendant 15 minutes.
La pratique de la méditation orgasmique n’est pas si absurde, seulement les conditions dans lesquelles on pratique la MO, je vous l’accorde c’est complètement dingue ! Mais en allant plus loin dans la lecture de l’interview de Justine Dawson, fervente du mouvement One Taste, ça laisse à réfléchir. Cela permettrait vraiment aux femmes de décomplexer leur propre sexualité, d’obtenir du plaisir, d’avoir du désir et de ne plus la subir.
A lire : http://www.vice.com/fr/read/reveiller-son-vagin-avec-la-meditation-orgasmique
Voici le nouveau spot événement de AIDES
Une nouvelle version du Kama Sutra a été publié – en format point-à-point . Il contient des illustrations incomplètes de poses comme le «corbeau inversée»
Jouons un peu :
Qu’on se le dise, les normes de beauté sont draconiennes ! A faire rougir de honte « madame tout le monde » lorsque ces femmes si belles sont dans nos magazines ou à l’écran de notre télévision.
Merci photoshop !
On parle très peu de la sexualité des personnes âgées. Et pourtant elle existe bel et bien ! Dans les maisons de retraites, on tombe amoureux à nouveau et on se fait plaisir parfois, des couples divorcent après 30 ans de vie commune pour vivre un nouvel amour…
Dans une étude menée en 1980 (oui je sais ça date) par Bretschneider et Mc Coy (Department of Psychology, San Francisco State University, California) sur 202 sujets (100 hommes et 102 femmes) âgés de 80 à 102 ans (âge moyen 86 ans) montre que 63% des hommes et 30% des femmes ont des rapports sexuels. 72% des hommes et 40% des femmes pratiquent la masturbation. 82% des hommes et 64% des femmes ont des rapports de tendresse, parfois les 3 réunis ou les deux. Impressionnant non ?
Notre espérance de vie rallonge, nous pouvons donc espérer pouvoir être sexuellement actifs le plus longtemps possible. Sinon, il nous restera toujours les clubs de bridge pour le 3ème et le 4ème âge (moins sexy tout de même). Même si vieillissement est synonyme de diminution des forces générales, on peut y intégrer la sexualité et se dire que tout n’est pas terminé.
Evidemment, le désir et le comportement sexuel évolue avec l’âge, mais de manière variable d’une personne à une autre. Les facteurs psychologiques et sociaux jouent un rôle important dans cette évolution. Prenons en compte les tabous liés à la sexualité, le deuil, la maladie…
Les troubles sexuels liés aux facteurs physiques :
- Ménopause
- Trouble de l’érection
- Effets néfastes liés aux médicaments (c’est ce que l’on appelle la iatrogènie médicamenteuse)
Mais il est possible de faire une demande de prise en charge de la sexualité du 3ème âge, lorsque les personnes le souhaitent. Ce n’est pas ridicule de se dire « j’ai 75 ans, je vais consulter parce que mon érection est plus molle qu’auparavant et comme je viens de rencontrer Suzette, j’aimerai la faire monter au 7ème ciel » ou bien « Et si je me faisais quelques exercices de Kegel pour atteindre plus facilement l’orgasme avec Hubert ». Et bien très franchement, j’aimerai pouvoir me dire cela quand je serais plus âgée.
Lorsque j’étais plus jeune, je travaillais durant mes vacances scolaires en maison de retraite, j’étais heureuse et même soulagée de constater que l’amour et la sexualité était encore possible.
Deux histoires m’ont particulièrement touchées.
L’une était celle d’une petite dame qui avait 82 ans, on l’appellera Lucette. Je la voyais souvent faire des allers/retours dans les appartements d’autres résidents hommes. Et un jour, j’ai voulu lui demander ce qu’elle faisait lorsqu’elle allait voir ces messieurs. Elle m‘a regardé, m’a souri tendrement et elle m’a répondu « ma chérie, je suce des queues, je me fais plaisir et en plus de ça, ils sont sympa ils me donnent 10 euros à chaque fois, alors je ne vais pas m’en priver». J’ai éclaté de rire et je me suis dit qu’il n’y avait pas de mal à se faire du bien et prendre les choses de cette façon à son âge c’était génial. Lucette, elle avait toute sa tête !
L’autre histoire concernait un couple qui s’était formé dans la maison de retraite. Le monsieur (ho oui c’était un monsieur !), il avait une classe pour ses 93 ans, il était grand et toujours bien habillé. Il faisait tourner la tête des autres résidentes. Mais une seule avait réussi à le séduire (ce n’était pas la plus jolie mais elle devait être sacrément délurée à mon avis). Toujours est-il que cette dame, plus jeune d’une dizaine d’années, avait la maladie d’ Alzheimer. On avait l’impression que la maladie n’existait plus lorsqu’il s’agissait de retrouver son amant dans sa chambre. On les retrouvait à n’importe quelle heure au lit tous les deux. C’était étrange parce que le reste du temps la dame était complètement désorientée. Mais cet homme-là, il lui appartenait et elle s’en souvenait très bien parce que lorsqu’une autre résidente discutait avec son monsieur, elle savait le récupérer.
Enfin tout ça pour dire que les histoires de sexe, d’amour… ce n’est pas uniquement pour les « jeunes ». Deuxième jeunesse ou élixir, le plaisir n’a pas d’âge !