— Et la sodomie?
— Quoi, la sodomie?
— Ben… la sodomie. Tsé.
— Tu veux savoir comment ça s’est passé la première fois que je l’ai fait?
— Voui.
— Ça t’excite, quand je te donne tous ces détails, avoue…
— Bien sûr. Sinon, je ne te les demanderais pas. Tu sais que je suis voyeuse… même de l’oreille.
— Tu es une écouteuse, donc.
— On ne peut rien te cacher, chérie. Alors? Comment c’était la première fois que tu t’es fait enculer?
— Tu vas l’écrire sur ton blog?
— Si c’est un bonne histoire, oui.
— Si ça ne l’est pas?
— J’ajouterai des détails scabreux.
— Ok, alors. C’était l’été, entre ma première et ma seconde année au cégep. Je travaillais pour la ville, à l’entretien des aménagements floraux. Ce soir-là, j’étais sortie faire la fête avec les étudiants qui travaillent avec moi. C’était chez l’un d’eux, ses parents étaient partis au chalet, alors on avait la maison, la cour et la piscine à nous tout seuls.
— Je devine que la soirée était bien arrosée, pas juste grâce à la piscine…
— Tu l’as dit, ma vieille. On était tous pas mal pompette. En tout cas, moi je l’étais presque autant que… ce soir!
— Ha! Tu veux encore du vin?
— Je pense que la tête me tourne assez comme ça, merci. Bref, on était tous pas mal imbibés et il y avait ce gars, un grand blond qui s’appelait Tommy, qui a mis son bras autour de moi et qui a murmuré à mon oreille que j’avais un joli cul, que je le faisais bander, qu’il connaissait un coin tranquille et qu’il aimerait bien me bourrer solide.
— Tout un Don Juan. Et quelle subtilité dans l’approche.
— Je lui ai répondu que sa petite bite molle ne m’intéressait pas et que je ne serais jamais assez saoule pour avoir l’inconscience de le laisser limer mon précieux popotin.
— Et?
— Bah. J’ai continué à boire et j’ai fini par me retrouver dans un minuscule lit, avec sa langue qui glissait dans la raie de mon cul.
— Maudite boisson.
— J’étais complètement paf et molle comme une chiffe une fois arrivée au lit. J’étais à moitié nue et j’étais trop saoule pour enlever mon pull; il restait accroché sur le dessus de ma tête et ça me faisait rire aux éclats comme une idiote. Lui, m’a embrassé et a tiré mon soutien-gorge vers le haut, puis a léché mes seins. J’étais tellement bourrée que je le laissais faire tout ce qu’il voulait. Il a fini par me retourner et j’ai senti sa bite glisser entre mes fesses.
— Bonjour le consentement.
— Tu sais quoi? J’étais consentante. J’étais toutefois tellement ivre que je n’arrivais pas à m’exprimer autrement que par des gloussements d’ébriété.
— Ça ne reste pas très chevaleresque de sa part.
— Meh. C’est quand même ce qui s’est passé. Ce n’était pas un viol, hein.
— Tant mieux si tu t’en es sortie sans être blessée et meurtrie.
— Non, pas blessée du tout. Je n’ai même pas souvenir d’avoir eu mal. Avec tout l’alcool que j’avais ingurgité, je ne pouvais qu’être très détendue. Ça n’a pas duré très longtemps : il a grogné, gémi, il a marmonné un commentaire sur le fait que j’étais serrée et il est venu.
— Tu as eu du plaisir?
— Je me rappelle avoir assez aimé, oui… mais je suis tombée dans les vapes assez rapidement.
— Finalement, comme première fois, ça aurait pu être pire.
— Lorsque je l’ai revu, la semaine suivante, il était très poli avec moi, presque timide. On l’a refait, cette fois-là à jeun, lui en dessous et moi au-dessus. Je frottais mon clitoris contre son ventre. C’était hot.